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Emmanuel Cockpit
64 abonnés
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1,5
Publiée le 12 août 2024
Pendant les 30 premières minutes, le spectateur découvre la vie d’un adjudant de gendarmerie et de sa famille. Les évènements de sa vie professionnelle et privée s’enchaînent sans grand intérêt, entre le documentaire et le téléfilm. Le réalisateur veut tellement bien faire qu’il nous inonde avec les problèmes de la planète, les CRS et leurs flash-balls, les problèmes d’inceste, les jeunes qui roulent sans casque et les drames paysans. Quand la tragédie survient et bouleverse la vie de ce militaire, le scénario nous renvoie dans une espèce de rédemption en mer qui fait bien encore une demi-heure sur fond de musique sacrée pour bien marquer le coup. Pas grand-chose sur le traitement judiciaire et une fin bateau – sans mauvais jeu de mot – me laisse sur ma (très grande) faim.
Le début ressemble à un téléfilm avec ses incohérences et ses faiblesses. Ensuite le quotidien de la brigade de gendarmerie est plutôt intéressant mais on attend surtout le drame, sans savoir qui en sera acteur et qui en sera victime. Celui-ci arrive et vient une longue période d'introspection qui pourrait paraître ennuyeuse s'il n'y avait la qualité des interprètes, au premier rang desquelles les subtiles et très justes Marie-Julie Maille et Madeleine Beauvois. Au final, malgré une fin très romancée, ce film possède une intensité intéressante et quelques plans de toute beauté. La banalité de l'histoire repose des super héros Marvel décérébrés. Ça fait du bien.
Après une espèce de longue exposition sur la vie plus que pénible de gendarme confronté à la misère humaine, on plonge dans un océan de perplexité avec ce personnage central décidant, comme ça, de tout plaquer et de se barrer au grand large. Tout ça pour en arriver à un happy end invraisemblable. Scénario très mal écrit, bourré d’incohérences et de maladresses et de dialogues insipides et inutiles. Bref, un très mauvais film.
Rien à en dire! Chiant! Ça va être difficile d'écrire 100 caractères sur ce navet Du niveau des frères Dardenne, c'est tout dire. Film à petit budget ...... mais je suppose qu'il n'y aura quand même pas assez d'entrées pour le rentabiliser. Bref,encore un film qui va bouffer des subsides!
un film intéressant qui pose un regard sur deux milieux, deux métiers compliqués. Le film est aussi un regard cru et nécessaire sur la confrontation à la misère sociale du point de vue d'un métier méconnu
Xavier Beauvois a pris l’habitude d’évoquer les sujets qui lui tiennent à coeur par prisme indirect, situé aux marges du sujet, par exemple le terrorisme à travers le quotidien des moines de Tibhirine ou la Grande guerre par celui des femmes assurant la continuité de l’entreprise agricole. Ce serait donc faire erreur que de croire que l’objet d’Albatros tient tout entier dans le drame traversé par cet officier de gendarmerie, dont la vie bien rangée bascule à la suite d’une bavure involontaire. Certes, il s’attarde sur le dislocation des rêves et des ambitions de cet homme apprécié de toute la communauté rurale sur laquelle il veille, et sur le long travail de reconstruction qu’il entreprend, ce qui offre à Jérémie Renier une partition qu’il parvient à transformer en un de ses rôles les plus accomplis. Au-delà de la fiction, c’est un coup d’oeil pertinent mais pessimiste sur la France périphérique que Beauvois propose au spectateur, ces régions dont les paysages immuables, l’apparente tranquillité et les relations amicales qui lient leurs habitants ne dissimulent jamais tout à fait qu’elles ne subsistent que dans le souvenir de temps plus prospères, et ne font parler d’elles que par les tragédies ponctuelles qui frappent ceux qui ne sont pas parvenu à s’adapter à une modernité impitoyable.
Un drame intime d’un réalisme saisissant, avec aussi pas mal de longueurs, sur la crise existentielle d’un officier de gendarmerie dont la vie bascule, interprété par un impeccable Jeremie Rénier. 3,25
Film parti pour mériter une note d'excellence et finalement décevant dans sa partie finale... Traitement initialement parfait sur un sujet actuellement bien rare dans le cinéma français, une atmosphère très réaliste d'un quotidien provincial loin des états d'âme des 'bobos' parisiens et l'accident qui déstabilise l'individu, sa famille et la société: c'est alors que Xavier Beauvois refuse de s'engager dans des développements plus courageux, les aspects sociaux et politiques sont apparemment trop brûlants dans le cinéma français . Il se restreint à la dépression personnelle et à la famille dans une deuxième partie qui me paraît alors plus invraisemblable et trop différente à partir de spoiler: sa fuite:
- le père ignore complètement sa fille
- sa femme ne montre aucune empathie et ne tente absolument rien quand la plaignante parvient à la voir
- sans crier gare, le père abandonne sa famille mais il pense à la gendarmerie et à démissionner
- revirement total et instantané grâce au fantôme
- idem en ce qui concerne sa femme dans la scène finale qui semble artificielle et seulement destinée à obtenir une fin (pseudo) heureuse...
Une petite prod sympa, un drame bien abouti. heureux de voir le petit-fils de Jean-Paul Belmondo. Également l'occasion de découvrir la Normandie. 3/5. ----août 2022----
J’ai failli arrêter le visionnage avant la fin, tellement ce film me paraissait misérabiliste et déprimant. Heureusement, la fin relève l’ensemble : il ne faut donc pas la rater. Je m’explique : trois parties inégales dans ce film. La première est le quotidien de la vie de gendarmes, filmée avec un réalisme digne d’un documentaire d’Elise Lucet. Jérémie Rénier y est particulièrement excellent en cadre de la gendarmerie. Puis, et c’est la deuxième partie, survient le drame, où notre gendarme, spoiler: voulant éviter qu’un agriculteur qu’il connait bien se suicide avec son fusil lui tire dans la jambe mais, touchant sans doute l’artère fémorale, l’agriculteur décède . S’ensuit l’anéantissement de notre héros devenant totalement prostré, devant en plus supporter la réaction de sa hiérarchie pour l’usage de son arme. Vient ensuite la troisième partie, nettement plus courte, où il quitte tout , abandonnant femme et enfant, en s’embarquant sur son voilier. Cette partie explique bien la réaction et le dénouement. Le drame social de certains agriculteurs y est largement développé, rendant le propos parfois difficilement supportable. En tout cas le réalisateur démontre, une fois de plus, son savoir faire.
Un joli drame au sujet fort et délicatement traité. On apprécie la finesse du casting et la jolie mise en scène. Parfois en peu long mais jamais larmoyant. Un film qui mérite d'être vu et qui donne matière a s'interroger.
Plutôt décevant. On est mis face à un drame et la manière dont une famille va essayer de le surmonter. Rien n'est expliqué, tout est laissé libre à l'interprétation du spectateur, perplexe.