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GyzmoCA
175 abonnés
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4,0
Publiée le 9 mai 2022
Il faut bien reconnaitre que les états unis ont une qualité de dénoncer leurs propres dérive assez rapidement. Là le sujet est sur la torture et les conditions des détentions à Guatamamo. A travers une histoire vraie d'un mauritanien incarcéré pendant 14 ans, le film essaie de démontrer l'absence de raison valable , privant de liberté des personnes complètement innocentes. Coté acteur, Tahar Rahim (un prophète) est comme à son habitude excellent et juste. Il est superbement secondé par deux grands acteurs : Jodie Foster en avocate offensive et touchée et Benedict Cumberbach (Doctor Strange) en procureur ayant une conscience chrétienne. Le rythme du film tient en haleine du début à la fin, avec une puissance qui monte crescendo.
Brillant tant par la réalisation, le réalisme, le jeu des acteurs. L'histoire est vraie, poignante, touchante. Certains sont difficilement supportable mais l'objectif est atteint, on prend conscience de l'horreur de ces prisons. Merci encore au Club 300 pour ses retrouvailles avec les avant premières, vivement la rentrée !
Beau plaidoyer contre les injustices d'Etat, particulièrement celles commises par la plus grande démocratie au monde au nom de la lutte contre le terrorisme. C'est haletant, efficace, malgré une mise-en-scène très classique. Comme à leur habitude, Jody Foster, Tahar Rahim et Benedict Cumberbacht sont magistraux. Pourtant les choix de scénario et de mise-en-scène opérés par Kevin Mac Donald peuvent être discutés. A vouloir charger - à raison - la violence d'Etat et montrer comment, aveuglé par des motifs politiques, un gouvernement démocratique peut commettre le pire, le réalisateur oublie de traiter le fond de l'affaire. Et lorsque le générique de fin montre le pauvre Mohamedou (le vrai) tout sourire en train de chanter du Bob Dylan, on se demande finalement encore, après deux heures de film, pourquoi ce parfait innocent possédait le numéro personnel d'Oussama Ben Laden, avait rencontré tous les organisateurs du 11 septembre et avait effacé son répertoire avant son arrestation. Est-il normal qu'un horrible soupçon puisse paradoxalement perdurer ?
Des questions fortes sont ici posées : une justice pour tous, la présomption d'innocence, la recherche de bouc émissaire face aux droits de l'homme...? Des thématiques maintes fois évoquées au cinéma et à nouveau avec cet exemple réel, forcément sensible car lié aux attentats de 2001. Une évocation intéressante à plusieurs égards, bien incarnée, mais ce drame judiciaire, dont on peut facilement décrocher, reste long, linéaire...
Un véritable film qui nous prend aux tripes, où la résistance de l'homme face à ces détracteurs est plus grande grâce à sa foi et au pardon. Pardonner l'impardonnable.. on sort de la salle en étant révolté et bouleversé
Le sujet est intéressant mais le traitement est finalement assez plat. Il y a beaucoup de blabla dans les trois premiers quarts du film et surtout Tahar Rahim ne fait pas illusion une seconde dans son rôle de captif innocent. Surtout, il aurait dû se défaire de son accent de banlieusard lors de son dialogue avec "Marseille". La Mauritanie n'est pas la province française, là, on frise le ridicule malgré la gravité de la situation. Les flash back auraient pu être mieux amenés, la dramaturgie plus poussée, bref, on a à peine les ingrédient d'un film de cinéma malgré un sujet en or. Comme quoi ce n'est pas le sujet qui importe, mais son traitement. Ce film en est une probante démonstration.
Kevin Macdonald (Le dernier roi d’Ecosse) n’a jamais fait dans la dentelle, il ne déroge pas à la règle ici. Mais j’attendais The Mauritanian (Désigné coupable in French, maintes fois repoussé pour cause de pandémie) pour ses acteurs, Tahar Rahim et Jodie Foster, si rare. Et pour le thème aussi. De ce côté-là, l’histoire (vraie) est forte et édifiante, et l’on voit à quel point les USA agissent en toute impunité un peu partout. Mais le traitement qui en est fait n’est pas à la hauteur. Une enquête d’avocats ultra balisée et calibrée. C’est sans originalité et sans émotion. Dommage car il y avait matière à un grand film politique dénonciateur. Reste l’interprétation donc. Tahar Rahim est vraiment très convainquant, sans doute un de ses plus grands rôles. Jodie Foster est aussi parfaite (Globen Globe 2021 de la meilleure actrice dans un second rôle), mais c’est un pléonasme. Au final, déception donc...
Film un peu trop long ou il manque de tension sauf dans la dernière partie et donc ce sujet qui aurait pu faire un grand film laisse un goût d'inachevé.
Un très grand film, enquête politique sur des faits dramatiques, portés par des acteurs et une histoire incroyablement prenante ! Mention spéciale à Tahar Rahim, qui excelle une nouvelle fois dans son rôle !
Ah la belle démocratie américaine .... et dire que Guantanamo n'est toujours pas fermé. Un film utile sur le fond, utile et qui montre bien comment les USA ont totalement déraillé dans le respect des droits de l'homme à cause de leur obsession du 11 septembre. On apprend finalement rien de nouveau mais voir retranscrite une histoire vraie permet de saisir l'horreur du systeme. Dommage néanmoins que le dossier judiciaire ne soit pas abordé plus en profondeur. En effet, le fond des accusations et la confrontation avec les versions de ceux qui accusent Mohamedou ne sont qu'effleurées. En outre, le milieu du film est un peu mou avant une dernière demi heure dans laquelle tout s'accèlère, à la fois dans la prison (torture) et en dehors (le procès). Un meilleur équilibre aurait pu être trouvé. Ces quelques défauts ne doivent pas vous empêcher d'aller le voir.
Relatant l'histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi, The Mauritarian (Désigné Coupable en V.F) est un film d'utilité publique. Il est toujours bon de pointer les dérives fascisantes dans lesquelles se sont engluées les États-Unis après le 11 septembre 2001, en s'essuyant les pieds sur leur Constitution ou l'Habeas Corpus au passage. Les dernières minutes ont le bon goût de rappeler qu'elles ne se sont pas arrêtées à l'arrivée de Barack Obama dans le bureau ovale. Néanmoins, la percée du long-métrage réside dans un renversement du centre de gravité. Contrairement à Détention Secrète (Gavin Hood, 2007) qui partait d'un postulat analogue, l'empathie se porte essentiellement sur Slahi. On le suit de son extradition aux interrogatoires jusqu'à sa déportation à Guantanamo. Si le réalisateur Kevin MacDonald feint la suspicion au départ, le doute se lève graduellement, à la grâce d'une performance mesurée et bouleversante de Tahar Rahim. Les 20 dernières minutes remuent les tripes autant qu'elles terrassent par l'émotion. L'autre belle idée de The Mauritarian consiste à transformer l'adversaire attitré (le Lieutenant Stuart Couch) en catalyseur d'une prise de conscience. Ces deux angles forts suffisent à donner corps à ce réquisitoire très chargé (la séquence des sévices, écœurante) sans être dogmatique. On rate de peu le classique, en cause une mise en scène pas toujours très fine (caméra à l'épaule & montage cut, pas forcément un bon ménage) puis certains seconds-rôles dont l'utilité est contestable (Shailene Woodley par exemple). Le besoin de respecter l'autobiographie Mohamedou Ould Slahi (Guantanamo Diary) est hautement louable, mais le travail d'adaptation implique certaines astuces narratives justement pour pallier ce genre d'écarts. En soi, rien qui empêche le film d'être un instantané édifiant sur l'échec de ce concept débilitant de "guerre juste" dont la première victime est l'humanité elle-même.
Malgré quelques tics hollywoodiens et un déroulé parfois un peu classique, un drame judiciaire efficace, mettant en lumière la paranoïa post-11 septembre et plus particulièrement le camp de Guantanamo, zone de non-droit dans laquelle la culpabilité des prisonniers est déjà établie avant même qu'elle n'ait pu être prouvée.
Une histoire d'(in)justice et d'incarcération par le réalisateur du "Dernier Roi d'Écosse", et nous (re)confirmant le grand talent de Tahar Rahim dans la peau de ce coupable désigné. Après "The Looming Tower", ce dernier semble bien s'installer, peu-à-peu, dans le paysage américain. Et à juste titre.