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VinceHanna
73 abonnés
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5,0
Publiée le 8 mai 2024
C'est probablement la franchise qui respecte le plus ses spectateurs. Après les 3 derniers opus absolument incroyables, j'avais un peu d'appréhension, et bien il n'en fût rien. C'est une fois de plus une réussite, le film prend son temps, ne tombe jamais dans le mièvre ou le manichéen. Certains personnages sont sous exploités, mais je pense que c'est pour mieux les introduire dans une suite à ce film. Quoi qu'il en soit, la planète des singes continue à rester un ovni dans le paysage hollywoodien, et c'est tant mieux.
Trois cents ans après les évènements de "La Planète des Singes - Suprématie", alors que les humains ne sont plus qu'une espèce en voie d'extinction retournée à l'état sauvage, les singes sont désormais maîtres de la Terre et n'ont jamais été aussi proches de rejoindre l'évolution d'eux que l'on a connue dans le film culte de 1968. Cherchant à faire ses preuves au sein de son clan avec ses camarades d'enfance, un jeune chimpanzé du nom de Noa voit soudain sa tribu attaquée par d'autres amateurs de bananes se réclamant de la figure d'un certain César...
Reprendre le flambeau après la trilogie marquée de la patte qualitative de Matt Reeves était un pari risqué, surtout lorsqu'on s'appelle Wes Ball et que l'on n'a que la trilogie teen-dystopique "Le Labyrinthe" dans les bagages les plus connus de sa filmographie. On a en effet beau faire partie des défenseurs de cette dernière (une des plus réussies en son genre), on doutait quand même fortement des capacités du metteur en scène à s'aventurer avec autant de talent en terres simiesques que Matt Reeves avait su le démontrer lors des deux derniers opus (rappelons d'ailleurs que "Les Origines" est signé Rupert Wyatt). Et, pourtant, si "La Planète des Singes: Le Nouveau Royaume" tend à aller dans le sens de cette intuition en ne parvenant peut-être pas à rivaliser avec ses derniers prédécesseurs, il n'en demeure pas moins un prolongement très recommandable.
D'abord, visuellement, le film de Wes Ball se révèle efficace à défaut de réinventer les fondamentaux initiés avant lui. Avec le soutien d'effets spéciaux qui n'ont probablement jamais autant rendu les protagonistes singes si "palpables" et fait de leur anthropomorphisme le véhicule d'une vraie belle palette d'émotions encore plus subtiles à travers chacun de leurs regards, ce "Nouveau Royaume" arrive à se montrer aussi convaincant en termes de phases d'action inhérentes à son cahier des charges, d'une scène ouverture épousant le verticalisme d'une progression de primates à ses affrontements inter-espèces de plus en plus impitoyables au fil du récit, que lors de ses moments plus intimistes, prenant le temps de créer un réel attachement à ses bébêtes poilues prises dans la tempête d'événements tragiques (mention spéciale aux membres du clan originel, le maladroit Anaya en tête). Combinant ses deux aspects au diapason de l'évolution de certains piliers mis en place au début du film, l'affrontement final (et celui qui le précède face un des ennemis les plus massifs) est un parfait point d'orgue à la bonne tenue d'un divertissement dont on espère forcément du grand spectacle qui fasse vibrer.
Plutôt pertinent également dans son discours universel sur le dévoiement des mythes et ceux qui se dissimulent derrière en se les accaparant pour assouvir leur propre soif de pouvoir (en ce sens, Proximus est un vilain réussi, très bien modelé sur son interprète Kevin Durand dont on reconnaît beaucoup d'expressions), "Le Nouveau Royaume" va évidemment dans cette optique reproduire dans ces conflits simiesques les pendants les plus louables ou moins reluisants des humains, tout en y mêlant directement les représentants de nous autres bipèdes et cette question sur la possible ou non coexistence de nos deux espèces... Et c'est peut-être là que le film se montre le plus attendu quant à ce qu'un épisode d'une saga comme "La Planète des Singes" a proposé. Certes, les angles d'approche ont beau suivre un autre chemin que précédemment, permettant de nouvelles interactions et moments poétiques au sein de ce périple belliqueux (ainsi que pas mal de rappels à des moments-clés des films précédents sans en avoir la pleine puissance, on pense à une révélation "vocale" notamment)... Mais, en se contentant de finalement passer en revue et se faire confronter tous les types de comportements possibles que l'humain pourrait adopter derrière ses cousins primates dans le but de ne déboucher à nouveau que sur cette éternelle interrogation à la portée universelle, on ne peut pas dire que ce dernier opus fasse vraiment avancer les choses au sein de la franchise. Et, malgré le beau parallèle singe/humain qu'offre l'épilogue du film, son ultime révélation (qui laisse perplexe à bien des niveaux) n'est peut-être pas le rebondissement le plus habile pour apporter de véritables variations substantielles aux propos qui habitent désormais cette nouvelle "Planète des Singes"
Cependant, on sera bien là pour le découvrir lors des prochains longs-métrages qui s'annoncent car, même si Noa n'est pas si différent de son ancêtre César dans ce qu'il a à offrir comme combats intérieurs et extérieurs à cette civilisation des singes, il les mène toujours d'une manière à nous hérisser le poil avec lui. Ensemble, spectateurs et singes forts !
"La Planète des singes : Le Nouveau Royaume" qui a reçu des critiques moyennes de la presse est un blockbuster assez convaincant dans l'ensemble. En effet même si j'ai trouvé l'ensemble parfois long (2h25), un casting assez pâle et que le scénario sent le réchauffé (c'est le 10 éme film de la franchise), j'ai passé un moment devant ce film qui fait référence à notre société actuelle et l'expansion des régimes autoritaires dans notre monde, le réalisateur Wes Ball délivre aussi un message écologique avec des effets spéciaux monumentaux, bref c'est divertissant.
Ce Kingdom Of The Planet Of The Apes m'a époustouflé. J'espérais un film de qualité. Et il va au-delà de mes attentes (de par de multiples choix). Alors oui, le dernier acte est le plus prévisible (quoi que) tout en étant impressionnant. Une légère baisse dans le 2éme acte.
Mais le tout m'a emporté. Et ceux dès les 1ères minutes du métrage (j'ai bien fait de revoir la trilogie). César est le "fantôme" de ce chapitre. Tout en avançant son intrigue, c'est nouveau personnage et son potentiel futur. L'équipe n'oublie pas le plus important. Les personnages sont bien au coeur du récit (et dévoile au fur et à mesure l'étendue de ce nouvel univers).
A commencé par Noa, mon gros coup de coeur (superbe Owen Teague, et plus que prometteur). La trajectoire qu'il a durant ce périple est aussi fascinante qu'intrigant, et surtout touchant. Il en va de même pour Raka, Soona ou Anaya. Tous bien construit/incarné. La belle surprise vient de Nova (Freya Allan solide). Que certains Trailer on éventés (tellement dommage).
Et jusqu'au bout elle m'aura étonné. Offrant de belle scène avec Noa, et qui promet pour une suite. Même si la fin me satisfait. Pour moi en l'état, c'est une belle fin qui laisse a l'imagination (et une belle porte ouverte sur) comme Les Origines. Y'a que pour Proximus (Kevin Durand toujours impressionnant) ou j'ai été un peu déçu. Malgré la belle tenu du 3éme acte.
L'OST de John Paesano ne rivalise pas avec celle de Giacchino (surtout pour le 3éme volet, avec des thèmes bien marquants). C'est sans doute m'a plu grosse déception. Tant elle aurait pu appuyer énormément de scène (intense ou dramatique ...).Pour le reste, une énorme baffe.
Certaines critique ont pointé un visuel moins marquant que le 3éme par ex. Alors oui, le décor changé radicalement. Pourtant le boulot ici est tout aussi dingue (de l'évolution des ville, construction, plage) et le travaille sur l'eau. Whoo. WETA a encore fait des miracles.
Pour résumer. J'ai tout simplement adoré ce nouveau (prolongement) chapitre de la saga entamé avec la nouvelle trilogie de 2011/2017. L'écriture et l'âme des précédents films sont toujours intactes. Et enclenchent de nouvelles choses. Incroyable. Puis Noa/Aigle Soleil
J'avais vraiment vraiment apprécié "Les origines" (2011), "L'affrontement" (2014) et "Suprématie" (2017). Au cas d'espèce, j'ai retrouvé le très très bon travail fait sur le cadrage, les gros plans, le graphisme, les décors (la végétation, les ruines), les personnages (les singes en particulier), le traitement de la lumière et les animations. Mais ce seront les seules qualités que je retiendrai de ce film. Les rôles et dialogues sont mal écrits, en particulier ceux des humains. L'actrice principale tente de faire ce qu'elle peut pour sauver son personnage d'humaine mais ça ne passe pas, vraiment pas. Ca manque de crédibilité. L'introduction, sans surprise, m'a globalement plu. Puis le récit, malgré de plaisantes et rythmées scènes de poursuite et d'escalade, m'a plongé rapidement dans un état de torpeur (surtout dans la seconde partie (la plage et la base)). La fin est ouverte (une suite ?) mais frise le ridicule. Très déçu.
Très bon film ! L'approche choisie pour ce nouveau "La planète des Singes" m'a beaucoup plus et je dois dire que visuellement c'est vraiment très réussi. Les acteurs (et je parle surtout de ceux qui font les singes) sont vraiment très bons. Il faut souligner également la qualité des décors (on est plongé dans un monde post apocalyptique) et certaines scènes vous feront penser forcément à certains plans de The Last Of Us par exemple. Il y a également un bel équilibre entre scènes d'action et scènes de dialogues permettant de développer l'histoire. Ce juste milieu est appréciable quand on sait qu'on aurait pu tomber dans soit tout l'un soit tout l'autre. Si je dois donner quelques petits défauts je dirais que les humains tout comme les singes ne sont pas toujours bien développés et on aurait aimé en voir encore plus sur l'intériorité de certains personnages comme Noa. De plus même si le rythme est relativement bon, j'ai senti le temps passer à quelques moments (mais ce point n'implique que moi et peut-être que pour vous les 2h30 vont passer nickel). Pour conclure n'étant à la base pas un grand fan de cette saga et bien je ressors comblé (malgré quelques réserves). Un très bon film qui mérite le coup d'œil sur grand écran !
Nouvel opus d'une possible nouvelle trilogie, en 2011 Rupert Wyatt avait réussi a dépoussiérer la saga, en initiant un renouveau parfaitement conclu par Matt Reeves. Continuer l'histoire s'avérait donc intrigant mais en même temps périlleux de trouver de nouvel enjeux, et ce nouveau film sur ce point échoue partiellement. Au final le scénario ne raconte pas grand chose, un clan de singe se faisant enlever par un roi d'une autre tribu, les humains quasiment inexistants, et des questions existentiel déjà abordé dans les autres films, singes et humains peuvent t-il cohabiter, s'entraider ect..Une première partie un peu longuette, puis une deuxième plus rythmé, mais bourré de facilité scenaristique. Se passant approximativement 300 ans plus tard les événements de César, l'état des villes en ruines en atteste, l'humaine n'es absolument jamais surprise de rien, elle sait exactement ce qu'est un bunker, a quoi il servait, connaît directement les manip à faire pour le faire fonctionner, concocte des explosifs, alors qu'elle découvre littéralement les lieux, pour se rentre ensuite dans un autre abri, où là d'autre humains sont cette fois en spoiler: combinaisons anti-virus quand il sorte, c'est assez étrange, cette transmission de savoir et d'informations, cela semble tellement parfait. C'est un bon divertissement au effets visuels réussies, mais pas aussi pertinents que les volets précédents, a voir comment évoluera la suite.
Quelques trois cents ans se sont écoulés depuis la mort de César, le chimpanzé qui a conduit l’insurrection des singes et leur prise de pouvoir sur la Terre, au détriment des humains. Mais les singes sont désormais divisés et organisés en clans séparés les uns des autres. L’un d’entre eux, où vit, Noa, un jeune chimpanzé particulièrement intelligent, est décimé par un raid meurtrier lancé par Sylva et ses sbires. Les survivants deviennent les prisonniers de Proximus, qui entend reprendre à son compte l’héritage de César, créer un royaume dont Proximus prendrait la tête et utiliser les anciennes technologies humaines pour asseoir son pouvoir. Pour briser son hubris, Noa va s’allier à une humaine, Mae.
En 1963 le Français Pierre Boulle écrit un bref roman qui devient immédiatement un best-seller. Les droits sont achetés par Hollywood qui le porte à l’écran en 1968. Le film est un succès mondial. Sa scène finale – qui ne figurait pas dans le livre – est restée gravée dans les mémoires. Des suites, de plus en plus médiocres, sont tournées en 1970, 1971, 1972 et 1973. En 2001, Tim Burton en refait l’adaptation. Il est de bon ton d’en dire du mal. En 2011, la Fox décide de redémarrer (« rebooter ») la franchise. Trois films sont prévus qui raconteront comment les singes sont devenus les maîtres de la Terre sous la direction de leur charismatique leader. Leur titre a manifestement désorienté leurs traducteurs français. "Rise of the Planet of the Apes" a été traduit "La Planète des Singes : Les Origines". "Dawn of the Planet of the Apes" devient "L’Affrontement". Et le troisième opus, "War of the Planet of the Apes" est traduit "Suprématie". En 2019, Disney rachète Fox propriétaire des droits et décide de lancer une nouvelle trilogie. La réalisation en est confiée à Wes Ball qui avait fait ses preuves aux commandes de la trilogie "Le Labyrinthe".
Le film a coûté plus de 150 millions de dollars – soit le PIB d’un petit État micronésien. Le spectateur amateur de pop corn en aura pour son argent. Les décors sont stupéfiants ; les acteurs filmés en motion capture sont impressionnants de naturel, à tel point que Freya Allan, l’interprète de Mae, la seule actrice dont on voit le visage, semble moins réelle qu’eux.
Mais le problème est que, à son dixième (!) opus, la franchise n’a plus rien d’original à nous proposer. Ce "Nouveau Royaume" sent le réchauffé. Les thèmes du spécisme, du racisme, du droit des animaux, voire de l’écologie et de l’apocalypse nucléaire traversaient les épisodes précédents. Ils constituent ici plus un prétexte qu’un sous-texte, comme si les scénaristes avaient renoncé à toute ambition de les utiliser intelligemment. "Le Nouveau Royaume" se trouve réduit à un banal film d’aventures où le combat des gentils contre les méchants culmine dans une interminable bataille finale à l’issue prévisible. Reste à insérer à cette scène finale un "cliffhanger" annonçant l’épisode prochain pour appâter les gogos comme moi qui viendront voir dans deux ou trois ans le onzième épisode.
Mon 4ième film de l'année vue au cinéma : 𝗟𝗮 𝗣𝗹𝗮𝗻è𝘁𝗲 𝗗𝗲𝘀 𝗦𝗶𝗻𝗴𝗲𝘀 : 𝗟𝗲 𝗡𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗥𝗼𝘆𝗮𝘂𝗺𝗲 !
Il y a tellement de choses à dire sur ce film, pour commencer on n’est pas prêt pour ce qu’on voit dès le début, avec une grosse surprise que Wes Ball nous offre quel plaisir mais triste à la fois.
Dès le début nous sommes mis dans le bain, les première images nous en mettent pleins les yeux, c’est dur de passé après Avatar (pari réussi) !
On rentre très vite dans le scénario (ailleurs très bien écris), oui au début ça prend son temps ce qui peut énerver les spectateurs, mais cela est normal faut installer les nouveaux personnages !
Les VFX sont toujours incroyable, mais là c'est encore plus poucés que les présidents films, les décors naturels sont incroyables, magnifique, en vrai c’est difficile à décris !
Et oui on s’entend tout sauf à certaine choses, changement de situation, rebondissement en rebondissement. Une Nova qui nous embraque loin et qu’on s’attache, on finit par la détester.
Un casting vraiment incroyable, mais la révélation selon moi c’est quand même Kevin Durand qui jour le méchant du film Proximus César. D’ailleurs durent la première partie du film, il se fait attendre, mais quand il arrive nous sommes vraiment impressionnés par son interprétation !
Et pour finir, ce film est une réussite, Merci à Wes Ball qui nous a fait rêver du début à la fin, et merci d’avoir tenu parole, l’héritage de césar est bien respecté !
Un bon opus pour la franchise que ce Nouveau Royaume, affirmant encore une fois que le mal-aimé The Postman de Kevin Costner infuse depuis 20 ans tout un pan du post-apo (de Horizon à War for the Planet of the Apes) où l'humanité cherche à se reconstruire, et où une Terre désolée devient un Far West d'anticipation.
Bâtissant avec efficacité sur l'héritage de César, le film bénéficie d'un impeccable world-building dans sa première partie, prenant son temps pour faire exister le personnage de Noa et ce nouvel univers qui a aussi ses singularités par rapport aux 9 films précédents.
Techniquement parlant on est dans le blockbuster le plus impressionnant depuis Avatar 2 (et j'y peux rien, moi ça m'émeut quand on sait utiliser des nouvelles technologies au service de son histoire ou de personnages improbables mais finalement vecteurs d'émotion). Wes Ball propose même de beaux instants de suspension où les pensées de ses protagonistes gouvernent une séquence. Bref ça prend son temps, avant que le métrage ne bifurque vers des sentiers déjà battus (jusque dans la dimension socio-politique inhérente à la saga). Un peu plus dommage : certains persos comme Mae ou Cesar Proximus se révèlent sous-exploités sur certains abords, et on peut noter 1 ou 2 ptites invraisemblances au niveau de l'impressionnant climax.
Néanmoins une belle aventure à la fabrication exemplaire, à l'univers incarné, et qui tease une trajectoire intéressante pour la suite !
PS : quelques sonorités de Goldsmith et Giacchino, mais la BO certes efficace reste un poil anonyme
Dans la franchise « La planète des singes » on est arrivé à quel opus ? Le dixième, je crois bien. Autant dire qu’il ne faut plus s’attendre à quelque chose qui ne serait déjà vu, déjà connu. La trame reste toujours la même. Les singes dominent la planète. Les humains vivent en « troupeau » (sic), de moins en moins nombreux, proches de l’état animal (de celui qui était la nature des primates il y a bien longtemps). De nouveau, une créature humaine émerge du lot par son intelligence. Elle attire l’attention d’un singe dont « la Loi » de son clan interdit de tuer son prochain (les autres singes) et de pourchasser les quelques humains. Résurgence d’une époque où « même si c’est difficile à croire, les singes et les humains ont vécu ensemble » (bande-annonce). Mais tous les clans ne partagent pas cette doctrine ! Ce sera donc le combat entre le bien et le mal. On devine tout de suite à leur mine patibulaire qui sont les singes méchants ! Eternel fil conducteur étiré sur une durée de 2h25’, c’est long ! Pour atteindre une telle durée, des plans et des scènes ont été prolongés inutilement. On aurait pourtant pu arriver plus rapidement à la conclusion qui n’aura, une fois de plus, rien d’inattendu. Le synopsis permet encore une suite pour ceux qui n’en auraient pas assez.
La surprise relative de ce Kingdom of the Planet of the Apes vient de sa grande brutalité, fidèle en cela au long métrage originel de Franklin Schaffner avec lequel il dialogue ponctuellement par sa photographie – les plans sur la plage reproduisent ceux de 1968, sans aller jusqu’à reprendre la Statue de la Liberté –, par certaines de ses séquences – la chasse à cour en est l’exemple le plus frappant – et par la reprise, à des moments clefs, de la partition percutante de Jerry Goldsmith. Le protagoniste principal, Noa, subit sans arrêt spoiler: une violence morale et physique, d’abord liée à la disparition de sa tribu, ensuite inhérente à un récit sous forme de chemin de croix au cours duquel il est griffé, brûlé, plaqué au sol, et assiste impuissant à la noyade du sage orang-outan . La noirceur tonale du film surprend au sein d’une maison de production habituée à couvrir de guimauve ses images et les enjeux qui y sont associés, plus proche du second Avatar avec lequel il partage nombre de similitudes : la responsabilité du héros dansspoiler: la destruction de son village , l’élection d’un animal totem qui vient à sa rescousse quand la situation s’envenime, l’esthétique du royaume fondé par Proximus César. On pense aussi à deux autres sagas : Star Wars – la forêt ressemble à celle des Ewoks, le bateau échoué à celui de Jabba le Hutt – et The Maze Runner, réalisée d’ailleurs par ledit Wes Bal, avec la persistance du motif du centre commercial qui occupait une place déterminante dans le deuxième volet. Kingdom of the Planet of the Apes souffre ainsi de ce statut précaire de récupérateur du blockbuster américain tel qu’une intelligence artificielle aurait pu l’écrire, sans vision propre ni émotion véritable. Exemple parmi tant d’autres, la musique de John Paesano ne vaut rien en elle-même, assemblage de sonorités faciles et de motifs à la mode ; sa réécriture de la partition de Jerry Goldsmith révèle certes un hommage, mais surtout une ponction de sa géniale efficacité. Voilà donc un très beau spectacle du point de vue de la technique mais qui ne fonctionne que par décalquage, un produit dépourvu d’âme, en témoigne la clausule commerciale qui annonce une suite que nous n’avons pas envie de voir.
Se situant dans la continuité de la trilogie-reboot des années 2010 (environ 300 ans après la mort de César) et bien avant les événements du film original de 1968 (dont on reconnaît certains éléments visuels et quelques notes de musique de Jerry Goldsmith), faisant ainsi le lien entre les deux, ce «Nouveau Royaume» s'est avéré une très chouette surprise à mes yeux, moi qui ne savait pas trop à quoi m'attendre.
Réalisé par Wes Ball (la trilogie du «Labyrinthe»), voilà un divertissement en mode film d'aventure/S-F de très bonne tenue.
Évoluant sur une Terre où la nature a repris ses droits et peu-à-peu fait disparaître les traces d'une civilisation humaine et autrefois dominante, et basant (comme trèèès souvent) son récit sur «Le voyage du héros» de Joseph Campbell, ce nouveau volet nous dépeint un monde où les paroles fédératrices de César ont été détournés, avec le temps, de leur sens originel, et ce pour mieux servir un discours plein de rage et de haine envers les "échos" (humains) et tous ceux qui s'opposeraient à la vision de leaders tyranniques tels que Proximus César, le principal antagoniste de ce nouveau chapitre.
Alors que le fossé entre les singes et les humains n'a jamais été aussi grand, le jeune Noa, dont le village a été détruit par les hordes de Proximus, va devoir apprendre à faire confiance à Mae, une humaine bien plus évoluée que les autres, pour libérer son clan...mais pas seulement.
Accompagné d'effets spéciaux toujours aussi soignés (en particulier dans le rendu réaliste des singes. Le travail sur les regards et les pelages est assez impressionnant), Ball nous propose un film possédant une ampleur indéniable et une bonne dynamique, alternant scènes d'action prenantes et séquences plus introspectives, permettant de donner de l'épaisseur à ses protagonistes.
Et dans ce monde où la domination s'est inversée, la grande question, qui a traversée toute la saga, reste elle inchangée : "Les singes et les humains peuvent-ils vivre côte à côté ?". Au vu de sa fin ouverte, la réponse s'annonce toujours aussi complexe.
Certes, ce nouveau film n'atteint pas tout à fait la force émotionnelle et qualitative de la trilogie précédente, la faute à un scénario assez classique, ainsi qu'à l'absence d'un personnage aussi charismatique que celui de César. Mais malgré cela, un récit initiatique, abordant les thématiques de l'appropriation, de la défiance et de l'héritage, dans lequel je me suis laissé totalement embarquer, et qui peut figurer sans trop de problèmes dans les blockbusters réussis de ces dernières années (et ils ne sont pas si nombreux que ça).
Bref, une belle petite réussite, dont je n'ai pas vu passer les 2h25. Vivement la suite ! 7,5/10.
2328, le singe César n'est plus, mais son idéologie continue d'influencer positivement certains groupes de primates, mais pas tous. Dans ce contexte, nous allons suivre le destin de Noa, un chimpanzé issu d'une tribu pacifique qui élève et apprivoise des aigles. Lorsqu'un jour son village est attaqué par un groupe simien armé, il doit improviser seul pour survivre, puis tenter de retrouver les membres de sa famille. Une humaine un peu spéciale va également entrer dans la partie... Légèrement meilleur que les épisodes précédents, ce nouvel opus touche, séduit et tient véritablement en haleine durant 145 minutes. Le réalisme des singes est toujours aussi réussi, j'avoue que l'histoire m'a particulièrement plu avec, de plus, quelques clins d'oeil bien pensés à la saga originelle de Pierre Boulle. Une très bonne suite laissant envisager, je l'espère, d'autres aventures sur cette Terre qu'humains et singes tentent inlassablement de partager. Site CINEMADOURG.free.fr