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Nisrine A
29 abonnés
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0,5
Publiée le 4 septembre 2022
Un seul mot, passez votre chemin ! Je me suis rarement autant ennuyée ! Une musique haletante de "thriller" pour des scènes creuses et un film vide ! 2h de frustration et d'ennui total !
Cette oeuvrette paresseuse et languissante sur l'éternel triangle amoureux attire le bâillement, y compris à ses acteurs, qui ne semblent guère impliqués.
La cinquantaine, Sarah (Julie Binoche) et Jean (Vincent Lindon) forment un couple en apparence indestructible. Journaliste à RFI, Sarah a longtemps vécu avec François (Grégoire Colin), le meilleur ami de Jean. Jean quant à lui, un ancien rugbyman professionnel, a connu la prison et peine à retrouver un travail tandis que son fils, Marcus, élevé par sa grand-mère (Bulle Ogier) traverse une adolescence difficile. Mais il suffit que Sarah recroise François avec lequel Jean est sur le point de renouer une association pour que ce couple si stable en apparence se fissure.
La sortie de "Avec amour et acharnement" a fait le buzz cette semaine. Parce qu’il avait remporté l’Ours d’Argent à Berlin. Parce que Vincent Lindon, auréolé du prestige de son statut de président du dernier jury du festival de Cannes, a profité de sa promotion pour venir lancer à la télévision un appel politiquement très correct au boycott du prochain Mondial au Qatar. Parce qu’enfin, Juliette Binoche, transgressant l’omerta qui règne sur les plateaux, a évoqué sans mâcher ses mots sa mésentente avec son partenaire – mésentente dont il faut souligner qu’elle ne transparaît pas à l’écran où les deux acteurs nous font croire, dans les scènes d’amour comme dans les disputes, à la parfaite alchimie.
Claire Denis, vache sacrée du cinéma français ("Chocolat", "Beau Travail", "Trouble Everyday", "White Material"….), renoue avec Christine Angot qui avait écrit avec elle en 2017 le scénario de "Un beau soleil intérieur", que j’avais copieusement étrillé. Juliette Binoche y jouait déjà le premier rôle, celui d’une quinquagénaire passant des bras d’un homme à un autre, en quête de son « soleil intérieur » (sic). Cette fois-ci, Claire Denis porte à l’écran un roman de Christine Angot, sorti en 2018, "Un tournant de la vie".
"Avec amour et acharnement", un titre lourdingue et faussement poétique qui voudrait résumer un sujet, filme un trio amoureux tout droit tiré du vaudeville : le mari, la femme et son amant. Faute de pouvoir se limiter à ce trio, le scénario y rajoute l’histoire du fils de Jean, un métis en échec scolaire que son père essaie de convaincre de ne pas laisser tomber le lycée avec une tirade anti-post-coloniale dont on se demande ce qu’elle vient faire ici.
Tout est hystérisé dans "Avec amour et acharnement", comme souvent dans les livres de Christine Angot : quand par exemple Sarah croise François sur le chemin de son travail, elle est bouleversée au point de répéter dans l’ascenseur son prénom dans un murmure extatique. Le personnage interprété par Juliette Binoche qui retombe dans les bras de François tout en jurant de sa fidélité à Jean n’est pas crédible une seconde. Mythomane ? Schizophrène ? Vincent Lindon s’en sort mieux, en cocu piteux (et en père paumé), dont on sent que la violence qu’il peine à contenir risque d’exploser au prochain mensonge de Sarah.
Les scènes de dispute amoureuse se succèdent et distillent leur toxicité, qui mettent le spectateur de plus en plus mal à l’aise. Eprouve-ton de l’empathie pour les personnages, pour la crise qu’ils traversent ? pas le moins du monde. De l’intérêt pour leur histoire et la façon dont elle se dénouera ? encore moins au point que j’en aie déjà oublié la conclusion après l’avoir vue hier soir.
Claire Denis est une cinéaste particulière à la filmographie éclectique au niveau des genres abordés (social, horreur, science-fiction, drame, ...) mais toujours à sa manière : singulière, âpre, peu accessible et très exigeante. Il n’est donc guère étonnant de voir que la plupart de ses films ne plaisent pas au grand public et n’ont pas de succès en salles. Mais elle a certainement une base de fans, comme un public de niche, qui lui permet de continuer à tourner de manière régulière malgré tout. D’ailleurs, alors que sort « Avec amour et acharnement », un autre de ses films, « Stars at noon » était présenté à Cannes en Compétition en mai dernier. Ici, elle retrouve deux acteurs avec qui elle a déjà tourné, Juliette Binoche (dans « Un beau soleil intérieur ») et Vincent Lindon (dans « Les Salauds », entre autres) qui forme un duo inédit et incandescent auquel on croit. Comme souvent les deux acteurs sont magistraux et leur association à l’écran fonctionne très bien et figure la qualité essentielle la plus évidente de cette œuvre.
On pourra même avancer que c’est quasiment la seule et principale raison qui mérite de voir « Avec amour et acharnement » car cette œuvre de Denis ne déroge pas à la règle et s’avère quelque peu retorse et un peu rêche à appréhender confirmant, son statut de cinéaste d’auteur dans le sens le plus strict du terme : c’est-à-dire un peu chiant... Ici, elle s’attaque au sujet de la passion dévorante à travers un drame romantique et psychologique particulièrement ténu dont les défauts surpassent les qualités. Le sujet était intéressant et le trio d’acteurs choisi particulièrement malin mais le résultat n’est pas à la hauteur. Le tout début commence bien puis tout cela patine vite et se perd dans des circonvolutions et des détours inutiles qui finissent par nous perdre. Si dans la dernière demi-heure la cinéaste empoigne enfin son sujet, il est un peu tard pour regagner notre intérêt.
Le film dure près de deux heures et si la cinéaste s’était abstenue de développer une sous-intrigue inutile pour se concentrer sur son sujet de base, « Avec amour et acharnement » y aurait gagné. En effet, l’histoire de la prison passe encore mais pourquoi Diable s’embarrasser du personnage du fils vivant chez sa mère qui n’apporte strictement rien au récit et ne se conclue même pas. Ensuite, si on privilégie les silences, les gestes et les regards, c’est un choix assumé et qui en vaut un autre mais pour un film sur la passion, ce long-métrage en manque terriblement. Et que dire de cette musique pompeuse et envahissante qui surligne tout et se révèle bien trop imposante. On aurait aimé être davantage emporté mais hormis quelques fulgurances dans des scènes d’affrontement bourrées d’intensité sur la fin, on reste circonspect et au bord d’un ennui poli que provoque ce type d’œuvre trop auteuriste.
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Tout sonne faux, en particulier les dialogues, dans cette adaptation neurasthénique. Une femme est entourée et amoureuse de deux hommes violents et virilistes, elle hésite entre une promesse et un présent. Une seule lumière dans ce tunnel : les scènes où, seule, Juliette Binoche se laisse dévorer par la passion et nous permet enfin d'entrevoir une once de véracité.
J'étais intrigué et un peu excité à l'idée de voir un film ou Vincent Lindon et Juliette Binoche forment un couple. Mais comme me le disait un proche quand il était plus jeune : les films d'amour c'est nul, car on a pas envie de les vivre, il se passe toujours quelque chose de mal. Certes, une des fonction du cinéma est de témoigner d'instants de vie, même douloureux. Mais là, la coupe est pleine : entre le trio amoureux inintéressant au possible, hyper classique, hyper vu au cinéma, et une sous intrigue complètement inutile, sans compter Grégoire Colin qui n'a rien à dire et complètement sous employé par la cinéaste, les gros plans tremblés insistants et la musique persistante et tendue, je dis stop !
La lecture du synopsis de Avec amour et acharnement n'est guère stimulante mais avec Claire Denis derrière la caméra tout restait possible, y compris le meilleur. Hélas non, ce nouveau triangle amoureux, d'ailleurs scalène car les trois côtés ne sont pas traités équitablement (Grégoire Colin n'a pas grand chose à défendre), n'apporte aucune véritable originalité à ce sujet rebattu au cinéma. L'idée est pourtant de traiter de l'amour fou et de la jalousie plus ou moins concomitante mais tout est tellement sérieux dans le film et estampillé "attention autrice" que l'on s'épuise à suivre des lignes entières de dialogues, soit mièvres, soit carrément hystériques, sur la fin. On n'est pas là pour plaisanter, on a compris, car la passion est une chose grave et souvent tragique, mais quand même ... Qui plus est, la cinéaste accentue la pression en multipliant les gros plans très serrés comme s'il était nécessaire d'enfoncer le clou et de ne pas desserrer l'étreinte. Au passage, notons que la principale sous-intrigue, sous forme de relation difficile entre un père et un fils, n'a qu'un intérêt très minime. Juliette Binoche et Vincent Lindon ne déçoivent pas mais il est difficile d'affirmer qu'il s'agit de leur meilleure performance. D'ailleurs, le personnage de la première n'est vraiment pas gratifiant pour l'actrice et qu'aurait-on dit (misogynie ?) si le film avait été dirigé par un homme ?
Du rififi chez les bobos spoiler: : la dame "Sarah" (Binoche), archétype du genre (elle anime une quotidienne bien-pensante sur une chaîne de radio) a des envies de "revenez-y" avec son ancien amant, "François" (Grégoire Colin), qui renoue amicalement et professionnellement avec "Jean" (Lindon), loser et ancien taulard, son actuel amant, qui pourrait bien en prendre ombrage. L'affaire (éloge du vide - scénaristique et cinématographique) va prendre presque 2 heures au visionnage : bon courage ! Christine Angot adapte avec la réalisatrice une de ses "oeuvres" : "Un Tournant de la Vie" devenant "Avec Amour et Acharnement". D'"amour", on n'aura que des circonvolutions hystériques - hélas étalées avec un bel acharnement (voir supra). CA et CD - ces dames s'exhibant masquées, sous pseudos : voilà qui, a priori, est une double promesse de prétention "artistique", et d'ennui abyssal pour le lecteur et/ou le spectateur. Pas déçue, pour ma part...
Je ne recommande pas ce film, très lent, acteurs peu crédibles, Juliette Binoche n’est pas dans son rôle, beaucoup d’ambiguïté,musique détestable, grande déception
Si l'intention du film est claire (c'est le cinéma sensoriel de Claire Denis passé au mixeur anxio-autocentré de Christine Angot), sa réalisation est catastrophique.
On ne croit à rien dans cette oeuvre boursouflée qui égrène un chapelet de clichés éculés (à l'image de cette ouverture digne d'un Malick sous tranxène) et de situations improbables.
C'est la caractérisation des personnages qui pêche en premier lieu. Celui de François est écrit de façon très maladroite, et joué à la va-comme-je-te-pousse par Grégoire Colin : jamais on ne comprend ce qui motive ses actions. Il en va de même de celui de Sarah, dans lequel Juliette Binoche se débat inutilement, alternant les improvisations approximatives (comme lors de la scène de rupture) et les dialogues artificiels issus de l'imagination maladive d'Angot.
Si Vincent Lindon tient la baraque en faisant ce qu'il sait faire (du Vincent Lindon), il ne parvient toutefois pas à sauver le film qui semble errer dans les labyrinthes d'une narration approximative et de scories scénaristiques coupables (les péripéties vécues par le fils sont d'un manque d'intérêt abyssal).
Ce long pensum bicéphale et bancal génère chez le spectateur une gêne inconfortable, qui résulte probablement de la confrontation entre le talent intact de Claire Denis en tant que filmeuse et la lourdeur de l'écriture du film.
Vu en avant première et quelle déception ! Il ne se passe rien. L'histoire n'a aucun intérêt. Un triangle amoureux dont on ne comprends ni le passé ni l'avenir. Des scènes s'avèrent même gênantes comme dans le lit avec Juliette Binoche et son amant, ce fut un moment malsain, pourquoi filmer cela ? Pour montrer quoi? La noirceur de l'amant qui n'est pas étayée, ni même abordée ? Les acteurs jouent plutôt bien mais pour une histoire creuse, sans intérêt. Pourquoi avoir accepté de jouer ce film ? Dernière chose : si Binoche et Lindon sont d'excellents acteurs, l'alchimie entre eux ne fonctionne pas du tout. Les sentiments de Binoche surjoués ne dupent personne. Elle n'a pas l'air amoureuse du tout. À ne pas aller voir.
Un pur navet...En tant que fan de Juliette Binoche, qui sait sauver certains mauvais films par son talent ( Celle que vous Croyez, La Verité, la Bonne Epouse,etc), son talent est ici broyé par des dialogues complètement creux et insipides, un scénario inintéressant et sans aucune originalité et un rythme plat...troooooop plat !
Ce genre de film représente l'aboutissement de la mauvaise réalisation à la française : long, nombriliste, fade, et misant sur le casting pour donner un peu de semblant de saveur, sachant que Vincent Lindon n'est pas très convaincant de son côté et semble s'affaisser définitivement sur la même note d'acteur.