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    Caravage
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    Bdfoucher
    Bdfoucher

    45 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2023
    Beau film, très réussi, de Michele Placido (né en 1946), qu'on connaît plus pour ses opus sur la mafia (La piovra 1 et 2), tenu par une superbe photographie qui prolonge la palette clair-obscur, privilégie les ocres et les bruns du sujet principal, le peintre Le Caravage (1571-1610).
    Le film dure deux heures. Il est en italien. On ne s'y ennuie pas une seconde. Il évite le travers du film de cape et d'épée pour mettre la focale sur l'aspect mystique du peintre de génie dont la mort fut longtemps entourée de mystères.
    Le scénario conte la vie des dernières années du Caravage (Riccardo Scarmarcio) qui est obligé de quitter Rome précipitamment après y avoir été condamné pour le meurtre de Renuccio Tomassoni, un proxénète lié cependant à la famille des Farnese de Parme . Il se réfugie à Naples chez Constanza Sforza Colonna (Isabelle Huppert), puissante famille que la Curie ne veut pas froisser. Le nouveau pape Paul V, Camille Borghese, a pour neveu Scipion Borghese qui est un soutien du peintre dont le talent est largement reconnu au moment. Il souhaite réhabiliter le peintre controversé mais pour cela demande une enquête qui va être conduite à charge et à décharge par l'ombre (Louis Garrel), un agent secret et plénipotentiaire attaché à la Curie romaine.

    L'intérêt du film est d'en tisser la trame au travers du regard de cet enquêteur inquiétant et néophyte en art qui découvre l'œuvre du peintre et ses ressorts en passant au crible sa vie de débauche et de repentance. Il place le spectateur au cœur du débat sur l'art, en pleine contre- réforme dont le tour de force fut d'utiliser l'art pour élever les âmes vers Dieu, l'architecture et la peinture en particulier.

    Dans cette veine, Le Caravage pousse loin le trait et l' innovation, utilisant de pauvres gens comme modèles, les sublimant avec un réalisme nouveau en Saints-Martyrs ou en Madones ( superbe Micaela Ramazzotti), peignant souffrance et grimaces, la crasse et la misère du peuple de Dieu, au grand dam de l'Eglise mais en se gagnant un public qui allait bien au delà de l'aristocratie italienne.

    Tout ceci est parfaitement traité et la pédagogie du film est à mettre à son actif, à rebours de ce que disent certaines critiques. On a peine en effet à s'imaginer ce qu'était la vie urbaine au tournant du 17ème quand on ne voit plus aujourd'hui que les palais et ses riches ornements. Il faudrait relire Du Bellay qui séjourna à Rome cinquante ans plus tôt pour s'en rendre compte ou encore la truculence de "L'histoire macaronique de Merlin Coccaie" de Teofilo folengo pour y goûter. Rabelais s'en est d'ailleurs fortement inspiré avant sa première traduction en France en 1606, précisément.

    La fin pourrait être sujette à caution. Comment est mort Le Caravage, gracié, et faisant route vers Rome? Le film reprend la thèse romanesque (sourcée cependant ) du meurtre de Vincenzo Pocelli, spécialiste du dernier Caravage et qui pense qu'il a été assassiné par des émissaires de l'Ordre de Malte avec l'accord tacite de la Curie. Le peintre est en fait plus vraisemblablement mort de maladie, preuves à l'appui aussi désormais . Mais comme rien n'est tout à fait sûr...
    remyll
    remyll

    152 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 décembre 2022
    Un autentico capolavoro. L’œuvre de Michele Placido est unique, absolument magnifique, d’une puissance spectaculaire. La photographie est exceptionnelle: chaque image du film est un vrai petit Caravaggio, et il y a 24 images par secondes!!!! L’émotion véhiculée par Riccardo Scamarcio est extraordinaire; Lolita Chammah qui interprète Anna Bianchini , Louis Garrel en inquisiteur astucieux, Isabelle Huppert en grande Marquise Colonna sont vraiment parfaits. Les décors sont splendides : Ce film méritera tous les Oscars !
    Alice L
    Alice L

    154 abonnés 205 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    Tout simplement un chef d'oeuvre
    Le film est magnifique et certaines scènes ressemblent totalement aux peintures de Caravage
    Les acteurs sont tous excellents
    A voir en salle !!!
    Laurent A.
    Laurent A.

    29 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    Ce film a une valeur historique et une valeur artistique, la vie mouvementée de l'artiste Michelangelo Merisi da Caravaggio ("Le Caravage") est ici fidèlement retranscrite en reprenant des scènes clés des dernières années de sa vie, c'est un film à ranger parmi ceux qui ont le mieux décrit le Grand siècle (le XVIIème) tel le "Molière" d'Ariane Mnouchkine (1978) ou encore "Shakespeare in love" de John Madden (1999), une pure merveille de réalisme qui illustre ce qu'a été l'art en cette époque troublée par l'Inquisition et les âmes soi-disant bien pensantes de l'époque ; les décors sont tout à la fois splendides et bien réels, la musique à la fois envoutante et émouvante au possible accompagne aussi quelques scènes qui sont littéralement touchées par la Grâce comme celle de la rencontre de Giordano Bruno dans les geôles de l'Inquisition, mais aussi celles qui présentent des œuvres emblématiques de l'artiste : la représentation de Marie-Madeleine, "La Conversion de Saint Paul" avec les doutes qui accompagnent l'artiste, - Isabelle Huppert est sensationnelle dans cette scène, celle de "La Crucifixion de Saint Pierre", et toutes celles qui accompagnent "La Dormition de la Vierge" ; les dialogues sont ciselés, et empreint de vérité, la vérité de l'artiste, celle de son humanité, celle que les Grands d'alors osaient soutenir au péril de leur vie. La photo et le jeu des artistes sont aussi irréprochables et empreints de cette vérité historique qui sous-tend tout le film, la ressemblance de l'acteur principal avec l'artiste dont on connaît les représentations est aussi troublante, bref, il s'agit là pour moi d'un pur joyau du genre, un chef d'œuvre splendide et une référence en la matière, à garder en mémoire, pour tous les amateurs d'Art et tous les autres !
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    681 abonnés 1 426 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 janvier 2023
    Michelangelo Merisi da Caravaggio, appelé "Le Caravage", est un peintre italien ayant connu un grand succès au début du 17ème siècle, notamment avec ses peintures en relation avec la religion.
    Mais comme il utilise des prostituées, des vagabonds et des personnes à la morale douteuse pour créer ses toiles, l'Eglise s'en émeut profondément.
    Alors qu'il vient d'être condamné à mort pour le meurtre d'un rival, ce biopic retrace la fuite du Caravage de Rome vers Naples, puis l'enquête papale d'un inquisiteur nommé "L'ombre", destinée à offrir ou pas une grâce pontificale à cet artiste plus que dérangeant.
    Trop académique, ce qui est un comble pour un sujet aussi sulfureux, ce film de presque 2h traîne rapidement des pieds et s'enlise dans une crasse répétitive et sans réelle passion.
    Mis à part l'intérêt de découvrir l'oeuvre et la personnalité de ce maître, on fini par s'ennuyer et regarder sa montre.
    Ma note reste indulgente pour la charge historique instructive, on oubliera promptement le reste vraiment trop fade à mon goût !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Michel C.
    Michel C.

    236 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    Film historique à la qualité photo fantastique. Une salle comble, moitié très intéressée par le côté passionnel de l'histoire et sans doute l'autre, par opportunité calendrier et conditions climatiques....Bluffé par un casting de premier ordre ( Louis Garrel, Isabelle Huppert, Riccardo Scamarcio, Lolita Chammah ), et par des photos d'une beauté exceptionnelle, ce qui est plutôt bien pour un biopic dont la peinture est le fil rouge. Pas seulement, car la vie de Michelangelo Merisi dit Caravage, artiste sulfureux pour le 16ème siècle, est sujette à bien des critiques, à commencer au sein de l'Eglise. Performance extraordinaire de l'acteur : Riccardo Scamarcio, dans un univers obscur, ténébreux, puissant, mais aussi violent, où la débauche et la luxure tentent une cohabitation avec la religion, avec la peinture religieuse, sans toutefois réussir à franchir toutes les barrières, en particulier, celles de cette organisation sévère et conservatrice. A de multiples occasions, les prises de vue proposent de véritables tableaux, autour de scènes ordinaires de ce moyen âge italien. Ajoutons un grain probable de folie et le penchant aux pratiques illicites notoires qui pimentent une immense fresque artistique.....!!**
    lilyzab
    lilyzab

    24 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2022
    Courrez voir ce film qui est sublime . Son image parait être un tableau du début à la fin! Même si la régie a un peu abusé des fumigènes mais pour retranscrire le clair obscur c'est assez bien réussi. Le rapport entre l'église et l'art sont le thème du film et pour qui ne connait pas la vie d'un peintre éminemment talentueux au 17 ieme siècle apprendra à découvrir la peinture de Caravage . L'acteur principal excellent et charismatique. Isabelle Huppert et Garrel parlant Italien pourquoi pas ! surement pour la coproduction parce que je suis sure qu'il y a plein d'acteurs italiens qui auraient pu jouer leur rôle ... Allez voir ce film qui se glisse dans les séances à succès d'avatar qui remplit les salles .... et si cameron avait mis ses effets spéciaux au service d'une histoire interessante ........
    traversay1
    traversay1

    3 111 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    En Italie, le film de Michele Placido s'intitule L'ombra di Caravaggio, mettant l'accent sur le personnage de l'inquisiteur, chargé par L’Église d'enquêter sur la vie dissolue du peintre le plus célèbre du début du 17ème siècle (avec une incarnation brillante de Louis Garrel). C'est l'opportunité pour le cinéaste de faire preuve de pédagogie en illustrant les œuvres les plus célèbres du maître, tout en rappelant à quel point son existence fut agitée, violente et scandaleuse. C'est donc un film d'art et d'épée, qui tente de mélanger le spectaculaire au politique et qui y réussit en partie, en cherchant à retrouver la palette de couleurs du peintre et en montrant également la splendeur des demeures aristocratiques opposée à la saleté des rues et à la misère du peuple. Le long-métrage est ambitieux, trop peut-être pour le talent de Michele Placido, qui s'enferre quelque peu dans un récit haché et parfois répétitif pour cause d'allers et retours incessants entre plusieurs périodes. Caravage reste donc loin de l'intensité du Michel-Ange de Konchalovsky et sa perception de la folie obsessionnelle de l'artiste reste somme toute assez sage, avec une mise en scène qui demeure dans les clous. Néanmoins, ce biopic mérite d'être vu, ne serait-ce que pour se rendre compte de la stature du personnage et surtout pour l'abattage de Riccardo Scamarcio, plus que convaincant dans un rôle plus grand que nature.
    Caroline Q.
    Caroline Q.

    10 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    Pénible et ennuyeux... Une post-synchronisation catastrophique d'Isabelle Huppert, difficile de passer outre et cela n'aide pas à rentrer dans le film... Le choix d'organiser le montage du film sur des flashbacks aurait pu être intéressant si cela avait servi le propos du film, mais le montage est ultra-brouillon, perd le spectateur et fini par devenir lassant. Je m'attendais au moins à un hommage au Caravage à travers la lumière et la photographie utilisés pour le film, au final je n'ai fait qu'attendre pendant tout le film puisque visuellement, le film est d'un académisme à faire pâlir d'envie Giovanni Baglione...
    Bref.. N'est pas Konchalovsky qui veut, et son Michelangelo de 2019 reste le meilleur biopic sur un artiste de La Renaissance Italienne...
    Lyah
    Lyah

    337 abonnés 990 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    Un magnifique biopic qui retrace la vie de cet immense artiste avec brio. Violent et spectaculaire à la fois, un film qui ne laisse pas indifférent. Un véritable chef d'oeuvre !
    sentenza
    sentenza

    17 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    Mise à part la partition habitée de Riccardo Scamarcio et quelques passages intéressants sur la création des œuvres du Caravage, le film se perd avec une narration peu compréhensible basée trop souvent sur des flashbacks, un usage déplacé de la musique et du ralenti et des personnages secondaires trop peu développés, de la marquise Colonna à l'assistant/amant du peintre.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    293 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    Fin de ma journée marathon ciné avec ce "Caravage" que j'avais hâte de voir, tant l'artiste et ses œuvres m'ont toujours fascinées.
    J'en sors un peu mitigé.
    Le film propose des moments de grâce visuelle qui utilisent une chromatique propre à suggérer l'univers pictural du maître.
    Riccardo Scamarcio, l'un des acteurs italiens les plus brillant de sa génération possède son rôle du Caravage et nous embarque même dans les couloirs de la folie créative.
    Mais j'ai trouvé l'ensemble assez confus avec un aller retour chronologique qui m'a fatigué à la longue.
    Quant à Isabelle Huppert et Louis Garrel, ils ne m'ont tout simplement pas convaincu par un jeu outrancier et peut être un mauvais doublage...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 814 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2022
    Caravage est un film un peu bâtard, il se veut assez grand public, ne lésine pas sur les moyens, réunit acteurs français et italiens (sans doute pour mieux l'exporter chez nous) et en même temps on a quand même quelque chose d'assez audacieux et presque intimiste sur la création artistique. La photographie du film, très jaune, très sombre est clairement là pour reconstituer les ambiances qu'on peut retrouver dans les tableaux du Caravage. Disons que formellement ça a été soigné, étudié et qu'il y a une volonté de rendre hommage à cet artiste.

    Mais paradoxalement on ne voit que très peu ses œuvres, souvent uniquement en insert et déformées. Et c'est là que se pose immédiatement la question du point de vue. On suit Louis Garrel (à la synchro labiale parfois douteuse) qui est appelé l'Ombre, d'où le titre en VO, et qui doit rendre un rapport au Pape pour savoir s'il faut ou non gracier le Caravage. Au début du film la caméra passe très vite sur les tableaux, on ne voit presque rien et puis l'Ombre voit la Méduse du Caravage, là on filme enfin le tableau en entier, on prend quelques secondes le voir et pour voir quel effet il fait à ceux qui le regardent. On sent que Garrel est fasciné.

    Je me suis donc dit qu'on allait voir les tableaux du point de vue de l'Ombre, du point de vue de ce type qui dit ne rien connaitre à l'art et qui va être de plus en plus obsédé par ces œuvres. Et en fait non... on le fera une nouvelle fois pour Amor Vincit Omnia et c'est tout.

    Et j'ai du mal expliquer pourquoi le réalisateur qui a clairement l'air d'adorer le Caravage rechigne à ce point là à montrer ses tableaux. Surtout qu'à côté de ça il va faire des reconstitutions magnifiques de certains tableaux marquants avec ses acteurs qui posent pour le Caravage.

    Tant qu'à faire, continuons sur le point de vue, Garrel interroge donc plein de gens qui on connu l'artiste, à différentes époques, qui ont des avis très différents sur lui. Et forcément comment ne pas penser à Citizen Kane ? Il aurait fallu que les témoignages laissent plus transparaître la subjectivité de leurs auteurs, sinon la composition en flashback, où on passe d'un personnage à l'autre, n'a pas réellement lieu d'être.

    Mais je chipote, le plus intéressant est le discours sur l'art, notons par ailleurs le parallèle entre Giordano Bruno et ce que le Caravage dit sur l'art. Il dit chercher le réel, chercher l'inspiration dans la vie des gens pour que ça leur parle (ce qui ne plait pas forcément à l’Église). Et c'est quelque chose qui me parle. C'est quelque chose qu'on peut facilement transposer au cinéma et je regrette un peu que le film n'ait pas réussi à puiser sa force dans le réel et la vie des gens. C'est beau, c'est bien fait, mais je ne dirais pas que ça fait "vrai".

    En tous cas on voit bien que les débats sur les artistes et leur œuvre ne datent pas d'hier et vu que c'est un peu mon dada je trouve ça intéressant de voir ça développé au cinéma.

    Bref, un film sympathique qui arrive à allier un côté grand public avec quelques réflexions pas inintéressantes sur l'art (voire même la religion), c'est clairement pas parfait, ça pourrait aller plus loin, mais je dois dire que je m'attendais à un truc assez médiocre car trop classique et j'ai été agréablement surpris.
    Yves G.
    Yves G.

    1 293 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    1609. Le Caravage (Riccardo Scamarcio) a fui les États pontificaux où il vient d’être condamné à mort par contumace pour le crime de Ranuccio Tomassoni. Il bénéficie de la protection de la marquise Colonna (Isabelle Huppert). Il espère obtenir la grâce du pape pour revenir à Rome. Mais avant de la lui accorder, Paul V missionne un prêtre de la Sainte-Inquisition (Louis Garrel) pour enquêter sur le passé controversé du peintre.

    Michele Placido, l’une des personnalités les plus intéressantes du cinéma italien, réalise enfin un projet qui lui tenait à cœur : raconter la vie du peintre Le Caravage, dont la personnalité sulfureuse et le naturalisme des compositions firent scandale. Pour ce faire, renouant avec une tradition qu’on croyait disparue depuis les 70ies, il a coproduit son film avec la France et convoqué plusieurs acteurs français – qui se débrouillent, ma foi, fort bien en italien : Isabelle Huppert, sa propre fille Lolita Chammah, Louis Garrel….
    Il livre une fresque haute en couleurs qui rend hommage au peintre et à ses oeuvres. Si on ne le voit pas peindre, on voit ses peintures et les plus connues d’entre elles : "David avec la tête de Goliath", "Méduse", "L’Amour victorieux", "La Conversion de Saint Paul", "La Mort de la Vierge", dont les pieds nus et le corps trop humain déplurent au Pape, etc.

    La vie du Caravage est racontée sous la forme de flashbacks, à partir des témoignages recueillis par l’enquêteur de la Sainte-Inquisition auprès de ceux qui l’ont connu : la marquise Colonna, mais aussi le cardinal Del Monte (interprété par Michele Placido en personne) et le peintre Baglione, un maniériste qui compta au rang de ses ennemis.

    Riccardo Scamarcio incarne avec une fougue électrisante ce personnage dévoré de génie. En revanche, Louis Garrel, la mâchoire serrée, le regard sombre, s’enferre dans un rôle sans relief, à la limite de la caricature.

    Aussi stimulant que soit son sujet, aussi pédagogique qu’en soit la présentation, "Caravage" souffre de son académisme. Très vite on en a fait le tour et on a compris son enjeu : la vie d’un homme qui n’était en rien un hérétique ou un perverti mais qui entendait révolutionner la peinture en la rapprochant du réel et a osé prendre pour modèle de saints ou de madones des gueux et des prostituées.
    Aubert T.
    Aubert T.

    116 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 janvier 2023
    Énième exercice d'esthétisation du stupre, de la fornication et du sang. Et rien d'autre.
    Ce n'est qu'une succession de clichés d'un autre âge, interprétés platement par des acteurs désinvestis. Un film laid et dévitalisé.
    Il est rare de voir un tel ratage.
    Les meilleurs films de tous les temps
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