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Hector184
7 abonnés
27 critiques
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2,5
Publiée le 29 février 2024
Si l'on connaît la marquise et son oeuvre, si l'on est un peu au courant de ses relations complexes avec sa fille (nonobstant le fait que l'on ne possède en réalité aucune lettre de Françoise à sa mère), on pourra passer un moment agréable. Mais comme dans Eugénie Grandet, il faut à tout prix que la cinéaste tire l'histoire de Marie de Sévigné et de Françoise de Grignan vers le féminisme radical de notre époque. Quelques libertés sont prises avec l'histoire (la scène où Françoise se vautre dans un bosquet avec le roi est assez peu vraisemblable). L'image est assez belle, les couleurs chatoyantes, et si Karine Viard n'a pas l'élégance aristocratique de la marquise, Girardot incarne assez bien Françoise de Grignan.
"Madame de Sévigné" d'Isabelle Brocard est une tentative ambitieuse de plonger dans la vie de la célèbre épistolière française, mais le film peine à trouver un équilibre entre rigueur historique et drame émotionnel. Karin Viard livre une performance nuancée, mais le récit reste souvent trop froid et académique, manquant de souffle narratif. Les décors et costumes d'époque sont soignés, mais l'intrigue manque parfois de rythme, rendant difficile l'attachement aux personnages. Bien que le film offre des moments intéressants sur la relation mère-fille, "Madame de Sévigné" ne parvient pas totalement à captiver, malgré son potentiel.
Un film intéressant remarquablement bien joué et documenté. Le film fait revivre cette époque, donne au genre épistolaire ses "lettres de noblesse" et explore une relation mère fille aussi riche que complexe. Madame de Sévigné est donc à voir et ...à lire.
Ce film illustre parfaitement les affres de la relation toxique mère-fille. On comprend en partie les décisions de la mère dues aux obligations de l'époque (trouver un bon époux, se faire une place à la cour), mais ce qui en ressort le plus c'est l'exacerbation des différents sentiments (l'amour, la jalousie...).
Karin Viard et Ana Girardot reviennent magnifiquement sur le devant de la scène et assument cette part de l’Histoire épistolaire qu’Isabelle Brocard met en scène sans forcément se préoccuper du fond du sujet. Mais c’est la manière dont ces écrits parviennent sur le papier, leurs inspirations qui mènent les ébats parfois houleux entre mère et fille dans une mise en scène conforme au film d’époque et costumes . Dans sa réalisation à peine classique, la cinéaste rend très accessible l’univers du roi soleil même si parfois les carrosses donnent l’impression de passer derrière le même rideau d’arbres. Un manque de moyens peut-être. On va alors à l’essentiel, au dépouillement d’un récit âpre et sans détours sur les correspondances féminines, prétextes à effusions et sentiments. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Film intéressant d'Isabelle Brocard qui adapte avec intelligence la correspondance de Mme de Sévigné avec sa fille Françoise de Grignan qui avaient une relation aussi fusionnelle que dévastatrice ! Le film repose sur le binôme Karin Viard et Ana Girardot , qui prennent soin d'éviter tout manichéisme !
Une belle reconstitution mais la relation mère fille est pesante et ennuyeuse. Et l'on s'ennuie vite de les voir se débattre dans ce monde dévoyé et obsequieux
Un vide abyssal, un ennui sans nom. Pas la moindre idée de mise en scène. Une suite de scènes mal filmées, mal montées, un bout à bout de dialogues et d’affrontements verbaux dénués de tension et d intérêt, des ellipses et des raccourcis qui rendent la progression de l’histoire ennuyeuse et incompréhensible , des personnages secondaires à peine esquissés, Karin Viard totalement à côté du personnage, Anna Girardot dans une incarnation de la modernité totalement raté. Une pure catastrophe
Une fresque familiale au 17 eme siècle racontée avec beaucoup de tact et de réalisme. Karin Viard est excellente dans son interprétation dune mère présente et dans la résilience.les rapports entre mère/fille/gendre pourraient être très transposés aujourd’hui.film superbe pour les décors et les couleurs.On passe un excellent moment.
On comprend tout de suite : Marie (Karine Viard) n'est pas pour sa fille Françoise (Ana Girardot) une mère simplement aimante, c'est une mère pieuvre, une mère extrême. Et nous allons vous faire ressentir tout cela de façon très moderne : pas de perruques, des costumes plus simples, un langage direct, voire des prononciations bâclées comme entre potes, le fameux défaut des acteurs français d'aujourd'hui : exemple Cédric Kahn en François Grignan, époux de Françoise, illustre représentant de Louis XIV de 1670 à 1714 pour toute la Provence qu'on voit perpétuellement débraillé et mangeant tous ses mots. Et pour exercer sa tyrannie sur sa fille, Marie va utiliser toute sa puissance, et surtout toute la puissance de son art, la littérature. Car évidemment, on va vous le répéter pendant tout le film, Marie Sévigné est une immense écrivaine. Et Françoise Grignan veut son indépendance : le sujet du film "c'est vraiment faire résonner des questions modernes, c'est à dire l'indépendance des femmes", répète la réalisatrice. Il y aura des robes impeccables, de beaux paysages, de longs voyages, de belles demeures (dont une visite détaillé du superbe château de Grignan), des conversations précieuses avec M. La Rochefoucauld ou Mme La Fayette, de longues lectures de lettres (splendides évidemment) mais j'avoue qu' au bout d'une demi-heure on a tout compris et j'ai trouvé que, malgré l'excellence des deux actrices principales et malgré les acrobatiques plans de châteaux pris par grues ou drones, le film de Isabelle Brocard (Madame de Sévigné, 2024) tournait complétement en rond.
Le film : "Madame de Sévigné" La réalisatrice : Isabelle Brocard. Les rôles principaux : Karine Viard dans celui de Madame de Sévigné et Ana Girardot dans celui de sa fille.
C' est le second long métrage d' Isabelle Brocard et elle choisit d ' analyser les réactions de la marquise de Sévigné avec sa fille qui grandit à partir des très célèbres lettres qui font de cette marquise une dame de lettres et une vraie écrivaine sous le long règne de Louis le quatorzième.
Être mère et savoir évoluer, quand les enfants grandissent et deviennent adultes, n'est guère facile à toute époque!
Ici , Isabelle Brocard analyse par des huit clos pertinents la révolte de la fille de Madame de Sévigné face à sa mère qui exerce une insidieuse emprise psychique sur les désirs de sa fille désormais adulte. Le film est à voir pour le jeu de ces deux excellentes comédiennes que sont Karine Viard et Ana Girardot.
Les mouvements de caméra cernent les deux comédiennes dans les endroits clos avec délicatesse et aussi avec une ironie lors des séjours autour de la cour qui suit le roi " Soleil" Louis XIV mais aussi en Bretagne .
La magnifique nature est filmée par de somptueux traveling et plans séquences qui donnent de l' air aux protagonistes de ce film analytique.
La musique se veut volontairement discrète.
Comment être une mère ou un père qui se place à la juste place , physiquement et mentalement, face à un enfant devenu jeune adulte jadis ou ici et maintenant ?
En voix off, nous entendons des fragments des sublimes lettres écrites par cette femme de lettres et vous savez ........... c ' est si beau d' écrire avec de l' encre véritable et une belle plume d' oie qui court au fil du papier...........Essayez si cela vous dit !
Un biopic comme le laisserait penser le titre ? Pas vraiment, tant le film se concentre sur la relation que Madame de Sévigné a entretenu avec sa fille Françoise, comtesse de Grignan ; et ce faisant dévoile surtout une part ombrageuse de cette brillante écrivaine. En la poussant vers un devenir dont elle aurait rêvé pour elle-même, elle construit une relation toxique, une emprise. Le film porte son nom, n’eût-il pas été intéressant de montrer en contrepoint - comment elle avait elle-même conquis indépendance et liberté dans un siècle qui n’en accordait guère ?
On peut saluer l’intention : s’appuyer sur cette relation pour mettre en valeur ces magnifiques lettres qui à elles-seules ont fait d’elle une grande écrivaine. Mais la mise en scène, classique, excessive sans doute avec ses décors et habits d’époque trop présents, échoue à nous les faire apprécier pleinement.
Le film s’intéresse d’ailleurs presque autant à comtesse de Grignan, dressant le portrait d’une personnalité complexe. Indépendante et libre, mais trop jeune au début pour s’affirmer complètement, que voulait-elle en définitive ? Avec les années, elle va s’exprimer progressivement avec des mots forts, dans des dialogues de style contemporain. Oui elle souhaite une vie de province, soumise à un comte qui semble l’avoir plutôt respectée, plutôt que la vie parisienne, ses codes et ses excès, et l’histoire nous dit qu’elle persévérera. Accessoirement, le tableau des difficultés financières de son mari le comte de Grignan, devenu bras droit du roi en Provence, est loin d’être inintéressant.
Il y a donc une grande modernité dans les lettres de Mme de Sévigné, que le scénario et les dialogues appuyent. C’est sans doute l’aspect le plus réussi du film. Non ce n’est pas un mauvais film, il est d’ailleurs plutôt agréable à regarder, bien joué, bien rythmé. Mais décevant par rapport aux attendus rapportés dans le dossier de presse.
Ce film est surprenant car on ne s’attend pas à ce regard sur la relation mère fille interprétée avec justesse par Karine Viard et Ana Girardot, cette vision des lettres est très moderne et présente d’une façon originale la vie au XVIIeme siècle. Bravo à Isabelle Brocard pour ce beau projet qui nous régale !!! Je recommande à 100% !!