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    Désigné Coupable
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    traversay1
    traversay1

    3 644 abonnés 4 876 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2021
    A Guantanamo, il est interdit de s'en prendre aux iguanes, sous peine d'une amende de 10 000 dollars. Les prisonniers qui y sont détenus n'ont pas cette considération, loin de là, la chose est connue mais devrait l'être davantage si The Mauritanian (Désigné coupable en VF, titre ridicule) est vu aussi largement qu'il le mérite. Le film est à charge, de A jusqu'à Z mais ce n'est que justice, si l'on peut dire, et le cas qui y est exposé, s'il est le plus "spectaculaire", n'en est qu'un parmi des centaines d'autres, tous ces hommes emprisonnés sans qu'aucun jugement ne soit prononcé à leur égard. Les autorités de l'Amérique traumatisée de l'après 11 septembre ont utilisé la manière forte, digne d'une dictature de bas étage et foulé aux pieds l'Habeas corpus, sans autre forme de procès. La puissance de The Mauritanian vient de son sujet et de son traitement efficace par un Kevin Macdonald en excellente forme qui mène parfaitement sa barque entre la personnalité du pensionnaire de Guantanamo et le combat de son avocate, idéaliste et humaniste. Le film a raison de ne pas en rajouter sur la violence des méthodes employées, ce qui est montré suffit à susciter le dégout. Tahar Rahim est époustouflant et crédible de bout en bout, attirant une immédiate sympathie. Jodie Foster est également remarquable en f,roide défenseuse des droits de l'homme. Mais ce sont bien les dernières images, tournées en Mauritanie auprès du véritable et malheureux héros de cette histoire qui suscitent le plus de frissons. Et avec une chanson de Dylan en accompagnement, on ne saurait mieux conclure.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    779 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2021
    Après les attentats du 11/09/2001, le gouvernement américain part à la chasse aux terroristes de façon exacerbée. Capturant des centaines de "suspects", il les parquent à Cuba, dans le camp de Guantánamo.
    Ce film retrace l'histoire vraie de l'un d'entre eux, Mohamedou Ould Slahi, un mauritanien "désigné coupable" et emprisonné arbitrairement pendant 14 longues années.
    Ce drame biographique, tiré du livre de ses mémoires "Les carnets de Guantánamo", pique l'âme et met en lumière les terribles injustices qui ont suivi le traumatisme du 11/9.
    Le casting est juste sublime avec à sa tête un Tahar Rahim époustouflant de crédibilité et d'intensité, suivi d'une Jodie Foster engagée et combative, d'un Benedict Cumberbatch rigoureux et juste, et d'une Shailene Woodley pleine de bonne volonté et de charme.
    2h10 de lutte entre les droits de l'homme d'un côté et la paranoïa de l'administration US de l'autre : une vraie réussite cinématographique à ne pas manquer !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Alice025
    Alice025

    1 682 abonnés 1 369 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    Tirée d'une incroyable mais malheureuse histoire vraie, Tahar Rahim incarne avec brio Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanien livré par son pays aux Etats-Unis, après les attentats du 11 Septembre. Sans aucun procès, il s'est retrouvé plusieurs années dans la prison de Guantanamo, jusqu'à ce qu'une avocate entende parler de son cas et se saisisse de l'affaire pour le défendre.
    Doté d'un très beau casting dont la brillante Jodie Foster, « Désigné Coupable » fascine autant qu'il abasourdit. On est pris dans cette préparation de ce futur procès, des difficultés engendrés pour défendre un homme qui a été privé de ses droits. Certaines scènes sont très dures à regarder mais nécessaires pour comprendre ce par quoi Mohamedou est passé.
    Egalement dénonciateur d'un système politique avec de nombreuses failles, le film m'a conquise de part son histoire forte et le rôle de ses actrices et acteurs.
    http://cinephile-critique.over-blog.com
    negussa
    negussa

    13 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2021
    Quel bon film, surtout ne passez pas à côté.
    L'histoire vraie de ce drame humain est porté à l'écran par des acteurs de génie, Jody Foster et surtout Tahar Rahim qui s'est mis dans la peau de ce mauritanien accusé à tort. Sa plaidoirie si sincère m'a émue aux larmes. Tout le long du film il est excellent 👌
    La justice américaine en prend un sacré coup dans ce film et j'ai de la peine pour tous ceux qui sont broyés à tort.
    Ce film vaut un Oscar
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2021
    Kevin Mc Donald s’est fait connaître avec le film à succès entre documentaire et fiction « La Mort suspendue ». Depuis il alterne les deux : documentaires couverts de récompenses comme « Whitney » et films tout aussi auréolés de louanges tels que « Le dernier roi d’Ecosse ». Ici, il se pare d’une grosse base documentée pour son long-métrage de cinéma puisqu’il est tiré de faits réels et adapté d’un roman écrit par le personnage principal. Un homme venu de Mauritanie injustement kidnappé puis emprisonné et torturé dans la fameuse prison de Guantanamo d’où il sortira libre près de quinze ans plus tard après une foultitude d’enquêtes et de procès. « The Mauritanian » suit donc deux lignes narratives distinctes. D’abord le chemin de croix d’une avocate défendant à la fois un client injustement désigné coupable. Mais aussi le droit d’être jugé de manière équitable avec la présomption d’innocence en étendard au sein d’un tourbillon d’arrestation arbitraires censées punir les présumés responsables des attentats du 11 septembre 2001. Ensuite et également, en flashbacks, le supplice de ce prisonnier sous des séances de tortures inhumaines et contraires aux droits de l’homme qui montre l’enfer de Guantanamo de manière édifiante mais peu étonnante. Le montage est attendu mais habile puisqu’il entrecoupe ces dernières scènes de manière efficace avec celles de l’investigation judiciaire. Sur deux heures on n’a pas le temps de s’ennuyer et on sent le passé de documentariste de Mc Donald dans les nombreux détails et faits qui nous sont présentés.

    Il faut avouer que pour qui n’est pas un as du droit américain tout cela peut paraître touffu, notamment avec la notion de « l’habeas » et toutes les embûches judiciaires subies par les avocats de Slahi. Mais McDonald parvient à vulgariser cela pour ne pas perdre le spectateur ou que celui-ci se noie dans des détails juridiques qui, au final, ne nuisent pas à l’intrigue générale. Il a su réunir un sacré casting qui fait des merveilles sans pour autant nous bluffer. Tahar Rahim fait figure de favori aux Oscars. Certes, il est bon mais on a déjà vu prestation du genre encore plus puissante (au hasard Sean Penn dans « La dernière marche » si on reste dans les films de prison). Jodie Foster et Benedict Cumbertach font office de partenaires de choix et seule Shailene Woodley semble un peu perdue avec tous ses talents dans un rôle plus ingrat. « The Mauritanian » est carré, réussi et prenant de bout en bout mais il passe après le tout aussi qualitatif « Zero Dark Thirty ». On est donc moins choqué et révolté que prévu par ce récit injuste et écœurant, les pratiques d’interrogatoires des militaires américains ayant fuité dans d’autres films et surtout dans les infos. On est donc face à un film de qualité, calibré pour les récompenses mais qui ne surprend pas autant qu’on l’aurait voulu. Le suspense est là, le plaisir aussi mais la surprise un peu moins.

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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 339 abonnés 7 542 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Mohamedou Ould Slahi, un ressortissant mauritanien (vivant au Canada) s'est retrouvé illégitimement détenu au camp de Guantánamo durant 14 années. Âgé de 32ans au moment de son interpellation, il fut extradé de Mauritanie par les américains pour être amené en Jordanie, puis en Afghanistan avant d'atterrir sur l'île de Cuba. Entre 2002 & 2016, il sera victime de sévices psychologiques et physiques (de la privation de sommeil en passant par l'isolement, toutes sortes de violences et mêmes des humiliations sexuelles).

    Coupable aux yeux des américains d’avoir reçu des appels suspects provenant d’un cousin mauritanien proche de Ben Laden et coupable de s’être rendu à deux reprises aux débuts des années 90 en Afghanistan pour combattre avec les Moujahidines, Mohamedou Ould Slahi était le coupable idéal lorsque la CIA s’est intéressée à lui après les attentats du 11 septembre 2001.

    Il faudra attendre qu'une avocate américaine du nom de Nancy Hollander (accompagnée de son assistante) aillent à Guantánamo pour que son cas soit étudié en militant farouchement pour qu’il puisse bénéficier du "habeas corpus" (une notion juridique qui énonce une liberté fondamentale, celle de ne pas être emprisonné sans jugement). Alors que son calvaire aurait pu s'arrêter là (un juge fédéral avait ordonné sa libération en 2010), le gouvernement d'Obama en a décidé autrement, refusant sa libération. Il lui faudra attendre six années supplémentaires pour pouvoir recouvrer la liberté.

    Désigné Coupable (2021) retrace son parcours et sa détention illégale sur l'île de Cuba. De ses 14 années de prison à sa bataille judiciaire avec ses avocats. Le film est adapté de ses mémoires "Les Carnets de Guantánamo" (publié en 2015) et nous prend aux tripes sans discontinu.

    Nombreux sont les films à s'être intéresser au sujet brûlant qu'est la prison de Guantánamo. Des oeuvres de fiction, telle que The Road to Guantanamo (2006) de Whitecross & Winterbottom et d'innombrables documentaires, dont le très intéressant Guantanamo limbo (2015). Alors que l'on pensait avoir tout vu et tout entendu sur le sujet, on s'étonne de découvrir encore aujourd'hui des histoires terrifiantes comme celle vécue par Mohamedou Ould Slahi.

    A la réalisation, on retrouve le talentueux Kevin Macdonald, qui avait été révélé auprès du grand public grâce à son excellent biopic sur le général Idi Amin Dada avec Le Dernier Roi d'Écosse (2006). Ici, le réalisateur nous entraine au cœur d’un drame passionnant, entre islamophobie et paranoïa post-11 septembre. Tout au long du film, il maintient le suspense quant à l’innocence ou non du principal suspect et met en lumière les agissements du gouvernement américain sur l’île de Cuba, devenue une zone de non droit puisque la juridiction américaine ne s’y applique pas, exit donc toute notion de droit de l’Homme et de présomption d'innocence, puisqu’il fallait à tout prix un bouc émissaire à leur traque anti-terroriste.

    Bien évidemment, le film vaut assurément le coup d’œil ne serait-ce que pour la performance époustouflante de Tahar Rahim (nominé aux Golden Globes) dans l’un de ses plus beaux rôles, aux côtés d’une Jodie Foster toujours aussi brillante (couronnée d’un Golden Globe de la meilleure actrice pour ce rôle). Un drame puissant qui nous plonge dans les limbes de "Gitmo", entre la paranoïa ambiante et la justice américaine qui profite de l’absence de juridiction pour outrepasser les droits fondamentaux et les libertés humaines.

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    CinÉmotion
    CinÉmotion

    183 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2021
    Les films tirés d'une histoire vraie sont toujours incroyables parce qu'à la fin, on se demande toujours comment un tel récit a pu se produire. Le film raconte donc l'injustice subie Mohamedou Ould Slahi enfermé et torturé à tort par les Etats-Unis, dans le camp de Guantánamo. Militant, politique, humaniste, le film est poignant et très fort. Et la force vient principalement du jeu des acteurs, mention très spéciale à Tahar Rahim qui joue dans un anglais parfait, avec un accent totalement non identifiable de mon point de vue de français, et Judie Foster, toujours parfaite avec un charisme incroyable. Tous les deux sont très impressionnant dans leur rôle. qui ne va pas dans l'émotion pure et gratuite, mais plutôt dans la subtilité, la justesse, grandement appuyée par le background de leur personnage.
    Les scènes de tortures ne sont pas filmées de façon démonstrative et frontale, mais font quand même leur effet. Le film porte davantage sur l'injustice, le système et le rouage ayant causé cette condamnation à tort, que sur l'aspect psychologique. Cette dernière est présente évidemment, mais pas poussée à l'extrême. Mais ce n'est pas dérangeant, car la force du film doit avant tout reposé sur l'histoire abracadabrantesque de cet homme.
    La conclusion, avec les images du vrai Mohamedou Ould Slahi et protagonistes de l'affaire, apporte encore plus de réalisme au film, et la mise en contextualisation de l'après jugement, avec la mise en appel de l'administration Obama, permet d'apporter encore plus d'injustice. On se demande comment les Etats-Unis peuvent-ils ne pas reconnaître leur tort et présenter leurs excuses... Le film est clairement à charge contre l'administration américaine, mais en même temps, tout est légitime.
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2021
    What is it, "dignity" ? Tahar Rahim excelle à nous apitoyer profondément sur son personnage (sachant jouer de sa bonne tête et de son regard désarmant avec facilité), et nous arrache des silences stupéfaits face à la barbarie humaine dont est imprégnée cette terrible histoire vraie. Mohamedou Slahi, un jeune Mauritanien, est accusé et arrêté pour complicité à l'acte terroriste du 11 septembre 2001, sans aucune preuve, et va passer plusieurs années à être torturé pour lui extorquer des aveux... On ne saura jamais si le bonhomme avait réellement quelque chose à voir avec ce dont on l'accuse, et on ne s'en préoccupe pas vraiment, le propos du film ayant l'intelligence de ne pas se porter là-dessus, à se faire juge à la place du juge, mais préfère nous révolter quant aux pratiques inhumaines d'une société américaine soi-disant civilisée sur des prisonniers sans défense (personne pour les pleurer, et les ONG aux abonnés absents). On ne peut décrire avec des mots les atrocités subies, alors The Mauritanian nous les montre, sans tomber dans la démonstration gratuite (le montage suggère plus qu'il ne dévoile) et en restant toujours aussi puissant de bout en bout, on vit le calvaire avec le jeune prisonnier le cœur au bord des lèvres, et l'on s'étonne d'avoir passé les deux heures dix de film en un clin-d’œil. Jodie Foster nous ramène à ses meilleurs rôles (on pense notamment à Clarice du Silence des agneaux), une grande dame que l'on voit peut depuis dix ans (quatre films) mais qui sait choisir ses entrées. Il s'agit de l'unique rôle de sa carrière inspiré d'une personne réelle, mais qu'elle a tenu à changer un peu (en accord avec l'avocate Nancy Hollander) en aigrissant son personnage, afin de souligner l'évolution positive de Nancy au contact de Mohamedou (une dramatisation du récit qui n'enlève rien à sa puissance, au contraire). Le montage est excellent, l'interprétation sublime, l'histoire vraie captivante autant qu'effroyable, le réalisateur Kevin MacDonald nous donne à voir un grand film. Un conseil : ne lisez pas le résumé du film avant d'aller le voir, pour ne pas en connaître la fin (l'information est donnée absolument partout, dommage pour le spoiler), car l'épilogue écrit qui survient brutalement (volontairement) nous raconte la suite des événements toujours aussi inhumains, et finit de nous donner envie de hurler tous les jurons de notre vocabulaire (riche). Quand on voit avec quelle rapidité certains oublient le sens de "dignité humaine", on se désespère de notre monde, et l'on se raccroche aux rares défenseurs de l'humanisme (l'avocate) et à ceux qui le mettent en image (les réalisateurs engagés comme MacDonald) pour nous interpeller. On termine The Mauritanian en se disant que, soit le bonhomme est l'un des meilleurs manipulateurs qui aient existé (pour nous, assez peu probable), soit on a assisté à la déshumanisation complète d'un gars au mauvais endroit au mauvais moment. On a peur de la réponse. En revanche, en le renommant "Désigné Coupable", le titre français est un peu tendancieux (on préfère The Mauritanian qui a du sens dans le film, et ne ressemble pas à un jugement précoce de l'accusé). A écouter en VO si vous le pouvez, pour profiter de l'anglais avec un délicieux accent de Mohamedou ou de son arabe et français impeccables (apporté par notre fierté nationale aux origines algériennes, un choix parfait pour le rôle). The Mauritanian est une histoire vraie qui nous attrape au collet pour nous mettre le nez dans les bassesses inhumaines et indignes infligées aux présumés coupables, et, sans jamais s'abaisser à remplacer Monsieur Le Juge, nous asseoit comme témoins aux côtés d'un Tahar Rahim bouleversant.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    L’intelligence de The Mauritanian tient essentiellement à l’approche de Mohamedou Ould Slahi comme d’un témoin détenteur d’une vérité humaine, faisant de lui le moyeu autour duquel gravitent les personnages et le film lui-même. Kevin McDonald commence par opposer deux camps, chacun représentés par une figure tutélaire, pour mieux les faire converger vers la reconnaissance et d’une déshumanisation qui ne cesse de s’étendre dans le temps et d’une violation des droits de l’homme ; surtout, il accorde une place de choix au doute, fondement de la foi : Nancy Hollander défend un client qu’elle croit coupable, le lieutenant Stuart Couch s’efforce de rassembler les preuves conduisant celui-ci à l’exécution capitale. La trajectoire judiciaire se double aussitôt d’une trajectoire spirituelle : l’emprisonnement de Mohamedou agit tel un accélérateur de particules, que la mise en scène du film adopte en principe esthétique et qui amène les personnages à réviser leur jugement préconçu, à communier avec un être innocent dont le martyre constitue non pas une finalité en soi mais bien un vecteur d’accès à la sagesse et à l’humanité. Le film décline plusieurs religions – l’islam de Mohamedou, le protestantisme de Stuart, l’athéisme de Nancy – pour mieux les confronter au patriotisme américain et révéler les valeurs en partage, les valeurs qu’une idéologie militariste et paranoïaque exploite ou annihile. Kevin McDonald s’entoure d’acteurs remarquables et les dirige à la perfection : Tahar Rahim impressionne, Jodie Foster excelle en avocate revêche et déterminée, Benedict Cumberbatch trouve là l’un de ses meilleurs rôles. Une œuvre coup de poing dont la puissance de mise en scène rattrape une clausule lourdingue : les panneaux de texte, les images d’archives et les témoignages écrasent l’émotion tissée, séquence après séquence, par la fiction, comme si le cinéaste perdait soudainement confiance en la puissance de son geste artistique.
    Ciné-13
    Ciné-13

    124 abonnés 1 084 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2021
    Guantanamo zone de non droit dénoncée par l'histoire vraie de ce mauritanien torturé.
    Tahar habite un personnage qui a résisté à 14 ans d'enfer.
    L'avocate a le sacerdoce de la défense de l'indéfendable, qui affronte le gouvernement et l'armée US.
    Merci
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 868 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2021
    " Désigné Coupable", titre français digne d'un téléfilm pour le film " The Mauritanian", plonge le spectateur dans la paranoïa et la colère des américains après l'attentat du 11 septembre. Guantanamo ne désemplit pas alors et Mohamedou Ould Slahi en fera les frais durant 14 années d'incarcération sur la fameuse base militaire située à Cuba. avant d'être enfin libéré sans aucune excuse de la part du Gouvernement américain.
    Porté par un Tahar Rahim transfiguré par le re rôle d'un homme ayant dû faire preuve de résilience pour survivre au traitement qu’on lui a fait subir, le prisonnier 760 bénéficiera du soutien d'une avocate (jouée par Jodie Foster récompensée pour le rôle d'un Golden Globe) qui ne le lâchera jamais malgré la haine qu'elle suscite dans l'opinion publique qui l'a déjà condamné.
    Tiré des carnets écrits par lui-même, ce puissant récit marque les esprits sous la forme d'un drame judiciaire poignant.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2021
    "Donné" par son pays parce qu’il a été désigné coupable de terrorisme aux lendemains des attaques du 11 Septembre par les États-Unis, Mohamedou Ould Slahi va passer plus de 14 ans à Guantánamo, condamné à la chaise sans aucune inculpation, ni le moindre jugement. Fustigeant les méthodes inhumaines d’un gouvernement qui s’est vautré dans la paranoïa, ce film politico-judiciaire de Kevin Macdonald puisse sa force et son émotion de l’impressionnante interprétation de Tahar Rahim. Bien que se faisant rare à l’écran depuis une décennie, Jodie Foster dénombre qu’elle n’a rien perdu de sa capacité à incarner de grands rôles.
    Pascal I
    Pascal I

    775 abonnés 4 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2021
    Errement dramatique, terrifiant et innommable d'un traitement systémique validé par les 3 derniers présidents (et le quatrième ?) d'une démocratie américaine de bien trop d'excès ! Une bio drame menée de main de maitre, interprétations sans faille, chargée de révoltes et d'émotions, impressionnant ! 4.5/5 !!!
    bladgik
    bladgik

    92 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juillet 2021
    Je suis passé à côté de ce film
    Je trouve ce film ennuyeux malgré la belle performance de l'acteur. C'est répétitif, lent, beaucoup de blabla.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    181 abonnés 1 752 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2022
    Il faut bien reconnaitre que les états unis ont une qualité de dénoncer leurs propres dérive assez rapidement. Là le sujet est sur la torture et les conditions des détentions à Guatamamo. A travers une histoire vraie d'un mauritanien incarcéré pendant 14 ans, le film essaie de démontrer l'absence de raison valable , privant de liberté des personnes complètement innocentes.
    Coté acteur, Tahar Rahim (un prophète) est comme à son habitude excellent et juste. Il est superbement secondé par deux grands acteurs : Jodie Foster en avocate offensive et touchée et Benedict Cumberbach (Doctor Strange) en procureur ayant une conscience chrétienne. Le rythme du film tient en haleine du début à la fin, avec une puissance qui monte crescendo.
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