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Roger D
79 abonnés
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3,0
Publiée le 25 novembre 2021
"ADN" Neige et sa famille sont réunis suite à la mort de leur ainé, ciment d'une famille désunis et qui dès le décès de ce dernier vont devoir s'accorder pour l'ultime hommage...mais, forcement, les rancœurs ressortent très rapidement. Bon bon que dire, film émouvant de part la mort de cette homme et du déchirement de cette famille. C'est pas nouveau et on a régulièrement des films du même acabit il faut l'avouer. Cela se balance dans la tronche certaines vérités mais parfois juste une phrase et voilà on n'en sait pas plus...bizarre même si pas forcement besoin de tout tout savoir parfois cela fais un vide. Après bien aimé l'ami qui, lui, est là pour détendre cette atmosphère électrique et morose avec sa dose d'humour et cela donne un peu de légèreté bien venu. Un bon film à voir en tous cas. NOTE : 6.5/10
Le film semble vouloir traiter des difficultés du métissage franco-algérien, souvent aggravées par la douleur des circonstances historiques de la migration-arrachement, en l'occurrence semble-t-il la fuite des activistes de gauche à la chute de Ben Bella en juin 1965 ; ça aurait pu être aussi l'exode des harkis à l'indépendance, la fuite des exactions des islamistes pendant la décennie noire...). La complexité des relations familiales qui font la trame du film décentre le propos sur le conflit entre une mère toxique (Fanny Ardant excellente dans un rôle rare pour elle) et sa fille Neige (Maïwenn, évidemment convaincante dans sa propre quête d'identité.
La chute, Neige-Maïwenn qui croit trouver la planche de salut dans l'Algérie d'aujourd'hui, celle du Hirak, est fallacieuse : l'exil, le déchirement n'est pas seulement géographique, il est historique et Neige-Maïwenn, au-delà de la sympathie qu'elle peut avoir avec le Hirak, n'a que fort peu à voir avec l'Algérie d'aujourd'hui, fruit d'une histoire dont elle n'a pas été actrice, à peine une spectatrice lointaine.
Ses producteurs présentent le film comme franco-algérien ; il l'est sans doute au même titre qu'un binational installé en France. Il n'est pas "algérien" dans la mesure où il n'évoque pas un point de vue algérien-d'Algérie...
Pour des amoureux de l'Algérie des années 70, ce film est aussi un beau livre de souvenirs, avec les chansons d'Idir et les photos noir et blanc magiques de targuis.
Mais, on est encore une fois troublé par la façon dont Maïwenn se met elle-même en scène, payant de sa personne de façon nombriliste.
Sur ce thème, Leur Algérie de Lina Soualem est bien plus convainquant, moins artificiel.
Maïwenn nous avait amusé avec le bal des actrices, déchiré les tripes avec l'excellent Polisse, emporté avec Mon Roi et son incroyable duo Bercot / Cassel sur fond d'amour passionné et jaloux, mais là...quelle immense déception...Je rejoins les commentaires sur l'ennui permanent qui plane au dessus du film, coupé de scènes de hurlements surjoués par Maïwenn et Fanny Ardant. Film totalement râté, dommage car le sujet (l'héritage culturel, cultuel, la descendance...) est toujours intéressant
Moi qui voulais écrire un commentaire sur le film, il n'y a que la rubrique critique qui est ouverte. Ceci n'est donc pas une critique d'expert, mais juste mon avis. Je n'aime habituellement pas Maïwenn, mais je reconnais qu'elle a fait un travail remarquable en tant que réalisatrice (et actrice également). C'est brut, très authentique, et si on doit montrer une famille pleine de conflits et qui n'a pas un grand sens de la famille, eh bien on le montre sans trahir et sans édulcorant. Haine, peur, dégoût, jugement, reproche, rejet, tout ça se mêle avec l'amour, et ça donne un beau merdier comme il en existe. Les acteurs jouent avec leurs tripes et interprètent très bien les déchirements de certaines familles. J'aime beaucoup des gros plans, je suis d'accord généralement avec les plans choisis pour les scènes. J'ai trouvé de la confusion dans le scénario, du genre "ça c'est moins important, on le met où?". Du coup, le rythme, le fil, est difficile à suivre. Mon attachement au film a commencé avec "bof c'est lourd et vulgaire" vers "waou on sent l'émotion crue qui arrache et qui recolle", pour finir sur une conclusion d'amour. J'aurais aimé voir Neige revenir sur des lieux précis du grand-père, pour boucler la boucle et remettre l'émotion du grand-père en phase avec elle et avec le spectateur.
Maïwenn nous avait habitués avec ses films précédents à des histoires bien racontées et qui touchaient au cœur. Adn lui est sûrement très proche mais qu'il est long ce film . un début tout en cris et en longueur . Des personnages prometteurs mais peu exploités ( majestueuse Fanny Ardant et Louis Garrel ). On retournera voir les films précédents pour garder une belle image de cette grande réalisatrice.
J' ai beaucoup aimé ce film. Il met en exergue les liens familiaux et leurs fonctionnements qui font qu' une famille reste unie ou pas devant la mort d' une figure patriarcale. Beaucoup d' émotions pendant cette fiction
Mis totalement chaos par "Polisse", étouffé jusqu'à en garder des séquelles par "Mon Roi", il n'est rien de dire que son "ADN" était une attente incommensurable. On va d'abord commencer par une banalité : Maïwenn est une grande cinéaste. Une fois qu'on a dit çà, débattons du film. Le deuil, moment qui est à la fois universel par sa fatalité dans nos parcours de vie, mais aussi très intime par le ressenti qu'il dégage en chacun de nous. On a aussi une famille qui s'écharpe pour la couleur d'un cercueil, ceux qui agissent et ceux qui subissent, ceux qui en font trop et ceux qui en font pas assez. Là ou la réalisatrice fait du cinéma viscéral, c'est quand elle touche à notre fragilité, tout en la saupoudrant d'humour. Je dirais qu'ici, il y a la profondeur des sentiments, mais pas l'irraisonnable. Et c'est pourtant là qu'elle excelle.
4 541 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 25 août 2021
ADN raconte l'histoire d'une femme d'âge moyen Leige Robert qui tente de renouer avec ses racines algériennes tout en faisant face à une tragédie familiale. Elle s'efforce également d'entretenir des relations saines avec sa famille en période de deuil et de rester une personne saine. La réalisatrice de ce film est Maïwenn qui est aussi Leige Robert le personnage principal de cette histoire et qui est insupportable comme dans tous ses films. L'histoire se déroule sois disant pendant l'été 2020 à Paris en France...
Je comprends que ce film puisse déranger. Il dérange parce qu'il est vrai et que la vérité des sentiments est souvent moche. Ça sonne juste, les scènes entre la mère et la fille - et quelles époustouflantes actrices! Toutes les faiblesses, tous les ratages, toutes les émotions mal gérées, toute cette hystérie qui lui est reproché, c'est juste le portrait d'une famille qui a voulu que ses enfants soient différents d'eux. Le grand père, les mères, et même les pères, ils ont tous voulu que leurs enfants soient libres et forts, ne soient pas comme eux. Cette déchirure volontaire imprègne tout. De la violence subie par les enfants à celle rendue plus tard (et plus tard, c'est maintenant). Le personnage de Neige essaye simplement, égoïstement et très naïvement de colmater les brèches. La fin est comme une réconciliation rêvée. Un conte de bonne fée. Pourquoi pas? J'ai aussi aimé les images, le cadrage proche de la peau des acteurs quand il faut, le ton très naturel de ceux-ci. L'image qui s’embellit d'un rien, qui fait semblant d'être la réalité, mais c'est quand même du cinéma. C'est un des rares films que j'ai envie de partager, pour en parler.
De la perte du patriarche aux racines retrouvées, Maïwen signe une quête identitaire sincère et touchante sur fond de famille dysfonctionnelle, portée par une interprétation pleine de justesse. 3,25
Evoquer sa famille, ses origines est l'essence de nombreux films mais rarement film sur le sujet n'aura été aussi nombrilique et égocentrique. On ne parvient à aucun moment à s'émouvoir, ni meme à s'interesser. Meme les acteurs n'ont pas l'air tres à l'aise et ne parviennent à faire exister leur personnage.