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Paul B
48 abonnés
1 007 critiques
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4,0
Publiée le 24 octobre 2022
Une habile et comique sur fond d'humour de droite (dans le bon sens du terme), voilà ce qu'on peut retenir de cette œuvre singulière et réussie : Le propos est bien appuyé, l'humour efficace et les partis-pris originaux.
Pour moi un bon film est un film qui m'accompagne longtemps après avoir quitté la salle obscure et que je recommande à toutes les personnes que je connais. C'est le cas d'El buen patron, courez-y vite !
On peut voir "la danse des chevaliers" de Prokoviev comme le point d'orgue de cette comédie qui tourne à la tragédie . Un peu comme Roméo et Juliette qui commence aussi dans l irreverence pour se terminer dans la souffrance. Quand à la balance qui symbolise la justice, elle est bien déréglée, victime de la corrosion qui règne dans les relations professionnelles.
Blanco dirige une entreprise qui fabrique des balances. Très protecteur, il se mêle de tout ce qui concerne de près ou de loin son entreprise et ses salariés. Le film propose en réalité une satire très réussie d’un patron d’entreprise prêt à tout pour son succès. Beaucoup d’humour en bonus. Réussi.
"Julio Blanco" a la cinquantaine décontractée, et le physique avantageux de Javier Bardem (Goya 2022 du "Meilleur acteur", d'évidence). C'est le "Buen Patrón", pour Fernando León de Aranoa ("Meilleure réalisation" et "Meilleur scénario original" lors de la même édition des Goya), rompu aux méthodes du management paternaliste, et vétilleux des "équilibres"... Habitué des récompenses d'entreprise, il va tout mettre en oeuvre pour aborder au mieux la phase finale avant l'attribution d'un nouveau trophée - une semaine qui va s'avérer cependant ... compliquée ! Voilà du "cinéma social" à l'espagnole, absolument emballant - car grinçant et cocasse, et porté par un casting parfait : outre l'irrésistible JB, on peut, notamment, signaler en vrai/faux ami d'enfance du patron, qui perd la tête et ses moyens de "chef de production" de la fabrique de balances, Manolo Solo ("Miralles"), ou en "stagiaire" manipulatrice, Almudena Amor ("Liliana"). En prime, une musique (elle aussi récompensée aux Goya) collant à la perfection avec une dramaturgie délicieusement amorale, et furieusement endiablée : deux heures délectables.
Acteurs bien , Bardem très bien.Cette histoire de patron bienveillant avec son personnel et trop gentillette. Dommage , cela aurait bien avec soit un patron très bienveillant ou au contraire un patron totalement cynique. La , c'est un entre deux qui devient ennuyeux dans la durée.
Un peu long à décoller mais beaucoup plus au fait du monde du travail que ce qu'essaye de nous en présenter un Stéphane Brize. Au moins Javier Bardem a l'air (l'air seulement) sympathique
Satire mordante d'un patron "hors sol" ou plutôt de l'ancien monde, avec un Javier Berdem tout en subtils déconnexions, débordé tous azimuts mais qui arrive au final à reprendre la main. Superbe interprétation et amoralité assumée!
Si vous ne parlez pas couramment l'espagnol, n'allez pas voir la version originale, les sous-titres sont indignes de ce film : minuscules, entièrement blancs (illisibles sur fond clair), et très fugitifs à l'écran. Cela m'a empêché d'apprécier ce film à sa juste valeur
Du génie du génie du génie ! Ca fait du bien de voir un film pareil ! Le caractère politique du sous-texte se tisse très progressivement, c'est fin et subtile. A quel point un patron n'est jamais bienveillant gratuitement ? Tous les mouvements de ce personnage, incarné à l'écran par Javier Bardem, nourrissent un seul et unique objectif, conscient ou non : glorifier son entreprise. Il s'agit là d'une manière pour lui de se mettre toujours plus en avant. Aucune de ses manœuvres ne sont désintéressées. Un portrait bien acide sur le patronat. On adore.
Une pépite du cinéma espagnol avec des acteurs au top de leur forme. Javier Bardem montre l'étendue de son registre qui va d'Escobar au méchant de Skyfall et maintenant dans ce rôle caustico-comique de patron paternaliste sans trop de morale !
Une bonne performance au service du propos tenu, on est agacés et on aime ça ! Un beau contrepied du cinéma espagnol ! Le rôle principal est très bien construit.
Insérer de l'humour dans un film ne suffit pas à le rendre comique. La seul scène véritablement drôle est celle du diner, et quand le personnage principal se fait lui même manipuler, le reste est sans saveur, compliqué pour un film de 2h.
Coincé entre deux impressions contradictoires: une description vacharde et bien vue des qualités et défauts de la vie « d’une entreprise familiale » ou le Patron connaît tout, de ses employés. (et réciproquement)
- il y a la lecture de l’entreprise « parfaite » qui postule aux plus hautes récompenses ….. - il y a aussi tous les grains de sable et les peaux de bananes que chacun(e) prépare en secret…..
C’est évidemment une satire du monde de l’entreprise qui est transposable, dans notre beau pays…(normes iso)
La grande qualité, c’est qu’on se retrouve dans cette satire féroce de l’entreprise….. Le bémol paradoxal, c’est qu’on voit venir « les grains de sable puis cailloux, dans la chaussure…..un peu « clichés » ……
Tous les arguments, avec l’équilibre des balances, fabriquées par l’entreprise, sont savoureuses Javier Bardem est impérial, en boss « paternaliste »