Inexorable assemble différents univers chers au cinéma de genre et au thriller, du trouble identitaire d’une jeune femme à l’invasion d’une famille par le remplacement des figures féminines qui la composent, tout en s’inscrivant dans une veine sociale qui ressemble au geste d’un Claude Chabrol avec La Cérémonie (1995) : on pense bien évidemment à L’Origine du mal (Sébastien Marnier), sorti la même année et présentant la même relation ambigüe entre père et fille, à Misery (Rob Reiner, 1990) avec la fascination d’une lectrice pour l’auteur de son roman de chevet, à Gone Girl (David Fincher, 2014) pour l’insaisissabilité de celle-ci, à Esther (Jaume Collet-Serra, 2009) pour l’idée d’un monstre tapi sous les traits d’un ange blessé. Le souci, c’est qu’il ne dépasse jamais ces références, n’ouvre pas son récit vers un ailleurs permettant aux genres de fusionner et de se réinventer. Scolaire, le film de Fabrice du Welz demeure très sage et trop lisible : sa mise en scène reproduit des plans déjà vus, à l’instar du cliché de la cage d’escalier captée d’un point de vue zénithal suivant un mouvement circulaire… Chaque figure n’existe pas en elle-même mais pour signifier à un moment donné : l’adoption du chien, aussi blanc que l’innocence, ne laisse aucun spectateur dans l’ignorance de ce qu’il adviendra. Les comédiens s’avèrent convaincants mais ne disposent pas d’un espace de jeu suffisant pour explorer et ainsi révéler la complexité nécessaire, quoiqu’ici simplifiée, de leurs personnages. La clausule en forme despoiler: châtiment général témoigne une fois encore de la fascination du réalisateur pour la déchéance humaine, qu’il regarde et représente depuis des hauteurs démiurgiques.
Un thriller sombre efficace autour d'une famille qui se brise au contact d'une jeune fille d'origine modeste qui se met à leur service et qui les manipule. La tension monte progressivement, Fabrice du Weltz installe une ambiance oppressante et envoûtante a la fois, Benoît Poelvoorde est parfait en écrivain tourmenté et Mélanie Doutey parfaite en femme trahie, par son mari et par sa fille. Une vraie réussite, image soignée. On retiendra en particulier la fin, le spectacle de la petite fille et les 2 séquences de morsure. Avis a ceux qui veulent un film d'horreur a l'américaine plein de morts et de rebondissements : vous vous trompez de film, c'est un film troublant et envoûtant où la pression monte progressivement. C'est pas aussi fou et fort que "Théorème" de Pasolini (sur le même concept sauf qu'il ne s'agit pas d'une femme mais d'un homme d'origine modeste qui rentre dans une maison et brise la famille bourgeoise qui y habite).
Super film, très original, suspens jusqu'au bout. j'ai adoré, et en plus j'adore Benoît Poelvoorde à voir juste que le château est un peu grand pour ce film, il aurait plutôt fallu choisir une genre "maison bourgeoise"
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2,0
Publiée le 1 décembre 2023
Benoît Poelvoorde chez Fabrice Du Welz! Deux belges qui donnent envie! Malheureusement il est navrant de constater que l'auteur autrefois bien membrè de "Calvaire" (2004) a ici abdiquè pour rèaliser une proposition de cinèma mineure et acadèmique! Tout commence par le rècit, tirè par les cheveux, où le suspense se veut trop lourd et pas assez travaillè! Benoît Poelvoorde ne convainc qu'à moitiè, sa partenaire Alba Gaïa Bellugi n'est guère mieux en jeune femme autodestructrice qui s'immisce dans une famille aisèe pour accomplir une vengeance! Du coup, "Inexorable" (2022) en pâtit! Par contre Mèlanie Doutey surprend son monde et met le feu chez la petite bourgeoise friquèe en mal de sexe! Après certains passages à l'atmosphère malsaine peuvent heurter mais laissent clairement indiffèrent dans son dènouement grand-guignolesque! Après tout n'est pas mauvais, à commencer par le travail sur la bande son! il est juste regrettable que Du Welz ne soit pas à la hauteur de sa proposition...
Malgré une durée de film raisonnable ça paraît interminable. Aucun intérêt, le jeu des acteurs est médiocre et on n'y croit pas une seconde. Les scènes pseudo "érotiques" sont particulièrement malaisantes. Je mets une étoile pour la danse de la petite fille, seul passage notable du film.
Ce nouveau film de Fabrice du Weltz, est tout simplement un bijou de mise en scène. Même si l'histoire en elle-même met un certain temps à décoller, car la mise en place de nos personnages s'étale sur à peu près 20 minutes, on est directement attaqué à la gorge par cette jeune femme qui s'incruste tel un parasite au sein de cette famille.
Comme je le disais, la réalisation est vraiment excellente jouant à la fois sur le cadre et sur la lumière, ce qui peut d'ailleurs nous faire penser au cinéma de Dario Argento.
Il y a aussi un clin d'œil à un de ses précédents films qui est autre que Calvaire, où on peut retrouver le personnage de Bertrand Beroryer dans le rôle de l'aubergiste qui va recueillir Gloria au début du film. Le nom du personnage est d'ailleurs cité.
Un moment magnifique, avec énormément de tension qui a atteint un paroxysme à la fin de ce long-métrage dont vous ne ressortirez pas indemne.
La confiance aveugle du couple envers cette parfaite inconnue sortie de nulle part est la première absurdité de cet intrigant thriller psychologique. Malheureusement, d’autres suivent et n’arrangent rien malgré l’engagement de Benoît Poelvoorde et d’Alba Gaia.
De Fabrice Du Welz j avais adoré le premier film « calvaire » et bien apprécié son expérience américaine avec « Message From The King ». Avec Inexorable il retourne au thriller psychologique. Bien sûr, dans ce genre, l écriture des personnages et surtout leur interprétation sont primordiales et de ce point de vue c’est réussi. Dommage cependant que le scénario soit sans surprise voir même carrément clichés par certains aspects.
Drame, vous avez dit drame, la spécialité cinématographique française… J’ai voulu voir pour la première fois à Benoît Poelvoorde dans un rôle dramatique… J’en ai eu pour mon grade, ce film sans queue, ni tête. dont on ne connaît toujours rien de l’histoire à la fin qui n’a pas d’autre objectif que la souffrance, les cris, la solitude, le doute, je ne vois pas à aucun endroit de talent, de langage cinématographique, particulier, ni d’espoir… Ni de passion… la seule chose qui est prenante, c’est la musique ou plutôt les bruits d’incendie pendant les moments de tension, qui donne véritablement l’impression d’être en plein milieu d’une fournaise… On a l’impression vraiment d’avoir fait tout un long chemin de 1h40 pour rien
Encore un de ces films à la désastreuse bande son qui ne permet m^eme pas de bien situer la fameuse "Gloria " Duelle longueur pour entrer dans le vif du sujet 8 La déliquescence ambiante et la Médiocrité a encore frappé. Benoit , toujours parfait,,se fourvoie dans cette daube : son anatomie intime est-elle "portée" par sa doublure ? Là est tout l'intérêt !!!