Peu de réalisateurs français sont maitres dans la direction d’acteurs (Maïwenn, Abdelladif Kechiche, Jacques Audiard), mais qui, à part Maïwenn, peut nous propulser dans une essoreuse émotionnelle avec autant de maestria ? Je n’en connais pas… ADN est un film à la fois métaphysique, qui nous rappelle à notre propre finitude, nous interroge sur nos origines et sur ce que nos ancêtres nous ont transmis : d’amour, de frustrations, de rébellion, d’engagement, de lassitude, de curiosité et que nous ne maitrisons pas. Quelle est le sens de cette vie si tout cela se termine dans un sac plastique ou dans une boite ? C’est qu’il faut donc donner, aimer et transmettre pour que ce fil ténu se prolonge… Je n’ai que deux réserves sur ce film : une scène « trop » violente entre la protagoniste et sa mère (visiblement reliée à une intimité propre à Maïwenn) et une fin un peu évanescente que j’aurais souhaitée plus forte et intense dans son traitement. Ce film reste néanmoins un électrochoc comme a pu l’être « Pardonnez-moi », le premier film de Maïwenn.
La force du cinéma de Maïwenn : le grotesque y côtoie le sublime avec un naturel déconcertant. On passe des larmes au rire si facilement, ce qui en fait un film qui passe très bien malgré le sujet. On s'y retrouvé, le deuil, la relation entre mère et fille, père et fille, entre frère et soeur de chaque génération, et la recherche de son identité déclenché par la mort d'un grand père tant aimé, comme pour ne pas perdre le lien. Vraiment à voir !
Il se confirme que j'ai de réelles difficultés avec la filmographie de Maïwenn, j'en resterai là quelque soient les critiques très positives des pros. Quel est l'intérêt de filmer pendant des minutes interminables un enterrement qui n'apporte rien à la compréhension du sujet. Pourquoi tant de haine, pourquoi cet éclatement d'une famille liée au grand père adoré. Une hystérie, une méchanceté qui dérangent et mettent vraiment mal à l'aise. Franchement à éviter.
J ai noté le film "Bien", mais je suis un peu sévère. C est juste parce que Maiwenn, est capable de filmer encore bien mieux. Le film aborde de nombreux sujets forts qui se font rares aux cinemas, et qui en font la richesse thématique du film. Le film permet de voir la France d aujourd'hui avec le regard d une partie des personnes qui la compose, les français issues de la colonisation. Le chemin d une famille dont les anciens ont voulu porter le "costume comme un français" (dixit le film) pour s intégrer mais dont le cœur est né ailleurs, où les enfants sont nés et se sont mélangés, dont les petits enfants sont un peu perdu au carrefour de plusieurs origines qui se mêlent. C est aussi des parcours individuels qui ont du mal à trouver une unité, remise en cause par la disparition de ce grand père qui était son fédérateur. Et comment au sein d une même famille, d un même pays nous pouvons avec notre histoire vivre ensemble tout en étant nous meme, sans avoir peur de ceux que l'on n est censé aimer. C est aussi un film sur la disparition de la mémoire, où l'on voit une partie de notre passé disparaître avec la mémoire de ceux qui ont vécu une partie peu connue (et pas toujours honorable) de la réalité de notre passé.
Finalement, plus je commente ce film, plus je me dis que tout le monde devrait le voir, parce qu il peut transmettre pleins de sentiments et points de vues selon ses propres origines.
Alors, pourquoi seulement "bien", peut être simplement parce que Maiwenn, est une realisatrice qui peut encore plus bouleverser les sentiments. Qui de sa pièce de théâtre "le pois chiche", en passant par "Polisse" à un tel potentiel, que l on s'attend toujours à plus. Son cinéma met à nu de manière crue les sentiments. C est un cinéma qui a du courage. C est un cinema qui tranche avec les "formats" standards habituelles et qui rien que pour cela doit trouver son publique. Publique qui de plus en plus trouvera sans saveur les formules déjà vu et revu "des recettes ou autres franchises" qui pourtant ont séduit pendant un temps un certain, nombre d entre nous.
j ai vu le film hier et plus les minutes passent plus je pense que ce film va me laisser des traces.
Une signature, une écriture, un style, celui de Maiwenn et j'aime ! On retrouve tout mais c'est aussi différent. Comme un apaisement, une ancre et la nécessité du partage. Très heureuse d'en être témoin, de loin mais ô combien proche de ce qui porte cette réalisatrice à la signature très singulière et comme j'aime.
Nullissime !!! Une personne qui traite bien se sujet de la mort du grand père dans la famille reste Leila Marrakechi Rock thé cashba ! Complètement rater le film entre Laden et Céline Dion du gêner n'importe quoi !
Maiwenn on aime ou pas…..moi je la soutiens; j’aime son côté excessif dans l’émotion comme dans la rigolade…. ADN est un peu foutraque et narcissique mais Maiwenn en a vu de toutes les couleurs et on comprend mieux sa difficulté avec son identité…. “ Pour ou contre Maïwenn ? Touché par sa recherche d'identité et sa sincérité même si elle est démonstrative. Elle garde ses distances et sait se moquer d'elle-même: ADN ?? ”
Maiwenn a des choses à dire, elle a plein d'idées sur le "comment les dire". Selon moi, ce film n'atteint pas ses chefs d'oeuvre "Polisse" et "Mon roi", mais il est digne d'intérêts multiples. Questionner son identité, au delà même de la nationalité, se questionner sur sa famille et son rapport à elle, il y a déjà de quoi faire. La mise en scène est subtile, toujours sur le fil. Dylan Robert en 1ère partie de film, et Louis Garrel en 2ème crèvent l'écran. Pour le second, il hérite d'un rôle en or en meilleur ami parfait qui a toujours le bon mot pour les autres. L'humour et la légèreté qu'il dégage permet au spectateur de respirer dans ce tourbillon un peu rude un peu pathos. Au final, nous avons passé un très bon moment pendant, et cela a ouvert quelques questionnements intéressants après.
Une réflexion intéressante sur la quête de son identité, de ses racines, la recherche de ses origines. Le film se perd toutefois avec son lot de personnages multiples, certains disparaissant sans véritable raison. Des dialogues par moment décalés et certaines scènes peu crédibles aussi.. Un peu d'humour bienvenu mais l'ensemble n'a rien d'exaltant
La nevrose sans bouée "Énième hysterisation collective de personnages qui semblaient avoir bien plus à nous livrer. L'obsession est tel qu'elle en engloutie le projet. Étrangement, seul Fanny ardant semble s'être ragaillardie dans le naufrage."
nombriliste égocentrique omniprésence de Maïwenn devant derrière la caméra "parlez moi de moi y a que ça qui m'intéresse !" comme chantait Jeanne Moreau
bons acteurs, une histoire qui tient au cœur de la réalisatrice. mais personnellement aucun plaisir ni intérêt à écouter et regarder cette famille dysfonctionnelle. merci néanmoins à celui où celle qui a écrit les répliques de Louis Garel, si drôles.