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SUZY AND MEE
138 abonnés
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4,0
Publiée le 3 janvier 2022
Notre homme aux paupières tombantes a vraiment une sacrée gueule et une sacrée vie intérieure ! Scénario plutôt bien ficelé et ambiance entre chien et loup... On évite les victoires bruyamment attendues au poker et autres clichés ! Très bon film!
"The Card Counter" me laisse un sentiment mitigé tant le potentiel de cette histoire a été sous-exploité d'après moi. En effet, à part le premier rôle (Oscar Issac) incarnant un ancien taulard reconverti en joueur de cartes de haut niveau, le reste des personnages n'apporte pas grand chose à un scénario manquant totalement de mordant. Pire, l'ensemble est franchement froid et ne transmet presque pas d'émotion, on a du mal à comprendre les motivations de chaque protagoniste. Je reste indulgent dans ma notation car la prestation de l'acteur principal tient le film à bout de bras, il y avait pourtant la place pour une réalisation finale bien plus aboutie et largement plus convaincante. Intéressant et agréable malgré une ambiance franchement austère. Site CINEMADOURG.free.fr
Bien qu'il ait réalisé une vingtaine de longs-métrages, Paul Schrader continuera éternellement être reconnu comme le scénariste de Taxi Driver. Ceux qui connaissent et apprécient son travail de cinéaste depuis Blue Collar ne seront pas surpris par The Card Counter et son côté janséniste qui en font un film hors du temps ou plus précisément calqué sur une atmosphère très années 70. Les amateurs de cinéma d'action en seront pour leurs frais, à l'image de son héros ténébreux et magnétique, The Card Counter refuse le spectaculaire et se balade dans des contrées introspectives, avec ses images volontairement répétitives de salles de casino, de chambres d'hôtel et de parties de poker filmées sans aucune fièvre. Avec pour thème la rédemption, sujet obsessionnel pour Schrader, le film abat ses cartes de manière lancinante, créant une ambiance fascinante et délétère même s'il n'y a aucune violence apparente. La grande scène attendue, eu égard au passé traumatique du personnage principal, n'intervient que dans les dernières minutes du film et encore est-elle escamotée, hors champ, car ce n'est évidemment pas l'essentiel. Porté une B.O étrange et pénétrante et rehaussé (paradoxalement) par le jeu minimaliste d'Oscar Isaac, The Card Counter est un grand film à l'âme noire où jouer sa dernière carte prend toute sa signification.
C'est du grand Paul Schrader avec The Card Counter. Il sait filmer et c'est une démonstration de plans fous, développant une ambiance presque surréaliste qui saurait rappeler celle de Lynch. Appuyée par une musique incroyable qui joue son rôle à la perfection dans la profondeur du film, celui d'Oscar Isaac et de Tiffany Haddish en sont tout autant. Leurs jeux respectifs et complices propulsent le film et son histoire vers une originalité rare. Un joueur de Poker torturé d'avoir torturé cherchant l'anonymat après sa sortie de prison...
Beaucoup de questions restent sans réponse; le réalisateur nous fait confiance pour y répondre. Tout est dans le chemin de la rédemption. choisi. Prendre un jeune à la dérive sous son aile... Mais la brutalité des instincts de la nature humaine ne permet pas tout. Le traitement musical est particulièrement travaillé : des scènes angoissantes sans musique avec voix off, des scènes avec musique anxiogène et des musiques de plénitude,... On a droit en bonus à des explications approfondies sur les jeux de casino,... Pas mal : riche et complexe!
Le personnage principal passe son temps dans les casinos, vit seul et n'a pas d'amis et a même un toc qui laisse un peu perplexe. En effet, ce toc laisse imaginer qu'on va le comprendre plus tard ce qui n'arrivera finalement pas. On ne comprend jamais franchement les tenants et aboutissants car si le "méchant" reste un salopard, on ne comprend pas très bien la responsabilité qu'on lui fait endosser et donc la vengeance paraît aussi puéril que peu compréhensible. Dans un premier temps on aime surtout l'atmosphère singulière du film, le personnage mutique de Tell/Isaac, qui nous permet d'espérer un twist valable. Sur l'intrigue elle-même on est donc un peu dubitatif. On l'est tout autant du changement brusque du protagoniste principal. William Tell, est solitaire, mutique, devient en quelques minutes inséparables d'un jeune inconnu et d'une femme ?! Psychologiquement le récit prend ainsi des raccourcis dommageable. Puis arrive la scène "ultime" du film filmée hors champ ce qui, là encore, est un choix peu compréhensif que ce soit sur le fond ou sur la forme. Comme on dit, il y a de l'idée, mais que l'idée. On reste sur notre faim. Dommage... Site : Selenie
Un ancien taulard, qui se fait appeller William Tell (Oscar Isaac), mène une existence solitaire en sillonnant l’Amérique. Il a profité de son long séjour en prison pour apprendre à jouer aux cartes et pour en faire profession. La Linda (Tiffany Haddish) le repère et lui propose de s’associer pour gagner des tournois plus ambitieux. Un troisième personnage vient s’adjoindre au duo : Cirk (Tye Sheridan) a reconnu en William un ancien collègue de son père, qui s’est suicidé après avoir été condamné pour les exactions commises à Abu Ghraib en Irak. Cirk n’a qu’une idée en tête : venger son père en kidnappant et en tuant l’ancien chef de son unité, le colonel Gordo (Willem Dafoe).
"The Card Counter" joue sur deux registres. Son titre, son affiche, les premières lignes de son pitch nous promettent un film de poker qui verra son héros anonyme et taiseux voler de succès en succès grâce à des dons hors du commun et au soutien de la fine équipe qu’il a rassemblée autour de lui. Mais le film prend un chemin différent et nous frustre de cette histoire là – qui certes aurait été un peu trop cousue de fil blanc. Elle nous entraîne dans la psyché d’un homme traumatisé façon "Taxi Driver" – dont Paul Schrader avait signé le scénario avant d’écrire ceux de "Raging Bull" et de "La Dernière Tentation du Christ".
Oscar Isaac est parfait dans ce rôle-là, dont le mutisme et l’hypercontrôle de chaque instant laissent augurer la violence qui ne manquera de s’exprimer. Il a beau ressembler à George Clooney – et "The Card Counter" avoir des relents de "Ocean Eleven" – sa prestation pourrait lui valoir une nomination voire une statuette aux prochains Oscars.
Le problème est que les deux fils narratifs que tissent "The Card Counter" s’accordent mal. Son héros est un joueur de poker qui fuit son passé ; aurait-il été guitariste ou hockeyeur, c’eût été du pareil au même. Le film sur le poker qu’on attendait avec gourmandise fait long feu et nous frustre du triomphe qu’on attendait contre cet autre joueur, aussi braillard que Tell est silencieux, déguisé en porte-drapeau d’une Amérique triomphante et sûre d’elle-même. La plongée cathartique dans la psyché tourneboulée du héros et dans celle de son jeune coéquipier ivre de vengeance n’est guère plus convaincante. Il faut attendre près de deux heures pour qu’elle se termine par un épilogue mielleux dont la morale gentillette est aux antipodes de l’atmosphère oppressante que "The Card Counter" avait su créée grâce notamment à la musique de Robert Levon Been.
Film déconseillé quand on est allergique aux jeux, aux Etats-Unis et à la violence. Mais c’est une réalisation de qualité, avec une histoire solide et prenante, ce qui n’est pas une surprise puisque l’auteur est célèbre depuis son scénario de Taxi Driver (1976) —on fait d’ailleurs immanquablement un parallèle avec l’histoire et les personnages de Taxi Driver, si l’on connaît ce film évidemment (c’est pourquoi on ne fera pas de comparaison ici). Le décor de The Card Counter c’est donc l’Amérique, la violence et le jeu. C’est un peu barbant de suivre une quasi-formation sur le jeu de blackjack et le comptage de cartes (sauf pour l’amateur de blackjack bien sûr), mais c’est le prétexte du film (ça pourrait être autre chose) —tout comme la guerre et l’injustice sont à l’origine de la violence qu’il montre (elle pourrait être d’une autre origine). En revanche, ça ne pourrait pas se passer ailleurs qu’en Amérique, mélange des pires et des mieux. L’Amérique a le rôle principal. Dans cette histoire, on s’apitoie sur le sort de cet homme réduit à exploiter ce talent (de compteur de cartes) acquis en prison, solitaire, torturé par son passé de soldat en Irak, bourré de TOCs. Puis on s’attendrit sur lui quand il finance un gamin torturé par la vie pour que ce dernier pardonne et reprenne des études. C’est cela le film, mais aussi le dénouement (plus pessimiste que Taxi Driver), où cette religiosité (née de cet apitoiement et de cet attendrissement) se métamorphose en son contraire finalement (la vengeance) —car l’homme est ce qu’il est, comme un tatouage est ce qu’il est (une fois qu’il est fabriqué). Ce n’est pas un film sur le comptage de cartes au blackjack ! Le scénario est original et vraisemblable ; les acteurs sonnent juste ; les images sont ternes ou clinquantes, altérées ou fidèles, selon le contexte (et selon qu’il s’agit de la réalité ou d’un rêve) ; la bande-son est remarquable, dès le départ ; la progression est bien gérée, sans à-coup. Tout est bien dans ce film, sauf qu’on en sort nauséeux. A.G.
Mauvaise pioche. On croyait aimer ce revenge-movie avec Oscar Isaac, mais bien vite on s'est confronté à l'ennui profond et irréversible provoqué par les scènes ultra-bavardes, par les jeux d'acteurs ressemblant à ceux de statues de cire, une mise en scène tape-à-l’œil (l'effet œil-de-poisson dont abuse ouvertement le réalisateur, pour tenter de nous épater, est surtout ridicule) et une intrigue finalement simpliste. Les personnages manquent cruellement d'émotions (qu'ils sont froids et apathiques...), de profondeur, et ne nous inspirent que de l'indifférence. On a eu bien du mal à rester en place devant ce film soporifique, qui se prend vraiment trop au sérieux et essaie de nous arnaquer avec ses mises en scènes clinquantes (mais qui ne nous dupent jamais sur leur intention : avait-on vraiment besoin de ces effets visuels balourds dans la séquence du couloir de la prison pour comprendre qu'il s'agit d'un traumatisme du personnage principal ? On a l'impression d'être pris pour des cinéphiles du dimanche, incapables d'apprécier une mise en scène si elle ne nous saute pas au visage...). On s'ennuie presque autant qu'Oscar Isaac et Tye Sheridan (qui passent l'ensemble du film à tirer la tronche, quelque soit l'émotion demandée, un masque aurait été plus éloquent), et on rêve de bavarder autant qu'eux pour faire passer le temps, puisqu'au final on n'assiste presque exclusivement qu'à des scènes de dialogues, sauf à la fin, où on pense savourer enfin une scène un brin gore... Raté. Tout se passe en hors-champ. On soupire une fois de plus de voir l'immaturité d'un polar qui se la jouait "sombre et ténébreux" jusque-là, cette blague... Un The Card Counter ennuyeux et roublard : mieux vaut se coucher.
Paul Schrader est un réalisateur également connu pour avoir rédigé les scénarios de plusieurs longs-métrages de Martin Scorsese : “Taxi Driver”, “Raging Bull”, “La Dernière Tentation du Christ” ou encore “À tombeau ouvert”. Pour son vingt-deuxième film derrière la caméra, Schrader met en scène Oscar Isaac dans la peau d’un joueur de poker qui sillonne les casinos. Un jour, il croise le personnage joué par Tye Sheridan et le prend sous son aile. C’est avec sobriété que le cinéaste déroule son scénario introspectif et y appose une mélancolie énigmatique sur le regard de l’ancien militaire qui fuit ses anciens démons par le jeu. Oeuvre pas franchement optimiste, on a finalement du mal à ressentir de l’empathie pour un compteur de cartes certainement trop dans la retenue. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un drame terriblement ennuyeux, en rien thriller. Reste la photographie souvent sympa. Pour le reste un déluge de dialogues sans intérêts, des scènes inutiles et au final, tout çà pour çà. Bref ! à éviter !!! 1/5 .
Mutique et solitaire, William Tell, ancien militaire devenu joueur de poker, sillonne les casinos, fuyant un passé qui le hante. Il croise alors la route de Cirk, jeune homme instable obsédé par l’idée de se venger d’un haut gradé avec qui Tell a eu autrefois des démêlés. Alors qu’il prépare un tournoi décisif, Tell prend Cirk sous son aile, bien décidé à le détourner des chemins de la violence, qu’il a jadis trop bien connus…
C’est une réalisation de Paul Schrader dont le dernier film remonte à 2017 avec Sur le chemin de la rédemption. Ce film lui avait valu d’être nommé à l’Oscar du meilleur scénario original. Il a aussi écrit celui de The Card Counter.
J’ai eu un coup de cœur pour ce thriller que j’ai trouvé excellent.
L’ensemble de ce film est impactant. J'aime beaucoup les thèmes qui sont abordés à travers l’histoire. Celle-ci va nous faire accompagner William Tell. Cet ancien militaire passé par la case prison va consacrer sa vie aux cartes. Seule aux tables de jeu, on va le voir se prendre d’affection pour le fils d’un ancien camarade. Le début du chemin de la repentance pour cet homme regrettant le comportement qu’il a eu par le passé. Quand en plus, tout cela se fait sous fond de poker et de casino, je dis “all-in”.
Il y aurait presque du Scorese dans l’ambiance de ce film. Cela tombe bien, car même s’il ne le réalise pas, il en est le producteur. On va sentir l’atmosphère angoissante autour de William. Ce dernier a désespoir existentiel que Paul Schrader arrive à retranscrire grâce à une image froide et sombre. Le fait qu’une grande partie du film se passe dans les casinos en rajoute. En petit bonus, les passages de cartes sont bien faits.
À travers des flashbacks marquants, on va se pencher sur le passé de William Tell. Des atrocités commises durant son passage à l’armée qui sont retranscrites en vue subjective. Cela fait du meilleur effet. J’aime cette partie trouble qui rend cet homme profond. Il ne va pas être le protagoniste principal qu’on prend d’affection. Il va être plutôt été fascinant. Cela va aussi être l’occasion de revenir sur une partie douloureuse de l’histoire récente des États-Unis en critiquant le système. Sa relation avec Cirk va être aussi prenante. Les deux sont atypiques et on sent que tout tient à un fils. Le profil du jeune est tout aussi captivant et mystérieux, car on ne sait jamais vraiment s’il est transparent.
Il faut aussi parler du casting impressionnant. Tout d’abord avec un Oscar Isaac qui m’impressionne de plus en plus dans ses performances. Il retranscrit parfaitement son personnage. J’ai désormais hâte de le voir dans la série Marvel Moon Knight. Tye Sheridan m’a épaté en faisant évoluer son jeu par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir. J’aime son côté énigmatique. On voit qu’il est dévoré par l’envie de vengeance. Enfin, le casting secondaire assure avec Tiffany Haddish et l’apparition de Willem Dafoe.
L'homme débarque ses valises de l'auto, se dirige à la réception, demande une chambre pour la nuit. Là, il décroche les deux tableaux, arrache le téléphone et le réveil, extirpe de ses bagages des draps blancs dont il commence à recouvrir le mobilier de la chambre.
C'est un homme que l'aléatoire et l'imprévu indisposent. Il édifie autour de lui un univers immaculé qui s'accorde à la monotonie, la routine au sein de laquelle il survit. Des flash-back indiquent qu'il fut un temps dans la prison d'Abou Ghraib en Irak. Mais de quel côté ? tortionnaire ou victime ?
L'homme sort du cerveau de Paul Schrader, un cerveau abîmé par une éducation d'un calvinisme radical qui voyait dans le sexe l'ouvrage de Satan et dans tout plaisir hédoniste un mal à combattre. Devenu scénariste et metteur en scène, Paul Schrader a imprégné ses œuvres de ce traumatisme dont il se sert sans doute aujourd'hui, après l'avoir dépassé, comme un label d'auteur.
Il y a du Travis Bickle, le chauffeur de taxi incarné par Bob de Niro dans Taxi Driver, dans le personnage solitaire, mutique, obsédé par un besoin de rédemption que joue dans The Card Counter l'excellent et étrange Oscar Isaac. Hasard ou non au vu des liens étroits entre Schrader et Martin Scorsese - ils ont quatre films en commun, Oscar Isaac rappelle étrangement Scorsese jeune.
Joueur professionnel qui va de casino en salle de jeu à travers les Etats-Unis, William Tell a développé en prison un système de jeu basé sur le comptage des cartes et la maîtrise des probabilités. Il se sait plus fort que la banque mais ne la provoque pas, fait profil bas, gagne de petites sommes et s'en va. Il poursuit un but, lequel ?
Quel plaisir de cinéphile de retrouver un grand cinéaste qu'on a aimé, de se couler dans ce beau film obsessionnel, dépouillé jusqu'à l'os, aiguisé comme une lame, aux antipodes du commun d'Hollywood.
Rarement ai-je vu un film aussi invraisemblable et risible. Le scénario ? Une histoire débile de vengeance, initiée par un jeune homme pour qui le héros va avoir de l'affection. Au secours.