Catherine Corsini nous délivre un film à personnage, plutôt qu'un film à histoire. Elle décrit avec précision un contexte social avec intérêt et justesse. Les dialogues et le développement des personnages est très intéressant tant il colle à la réalité. L'histoire pêche un peu face à ça.
Ce film, tragicomique, entre révolte et espoir, nous plonge dans un cauchemar où s’éveillent nos problématiques bien réelles. Une œuvre nocturne, où la tension ne faiblit jamais, presque huis clos saturé de conflits intérieurs et d’énergies oppressantes.
A force d'accumuler les thèmes sociaux et psychologiques, le film perd sa crédibilité. Les fractures de couples, les compressions des services hospitaliers, les manifestations d'ouvriers, l'effondrement du plafond de l'Urgence, l'agressivité entre les patients... c'est même pas drôle. Le jeu des acteurs est parfait et chaque scène est crédible individuellement, mais la compilation de toutes ces scènes en fait un oeuvre de propagande, comme les films a l'eau de rose américains.
Cette nuit chaotique aux urgences est une fiction (de gauche) qui ausculte une France fracturée au bord de l’asphyxie. Un huis clos à la fois décalé, drôle et dramatique qui ne peut échapper à certaines caricatures politico-sociétales d’évènements passés, exception faite de la question liée au milieu hospitalier. Soignante de profession, Aïssatou Diallo Sagna est la pierre angulaire et émotionnelle du film de Catherine Corsini, autrement plus touchante que tous les autres personnages dont une irritante Valéria Bruni Tedeschi.
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1,0
Publiée le 24 novembre 2023
On sent chez Catherine Corsini cette envie et cette colère de parler du monde qui l'entoure, plus encore quand elle met en avant une histoire de la France : le mouvement extrêmement fort des Gilets jaunes face à la triste rèalitè d'un service d'urgence en dètresse! S'il n'y avait pas l'excellente Aïssatou Diallo Sagna (Cèsar de la meilleure actrice dans un second rôle), "La fracture" (2021) serait vite oubliable tant cette chronique sociale joue la carte du larmoyant! Un sujet d'actualitè bavard et assez pènible à suivre qui mèritait un traitement plus sèrieux et plus engagè que celui-ci! A commencer par les interprètations de Valeria Bruni Tedeschi et Pio Marmaï, proprement insupportables et hors de propos! Un beau loupè donc, malgrè toute la bonne volontè du monde de mettre en avant la souffrance des urgentistes...
Traits grossis à outrance, acteurs un peu agaçants mais super performance d'Aissatou et sujet pas inintéressant. Le film a le mérite de nous plonger dans un univers que l'on connaît mal surtout dans un contexte tendu, bel hommage au corps médical tout de même.
Très représentatif du chaos de cette fin d'année 2019 et aussi de l'état de délabrement de notre système hospitalier . Belle représentation également des conditions de travail des soignants qui embrayaient quelques petits mois plus tard sur le COVID . Le premier film qui témoigne magistralement de ce chaos. Bravo !
Quelle claque !! en effet je regrette, que nous en sommes restés là Il faut remettre çà sans plus attendre, car l’extrême droite veux revnir en force. Et c'est inadmissible. film très prenant bravo CORSINI
Ce film nous plonge dans un huis-clos angoissant, celui d'un hôpital, au service des urgences qui doit faire face à l'arrivée massive de blessés lors d'une manifestation. Les trois personnages principaux, Fois, Bruno-Tedeschi et Marmaï sont un peu déjantés, caricaturés mais ils donnent une représentation réaliste je pense d'une ambiance comme on peut trouver aux urgences. On est plongé dans Urgences et En Thérapie en même temps. En plus des Gilets Jaunes, il ne manque plus que le confinement du à la CoVid et on avait la totale. C'est un film engagé, intéressant.
Le film "engagé" selon un héraut (oui, pas de féminin en l'espèce - inutile de tenter quelque barbarisme "inclusif" !) gaucho/bobo garanti sur facture (celle de l'avance sur recettes du CNC*) stipendié de la Bien-Pensance, une nommée "Catherine Corsini" (celle du lamentable "Un Amour impossible", par exemple) : veine faussement documentariste, personnages outrés, et, parmi de nombreuses figures (non)stylistiques imposées : personnels du maintien de l'ordre façon soudards obtus et ivres de violence, (gros) supplément tribadisme en montre (voir les moeurs de la dame), sans oublier une infirmière héroïque forcément "diverse" ou un prolo GJ passant son temps à clamer qu'il n'a pas "voté RN" (le cas contraire relevant sans doute de l'infamie)... 0 scénario construit, 0 mise en scène (et, a fortiori, en perspective) et un casting INSUPPORTABLE, rapidement à l'usage, la grande bourgeoise Bruni-Tedeschi en tête de gondole, en énamourée vitupérante ODIEUSE. Beurk !... * Où l'on imaginera sans grand risque de se tromper que les - quand même - 265.879 entrées "salles" doivent beaucoup à des tickets de faveur distribués par quelques officines de propagande Pensée Unique ; (subi pour ma part à l'occasion d'un récent "replay" de France Télévisions).
Comme quoi, on peut faire des comédies politico-humoristico-réalistes françaises réussies. Excellent jeu d'acteurs et scénario sur le fil du scalpel. Bravo!
Le rythme n'est pas clément, c'est bruyant bien qu'entièrement motivé pour l'être, mais également c'est répétitif dans les saynètes, une sorte d'encombrement divers et variés pas toujours clairs, mais étonnamment on apprécie le propos. C'est essentiellement les personnages qui plaisent. Parfaitement développés sur papier et à l'écran, le personnage de Pio Marmaï est tristement attachant, de bêtise et de sympathie dans cet élan à être un fière-à-bras sur le front des manif et en colère, contre lui même et la terre entière, face à la situation dans laquelle il s'est mis. Le personnage de Aïssatou Diallo Sagna, dans son propre rôle finalement est sublime de patience et de tendresse. Et Marina Foïs est comme toujours sublime de vérité dans ce registre de rôle qui lui correspond bien, entière et exigeante en retour, là où Valeria Bruni-Tedeschi est exaspérante par manque de matière ou de justesse. En faite, il y a du très bon et du vraiment moins bon, si bien que dans l'idée, la férocité sociale ne se ressent pas.