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Jules Bancharel
7 abonnés
17 critiques
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3,0
Publiée le 8 novembre 2021
Ce film m'a beaucoup fait penser à Polisse, ce sorte de huit clos dans la vie d'aides soignants. Par contre il y a clairement des personnages qui ne servent à rien et c'est dommage, ils auraient pu faire un film comme polisse mais version hôpital mais ils sont passés à côté, dommage
Le sujet est vraiment bien traité et le choc ouvre les yeux même si je ne serais pas allé le voir si j'avais su que c'était aussi politique. En revanche, les deux personnages du couple sont proprement insupportables et ça fait vraiment tâche sur le film. C'était insupportable d'entendre Raf hurler à la mort pour rien toutes les 30 secondes, franchement. Elles n'étaient absolument pas attachantes.
Ce film éminemment politique qui évoque les préoccupations actuelles des Français est une véritable réussite. Le courage d'aborder des sujets pas toujours consensuels, le choix de l'humour pour couvrir d'un voile pudique les dysfonctionnements de notre service de santé publique ou la gestion des forces de l'ordre constituent un défi relevé avec beaucoup d'élégance et de brio par une Catherine Corsini au meilleur de sa forme. Les histoires croisées du couple Raf-Julie (Valeria Bruni-Tedeschi et Marina Foïs) et de Yann (Pio Marmaï) apparaissent criantes de naturel par la grâce d'une direction d'acteurs très précise, semble-t-il, et d'un montage nerveux qui garde le fil chronologique du scénario. On ne s'ennuie pas une minute à ce film qui restera emblématique de cette période "gilets jaunes" et sera indispensable dans quelques années pour comprendre cette explosion de colère qui a marqué notre pays en 2019-20.
Un film de Corsini qui aborde la question des gilets jaunes et de l'état des hôpitaux en France est risqué. On connaît la réalisatrice pour ses films qui dissèquent les complexités du couple, plus que les questions sociétales. Et pourtant ce film qui concourrait à Cannes est d'une franche réussite. La réalisatrice invite un couple de femmes, parisiennes et bourgeoises, dans l'univers malades des urgence générales, aux côtés d'un révolutionnaire sensible et d'une horde de soignants et de patients démoralisés par l'état économique et social de la France.
Il y a dans ce film du rire, de l'énergie mais aussi de la gravité et de la mélancolie. Catherine Corsini parvient avec brio à décrire la réalité forcément complexe d'un hôpital parisien qui se débat entre son obligation de soigner gratuitement et le manque criant de moyens. Bien sûr, il y a de l'exagération et de l'outrance dans la mise en scène, particulièrement quand les révoltés maltraités par la police tentent de forcer les portes vitrées de l'hôpital. Il y a aussi de la démesure dans les personnages incarnés par Valéria Bruni-Tedeschi, Marina Foïs ou Pio Marmaï. Mais c'est le cinéma qui veut cela. Et finalement, la théâtralité fonctionne très bien entraînant le spectateur dans le bruit, la fureur, les larmes et les rires.
Ces thèmes sont rarement abordés au cinéma. Bravo de montrer la misère à l'hôpital et les violences policières.Formidables actrices, scénario superbement écrit, allez-y sans hésiter !
Un film qui n'apporte pas grand chose, ni récit, ni message, ni émotion. On dirait un reportage tiré des actualités étalé sans fin, ou un sujet d'envoyé spécial avec le titre: "les coulisses des urgences", ou pire parfois des scènes d'au théâtre ce soir. On n'y croit pas et d'ailleurs les spectateurs y allaient tous de leur commentaires à voix haute et riant chaque fois que cette pauvre femme au bras cassé tombait de son brancard. On ne peut leur donner tort: c'est brouillon, bâclé, peu probable mais burlesque . Jeu impeccable des actrices avec une mention particulière pour la performance de l'infirmière, remarquable!
Voila bien longtemps que je n'ai pas vu un si mauvais film. Engagé pour nous faire détester la police et avec un couple d'actrices médiocres . A éviter absolument.
Voilà où nous en sommes Tout cassés de partout À regarder l'autre comme un con radical À pleurnicher aime-moi console-moi À vouloir sauver sa petite peau comme un rat pris au piège Est-ce qu'il faut tous passer par les urgences pour enfin s'écouter et s'aimer vraiment ? Merci Catherine Corsini pour ce film lucide et essentiel.
Soyons honnête : pour une fois qu'un cinéaste ( en l'occurrence, UNE) inscrit son film dans un contexte social, on ne va pas se plaindre. La situation des urgences , la vague des gilets jaune... un film inscrit dans son histoire, dans un territoire temps ( l'avant covid) et lieu (paris). Seulement C Corsini choisit de raconter la grande histoire par le biais de la petite, et notamment de celle d'un couple de femmes en perpétuelle querelle amoureuse. Et la on redescend d'un cran car même très bien dialoguée, même très bien interprétée, cette petite histoire parasite et amoindrit la portée du film. Tout comme l'excès de certaines situations vers la fin du film. Ça reste très théâtral ( sans doute voulu - film en huis clos) , à la limite du boulevard parfois alors qu'on attendait de l'émotion. Dommage. La série Hippocrate demeure supérieure dans sa finesse à entrelacer le portrait d'un hôpital à l'agonie et celui de ses soignants, éminemment humains alors que ceux de la Fracture ne sont parfois que les simples représentants de leur classe sociale.
Bien que la situation soit très caricaturale et le trait peut-être trop forcé, j'ai souri et même ri à cette comédie réjouissante...A voir pour passer un bon moment...
Très bon film, rythmé et tendu, les acteurs sont drôles et émouvants, pleins d'énergie et de justesse. Le parti pris politique sous-tendu par le scénario est un peu manichéen mais la réalisation excellente prend le dessus.
film très engagé politiquement sur la situation de l hôpital public. un peu trop larmoyant z mon goût mais pas mal. mâtina fois est très bien comme d habitude
Chronique sociale à visée politique, comédie et thriller psychologique, le nouveau film de Catherine Corsini oscille entre plusieurs intentions.
Il est de ce fait imparfait bien qu'agréable, et son intérêt réside principalement dans son aspect quasi-documentaire.
De ce point de vue le film est impressionnant de réalisme : sensibilité des portraits de patients (la vieille femme, le déséquilibré), violence des émeutes, gestion de la pénurie, prégnance des dilemmes moraux, tableau naturaliste du métier de soignants.
La fracture est un film politique, qui ne s'affiche pas frontalement comme tel, mais la volonté de démonstration nuit tout de même à la puissance dramatique de l'histoire. Les péripéties narratives ne sont guère captivantes, et semblent parfois plus guidées par la nécessité de redynamiser l'intrigue que par l'évolution propre des personnages. La volonté de montrer (si ce n'est démontrer), dans une logique de "cases à cocher", est donc un peu contre-productive.
L'ensemble reste tout de même sympa à découvrir, à condition de supporter le cabotinage hystérique de Valeria Bruni-Tedeschi.
La volonté de faire vivre au spectateur le quotidien d'un service des urgences explique sans doute ce tournis permanent qui se déroule sur l'écran. Mais cela donne un résultat assez "foutraque" où se mêlent comédie de mœurs, peinture sociologique, dénonciation d'un hôpital à la dérive, évocation des violences policières ... ça part un peu dans tous les sens. On passe des scènes hystériques de jalousie au sein d'un couple de femme au dévouement émouvant et exemplaire d'un personnel hospitalier à bout de souffle, en passant par la problématique sociale du combat des gilets jaunes. C'est un véritable tourbillon dont on sort essoufflé, assommé par les hurlements, déstabilisé par la succession de scènes comique et dramatiques. Au final, qu'est-ce qu'il faut en tirer comme leçon : la superficialité de l'être humain, la dérive néo-libérale de notre système de santé, la souffrance à laquelle sont confrontés les soignants ? A chacun d'en décider. Mais, en ce qui me concerne, j'en suis sorti un peu perdu.