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    The Card Counter
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    130 critiques spectateurs

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    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2022
    A la limite il n’y aurait pas d’histoire que l’affaire fonctionnerait quand même. Paul Schrader filme en virtuose des halls déserts, des tables de jeu abandonnées et les contours d’une piscine sans aucun intérêt. Sinon que tout au fond, se joue la vie d’un gamin prêt à tuer un ancien colonel de l’armée américaine. L’adulte qui vient de le rencontrer connait son histoire . Il l’a un peu partagée. Aussi , en jouant cette fois gros au poker, contrairement à ses précédentes mises, William Tell espère bien l'empêcher de mettre à exécution son projet mortel. Il y a donc une histoire dans cette mise en scène enfermée avec puissance dans ce monde clos et secret des salles de jeu de casinos. Pour s’en extirper, elle joue son va-tout dans des flashs violents, des éclairs insoutenables. L'interprétation retenue d’Oscar Isaac, fait face à la brutalité totale de l’homme qui le hante. Willem Dafoe, tout aussi impressionnant . En filmant faussement dans le vide, Paul Schrader nous rappelle donc qu’il fait du cinéma. Un clin d’œil magnifique au passage !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    La culpabilité et la mauvaise conscience d’un homme, camouflées sous une pratique de jeux d’argent monomaniaque. Un scandale national, mis un peu vite sous le tapis. Horreurs et traumatismes. Bouc-émissaires et victimes collatérales. Injustice et désir de vengeance. Expiation et rédemption. En revenant sur les atrocités commises par l’armée US dans la prison iraquienne d’Abu Ghraib, Paul Schrader développe un scénario dur et sec, qui essaime dans ces multiples directions. Toutes aussi impactantes les unes que les autres. L’évocation du monde du jeu est l’arbre qui cache une forêt sombre d’où sortent deux personnages ravagés : un ex-GI devenu joueur professionnel et un jeune homme orphelin d’un père soldat, suicidé. Le premier va prendre le second sous son aile. Il y avait un énorme potentiel dramatique dans cette relation, concrétisé honnêtement, mais partiellement, à cause d’une caractérisation un peu faible du jeune homme et d’un manque de scènes évoquant son évolution. L’histoire reste néanmoins forte, mise en images avec une sobre intensité et une froideur nerveuse qui sont aussi les qualités du jeu d’Oscar Isaac, excellent. Par peur de trop de noirceur, peut-être, Schrader a accentué l’importance du troisième personnage central du récit, personnage féminin qui amène un peu de douceur, de tendresse et d’amour dans cet univers plombé. Une importance jusque dans la scène finale, assez convenue, qui laisse une pointe de regret en termes d’aboutissement, sans remettre en cause pour autant l’efficacité de l’ensemble.
    CH1218
    CH1218

    198 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juin 2023
    Malgré une violence occultée et des démons somnolents, Paul Schrader a fait le choix de l’austérité et de longs bavardages. J’ai alors nagé dans l’ennui en espérant un sursaut explosif qui, hors-champ, nous prive des images chocs d’un dénouement enragé. Oscar Isaac, le dernier plan et les musiques qui encadrent le film sont de bien maigres consolations à mettre au crédit de cette sorte de variation 2.0 de « Taxi Driver ».
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    134 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2022
    Ici, le hors champs et le non-dit sont essentiels.

    Les flashes back se dressent sur des horizons tellement ouverts, tellement d'un bloc qu'ils permettent de tout voir en permanence. Il n'y a pas d'angle mort, tout est toujours là, pleinement difforme, sous nos yeux d'un bout à l'autre de l'écran. Les hurlements, les humiliations, la torture. Guantanamo. Le traumatisme de l'Amérique. Qui fait écho à cet insupportable joueur de Poker hurlant à tout bout champs USA USA USA après chaque victoire comme la méthode Coué pour réaffirmer sur tous les tons sa grandeur fantasmée de l'Amérique... Mais le spectateur n'est pas dupe. C'est du Bluff.

    Le présent du film est au contraire elliptique, lent, mutique, sous hypnose... Le surmoi façon gruyère d'un personnage étrange, sorte de croque mort tiré à quatre épingles, qui n'exprime lorsque l'émotion remonte à la surface que de la culpabilité bilieuse, écrasante. Une tristesse infinie. Il va chercher son salut en transmettant au jeune homme qu'il prend sous son aile de l'indulgence, de la gratitude, le goût de pardonner, l'envie de retourner voir une mère perdue de vue de puis longtemps pour renouer le lien filial. Comme le lien retissé d'un peuple (dont les personnages principaux sont les enfants) avec la mère patrie ? Un peu mon neveu.

    Le hors champ au présent est d'ailleurs géographique ET temporel... Il en sait beaucoup sur le jeune homme mais on ne l'a pas vu mener ses recherches. On ne sait jamais qu'il a contacté la mère du protégé, personne ne sait vraiment pourquoi il traîne avec lui les outils de torture de docteur Mabuse avec gants chirurgicaux ou les habitudes ménagères de Dexter lorsqu'il recouvre tous les éléments de sa chambre d'hôtel de draps blancs épais etc. Est-il vraiment consacré tout entier aux jeux de cartes, ou comme il le dit lui-même l'idée n'est elle pas de passer sous les radars, de rester discret... Est-ce un passe-temps entre deux "contrats" ? Puisque tout le définit comme un sociopathe, un tueur en série, un tueur à gages peut-être. J'ai d'ailleurs pensé au Samouraï.

    On sait simplement qu'il est rattrapé par la fatalité. La fameuse qui oblige à abattre ses cartes, dévoiler son jeu sans réfléchir, dans un emballement émotionnel (toute la description par le personnage principal d'un état "limite" au Poker est éloquent), avec le risque d'y perdre gros... C'est curieusement le même processus qui l'amène à tomber le masque en amour (ce qu'il finit par faire dans cette chambre d'hôtel).

    Au final, sans vraiment s'en rendre compte les trois personnages solitaires ont lentement recomposé sous nos yeux la Trinité d'un foyer familial. Homme femme devenant amants et mère + père au regard de ce grand enfant pour lequel on a voulu rêver d'un grand avenir.

    j'adore aussi la voix off du début racontant ce personnage "enfermé" et qui rêve de respirer, de grand espaces, d'ouvrir les fenêtres, de redevenir lui-même peut-être. Pas étonnant qu'on le voie déambuler dans ces casinos, ces villes champignons, ces lieux clos, ces motels, jusqu'à ce qu'il comprenne que sa prison était simplement mentale, enracinée dans ses obsessions pour les cartes et les chiffres, dans cette volonté robotique de tout maîtriser, d'anticiper les coups suivants, de conjurer le hasard du tirage, de faire l'autruche en somme pour mettre à distance ce qui le consume de l'intérieur, pour refuser de vivre avec...

    Seule réserve sur le film : le personnage féminin qui manque de force, la littéralité de certains dialogues, je pense au fait que certains sous-titres soulignent exagérément l'action à l'écran (tout le segment explicatif sur la mère a aller retrouver...). et puis la lenteur et le maniérisme de l'ensemble qui m'ont gêné (pas permis de rentrer complètement dans le film) même s'ils épousent parfaitement la psyché de ce personnage coupé du monde et de lui-même. De ses sentiments. Sentiments qu'il finit par ne laisser remonter à la surface que pour le meilleur (sa relation avec elle lorsqu'il brise la glace) ou le pire (le passage à l'acte pour venger son protégé, celui par lequel il a pu redonner un sens à sa vie). Ses deux façons de "tilter" au monde.

    Mais par les temps qui courent, ce que Paul Shrader nous livre de son univers (forme testamentaire sur la rédemption qui l'obsède depuis l'origine) et métaphoriquement de l'Amérique post 11 septembre en lambeaux mérite amplement le détour.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2022
    J’ai trouvé le film fascinant.......
    mais je n’ai pas compris pourquoi William Tell recouvre soigneusement dans sa chambre d’hôtel : fauteuils, tables, lit, lampe, de tissus blanc, comme si la pièce n’était pas « habitée » ???

    Traumatisé par l’usage de la torture, en Irak, William Tell envisage de « protéger » un jeune dont le père a lui aussi été victime du grand ordonnateur de la torture (Willem Dafoe).

    Le film est en équilibre instable entre les salles de jeux, silence et maîtrise de soi;
    et les horreurs de ces salles de torture et les cris de douleurs insupportables.

    L’opposition entre le silence du jeu et l’horreur de la torture est le noeud du film !
    Culpabilité, rachat, c’est la petite lumière de ce film sombre…..
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    137 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 avril 2022
    Pas mal. Dommage que l'histoire en filigrane ne soit pas mieux exploitées et les parties de poker sont décoratives.
    DanDan
    DanDan

    83 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2022
    Le film commence bien un peu comme "le kid de Cincinnati " avec Steve McQueen et certains films sur les jeux et le poker..et s'engouffre malgré lui dans une histoire tordu de gardes et prisonniers à Guantanamo..et on se demande pourquoi et comment on peut entremêler les 2 histoires on y crois pas trop..Le script de Paul Schrader cette fois nous fait défaut et ce n'est pas à son habitude (on pense aux classiques comme Taxi Driver)..bien que ce soit une production Martin Scorsese et que les acteurs Oscar Isaac et William Defoe sont bon on reste sur sa faim...et c'est bien dommage...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2022
    Dans ce film froid – parfois à la limite du clinique – et ultra-maitrisé, le vétéran Paul Schrader, scénariste de Taxi driver (1976) et Raging bull (1980) nous dresse le portrait de William Tell, superbement incarné par Oscar Isaac, un homme maniaque et secret, rongé par une mystérieuse culpabilité et accro aux salles de jeu, qui va se prendre d’affection pour un néo-adolescent mal dégrossi (Tye Sheridan) en raison d’une histoire commune qui les relie par-delà les générations. En souhaitant sauver ce garçon de ses tourments intérieurs, c’est sa propre conscience – et qui sait, peut-être celle de toute l’Amérique – qu’il souhaite racheter. Dans ce long-métrage sec et quelque peu étrange, Paul Schrader convoque les codes d’un cinéma américain des années 70 marqué par l’influence européenne, mais aussi les démons de l’Amérique contemporaine. Remarquable de maîtrise.
    bobbyfun
    bobbyfun

    40 abonnés 1 250 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2022
    Souvent ennuyeux, rarement prenant, Schrader ponce son récit pourtant intéressant en une sorte d'histoire de pacotille.
    Pierru M
    Pierru M

    21 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    Film remarquable à l'ambiance assez surprenante. Oscar Isaac est une fois de plus remarquable. Dommage que la toute fin du film soit à mon goût pas réussi.
    Julien Vasquez
    Julien Vasquez

    31 abonnés 1 094 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Dans The Card Counter, Paul Schrader aborde un thème difficile mais le fait avec brio et dextérité. La performance d'Oscar Isaac est remarquable.
    Boby 53
    Boby 53

    15 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2022
    Critiques elogieuses, pour un film de Schrader qui m'a laissé perplexe. Mise en scène superbe, mais scénario alambiqué: même si on comprend les traumas du " compteur", la liaison guatanamo-jeu de cartes m'a semblé artificielle. On s'y perd au fur et à mesure que le film avance. Évidemment on pense à "Taxi driver", du même scénariste et de Scorcese, qui produit le film...la boucle est bouclée ! Trop long, trop emphatique, la fin en particulier me semble inutile.
    Dan S.
    Dan S.

    17 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    C'est indéniablement artistique. Je parlerais cependant d'un désir artistique et non d'une oeuvre finalisé. Le montage et les plans silence en disent plus que milles mots et c'est ce qui fait la force de ce film en plus de son acteur/personnage principal. On a du mal à se rattacher à une histoire qui ne se développe pas assez. Pourtant les ingrédients sont là: argent, poker et violence.
    mat niro
    mat niro

    353 abonnés 1 823 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2022
    Oscar Isaac livre ici une prestation de grande envergure. Après près de 10 années passées en prison, son personnage arpente les casinos pour passer le temps comme il dit, et gagner des sommes moyennes au Blackjack pour ne pas trop attirer l'attention. Derrière ce flegme apparent, se cache un homme meurtri par son passé de militaire qui va, en prenant sous son aile le jeune Cirk (Tye Sheridan), chercher à apaiser ses démons. Thriller psychologique intense pour fans de poker mais pas que...à la fois violent et envoûtant jusqu'à la scène finale. Oscar Isaac est au sommet de son art.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    Un vétéran américain passé par la cour martiale se révèle être un maitre des jeux de casinos par sa faculté de compter les cartes et jauger ses adversaires. Cette capacité lui sert à gagner sa vie et surtout à tenter d'oublier son passé militaire à Abou Grahib. Paul Shrader à 75 Ans nous offre une mise en scène au cordeau et minimaliste, habitée par la prestation impeccable d'Oscar Isaac dont le regard perdu pour toujours dans les limbes de l'enfer renvoie à celui d'un conducteur de taxi new-yorkais dans un film culte dont Shrader était scénariste.
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