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Ewen Blake
161 abonnés
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4,0
Publiée le 16 octobre 2021
spoiler: C’est l’histoire d’une expérience scientifique que tous spectateurs de qualité est déjà en train d'expérimenter en regardant le film.
Film en VO danois sur l'alcoolisme, sélectionné au festival de Cannes. Je ne savais rien de plus sur Drunk et autant vous dire que je m'attendais à 2H00 contemplative plutôt chiante, probablement morose, tout en espérant toucher à l'art, au beau, à l'émotion.
Au final cela ne s'est pas du tout passé comme ça.
Drunk est un film grand public qui se base sur des thématiques (l'école, l'alcoolisme, la vie de famille, l'amitié) qu'il survole complètement sans compter la thèse de cette géniale intrigue qui est complètement zappée.
Drunk s'avère même régulièrement trop facile. La danse de fin est très symbolique de l'orientation donnée par Vinterberg à son film : la scène est indubitablement réussie mais j'aurai aussi aimé que l'on montre un mec bourré qui danse n'importe comment et se ridiculise tout en se foutant du jugement social. Quant à l'histoire d'amour, la lourdeur pachydermique du montage m'a presque fait regretter son "lykkelig slutning". Le scenario est de son côté assez improbable et on ne voit pas bien comment l'alcool aide les profs à devenir meilleurs: le prof d'histoire raconte des anecdotes sans intérêt pédagogique et à la morale douteuse (Roosevelt, Churchill, Hitler) dont on ne voit pas bien comment elles peuvent aider ses élèves à réussir brillamment leurs examens (ce qu'ils font pourtant), le prof de musique fini carrément par conduire l'examen de philosophie... et puis je ne connais pas les salaires des profs danois mais mes potes à l'EN ne s'offrent pas souvent champagne et caviar au restau.
Le film reste donc trop incohérent, gentillet et moralisateur pour vraiment marquer... ce qui ne nous empêche pas de passer un excellent moment. Difficile en effet de ne pas être gagné par cet enthousiasme enivrant, de s'empêcher un aller retour au frigo et un message mobilisateur à son groupe Facebook "Les gueules de bois".
Une comédie danoise suffisamment décalée et provocatrice pour en faire une oeuvre unique et marquante: autour du personnage de Mads Mikkelsen, professeur effacé et déclinant, un groupe d'amis décide de (re)vivre leur vie en étant constamment stimulé par une certaine dose d'alcool. Le résultat vaut le détour !
Un joli portrait de ces 4x copains qui vont expérimenter un alcoolisme progressif pour en observer les effets sur leur vie professionnelle et privée devenues ennuyeuses. Vinterberg a su être intelligent et objectif dans son scénario pour apporter une vision réaliste de ce produit qui s'il apparaît bénéfique dans la 1ière partie fort réjouissante, on en voit bien le désastre si l'on en abuse à la fin. Même si voir un ami bourré porte souvent à rire, il ne faut pas oublier la souffrance et la dépendance de ces pauvres gens malades...
Sous couvert d'une théorie absurde, "Drunk" est atypique point de départ d'hommes en quête de reconstruction. Dépeindre la faiblesse de l'être au masculin, sans complaisance ni brutalité, est d'un équilibre fragile. Mais lorsque la tâche, ô combien complexe, se teinte de réussite, difficile d'en rester indifférent. Malgré quelques longueurs, ne pouvant alors le ranger dans les chefs d'oeuvre du septième art, d'intenses émotions se présentent à vous. A en rester pantois.
Au travers de l'application d'une véritable théorie indiquant qu'il manque 0.5 gramme d'alcool dans notre sang pour nous permettre d'atteindre notre meilleur et de nous offrir une plus grande sérénité, Thomas Fersen dresse un portrait doux-amer de quarantenaires pris par leurs obligations familiales ou professionnelles qui les éloignent d'émotions juvéniles telles que l'enthousiasme ou la confiance en soi. S'intéressant d'abord au monocorde et rasoir personnage incarné par un toujours excellent Mads Mikkelsen le récit suit la rythmique ralentie de cet enseignant désabusé avant de se dynamiser une fois le repas décisif entamé pour accompagner un attachant quatuor dans ses expérimentations. Evitant avec élégance pathos et manichéisme l'intrigue devient une ode à la vie, à la reconnexion à son essentiel et à une joie simple, ne prônant ni la débauche ni l'alcoolisme, dérives miroirs à celles des protagonistes au début. Jolie mise en scène de parcours évolutifs.
Des amis professeurs décident de tester la vie avec une quantité d'alcool continue dans le sang afin d'augmenter leurs performances. Dubitative sur le thème mais c'est tellement bien amené qu'on accroche de suite ! Le sujet de l'alcool tout le long du film, c'est beaucoup mais les acteurs sont super et on ne s'ennuie pas ! 3,9/5
Pour fêter la réouverture des cinémas, rien de mieux que de commencer par… une bonne cuite !! Dans à peu près tous les films que j’ai vus de lui, le cinéaste danois Thomas Vinterberg s’intéresse à la dynamique de groupe et aux liens qui unissent une communauté, qu’il s’agisse de la famille (dans Festen), des amis (dans le justement nommé La Communauté) ou d’un groupe social (dans la petite ville de La Chasse). Ici, le pitch est provocateur : prenant pour prétexte la théorie fumeuse d’un sociologue, quatre amis profs en crise existentielle décident de mener par eux-mêmes une étude sur les bienfaits d’un taux d’alcoolémie constant ! La mise en place est un peu longue, mais dès que l’expérience commence, le film tourne à la comédie au fur et à mesure que les protagonistes s’alcoolisent et se désinhibent, devenant plus transgressifs que les jeunes dont ils ont la charge dans leur désir quelque peu pathétique de lâcher prise. Il y a une vraie bonne humeur contagieuse dans cette partie du film, et je conseille vivement de le voir en salle pour profiter précisément de l’effet de groupe, le rire des uns entraînant le rire des autres (le cinéma, c’est à consommer sans modération !). Comme on s’en doute, l’expérience va prendre de l’ampleur et déborder sur la vie privée des quatre compères (il est juste dommage que les épouses aient essentiellement une fonction d’antagonistes, le point de vue étant masculin), mais l’alcool est moins le problème que le révélateur du mal-être des personnages, qui ont l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre et de ne plus se reconnaître. L’ambiance tend alors vers le drame, avec un événement tragique comme climax, mais le film, qu’il ne faudrait pas prendre non plus pour un brûlot anti-alcool, n’a pas la prétention de donner un dénouement moralisateur. À chaque spectateur de voir ce que lui inspire cette fin mi-figue, mi-raisin. Certains y verront un final joyeux, d’autres, comme moi, seront moins certains que ce soit une fin positive, car les personnages ont l'opportunité d’une seconde chance mais sans qu’on soit certain qu’ils sauront la saisir. À la tête d’un très bon casting composé de fidèles de Thomas Vinterberg (tous ont joué dans La Communauté et/ou La Chasse), Mads Mikkelsen est encore une fois magistral.
Un belle exemple de comédie douce amère. Drunk est un petit modèle d’écriture de personnage et une belle réflection jamais moralisatrice sur l’amitié masculine et l’alcool. Avec sa bande de prof où chacun traîne son spleen, ses déceptions et ses blessures bien cachées et qui décident de vivre constamment avec 0,5 gramme d’alcool dans le sang; on suit une histoire tour à tour légère, triste, drôle, dynamique et très humaine. Bien sûr le film bénéficie aussi d’un Mads Mikkelsen en grande forme qui confirme une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs acteurs de sa génération. A consommer comme un bon verre de vin et une légère ivresse.
Thomas Vinterberg et Mads Mikkelsen se retrouvent après l'excellent "La Chasse" pour un film traitant d'un succès difficile : l'alcoolisme. Le point de départ est vraiment intéressant : quatre amis/collègues enseignants décident d'expérimenter une théorie d'un philosophe soutenant qu'un homme devrait avoir continuellement 0,5g d'alcool dans le sang pour être au top. Chacun des amis souhaitant améliorer sa vie personnelle et/ou professionnelle décident de l'appliquer. Bien évidemment les retombées sont positives mais à quel prix ? La réalisation est vraiment soignée, sans fausse note, au plus près des acteurs. La bande son est bien trouvée. Les acteurs sont tous bons. Mads Mikkelsen s'offre l'un de ses meilleurs rôles et est impressionnant avec son jeu de jambes. Le film a cette intelligence de montrer l'alcool avec ses avantages et ses vices sans être moraliste et en laissant une note joyeuse et festive, synthèse de ce que doit être l'alcool pour tous.
Très bon film exutoire, libérateur et intelligent, porté par un Mads Mikkelsen parfait. Thomas Vinterberg est un excellent réalisateur qui parvient à capter des choses que la plupart des autres réalisateurs croient capter mais n'y arrivent pas. ça donne un film authentique et frais, une excellente expérience. Mention spéciale pour la scène finale. Anthologique.
Pour un retour dans les salles mais quelle claque . L'alcoolisme au centre de ce film servis par des somptueux acteurs et surtout l'acteur principal. Les émotions de ce drame sont fortes j'ai passé un excellent moment. Une pépite à ne pas louper. Foncez !!!!!
Un film qui ne nuit pas à la santé, au contraire. La tendresse de cette bande de potes, la simplicité des rapports, et la poésie qui s'en dégage provoquent une certaine ivresse.
Drunk fait partie de ces films qui font du bien à l'esprit. Quelle belle idée de Thomas Vinterberg de retranscrire à l'écran ce récit plein d'humanité. Comment la consommation d'alcool libère les gens ? Le scénario répond à cette question en se promenant de manière habile entre bienfaits et conséquences pour l'avenir de son personnage principal incarné par un impeccable Mads Mikkelsen qui réalise un sans faute. Cette étude loufoque de Finn Skårderud consistant à dire que l'homme serait né avec un taux d’alcool dans le sang qui présenterait un déficit de 0,5g/ml se révèle être un superbe point de départ pour une intrigue qui se voudra drôle, dans le sens élogieux du terme bien sûr. Le film jouit d'une ribambelle de scènes d'anthologies qui transpirent de sincérité et de réalité à travers des dialogues bien écrits. Le pari risqué de faire de l'humour sur un thème grave est réussi car on sent aisément qu'il y à entre les lignes de nombreux aspects positifs véhiculés. Finalement ce film est une sorte de guide pour la conquête du bonheur, l'alcool y est un ersatz qui nous permet d'entrevoir que ce but est atteignable. Bien que cette conquête reste cependant un travail de longue haleine, regarder ce film apporte son lot de bonees ondes allant dans ce sens.