J'ai bien aimé ce film, même si celui-ci mélange allègrement le très bon et le moins bon...En effet, d'un coté il y a réellement un effort qui est fait pour nous décrire le fait que l'escalade et la haute montagne ne sont pas des parties de plaisir, que tout cella est très difficile, et que la mort sanctionne la moindre erreur. La "zone de mort" à partir de 7000 ou 8000 mètres est effectivement abordée, avec la question du manque d'oxygène, le risque d'OAP, et le fait qu'une expédition de secours, même pilotée depuis le camp de base est quasiment mission impossible. On a des alpinistes (ou plutôt des himalayistes) plutôt attachants, à la personnalité bien marquée, et au comportement cohérent (même si parmi eux il y en a deux qui sont franchement bêtes, dans le sens ayant un sens de l'humour un peu lourd, mais c'est voulu et ce n'est pas vraiment non plus excessif). D'un autre coté, pour en revenir aux points noirs de ce film, s'il s'agit d'aborder effectivement les choses sous un angles réaliste, il est malheureux de constater qu'on ne tient pas toujours compte du fait qu'effectivement tout se passe à très haute altitude dans une atmosphère raréfiée: on a des himalayistes qui enchaînent des cascades et voltiges spectaculaires, le tout avec des sacs à dos remplis de nitroglycérine...Cote incohérence, on peut aussi relever le fait par exemple que tout le monde au camp de base semble heureux d'apprendre la survie des alpiniste piégés, tout en disant cinq minutes plus tard que les secourir est impossible (les manifestations de joie qu'il y avait cinq minutes plus tôt paraissent dès lors au mieux stupides). Au total, on a donc un film qui s'efforce au réalisme, a des personnages attachants, mais qui d'un autre coté se laisse peut-être parfois un peu trop porter par son enthousiasme (porter secours a des alpinistes avec de la nitroglycérine c'est peut être un peu trop...) et comporte quelques personnages un peu bêtes...A noter aussi quelques séquences impressionnantes de haute voltige, très bien réalisés, qui donnent franchement le vertige (et ça, hormis dans Point Break, Everest, le début de Mission Impossible 2 et Cliffhanger, ça ne se voit quasiment jamais à l'écran)...