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Un visiteur
4,0
Publiée le 27 octobre 2009
Woody Allen nous offre une ode superbe sur l'imaginaire et le pouvoir de séduction du cinéma. Oui, nous dit-il le réel est décevant, et seul l'imaginaire peut nous offrir une échapatoire pour nous guérir de tous nos maux! Mais refusant de nous asséner son propos en étant lourd et démonstratif, il adopte un ton joyeux en s'autorisant toutes les fantaisies. Il faut bien du talent, pour aborder tant de thèmes (les pouvoirs du créateur, l'emprise des personnages sur les auteurs, l'amour du cinéma, les caprices des acteurs....) en si peu de temps (moins d'une heure trente!) avec autant de justesse et de fantaisies: la rencontre du personnage (Tom Baxter) et de l'acteur (Jeff Daniels) provoque des effets de décalage savoureux. Allen comme à son habitude est un dialoguiste de talent. Les acteurs et notamment Mia Farrow gardent toujours un ton juste en donnant beaucoup d'humanités à leurs personnages respectifs. La Rose du pourpre du Caire est donc un film profond témoignant d'une sensibilité rare, celle d'un auteur toujours capable d'étonner et de charmer.
La Rose pourpre du Caire est une bonne comédie romantique.Le scénario est assez simple mais original et inventif.La mise en scène,d'un assez bon niveau,est classique.Le rythme est assez soutenue mais de même intensité.Bon prestation de Mia Farrow qui interprète avec grâce et élégance,un personnage fragile,touchant et émouvant de naïveté et de gentillesse.Bon interprétation de Jeff Daniels qui jouent deux personnages avec énergie deux personnages étroitement liés mais différents.Bon travail au niveau du cadrage avec de nombreux travellings fluides.Les dialogues sont bien écrits.L'oeuvre possède aussi une photographie soigné,une musique jazz agréable,une atmosphère enjoué et de beaux décors.Woody Allen enrichit son propos avec une multitude de thèmes:l'amour passionnelle,les liens entre le monde imaginaire et le monde réel,le pouvoir d'évocation du cinéma,la jalousie,la mélancolie envers la réalité,le double et les limites de la création.Woody Allen opte pour une fin dramatique,Cecilia est heureuse dans le monde fictif mais malheureuse dans le monde réel décrit comme cruelle et déshumanisé.La Rose pourpre du Caire est donc un bon film nostalgique,méditatif,satirique au niveau sociale empreint d'une touche de poésie bienvenu.Et surtout,une déclaration d'amour sincère au cinéma.
Voilà un film vraiment superbe, un petit bijou. Woody Allen, qui tourne toujours autour de la thématique du cinéma a choisi d'être en plein dedans, en donnant corps à un fantasme qui est partagé, j'en suis sûr, par beaucoup. Le résultat est un succès, le film, pourtant assez court et sobre, est une merveille de poésie, une déclaration d'amour au cinéma. Ce qui m'a plut c'est quand même la dureté et le noirceur de l'ambiance, alors que ça avait tout du conte de fée, tout n'est décidément pas tout rose pour l'héroïne et il rappelle qu'on choisit souvent la réalité par rationnalité, mais que finalement, pourquoi pas choisir le cinéma ? Un très beau film que devrait aimer même ceux qui d'habitude n'aime pas Woody!
Un woody allen qui me semble mineur, c'est pas ennuyant, mais je dirai pas que c'est bien non plus, ça se regarde, on a un petit sourire, c'est frais et inventif, mais ça m'a pas capté plus que ça, l'absence de Woody Allen acteur peut-être, je ne sais pas. Mais ça se regarde sans déplaisir, par contre j'ai bien aimé la fin.
Une comédie de woody allen qui part d'une idée assez originale et qui exploite l'attirance vers le rêve et la structure rassurante de la réalité. Jeff Daniels signe ici une belle performance d'acteur et Mia Farrow se fond parfaitement dans son personnage. Perso, j'ai eu du mal à entrer dans l'univers du film. Seule la fin m'a un peu touché.
Idée de départ géniale. On peu reprocher au film une certaine naïveté, en particulier dans les relations entre le personnage de Mia Farrow et Tom Baxter, mais elle est volontaire. En effet le personnage sort d'un film des années 30 dont il est l'archétype du héros. De plus, le film étant très nostalgique, il s'inspire des souvenirs d'enfance de Woody Allen et comme pour tout le monde, il a tendance à idéaliser cette période. Superbe film sur le cinéma et le pouvoir qu'il peut avoir sur les spectateurs. Dans la scène finale, Mia Farrow retoune au cinéma pour se consoler. Devant Fred Astaire, elle passe de la tristesse au sourire et devant cette image, le spectateur réagit de la même façon.
Vu en 2009 : une comédie romantique originale qui pris un sacré coup de vieux (je la situais dans les années 70 et je me rends compte qu'elle date de 1985 !). La mise en scène est banale et la photographie désolante. Les acteurs ne me semblent pas inspirés du tout. Par contre, l'histoire est amusante et la chute surprenante.
Un super concept, de bonnes idées, mais on est un peu déçu, parce que tout est prévisible, finalement. Des rebondissements rythment l'action, mais ils manquent de surprise, du petit quelque chose qui nous éblouit. De plus, il ne se passe pas grand chose, en fait, les situations sont un peu répétitives. La réflexion sur le rapport cinéma/réalité et acteur/personnage est par contre très bien menée. Le film montre habilement à quel point le cinéma et la réalité sont deux mondes à part. Les acteurs sont très bons, la technique et les effets spéciaux sont impeccables. On passe donc globalement un bon moment devant ce film. Un joli Woody Allen.
Petite fantaisie permise au grand Woody Allen durant les années 80, à une époque où son cinéma commençait gentiment mais sûrement à s'essouffler. Pour remédier à cela, on garde les mêmes décors (l'indétrônable cité New-Yorkaise) et la même muse (Mia Farrow) mais on change de contenu. Exit les tourments psychologiques de notre petit myope adoré, place au fantasme que le cinéma peut procurer et à la notion de bonheur chez une femme depuis longtemps mariée mais délaissée et à la recherche du prince charmant. Partant d'une idée vieille comme l'invention des frères Lumière (et si les personnages à l'écran prenaient vie et venaient s'immiscer dans notre existence ?), Allen signe une fable gentillette et amusante, rendant dans un premier temps hommage à tous ces vieux films de la crise (celle de la Grande Dépression, évidemment) qui ont alimenté son imaginaire plus jeune. Il ne cesse effectivement de souligner le charme d'une époque révolue, prenant le parti d'évoquer le sujet avec une nostalgie sentimentale touchante bien qu'un brin mielleuse parfois, s'attardant avec un plaisir béat sur les détails qui ont forgé la réputation de l'usine à rêves si dominante. Ensuite, son projet vire vers la franche comédie, avec un homme n'ayant aucune conscience des réalités du monde (forcément, il débarque de nulle part), ce qui donne lieu à plusieurs scènes cocasses certes attendues mais néanmoins plaisantes. Enfin, W.A. conclut son récit de façon un peu décevante, très calme, très sage, de façon à ce que tout rentre définitivement dans l'ordre et que la boucle soit bouclée... Tout cela n'était-il donc qu'un rêve ? La mise en scène est un peu terne, sans éclairs de génie, monotone, ne parvenant pas à capter les émotions, comme prisonnière d'un ton auquel elle n'aurait pas su s'adapter (sans changement par rapport à d'autres films pourtant radicalement différents) et l'interprétation a de quoi nous laisser sur notre faim. Un opus Allenien moyen, distrayant sans être transcendant.
Un veritable chef d'oeuvre. Le scénario basé sur l'idée géniale de l'échappée d'un personnage fictif dans le monde réel et qui va boulverser la vie d'une frêle cinéphile ( Mia Farrow boulversante ), est exploité à merveille. Mises en abymes subtiles et drôles, quiproquos et dialogue hilarants sont au rendez vous ( un personnage du film qui voudrait aussi sortir de l'ecran déclare " I want my freedom too " et se voit répondre par le producteur du film " That's communist speaking! " ). La réalisation, qui mélange classicisme et audace, parvient parfaitement à rendre crédible ce monde où fiction et réalité s'entrechoquent, laissant comme toujours une belle place aux jeux des acteurs tous à leurs meilleurs. Mia Farrow est si touchante et attachante qu'on voudrait la prendre dans nos bras pour ne plus la quitter ( surtout à la fin du film ) et Jeff Daniels réussit à composer deux personnages à part entiére avec humour et légéreté. On peut souligner le travail de direction artistique pour la reconstitution des Etats - Unis des années 30 pendant la Grande Dépression. Un trés trés grand film!
Un Woody Allen poétique,au parfum d'infinité."La Rose pourpre du Caïre"(sacré titre!)distille la magie d'un cinéma révolu,et de l'époque de la Grande Dépression,difficile mais vibrante.Par un procédé scénaristique astucieux(les personnages à l'intérieur de l'écran peuvent aller dans la vie réelle et vice-versa),Allen conte une histoire d'amour universelle.Une femme naïve et rêveuse tombe amoureuse d'un aventurier colonial de fiction,avant de rencontrer l'acteur qui l'incarne.La charmante Cecilia va devoir choisir l'élu de son coeur...La fin est d'une tristesse infiniment touchante.Allen crie haut et fort son amour pour le cinéma d'antan(aussi au jazz),l'évasion qu'il permettait.Il oppose idylisme et beauté de la fiction,à la cruauté de la réalité.2 mondes bien distincts effectivement.Un tour de force,qui doit tout à Mia Farrow ,d'une beauté incandescente,et à Jeff Daniels dans un double rôle.Une oeuvre qui parait anodine,qui possède avant tout beaucoup de coeur.