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Vador Mir
257 abonnés
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3,0
Publiée le 19 décembre 2021
Etrange ambiance, appuyée par une bande son travaillée et un rythme plutôt lent, laissant tout le loisir pour le developpement du jeu des acteurs, Oscar Isaac portant le film. Une réflexion sur la culpabilité.
Disons tout de suite que le rôle principal interprété de façon remarquable par Oscar Isaac est un des principaux atouts du film ! J'avoue que je me suis laisser tenter par le milieu du Black Jack ( avec la triche qui consiste à compter les cartes: d'où le titre....) et du Texas Holden. Et bien c'est pas ça du tout !! Aucunes parties enfiévrées avec des mains pas possibles , non, rien de cela . Paul Schrader que je ne connaissais que pour Taxi Driver , livre ici un film noir dans un défilé de casinos anonymes , à la musique glauque et poisseuse , qui n'est là que pour dénoncer les exactions commises à Guantanamo sous prétexte de sauver l'Amérique du terrorisme!! C'est un film sur la rédemption au travers de la vengeance et quand on croyait aller vers la scène finale du jugement dernier et bien .... on ne verra rien ! Que des râles et des cris de douleurs ! Un sacré film coup de pieds dans le ventre (vous comprendrez ....)
55min de film, il ne s'est rien passé et au milieu de tant de bavardages, sur une mise en scène figée, on cherche une ébauche de scénario. Trop tard, l'ennui l'emporte, rien n'est fait pour retenir le spectateur, même pas le duo d'acteurs alléchant.
on s'ennuie à mourir, mais vraiment à mourir. incroyable tout ce que ce film est ennuyant. il n'y a rien d'intéressant à regarder un film aussi plat et mièvre. je me demande bien pourquoi Oscar Isaac a accepté ce rôle. peut-être qu'il avait des travaux de plomberie à effectuer chez lui.
William, ou peu importe la manière dont il se fait appeler, est un homme au passé lourd qui a appris à compter les cartes lorsqu'il était en prison. Alors qu'il a repris une vie "normale", il la passe en allant de casino en casino pour gagner sa vie. Jusqu'au jour où il fait la rencontre d'un jeune homme qui le fait replonger dans son douloureux et violent passé. "The Card Counter", c'est du Paul Schrader dans le texte. Le réalisateur dresse le portrait d'un homme abimé et hanté par son passé qui est en quête de rédemption. Une rédemption qui passe notamment par le fait d'aider ce jeune homme. À l'image de son personnage, "The Card Counter" est un film froid et sinistre avec une ambiance étrange et lourde qui est notamment appuyée par quelques flashbacks dérangeants sur la précédente activité du personnage. Il n'y a pas vraiment d'émotion même si William a un petit côté attachant lorsqu'il commence à s'ouvrir aux autres. "The Card Counter" est à la fois un film sur la rédemption, sur la vie après la prison, sur la vie après une expérience douloureuse et même un film de poker. Un mélange intrigant pour un film étrange qui n'est pas réellement un film de vengeance. On ne sait pas toujours où Paul Schrader veut nous mener, mais ça reste toujours prenant grâce à cette atmosphère, à une mise en scène soignée et à l'excellente performance des acteurs, Oscar Isaac en tête. J'avais eu du mal avec les derniers films du réalisateur, y compris "First Reformed" malgré les bonnes critiques, mais celui-ci me correspond davantage et m'a bien plu.
William Tell est un ancien militaire au passé trouble qui tue le temps en sillonnant les États-Unis, en jouant au poker dans divers casinos. Sur sa route, il croise la route de Cirk, un jeune homme obsédé par l’idée de se venger d’un haut gradé que William à côtoyer par le passé. Ce dernier fera tout son possible pour lui retirer cette idée qui l’obnubile.
The Card Counter (2021) est un polar noir sur un joueur de poker en quête de rédemption. Ce dernier a commis diverses exactions dans les prisons d’Abou Ghraib (à Bagdad) & Guantánamo (à Cuba), un passé qui ressurgit de temps à autre et qui aurait mérité d’être bien plus approfondis. Au lieu de cela, Paul Schrader nous perd en cours de route, avec une intrigue mêlant parties de poker (si vous n’êtes pas un aficionado, vous serez totalement largué), scandales de l’armée américaine et quête de vengeance.
The Card Counter (2021) est un film crépusculaire porté par d’excellents acteurs, à commencer par un Oscar Isaac magnétique, aux côtés de Tye Sheridan, Tiffany Haddish et du sous-exploité Willem Dafoe. La mise en scène enchaîne les plans remarquables (aussi bien dans les casinos que ceux à Abou Ghraib avec les effets de caméra se rapprochant de la VR), le tout avec une très belle B.O. Mais tout ceci n’est que l’emballage, hélas, en dehors de ce bel enrobage, ce film m’aura (il faut bien le reconnaître) laissé totalement sur le bas-côté, ne parvenant jamais à m’intéresser à cette histoire de vétéran tiraillé par son passé et ces innombrables parties de poker qui très franchement, n’auront jamais réussies à éveiller en moi le moindre intérêt.
Malgré toute la sympathique que j’ai pour ce film et ces qualité, force est de constater (et d’admettre) que je me suis royalement emmerdé du début à la fin.
Le meilleur de Paul Schrader depuis "Hardcore". Un film de casino éblouissant tout autant qu'un récit remarquable sur les traumatismes de la guerre. Oscar Isaac est excellent et trouve son plus beau rôle à ce jour.
A l’heure où nombre de vétérans ont rejoint les étoiles ou sont rangés des voitures, Paul Schrader devenu réalisateur après avoir connu la célébrité comme scénariste (« Taxi Driver » de Martin Scorsese en 1976, « Obsession » de Brian de Palma en 1976, « Raging Bull » de Martin Scorsese en 1980 ou encore « Mosquito Coast » de Peter Weir en 1986) en a encore sous le pied comme le démontre « The card counter » qui le voit nager certes dans des eaux connues de lui mais avec toujours autant de force et de créativié esthétique pour illustrer son propos. WilliamTell (Oscar Isaac) est à n’en pas douter un lointain cousin de Travis Bickle (Robert de Niro dans « Taxi Driver), vétéran comme lui de l’une des sales guerres menées par l’oncle Sam très loin de ses bases. Travis Bickle revenu brisé de l’enfer vietnamien tentait en vain de contrôler ses obsessions et ses cauchemars en enchaînant les courses à bord de son taxi dans les rues malfamées du New York crasseux des années 1970. William Tell, lui est un rescapé de l’infamie de la prison d’Abou Ghraib qui lui a valu en qualité de lampiste zélé huit ans de prison ferme. Ayant appris durant son séjour à maîtriser ses émotions et à compter les cartes, il écume désormais tel un fantôme les casinos pour tenter d’effacer de ses nuits, la réminiscence des horreurs auxquelles il a participé. La routine minutieuse est sans aucun doute l’un des moyens les plus sûrs de parvenir à l’oubli. On se dit alors que la culpabilité et la possible rédemption qui l’accompagne, demeureront sans aucun doute jusqu’au bout les thèmes centraux de l’œuvre de Paul Schrader qui comme à son habitude écrit lui-même l’histoire qu’il va filmer. Le New York bouillonnant au sein duquel évoluait Bickle laisse place ici à l’uniformité et à la froideur des salles de jeux sans âme que Tell traverse sans même les regarder. Quand il rencontre un jeune homme dont le père s’est suicidé après avoir exercé en Irak sous les ordres du commandant John Gordo (Willem Dafoe), celui à qui l’armée américaine a sous-traité « la question » au sein de la prison d’Abou Ghrabi, Tell jusqu’alors sans attache, entrevoit une issue salvatrice à ses angoisses. Il va donc tenter de détourner le jeune Cirk (Tey Sheridan) de son projet vengeur en lui faisant reprendre ses études et retrouver sa mère. Si en plus, l’amour se mêle de la partie en la personne de La Linda (Tiffany Hadish), une autre estropiée de la vie, qui recrute les bons joueurs de poker pour des investisseurs, alors la seconde chance si chère aux américains semble peut-être au bout de la route. Le mutique William Tell a d’ailleurs commencé à esquisser quelques expressions qui dérident un peu son visage marmoréen. On se dit alors que sur le tard Paul Schrader, le calviniste, a possiblement recouvré quelque optimisme. C’est mal le connaître ! On saluera la performance « bressonienne » d'Oscar Isaac qui depuis "A most violent year" de J.C Chandor en 2014, n'en finit pas d'étonner.
Un film noir sur la quête de rédemption. Mise en scène maîtrisée, jeux d'acteurs parfaits, une superbe photographie (utilisation de camera "fisheye" pour les scènes du passé assez ingénieux !), bande son adaptée,... quelques longueurs qui auraient pu être évitées, ce qui auraient permis de rendre plus digeste la langueur du récit.
de belles images et un très bon casting mais malheureusement, le scénario se relève un peu trop court. on voit beaucoup de parties de cartes mais on n'est jamais absorbé complètement. les personnages sont trop froids, ça manque d'énergie et d'émotion. le cadrage "grand angle fisheye" pour le flashback en prison surprend mais se releve sans intérêt.
Il n'y a rien de plus ennuyeux que de regarder des gens jouer aux cartes lorsqu'on ne joue pas soi-même. Certes, on se dit que cela vaut la peine de supporter tant d'ennui, si l'histoire de vengeance que l'on nous promet insuffle un peu de vie. Mais tout demeure poussif, même la bande-son est déprimante et on croirait que le chanteur va rendre l'âme. Nul. .
Après son excellent First Reformed, j’étais curieux de voir ce qu’allait nous proposer Paul Schrader. Je n’ai pas été déçu bien au contraire. Une fois de plus une ambiance lourde, étrange, captivante, pour le portrait d’un homme solitaire et perdu, en proie avec son passé. La mise en scène est magnifique, d’une grande sobriété, le récit sombre, dur, violent, et à ma grande satisfaction le poker n’est pas le thème principal. Après le Viet Nam, l’Amérique va continuer encore longtemps à exorciser les guerres du Golf. La direction d’acteur du réalisateur est toujours à la hauteur. Oscar Isaac est impressionnant dans le rôle principal, aussi beau et charismatique qu’inquiétant. On ne présente plus les qualité de Willem Dafoe et Tye Sheridan tient bien le choc face à ces deux pointures. Les images sont sublimes, la musique envoutante. Bref, une totale réussite à nouveau pour Paul Schrader qui, à soixante-quinze, nous prouve qu’il en a encore sous le pied. Fascinant.
En voilà une œuvre particulière! Mais conforme à la filmographie d’un auteur à part dans le cinéma indépendant américain. Révélé dans les années 70 avec le culte « American Gigolo », il a ensuite enchaîné des productions dispensables entre films pointus méconnus (le malaimé « The Canyons », pourtant intéressant), des séries B de seconde zone (« La Sentinelle » avec Nicolas Cage) et petites pépites comme « Affliction » ou « Sur le chemin de la rédemption ». Alors où se situe ce « The Card Counter »? Bien difficile de le dire tant ce film semble hors du temps et difficile à appréhender. Entre le film d’auteur et la série B, de ses sujets en passant par l’ambiance et le traitement, c’est un long-métrage qui fait vraiment le grand écart et déstabilise. Mais pas forcément dans le bon sens du terme.
En effet, pendant toute la durée du film, on se demande où il va nous emmener et ce qu’il veut nous dire. On lie ici deux sujets aux antipodes l’un de l’autre : en l’occurrence, les méthodes de torture dans les prisons fédérales américaines et les tournois de poker dans les casinos...! Un script quelque peu étrange donc, mais qui en vaut finalement n’importe quel autre. Cependant, « The Card Counter » développe son intrigue originale de manière plate et lente. Le film apparaît comme sous perfusion, on attend qu’il démarre. Ce qui n’arrivera finalement jamais. Alors on se rattrape avec la prestation impeccable d’Oscar Isaac qui tient cette œuvre sur ses épaules. Et à quelques moments en apesanteur comme ceux, magiques, enveloppées dans la musique envoûtante de Robert Levon Beem. A ce titre la balade nocturne et amoureuse au sein des illuminations est magnifique.
Mais c’est bien peu pour maintenir notre intérêt durant près de deux heures avec un film quelque peu amorphe où surnage parfois quelques jolis plans. Mais que ce soit sur le versant du thriller, sans aucun suspense, ou du drame, où l’émotion ne nous étreint jamais, c’est l’encéphalogramme plat. De plus, la relation entre le personnage principal est l’adolescent qu’il prend sous son aile est si peu développée qu’on a du mal à y croire. Quant au final, c’est l’exemple type du non-événement car on ne voit rien, Shrader préférant un hors-champ incompréhensible. Bref, un film très particulier, à l’ambiance intemporelle entre nostalgie et atmosphère dépressive, qui laisse profondément dubitatif et ne convainc pas.
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William cache un lourd passif, auquel il tente d'échapper en s'enfermant dans une existence clinique et renfermée de joueur professionnel. Nuits éphémères à l'hôtel, comptage de carte, et psychologie de poker seront ses compagnons. Jusqu'au jour où son passé lui explose à la figure... Etonnant film que "The Card Counter", qui démarre en se focalisant sur des jeux de casino (blackjack et poker). Jeux qui ne seront en réalité qu'une façade, devant un sujet bien plus sérieux et traumatisant, pour le protagoniste et même l'Amérique toute entière, qui débarque sans prévenir. spoiler: Il est donc question de torture militaire et institutionnelle. Avec des parallèles intéressants (voire culottés) avec le poker. Dans les deux cas, une approche méthodique et créative est requise, et il s'agit de briser l'adversaire pour le décrypter, ou lui faire perdre ses moyens. Faire son travail discrètement est requis, sous peine d'être repéré et chassé.
Oscar Isaac convient à merveille au rôle principal, homme tourmenté dont la froideur apparente est mise en exergue par une mise en scène épurée. Des plans (souvent gros plans) parfaitement découpés sur leurs personnages, une photographie sobre faisant la part belle aux éclairages artificiels des casinos, et une BO électronique de bel effet. Sans compter quelques scènes originalement filmées, telles ces visions cauchemardesques. A ses côtés, Tye Sheridan est convaincant, loin des rôles superficiels qu'il a pu tenir dans certains blockbusters. Tandis que Willem Dafoe apporte du cachet dans un petit rôle qui a néanmoins son importance dans l'intrigue. Le tout pour un film qui ne plaira clairement pas à tous. Le ton clinique et les références aux jeux en mettront clairement certains sur la touche. En effet, passées les explication génériques du début, le film ne s'embarrassera pas de tout expliquer aux néophytes. Et pour cause, les parties sont moins importantes que le cheminement intérieur du protagoniste, assimilé à celui d'une certaine Amérique qui refuse de regarder le passé en face.