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traversay1
3 671 abonnés
4 887 critiques
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4,0
Publiée le 14 octobre 2020
Le problème de Thomas Vinterberg est d'avoir atteint un niveau très élevé dès son deuxième long-métrage, Festen, sans être capable de réitérer pareille performance par la suite, malgré quelques œuvres notables (La chasse). Drunk, par ses audaces et ses ambigüités, replace le cinéaste au plus haut avec cette fable imbibée qui est aussi un film splendide sur l'amitié et la douleur d'exister. Derrière son point de départ, que l'on s'accordera à trouver un brin fumeux, Drunk contemple le verre à moitié vide (ou plein) de nos vies, à l'aune d'une société dont les rituels festifs ont de sérieux relents éthyliques. Un grand film mélan(al)colique, pas moralisateur pour un sou, transgressif ma non troppo, et surtout très humain, même si on aurait aimé que la gent féminine soit davantage présente dans cette fausse version soiffarde de La grande bouffe, qui penche d'ailleurs plutôt vers Cassavetes. Tout y est distillé avec intelligence, temps euphoriques et moments d'anxiété, avec de pertinents regards sociaux et familiaux, en prime, tout en maîtrisant les excès et les dérèglementsde son sujet, ce à quoi Vinterberg, 20 ans plus tôt, aurait été sans doute moins attentif. Le scénario est impeccable, la mise en scène fluide et l'interprétation remarquable. Il serait dommage de n'avoir d'yeux que pour Mads Mikkelsen, formidable comme à l'accoutumée, tellement ses compagnons de beuverie brillent, eux aussi, dans des registres différents pour chacun. Drunk, l'un des meilleurs films de la cuvée cannoise 2020 est à consommer sans aucune espèce de modération.
Attention ce film ne fait pas l'apologie de l'alcoolisme, il traite d'un problème récurrent Au Danemark, pourtant pays modèle sur beaucoup de plans...on a parfois envie de sourire , mais c'est très rare , car le film est un drame profond....C'est un peu grandeur et décadence de quatre professeurs de lycée, qui se lancent dans une expérience peu ordinaire...N'oublions pas que le Danemark est le pays de Kierkegaard, qui a laissé une empreinte sombre sur les mentalités...Le philosophe est cité d'ailleurs au début du film....L'alcool change les humeurs, mais ne conduit pas toujours au bonheur.....Le film est rempli d'humanité, d'hommes et de femmes qui tentent de survivre....Chacun se sentira concerné ....C'est fin et la salle de cinéma des Studios à Brest était remplie d'émotions à la fin, de ce que j'appellerais une pépite;. Précipitez vous, ce ilm vous réconcilie avec la vie, accessoirement avec l'éducation.....
Dieu que ça fait du bien un film de cette trempe ! Un scenario somme toute assez simple mais franchement original, une vraie mise en scene, un Mads Mikkelsen époustouflant, une scene finale somptueuse. Du vrai cinéma !
Alors qu'à la télé la putréfaction se poursuit et s'amplifie, quel bonheur d'être en salle et de gouter les 1,6 grammes de joie et d'amour qui se distillent tout au long du film. Certes moins percutant que "Festen", (de mon point de vue un chef d’œuvre cinématographique absolu) Drunk n'en est pas moins enivrant ; avec les dérives que cela comporte, il nous rappelle que nous sommes humains, vivants, et que cela peut parfois s'oublier, et se tarir par habitude, par peur ou par paresse - Ainsi, il nous claque dans la figure combien c'est bon de retrouver la lumière et l'énergie insouciante de sa jeunesse, alors qu'une insidieuse inhibition de vie s'est peu à peu installé au sein d'un couple, et de chacun. Drunk est un hymne à la joie et à l'amour multi-formes que l'alcool peut parfois réenchanter, pour peu qu'il ne vous noie pas dans la désespérance ...
Un cocktail tellement beau. Pas si transgressif, mais qui assume sa douceur. le réalisateur ne cherche pas à faire le punk à tout prix et c'est ce qui rend le film si beau, si drôle. Mads est exceptionnel comme ses 3 potes... Le petit bijou du moment
D'emblée le cinéaste pose une question, où la nuance entre ivresse festive et alcoolisme primaire. Le plus intéressant, est que les profs décident de rédiger en parallèle une sorte de mémoire, une thèse sur leur expérience mais qui n'est pas du tout exploité et/ou approfondi ensuite, dommage... Vinterberg croque parfaitement les causes et conséquences qui peuvent mener à l'alcool et avec la judicieuse volonté de ne pas être moralisateur, voir même en étant un chouïa impertinent mais jamais cynique. Par contre, on peut être déçu par le manque de présence des femmes ramenées trop facilement à leur rôle d'épouse et mère, pourquoi ne pas avoir pensé par exemple à une femme dans le lot ?! Un film divertissant tout en questionnant notre rapport à l'alcool, un film parfois drôle, parfois touchant, avec une certaine mélancolie et un gros message de liberté et de joie de vivre. Un très bon moment et ce même si certains passages ou propos de fond peuvent paraître maladroit. Site : Selenie
Quel coup de cœur ! Après visionnage de la bande annonce, je savais que j'allais passer un bon moment. Mieux, j'ai finalement passé un très bon moment ! Avec subtilité, le film nous plonge à la fois dans un drame profond et dans la comédie. Le tout, sans faire l'apologie de l'alcoolisme. Pourquoi va-t-on au cinéma ? Pour vivre des émotions, pas vrai ? Dans DRUNK, vous allez être servi. C'est émouvant, entrainant, drôle, pitoyable, décapant … les superlatifs ne manquent pas. Brillant pour un film dont on imagine facilement la finalité. Une finesse et un charisme des 4 acteurs principaux et des musiques superbement sélectionnées. Très haut dans mon classement de mes films préférés de cette année, sans aucun doute.
Un film qui m'a donné la "gueule de joie" alors que le sujet pouvait être risqué en montrant quatre amis tester les pouvoirs de l'alcool qui désinhibe tout en voulant garder un certain contrôle pour en rendre compte. Il y a autant de légèreté que de profondeur et beaucoup d'humanité. Un vrai talent de réalisation, une très bonne mise en scène et des acteurs épatants. A voir sans modération !
Tres belle comédie dramatique, dirigé d'une main de maître pas T. Vinterberg, toute en finesse et en sobriété. Et cette scene finale ! Seigneur dieu quelle merveille.
Depuis la claque Festen, les films de Thomas Vinterberg sont toujours très attendus. Même s'il n'a jamais fait mieux. Partant du précepte d'un psychologue norvégien selon lequel l'homme devrait toujours avoir 0,5g d'alcool dans le sang, il nous livre une comédie dramatique grinçante, dérangeante et politiquement incorrecte. Un scénario en béton, drôle, fort, émouvant, terrible, ne jugeant jamais, allié à une mise en scène sans faille maintient notre intérêt d'un bout à l'autre. L’interprétation suit le mouvement. Les acteurs sont tous formidables, beaucoup d'habitués, à la tête desquels Mads Mikkelsen est une fois de plus impérial. On suit ces quatre personnages et leur dérive alcoolique avec une certaine jubilation mais aussi un certain effroi. Entre comédie et drame, un film intelligent, brillant et original qui fait réfléchir sur les ravages de l'alcool tout autant que sur la vie. Édifiant, cruel, fort, subtil et déjanté, le meilleur Vinterberg depuis Festen donc. Un très grand cru.
Un psychologue norvégien affirme qu'il manque à l'être humain 0,5g d'alcool dans le sang pour être au maximum de son potentiel cognitif, psychique et relationnel. Un groupe de quatre amis enseignants vont prendre au pied de la lettre cette thèse et se lancer dans un test scientifique très sérieux sur eux-mêmes pour essayer de vérifier ou d'infirmer cette théorie. Boire de l'alcool du matin au soir pour être quelqu'un de meilleur peut paraître totalement farfelu, déraisonnable et même indécent, cette expérience va en tout cas montrer les forces et les faiblesses de cette hypothèse de départ un peu dingue. Les comédiens sont tout simplement formidables (Mads Mikkelsen en tête), cette histoire surprend autant qu'elle touche et remue les consciences et choque la morale. Le réalisateur danois Thomas Vinterberg ose bousculer ici les codes d'une forme de bienséance sociale établie et franchement, c'est jouissif ! Une petite pépite politiquement incorrecte à déguster sans modération ! Site CINEMADOURG.free.fr
Le grand retour de Vinterberg. Plus proche du ton tragico-bouffon de La Grande bouffe et de l'ode à l'amitié d'un Cassavetes, que du moralisme de maints films sur les addictions, le métrage propose un dispositif ambigu et élégant. Mads Mikkelsen est une fois de plus époustouflant.
Un drame qui fait parfois sourire au casting impeccable, portrait d'hommes à la dérive en quête d'un nouvel élan. La critique complète et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Très bon film danois dont le thème est original: 4 amis expérimentent sur eux une théorie (qui existe vraiment) d'un psychologue qui soutient qu'il faut maintenir un taux d'alcoolémie de 0,5 g/l pour être au top dans les relations humaines et professionnelles (car on est plus détendus, plus ouverts, on a plus d'énergie et plus de confiance en soi, sans être ivres). Cette expérience "scientifique" des 4 amis profs leur fait explorer les effets bénéfiques et négatifs de l'alcool dans leurs relations sociales. De ce sujet, le réalisateur danois Thomas Vinterberg en fait un film intéressant, entre comédie et tragédie. On retrouve certaines qualités du cinéma nordique, déjà présentes chez le cinéaste suédois Ruben Ostlund ("Snow Therapy", "The Square") : une interprétation impeccable (en particulier de Mads Mikkelsen) et une ambiance très spéciale (entre mélancolie et drôlerie). A noter également: un excellent morceau figure dans la bande son du film et offre une scène finale très réussie. Seule réserve: quelques scènes s'étirent un peu trop et provoquent une baisse de rythme et d'intensité dans le film.
Le duo danois Vinterberg-Mikkelsen nous offre un excellent cru, transgressif et poétique, en plus de faire preuve d’une forte originalité. "Drunk" met en évidence les travers de l’alcool tout en faisant les louanges de ses bienfaits. Le tour de force vient du fait que jamais le réalisateur n’est moralisateur dans son discours. Il signe une œuvre brillante, à la fois drôle et tragique, sur la descente aux enfers de quatre amis enseignants. Mads Mikkelsen y trouve l’un de ses rôles les plus subtils.