Le scénario de "La Rose pourpre du Caire" manque de mordant et s'essouffle rapidement. Cela a pour résultat une légère lassitude tout au long du film ormi un bon début et une bonne fin. Woody Allen fait du surplace avec des dialogues qui oscillent entre le trés bon et le moins bon de même que des acteurs qui ne convainquent pas tout à fait. C'est moyen.
Un conte fantastique déconcertant et un rien désespérant. Woody Allen tire le portrait de nous, spectateurs, qui vivons le cinéma comme un faux-fuyant or que nous n'avons d'autre choix que de nous coltiner la vie réelle. La réflexion du cinéaste porte également sur l'amour du cinéma, lequel magnifie tout, exhausse tout, et nos amours paraissent, en comparaison, bien fades ; mais comme le dit bien l'un des personnages du film: « A quoi bon être parfait si l'on est pas vrai ? » . La confusion entre cinéma et réalité y est dense, d'autant que Woody laisse entendre que notre vie admet, quelquefois, des instants de cinéma, des moments intenses et passionnés (l'amour de Cécilia pour l'acteur), mais paradoxalement il discourt par le cinéma! Ce qui n'est pas sans empreindre « La rose pourpre du Caire » d'une certaine mélancolie. C'est indiscutablement réalisé avec talent, rythmé par du swing ou du vieux jazz - la qualité de la bande son est une constante chez Woody Allen - et fortement déroutant.
Un Woody Allen que j'ai vu ce matin en cours pour la première fois. Pour avoir vu tous ses films les plus récents, il est intéressant d'avoir une vision plus globale avec un long-métrage plus ancien. Ce dernier est une vraie réussite. À travers cette histoire le cinéaste montre à quel point la frontière entre la réalité et la fiction peut être mince. Cécilia est passionnée de cinéma car il lui permet de s'évader et de rêver devant des histoires a priori inaccessibles. A priori car, un jour, alors qu'elle reste plusieurs séances d'affilée dans la salle, l'un des personnages sort de l'écran et part avec elle. C'est le début d'une idylle passionnée entre les deux protagonistes. Parallèlement, l'acteur qui a joué le personnage est mis au courant de la situation. Il va alors se rendre sur place (dans le New Jersey) et lui aussi tombé amoureux de Cécilia. Celle-ci devra alors choisir entre deux personnes qui en apparence ne sont qu'une seule. En apparence seulement, car Tom Baxter (celui qui est sorti de l'écran) représente le rêve et l'accession à l'inaccessible désir de Cécilia. L'autre, Gil Shepherd (l'acteur), représente la réalité et une valeur sur laquelle se reposer. Cécilia aura à effectuer un choix et celui-ci décidera de l'issue de cette histoire. Dans ce film, Woody Allen interroge notre condition de spectateur et le rapport que nous avons au cinéma. Il montre également de quelle manière nous pouvons percevoir ce qui reste avant tout un spectacle. Un Woody Allen, intelligent, drôle, bien interprété et brillant sur le fond comme sur la forme.
Vue mon adoration pour les oeuvres de ce cinéaste New Yorkais, si je dis que ce film est peut -être son meilleur, je ne pense pas avoir besoin d'en dire plus.
Très beau film de Woody Allen. Probablement l'un des meilleurs. Au travers d'une histoire pleine de fantaisie, Allen nous concocte une véritable déclaration d'amour au cinéma, qui permet de rêver, de s'évader, d'oublier son quotidien morose. La mise en scène est toujours aussi simple mais cette fois-ci cela ne pose pas de problème puisque la magie opère. Mia Farrow est une excellente actrice. La fin est magnifique. A voir!
Parmi les plus charmants Woody Allen ! D’ailleurs ce dernier l’a sans cesse désigné comme étant l’un de ses bébés préférés. "La Rose pourpre du Caire" fut réalisé au milieu des années 80 et partait d’une ébauche de base plutôt originale : celle d’une malheureuse serveuse de brasserie enlevée par le héros de son film favori. Le pari était malgré tout osé mais à la fin le bonheur est lui total : une heure et demie de fantaisie et de trouvailles absolument jubilatoires. Woody Allen mène sa barque fraiche et lyrique sans une seule seconde d’ennui, n’oubliant pas au passage, la figure de ses pairs. Car au bout de cet afflux d’inventivité et de poésie, le cinéaste rend surtout un vibrant hommage au septième art, le sien, tel qu’il le conçoit. Ceci, avec une Mia Farrow étincelante. Le voyage est un peu court mais on en redemande.
Ce film a le mérite de faire parler de la fonction de l'illusion dans le cinéma. Il est indéniable que le cinéma est un art qui peut être extrêmement passif, on s'assoit dans un fauteuil, on se laisse bercer par des images ; contrairement à la littérature qui est beaucoup plus difficile d'accès car elle demande des efforts et un esprit imaginatif, le cinéma est un art relativement facile dans lequel se complaisent ceux qui regardent des films à foison, sans prendre nécessairement de recul entre chaque, sans prendre le temps d'en apprécier chaque miette puisqu'ils enchaînent avec un autre film, et sans faire de distinction dans leurs choix cinématographiques. On dit qu'il n'est jamais bon de verser dans la fiction fantasmée : juste des "on dit" ? La fin de The Purple Rose of Cairo va en ce sens, même si pour une fois un happy end aurait été de rigueur pour nous rappeler que nous-mêmes, à l'instar de Cecilia, sommes en train de regarder une fiction. Le film de Woody Allen est illustratif, à ses dépens, des déviances dont j'ai parlé : il se regarde, mais malgré une idée de départ plutôt intéressante, il reste plutôt faible : Ladri di Saponette de Maurizio Nichetti était bien plus abouti dans le genre. En fait, je crois que quitte à s'échapper du quotidien, j'aurais préféré une réelle comédie plutôt qu'une comédie dramatique. Les mises en abîme sont néanmoins particulièrement réussies.
Ah ! la légèreté de ce film c'est comme une bouffée d'air frais au printemps. On s'attache à cette femme un peu niaise qui veut croire en l'amour. Mais la réalité est une dure pilule à avaler mais une rêveuse le restera pour toujours qu'importe les souffrances. Woody Allen fait de la poésie en faisant une confrontation avec la réalité bel exploit.
Woody Allen signe de nouveau un grand film. Je me demande vraiment où il va puiser son inspiration ,il arrive à chaque fois à nous raconter une belle histoire, avec des personnages touchants, et en bonus une morale , dans ce film il montre que la vie réel est bien cruelle aussi bien dans notre quotidien qu'a travers les gens qui nous entourent, et que heureusement il y a l'imaginaire (ici représenté par le cinéma) qui nous permet de nous évader . le seul bémol est le manque d'humour dans les dialogues , qui est pourtant la spécialité du maitre.
L'un des joyaux de woody allen. Parfois surestimé , woody allen n'en demeure pas moins un créateur hors pair , capable dans un bon jour de signer des oeuvres de toute beauté. La rose pourpre du caire en est un exemple frappant.