ADN, comme son titre l'indique cherche au fond à raconté une origine, un présent, entre tristesse et rancune, sa forme de colère la plus ardente ! Maïwenn, de par ce biais, autopsie une mort avant dans faire de même avec une vie. Une conjugaison plurielle, d'une famille, pas si anodine, mais si semblable à d'autres ...
Maïwenn ne perd pas une minute pour nous impliqué dans cette réunion de famille. Là sur son banc, puis autour de sa table, dans une histoire qui semble d'office acquise. Elle dégaine son ossature en image, un mélange d'intimité ou la pudeur est loin d'en être, elle se relègue à des kilomètres, une franchise qui désarçonne ... La mort en définitive, vu et perçu, de cette manière, charge sur le sujet. La mule à le dos chargé. On en pense ce que l'on veut, touts les parties pris peuvent s'entendre là-dessus. On ne peu enlevé la sincérité sans triche du geste démonstrative de son auteure. La bride est lâchée, il y'en aura à touts les coins, il faut le dire !
Le cérémonial au détail, au peigne fin si je n'ose dire, repasse le chevet de touts ses maux. Des divergences simples, au fatidiques cris et vacheries envoyées aux visages des uns et des autres, le cru est en la matière fort de café. Les photos du corps étendu, des photos qui en sont prises, ont une tendresse morbide mais ne sont rien avec la dureté de cette vision de plastique qui engouffre ce dernier, de la vue de cette famille sur cet objet qui enlève ce membre tant aimé ! Les discordes reprennent, tradition en porte étendard ou en horreur, l'échange de colère et de partage de désaccord culminent le jour fatidique. Le concours d'esthétique pour ceux qui reste, tel un combat acharné pour un rendu nécessite une fixation calibré des rapports de force dans ces infinis moments de fragilité, ou le pire ressurgit le plus souvent ...
Le silence, les larmes, les sourires toutefois se mélange avec la musique, devant les photos de ce début de cérémonie. Céline Dion, dans une perception assez drôle réunit absolument tout le monde, avant le retour aux affaires ... La virulence de ce lien, au sien de cette famille, s'accorde sur une toxicité commune, à sens multiples, une fois de plus. Insulte et insanité son envoyé, à chaud, à froid, cette scène mère / fille en est un sommet ! Un déballage de fragilité, avec des mots pourtant terrible se superposant aux précédents, dans une émotion qui irradie le penchant de sa réalisatrice pour les imperfections sublimés. Je le dit d'ailleurs, j'adore qu'elle s'y jette corps et ame comme elle le fait. Avec ses ratés, surtout pour ceux là en fin de compte.
Je passe quand même sur les pus évidents, les quelques flashback, Louis Garrel, qui le pauvre récupère une misère, et quelques autres trop fortes accentuations ... Mais dans l'ensemble, j'ai pris, l'émotion à fleur de peau de son ensemble avec une parcimonie de joliesse brutale prenant en définitive le pas sur ses lourdeurs de styles. Car oui, il faut voir cette quête, pour comblé le vide dans lequel s'efforce de courir son personnage. De sa fascination pour l'ailleurs, elle qui ne supporte plus sa condition, son passé, son présent, et cherche la fuite, la rêverie, en toute circonstance, situation, pour un miroir qui déforme, à son avantage, pour le bien, le meilleur, la gentillesse qui fuit ses horizons régulier ... Le mal-être de Neige est une peine, un fond qui s'étend sur des braises vives, un contraste qui contamine sa rythmique.
ADN, film personnel d'une réalisatrice qui puise du sien pour unir son métrage à la loupe de ses introspections calque un malaise de l'époque, entre appartenance et désunion, dans un vrai / faux raccord de vérité, qui devient mensonge si jamais la main tremble. Car oui, on ne cherche pas tant cette dernière qu'une générosité exacerbé par sa veine fusionnelle, admirable pour qui regarde, vibre, vit ! Il y'en a trop, oui, comme certain.e.s le vivent.