Fernando León de Arenoa nous propose un film à la fois d'un réalisme crû, d'une efficacité redoutable et d'une violente perversité ...
Javier Bardem, excellent, au meilleur de son art, interprète un patron paternaliste à souhait, manipulateur infect, utilisant la corruption comme un outil de gestion et la duplicité comme un moyen de négociation pour ses ressources humaines, sans état d'âme, avec un seul objectif qui le transcende : obtenir le grand prix d'excellence de la région, seul prix qui manque à son palmarès, habilement fixé au mur de son salon.
Mais la semaine qui se déroule sous nos yeux ne va pas se dérouler comme prévu.
Le jeu d'acteur de Javier Bardem est brillant, que ce soit les regards, les clignements d'oeil, les sourires, les tons suaves et mielleux, les regards de surprise, les postures familières .
Le parfait patron à l'ancienne, sûr de lui, laissant transparaitre sa réussite, hypocrite et manichéen au possible, d'un cynisme accompli pour atteindre, quoi qu'il arrive, ses objectifs. Et tout est permis...
Mais à malin, malin et demi !
La surprise passée de la première scène qui semble éloignée du thème du film mais qui a toute son utilité, Fernando León de Arenoa nous propose une histoire tournée avec intelligence, bâtie avec une sobriété nécessaire mais redoutable, appuyée sur un scénario ciselé avec précision.
Voici un excellent film qui ne vous décevra pas; surtout pour apprécier tout le talent de Javier Bardem...