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    La Rose pourpre du Caire
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    157 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    685 abonnés 3 005 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2024
    L’élément forain, chez Woody Allen, matérialise à l’écran la tension entre réalité et fiction : pensons au symbole de la grande roue de Wonder Wheel (2017), au métier de magicien investi par Magic in the Moonlight (2014), au cadre nostalgique du parc d’attraction désaffecté, saison creuse oblige, de The Purple Rose of Cairo dont la présence hante le long métrage peut-être autant que le film du studio RKO projeté dans la salle du Jewel Palace. S’y trouve une mélancolie douce, signature du maître, sondée au plus profond du cœur féminin au contact de trois hommes distincts : le premier est son mari, spoiler: brutal et infidèle
    , le deuxième un personnage sorti de l’écran de cinéma, le troisième enfin le comédien qui l’incarne. Cette dynamique de mise en abyme permet à Woody Allen de construire une romance que nous savons vouée non à l’échec mais à l’éphémère : l’aventurier Tom Baxter incarne tout ce qui manque à l’époque de la Grande Dépression, à savoir une insouciance créative où naissent mille et un projets, un exotisme où il fait bon s’égarer. De plus, il affirme sa « fidélité » à une femme spoiler: trompée par son mari
    ainsi que par le réel, instable et insaisissable par essence, à une femme poussée au mensonge pour se tirer d’embarras.
    Le cinéma transparaît alors dans sa puissance illusoire, puisqu’il donne vie à des mirages dans lesquels le spectateur adore se perdre, qu’il révèle paradoxalement la chimère comme nécessité : si elle est d’abord un échappatoire à la misère ambiante, la salle de cinéma mute progressivement en refuge où s’émanciper et s’accomplir en tant qu’individu singulier et sensible, au-delà des problèmes sentimentaux et des conflits intérieurs que cristallise le septième art. Dit autrement, la projection d’éléments fictionnels dans la réalité exhibe la facticité de cette dernière – les billets de Monopoly possédés par Tom Baxter, s’ils sont bien factices, réfléchissent la facticité des billets de banque véritables avec lesquels ils sont confondus – et dévoile l’authenticité de la représentation. D’où le titre qui revient encore et encore sous différentes formes, obsession des personnages et des spectateurs en ce que tous sont « en quête de la légendaire rose pourpre » sans jamais la trouver.
    Un éloge du theatrum mundi très bien interprété et photographié par Gordon Willis qui inspira, entre autres, Pleasantville (Gary Ross, 1998).
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    35 abonnés 2 335 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2024
    Woody Allen réalise une comédie saugrenue, hommage à un cinéma dont il célèbre, à travers le cas de la spectatrice Cecilia (Mia Farrow), modeste employée et épouse maltraitée, les vertus d'évasion et de rêve. Ainsi, la jeune femme, déçue par la vie, se réfugie-t-elle assidument dans les salles obscures, avide de fiction et de beauté.
    La comédie de Woody Allen bascule dans l'irrationnel au cours de la projection d'un petit film d'aventures exotiques "La rose pourpre du Caire".
    Point de circonvolutions ou explications métaphysiques ici; Allen va au bout de son illustration du rapport astucieusement imagé entre la réalité et la fiction, rapport alimenté par d'étranges allers et retours et dont l'aboutissement comique est la rencontre antagoniste entre le personnage fictif et son interprète, entre le candide et romanesque Baxter et le vaniteux acteur Gil Sheperd. Cecilia, spoiler: éprise des deux, aura à choisir entre le comédien et sa création.



    La comédie, transposée dans les années 30 et ressuscitant un certain cinéma populaire manque, me semble-t-il, dans sa simplicité bon enfant, de relief comique et aussi de causticité, si on excepte quelques rares moments, comme ceux où les personnages fictifs de "La rose pourpre du Caire" font état de leurs revendication à l'écran! Le scénario est un peu léger, moins ludique, moins farfelu en tout cas, que ce que l'idée initiale de la comédie laissait envisager. A l'image de personnages charmants mais un peu ternes.
    Artriste
    Artriste

    115 abonnés 1 996 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2024
    Comédie romantique et fantastique, écrite et réalisée par Woody Allen, La Rose Pourpre Du Caire est un très beau film. L'histoire se déroule dans les années trente aux États-Unis, pendant la Grande Dépression, et nous fait suivre Cécilia, une jeune serveuse de brasserie mariée à un homme tire-au-flanc et violent. Pour se consoler, elle passe ses soirées au cinéma, sa grande passion. Seulement, un jour où elle est venue voir pour la cinquième fois le même film au Jewel Palace, un incident extraordinaire se produit. En effet, Tom Baxter, l'un des personnages du métrage l'interpelle dans la salle avant de sortir de l'écran. Commence alors une aventure aux rebondissements imprévus pour les deux âmes. Ce scénario est absolument délicieux à visionner pendant toute sa durée d'un peu moins d'une heure et demie à la faveur de son concept atypique. Celui-ci est une véritable déclaration d'amour au cinéma traitant avec brio des émotions que ce dernier est capable de transmettre au spectateur et du sentiment d'évasion qu'il procure afin d'oublier son quotidien parfois morose en devenant ici palpable. L'histoire d'amour qui en découle nous offre des scènes originales pleine de bonnes idées brisant la barrière de l'écran. Le ton se veut aussi amusant que romantique à travers ces séquences jouant avec son sujet. L'ensemble est superbement porté par des personnages appréciables interprétés par une distribution comprenant Mia Farrow, Jeff Daniel et Danny Aiello dans les rôles principaux. Mais les rôles secondaires joués par Stephanie Farrow, David Kieserman, Edward Herrmann, John Wood, Deborah Rush, Van Johnson ou encore Zoe Caldwell ne sont pas en reste. Tous ces individus procurent de belles émotions à travers leurs relations, entre moments attendrissants et séquences marrantes. Des échanges soutenus par de bons dialogues. Si le fond est aussi intéressant et prenant, c'est en grande partie grâce à la forme. En effet, la réalisation du cinéaste new-yorkais s'avère particulièrement qualitative malgré sa sobriété. Sa mise en scène brise le quatrième mur avec intelligence et malice. De plus, elle joue parfaitement avec ses deux contrastes entre le noir et blanc du film projeté et les couleurs de la vie réelle. Le travail de reconstitution est pour sa part remarquable et nous permet de nous propulser dans cette époque révolue. Ce visuel créatif est accompagné par une très bonne b.o. aux compostions jazzy totalement en accord avec les images et la période. Cette mise en abyme filmographique s'achève sur une fin satisfaisante qui aurait pu être différente, venant mettre un terme à La Rose Pourpre Du Caire, qui, en conclusion, est un long-métrage devant absolument être découvert.
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    155 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juin 2024
    Pas le plus ambitieux, ni le plus fou dans la mise en scène, La Rose Pourpre du Caire est pourtant un film qui s'insère dans notre mémoire et qui restera l'une des grandes réussites de Woody Allen. Hommage aux cinéma classique avec un scénario hyper intéressant et pourtant si simple et un propos en phase avec son époque. Selon moi, c'est la meilleure porte d'entrée au cinéma de Woody Allen.
    kibruk
    kibruk

    144 abonnés 2 541 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Voici un film où Woody Allen sort de ses thèmes favoris et très souvent redondants au point d'en devenir lassants, pour exploiter un concept fort et plutôt original - surtout quand le film a été fait - pour réfléchir entre autre sur la condition féminine, l'amour et la passion du cinéma. On le sent très investi dans son oeuvre au travers de l'écriture d'un très bon scénario, d'une réalisation très soignée aux quelques effets spéciaux très bons pour l'époque. Ce film doux/amer, drôle et finalement triste, est l'une des plus belles réussites de Woody Allen.
    Michael R
    Michael R

    103 abonnés 1 253 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2024
    Une idée originale (reprise dans Last Action Hero) où le personnage de fiction traverse l'écran pour vivre une love story avec une spectatrice. Woody Allen casse le 4e mur pour illustrer la magie du cinéma qui extirpe des affres du quotidien. Cette fantaisie fait un bien fou.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2023
    Le cinéma comme échappatoire éphémère mais magique à notre terne quotidien.
    Woody Allen signe une réjouissante tragi-comédie, mêlant fiction et réalité, pour réenchanter la vie d’une cinéphile, interprétée par la lumineuse Mia Farrow.
    Alolfer
    Alolfer

    125 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2023
    Woody Allen décide de casser le quatrième mur dans ce film ! Bon film dans l'ensemble avec de très bonnes idées
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    César du meilleur film étranger en 1986, ce long-métrage de Woody Allen constitue une sympathique comédie. Si l’histoire romantique prend une place importante dans le récit, elle n’est que secondaire. En effet, le récit repose surtout sur la mise en abyme d’une femme (Mia Farrow) fuyant son quotidien morose pour découvrir le prince charmant. Le procédé s’appuie sur une idée originale puisqu’elle est enlevée par un acteur sorti d’un écran de cinéma. La rencontre entre ces deux êtres procure quelques passages croustillants où l’humour se nourrit de l’invraisemblance de la situation. Bref, même si le réalisateur considère ce film comme l’un de ses préférés, il n’en demeure pas moins qu’une simple fantaisie où seul l’hommage fait au cinéma mérite le détour.
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 929 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2023
    Vu à sa sortie et ne me rappelais plus du double rôle de Jeff Daniels !
    Woody Allen nous a offert une fable douce-amère sur l’illusion du cinéma. Ou plutôt le réalisateur s’est plu à placer le spectateur entre deux mondes : le réel et le fictif.

    Cécilia (Mia Farrow) petit bout de femme survit dans cette période cruelle que subit l’Amérique : la grande dépression des années 30. Elle est serveuse maladroite dans un restaurant riquiqui et surtout une femme délaissée par un mari fainéant (Danny Aiello) qui la bat de surcroit.
    Cécilia se réfugie dans une salle de cinéma, elle s’offre une parenthèse de bonheur, d’illusion en regardant des films.
    Si son mari ne la remarque plus excepté pour lui demander de l’argent de poche, c’est un personnage du film, Tom Baxter, qu’elle visionne plusieurs fois qui la remarque.
    Il sort de l’écran et décide tout à trac de vivre avec elle dans son monde, réel et en couleurs !

    Seulement le réel est sombre malgré ses couleurs, le fictif noir et blanc semble joyeux, insouciant.
    Ainsi deux modes de fonctionnement ou mondes s’opposent et ou se contredisent.
    Cécilia enfermée dans sa (grande) dépression opte pour l’évasion dans un cinéma.
    Pour Tom Baxter, le personnage, l’évasion c’est sortir de l’écran pour rejoindre Cécilia.
    L’une veut sortir de la couleur quand l’autre veut la rejoindre ; l’une veut rejoindre le noir et blanc souvent synonyme de grisaille, de déprime, de quotidien quand l’autre veut en sortir.
    Or, le noir et blanc n’est qu’illusion et la couleur n’est que dépression.

    Le noir et blanc est aussi le rêve pour Cécilia. Tout comme la couleur pour Baxter.
    Le rêve ? Le paradis pour Cécilia ! La chanson de Fred Astair en témoigne avec « Cheek to cheek »
    Baxter est l’incarnation de l’illusion dans lequel se réfugie avec bonheur Cécilia. Pourtant elle est consciente que ce personnage fictif a des limites mais il embrasse bien.
    Et surtout, elle revit. Elle renaît, elle est l’héroïne de sa propre vie.
    Seulement, l’acteur qui joue le personnage Baxter est aussi synonyme d’illusion, spoiler: une fois son personnage réintégré dans la bobine, il abandonnera Cécilia après l’avoir illusionnée !


    « La rose pourpre du Caire » n’est rien d’autre qu'une amère (dés) illusion.
    Pourtant Woody Allen trouve que c’est une bonne fin. Comme toute fable, elle se conclut par une morale : tout finit par rentrer dans l’ordre et les vaches seront bien gardées !
    djeff17
    djeff17

    4 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 septembre 2022
    Difficile de faire pire que cette histoire à dormir debout, mal filmée, avec de mauvais acteurs, la palme revenant à Mia Farrow qui n’a révélé ses vrais talents que par la suite, et dans un tout autre domaine, l’acharnement judiciaire. L’infortuné Woody Allen, prisonnier de son postulat initial – totalement inepte -, ne parvient pas à s’en extraire et y patauge encore et encore. C’est d’un ennui mortel et pire, absolument pas drôle.
    Franck Z.
    Franck Z.

    2 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Conte surréaliste dans une veine cousine de ‘Zelig’ ou ‘Midnight in Paris’.
    L’histoire est originale et intelligemment menée ; un film à la fois drôle et triste, dans une teinte mélancolique qu’Allen maîtrise parfaitement.
    Chaplin1925
    Chaplin1925

    8 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2021
    « La Rose pourpre du Caire »… C’est tout simplement une œuvre romantique hautement philosophique et magnifique. Allen réussit astucieusement à créer une histoire sur le monde du cinéma se déroulant dans la période de la crise économique américaine des années 30. Nous suivons Cecilia, une servante malheureuse, mariée à un mari violent et alcoolique. Elle parvient à se remonter le moral juste en allant au cinéma, quand soudain le héros traverse l’écran pour lui déclarer sa flamme. Encore une fois, Woody parle de lui-même dans un de ses films. Le personnage de Cecilia (interprété majestueusement par Mia Farrow) n’est rien d’autre que le reflet du réalisateur, un personnage malheureux ne trouvant le bonheur que par la magie du cinéma. On va pas se mentir, c’est un excellent film. L’histoire d’amour impossible entre le réel et la fiction est juste splendide. Côté casting, plutôt pas mal, Farrow est charmante, Danny Aiello est charismatique. Entre les incroyables jeux d’acteurs et même la beauté des dialogues, il faut avouer que ce long-métrage est fantastique. Un film culte resplendissant d'une finesse et d’une intelligence pétillante, qui n’a pas pris une ride, et que je conseille à tout le monde, que ce soit adultes et adolescents.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 517 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 avril 2021
    C'est tellement raté que je suis surpris qu'il n'y ait rien d'intéressant à offrir. C'est juste une histoire ringarde de bout en bout et avec une mauvaise écriture. Je n'ai pas ri ou même souri à une seule chose dans La Rose pourpre du Caire. Car l'écriture du scénario est tout simplement terrible. Tous les personnages traitent l'événement excitant comme un inconvénient mineur ce qui rend l'élément magique complètement plat. Il y a un choix terrible de faire une blague pas drôle sur tout ça. Les personnages auraient pu réagir de manière amusante mais au lieu de cela ils restent assis et se plaignent de voir un autre personnage prendre vie. Le pire c'est à quel point tout cela est douloureusement simple et ennuyeux. C'est juste un tas de scènes de discussions inutiles et sans aucune action. Même le film qu'elle regarde d'où le personnage est tiré ne comporte que des scènes de conversation pseudo philosophiques et rien d'autre. Ainsi une fois que le personnage apparaît dans son monde réel vous avez l'impression qu'il s'agit d'un autre type ordinaire au lieu d'être un type original ou excitant...
    Alasky
    Alasky

    346 abonnés 3 379 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2021
    Une très bonne surprise en ce qui me concerne. Un film plein de charme, où le romantisme et la nostalgie sont omniprésents, deux thèmes récurrents dans la filmographie de Woody Allen. Bel hommage à l'ambiance des années 30 et surtout au Cinéma. Sublime bande originale !
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