Après six ans d'absence, le déjanté Quentin Tarantino récidive avec le dyptique "Kill Bill", films événements de l'année 2003/2004 et qui marque également le quatrième film de son réalisateur après "Reservoirs Dogs", "Pulp Fiction" et "Jackie Brown". Lors d'une cérémonie de mariage, des assassins surgissent et tirent impitoyablement et sans raison apparente sur toutes les personnes présentes. La Mariée, qui est enceinte, survit à ses blessures mais sombre dans le coma. Autrefois tueuse à gages dans une organisation secrète, elle n'a plus qu'un seul but, se venger de ses anciens complices. Le scénario à la fois original, bien ficelé et rempli de suspense jusqu'à la dernière réplique, se scinde en cinq chapitres avec notamment un petit passage de manga animé qui trouve parfaitement sa place dans cet ambiance Japonaise. Le ton est donnée d'entrée de jeu avec une scène d'ouverture qui plante directement le décor, où l'on découvre la mariée agonisante se faisant tirer une balle dans la tête, une entrée dans la matière réussite. Trouvant son inspiration dans plusieurs genres : chanbara, kung-fu, gore, animé et épique, Quentin Tarantino signe avec "Kill Bill" une oeuvre unique qui est le reflet parfait de sa personnalité. La mise en scène est ébouriffante, les jeux d'ombres et de lumière sont parfaitement réussis et donnent une dimension épique aux combats, tout comme le passage en noir et blanc. Les scènes de castagnent sont parfaitement chorégraphiées et accompagnées d'une violence inouïe, où les têtes, les bras, les jambes se font trancher les uns après les autres. Les giclées de sang sont bien évidemment au rendez vous, comme dans chaque Tarantino. Cependant, je trouve que là il a poussé le bouchon un peu trop loin... Comme dans toutes les oeuvres de son réalisateur, la musique est excellente, mélangeant différents genres musicaux. Porté par une Uma Thurman au top de sa forme, "Kill Bill" est un spectacle unique, violent, touchant, vulgaire et drôle dont seul le réalisateur de "Pulp Fiction" a le secret.