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Cinéphiles 44
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4,0
Publiée le 14 juillet 2021
“Désigné coupable” est l’adaptation des mémoires de Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanien détenu au camp de Guantánamo. Accusé d’être impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001, ce dernier sera illégitimement détenu et torturé de 2002 à 2016. C’est Tahar Rahim qui a la lourde charge d'interpréter le rôle de cet homme au destin tragique et il le fait à la perfection. Sa justesse et ses regards nous révoltent au fur et à mesure des châtiments qu’il reçoit. Pourtant l'intrigue ne nous dit pas clairement s' il est véritablement impliqué dans des actes terroristes. Le comédien français n’est pas le seul à exceller dans le film. Jodie Foster, Benedict Cumberbatch et Shailene Woodley ont saisi tous les enjeux de l’histoire et offre à “Désigné coupable” un plaidoyer violemment touchant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Bien sûr, le monde entier se doute qu'il s'est passé... et qu'il se passe (peut-être encore aujourd'hui) des événements fort peu « humanitaires » dans les geôles de Guantánamo. L'immense traumatisme provoqué par l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 a donné aux Américains une terrible soif de vengeance et ils se sont dotés d'une panoplie de mesures judiciaires propices à la mettre en œuvre. Ainsi est née cette prison, où sont enfermés sans le moindre contrôle, tous les supposés terroristes qui ont tenté de nuire (de près ou de loin) aux USA. Le réalisateur Britannique Kevin McDonald (« Le dernier roi d’Écosse ») s'empare de l'histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi pour nous rappeler toutefois que cette vengeance, aussi légitime soit-elle, ne doit pas nous faire perdre de vue notre simple humanité. Il laisse donc à deux avocates déterminées (Jodie Foster et Shailene Woodley, formidables) le soin de rétablir la justice en défendant envers et contre tout ce Mauritanien emprisonné à tort pendant près de 15 ans. Le scénario est âpre, cruel et on ne peut que prendre pitié pour ce pauvre homme, broyé par un système « politico-pénitenciaire » au sein duquel tous les coups sont permis. Le résultat est à la hauteur des enjeux internationaux et fait forcément réfléchir sur la nature humaine... ses bons et ses mauvais côtés. Il en résulte une œuvre bouleversante, indispensable, mais qu'il convient de réserver à un public averti !
Réalisateur de plusieurs documentaires tels que « Whitney » ou « Marley », Kevin Macdonald se lance cette fois-ci dans le registre du biopic avec « Désigné coupable » (titre original : The Mauritanian). Le film est une adaptation des mémoires « Les Carnets de Guantánamo » écrits par Mohamedou Ould Slahi, le protagoniste de ce thriller dramatique.
Basé sur une histoire vraie, le long-métrage retrace donc la vie de cet homme et tout particulièrement le temps de son incarcération dans une prison de Cuba. Malgré une première partie assez longue (une bonne heure) mais nécessaire pour introduire le contexte narratif, Kevin Macdonald nous livre un drame passionnant et puissant de par ses thématiques : islamophobie, terrorisme, justice et liberté. Chaque minute du scénario est prenante, avec des dialogues percutants et un suspens omniprésent quant à l’innocence ou non de Mohamedou. D’autre part, la mise en scène est également marquante et met en lumière les agissements du gouvernement américain sur l’île de Cuba. C’est réaliste et violent ! Enfin, le film se démarque grâce à l’excellente distribution portée par la belle performance de Tahar Rahim, nominé aux Golden Globes, aux côtés de Jodie Foster, talentueuse et récompensée d’un Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle. Sans oublier la présence de Benedict Cumberbatch !
Capturé par le gouvernement américain, Mohamedou Ould Slahi est détenu depuis des années à Guantánamo, sans jugement ni inculpation.
C'est Kevin Macdonald, réalisateur de Le Dernier roi d'Ecosse (2007), qui adapte les mémoires "Les Carnets de Guantánamo" de Mohamedou Ould Slahi. Le scénario a été écrit par Rory Haines, Sohrab Noshirvani et M.B. Traven. Le film a été présenté hors compétition à la Berlinale 2021.
J'adore les biopics et celui-ci ne déroge pas à la règle. D'autant plus qu'il aborde un thème assez épineux avec Guantanamo.
Ce film va donc nous plonger dans le Camp de Guantánamo pour suivre l'histoire de Mohamedou Ould Slahi. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un Centre de détention militaire haute sécurité située dans une base Américaine à Cuba. Elle regroupe des hommes capturés à l'étranger par l'armée, et qui pour la majorité sont accusé de terrorisme. C'est avec force que le réalisateur va s'attaquer à cette institution tant polémique. En effet, les détenus n'ont pas eu de jugement ni même pour la plupart de chef d'inculpation. Il y a aussi de nombreux cas de torture et de violation des droits de l'homme.
C'est donc avec un prisonnier qu'on va découvrir toute l'horreur de ce qui s'y passe.
Ce qui est intéressant, c'est qu'on ne va pas se positionner sur le fait de savoir si les détenus sont coupables ou non, mais plutôt du respect de leur droit au sein d'une démocratie, et surtout que la justice soit faite dans les règles. Une grande remise en question de ce modèle va donc être faite.
Comme l'équipe n'a pas pu se rendre à Guantanamo pour se documenter, le film est donc basé sur le témoignage de Mohamedou Ould Slahi et de ses avocats. Pour autant, les faits ayant été corroboré par des instances Américaines, on ne peut douter que l'horreur montrée devant nos yeux, ne soit pas vrai.
J'ai beaucoup aimé la mise en scène percutante. Il n'y a pas d'hésitation à nous montrer des images fortes. Je retiens surtout un passage sur la torture où on a l'impression de la vivre avec Mohamedou. Ce n'est pas forcément agréable, mais en tout cas c'est très marquant. Je dois toutes fois avouer que niveau temporalité cela peut être confus avec les flashbacks de flashback durant les récits. Par moments, nous ne savons pas à quelle époque nous sommes. Cependant, cela n'empêche pas l'histoire de rester ultra passionnante tout du long.
Et que dire du talent d'un Tahar Rahim impressionnant. L'acteur Français s'exporte à merveille. Jodie Foster avec son Golden Globes de Meilleure actrice dans un second rôle est tout aussi bluffante. A souligner les apports capitaux de Shailene Woodley (Big Little Lies) et de Benedict Cumberbatch.
"Désigné coupable", Mohamedou est un mauritanien enlevé et séquestré par le gouvernement américain suite au attentat du 11 septembre sauf que celui n'a reçu aucune forme de chef d'inculpation et croupira pendant 14 ans à Guantanamo... WOAUH!! Déjà , tiré d'une histoire vrai on voit comment les américains font leur loi dans le monde en construisant une prison hors loi (et donc hors la loi) où les pires sévices sont affligés aux détenus (env 800) pendants des années pour avoir des aveux qu'ils soient vrai ou non. Là l'histoire de ce mec qui à eu le seul tort d'avoir Ben Laden en cousin et on raconte ce qu'il a subit c'est juste une honte sans nom !!! Bon pas faire le procès de ces connards qui gouvernent là bas bref... donc le film est juste un immense récit où l'émotion est présente du début à la fin avec des scènes choques au plus près de ce que vivent les prisonniers avec tout les sévices utilisés (privation de sommeil, de nourriture, passage à tabac, viol (si si), étouffement par noyage etc...et sous l'aval des enc...de l'époque Rmsfeld et Bush!!!) . Un casting 4 étoiles avec Miss Woodley ( "Divergente"), Jodie Foster et Benedict Cumberbatch et surtout, cocorico, Tahar Rahim. Tous sont au top (pour Jodie et Benedict devient une habitude) mais la palme revient à Tahar vibrant d'émotion qui condense la joie, l'humour, la colère, la tristesse, le désespoir,l'espoir etc...avec une justesse!! Voir toutes cela ne peut laissé personne insensible qui, pour moi, voit cette prison comme le camp nazi des années 2.0... Cela vous tire les larmes et vous met en colère en même temps, une sacrée claque!!! Quand on sait que ce mec fut acquitté 7 ans après son kidnapping mais relâché seulement 7 année de plus...soit 14 ans purgé pour...rien!!! Il a finit par ce faire des potes parmi les gardiens et à sa sortie n'en veut même pas à ses tortionnaires...sacré homme que voilà. NOTE : 9.75/10
Film sans intérêt , long et ennuyeux à mourir. Complètement loufoque et déjanté une horreur a fuit je ne comprends pas qu'on puisse faire des films aussi nul que ça !
Horrible de voir que ça soit une histoire vraie ressent, je ressors choqué, traumatiser de ça mais il le fallait, c'est un film très important à voir pour ce rendre compte. Film excellemment bien amené, intéressant et pleins d'espoir dans ce chaos absolu.
Tahar Rahim est incroyable de justesse dans ce film et comme souvent dans n'importe quel film. Ce film est nécessaire pour comprendre ce qu'a vécu Mohamedou Ould Slahi suspecté à tort de terrorisme et enfermé pendant 14 ans à Guantanamo. C’est une histoire vraie qui mérite et qui doit être racontée pour se rendre compte de ce qui se passait là bas. Heureusement c'est chose faite sur papier et support écran maintenant !
Désigné Coupable ou The Mauritanian est un film qui ne vous lâchera pas une seule seconde concernant l'affaire Mohamedou Ould Slahi. Contrairement aux nombreux interrogatoires qu'a dû subir M. Slahi, les 129 minutes sont rapides, trop rapides. Sans tomber dans la repentance et la bien-pensance à outrance, le film parvient à nous transmettre toute la palette des émotions, en passant par des moments de réminiscences, tous aussi glaçants les uns que les autres. Kevin Macdonald nous livre un somptueux drame biographique, et dieu sait que je ne suis pas dithyrambique à souhait. Quand un film est aussi soigné que celui-ci dans sa mise en scène (certains plans, notamment ceux qui jouent sur la relation entre le détenu 760 et un certain "Marseille" m'ont vraiment marqué), son choix d'acteurs (avec le français Tahar Rahim tout bonnement excellent et une Jodie Foster en forme) et sa photographie, il faut le souligner ! Je ne peux que vous conseiller d'aller le visionner, surtout si vous n'avez pas eu vent des mésaventures de ce Mauritanien. Sans plonger dans le sentimentalisme niais, il est possible de saisir au détour d'un regard, d'un geste ou d'une petite expression tout ce qu'a pu ressentir cet homme. Personne ne pourra jamais se mettre à sa place (ou très peu de citoyens de ce monde), mais Kevin Macdonald a le mérite de nous rapprocher le plus possible de l'environnement dans lequel il a été forcé de vivre, que dis-je, SURVIVRE pendant plus de 14 années. Alors oui, on aurait pu davantage marquer le rôle d'Obama dans la prolongation de son incarcération (pour mon plus grand plaisir), mais l'intérêt du film n'est pas là. Il est certain que The Mauritanian va me marquer, si ce n'est pas déjà le cas. Du grand art.
Excellent film d'investigation sur un sujet éminemment brûlant avec un trio d'acteurs magnifique Rahim / Foster / Cumberbatch, efficaces et ce qui est rare dans ce genre de film, émouvants. D'une facture assez classique, la mise en scène laisse la place aux acteurs et à un scénario brillant. Rahim et Foster sont particulièrement impressionnants. Du grand cinéma !
Un film choc sur les méthodes très musclées inacceptables et intolérables permettant aux plus hautes autorités politiques des USA, pays toujours considéré comme la plus puissante et la plus grande démocratie du monde, d’obtenir en territoire extérieur ( Guantanamo à Cuba) les aveux de personnages présumés coupables. Sauf que l’adage de La Fontaine ne s’applique pas , lui qui énonçait « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", car aux USA et quoi qu’on en pense, si un bon avocat s’occupe de vous: vous pouvez toujours vous en sortir. A la notable différence de la Chine par exemple ou des dictatures dans d’autres pays autoritaires . A noter que pour une fois non seulement les Bush et Donald Rumsfeld en particulier en prennent pour leur grade mais aussi le si habituellement choyé Barak Obama qui a montré qu’il ne valait vraiment pas mieux que ses prédécesseurs en maintenant incarcéré encore 7 ans le héros du film : un homme pourtant jugé innocent par la justice américaine.
Le film a tous les défauts du film hollywoodien classique (la musique est larmoyante, la mise en scène manque de travail, les dialogues sont peu subtils). Cependant Tahar Rahim est comme toujours merveilleux, le duo d'avocates passionnantes et le récit important et réfléchi ce qui donne un ensemble des plus convainquant.
Plus qu'une excellente biographie d'un homme et de son avocate en lutte pour le respect des droits humains et de justice, c'est ici une vision d'une certaine Amérique, certes pas celle de ses fondateurs, et de l'idée qu'elle se fait de la démocratie et de ce qu'elle s'autorise à faire pour se protéger. On en sort à la fois effrayé par ce rouleau compresseur inhumain mais aussi un peu rassuré à constater qu'elle est capable de s'autoréguler, même péniblement et hélas tardivement. Elle est en tout cas assez courageuse pour produire de tels films, aussi critiques soient-ils sur elle-même : on en serait bien incapables en France...
Le film est avant tout construit comme un film judiciaire, un sous-genre en soi, un sous-genre phare du cinéma américain. Le film reste compréhensible, les coulisses sont parfaitement montrés jusque dans l'incroyable pouvoir liberticide que les Etats-Unis se sont octroyés et sur ces points le film est un pamphlet très démonstratif et particulièrement militant. Trop peut-être avec cette fin concernant le vrai Mohamedou Ould Slahi qui est un peu longue, voir un peu facile. C'est d'autant plus maladroit que le vrai défaut du film est pourtant, et justement, le manque d'émotion. Néanmoins, la force de l'histoire, très documentée au demeurant, un destin qui reste pourtant un parmi tant d'autres, est presque un devoir de mémoire malgré un parti pris flagrant. Il manque peut-être un contre-avis dans ce scénario unilatéral. Malgré ses petits bémols Kevin MacDonald signe un film fort et surtout passionnant, merveilleusement interprété. Site : Selenie