Ce film, réalisé par Cécile Ducrocq, sorti en 2021 et mettant en vedette Laure Calamy (ce pourquoi le film m'a principalement attiré) n'est pas mal mais sans plus. Pourtant, l'actrice fait, ces dernières années, toujours partie d'excellents projets, intéressants, à la fois artistiquement et narrativement parlant. En effet qu'elle aille du drame à la comédie en passant par le thriller, l'actrice a prouvé (en très peu de temps) qu'elle pouvait tout faire et qu'elle savait choisir ses projets. Ici, le synopsis est intéressant, le film parle d'une prostituée qui se prostitue dans une maison close allemande pour pouvoir payer les études de son fils. Sujet sociétal parfait du drame français donc, le film traite ce dernier malheureusement avec un peu trop de platitude. Nous sommes en effet presque dans du téléfilm tellement tout est prévisible et comporte surtout un schéma déjà-vu de nombreuses fois même si la fin peut surprendre. Nous sommes en effet dans un film qui n'exploite pas à fond son sujet, ce qui est bien dommage ! Ainsi, sur une heure et demie, le film comporte pas mal de longueurs et de scènes dont on connait très bien l'issue. C'est l'énième portrait de la mère de famille qui se bat pour offrir un avenir correct à son enfant difficile, sorte d'"Erin Brockovich" française mais avec moins de pep's (même si j'avoue que la comparaison est bancale). Malgré tout, c'est un film qui arrive à séduire son spectateur car il est très bien porté par Laure Calamy. En effet, une nouvelle fois, l'actrice prouve qu'elle sait parfaitement s'adapter au personnage, au scénario en rendant réellement vivant ce dernier, en faisant passer toute une palette d'émotions aux spectateurs. Nous retiendrons également Nissim Renard avec un jeu très mature pour son âge. "Une femme du monde" est donc un film qui n'est pas intéressant mais qui fait peut-être partie des plus oubliables de la filmographie de l'actrice (enfin après avoir exploser dans des rôles principaux du moins).