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Alain D.
581 abonnés
3 275 critiques
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3,5
Publiée le 13 septembre 2018
Une comédie sympathique, écrite, jouée et mise en scène par Woody Allen. Même si ce n'est pas sa meilleure réalisation, son scénario se révèle néanmoins assez plaisant. Basé sur le développement personnel et le pouvoir de l'argent, il nous conte une histoire légère et drôle dans laquelle Woody Allen joue parfaitement un role d'inculte. A l'affiche, outre la belle participation de Hugh Grant, Woody Allen porte le film grâce à sa fantastique interprétation. Même si elle n'a pas la classe de Diane Keaton, la comédienne anglaise Tracey Ullman assume parfaitement le premier rôle féminin.
L'histoire de cette bande de losers devenant riches comme Crésus aurait pu être hilarante si la deuxième moitié du film n'était pas aussi inintéressante. Partant comme une grosse farce, avec ce casse foireux d'une banque et dont la pâtisserie au-dessus créée pour faire diversion devient plus bénéfique que le casse lui-même, était une bonne idée mais lorsque nos héros bêtes comme des balais deviennent subitement fortunés, tout dégringole... Le mari incarné par Woody Allen s'ennuie tandis que l'épouse campée par une excentrique Tracey Ullman veut s'adonner aux joies du monde mondain en draguant ouvertement un jeune dandy anglais (Hugh Grant, paumé au possible). À partir de là, l'atmosphère initiale du film, qui était clairement une comédie franchement amusante doublée d'un film de casse original, sombre dans un manichéisme lassant, faisant perdurer la bobine avec quelques gags plaisants, une poignée de dialogues plutôt drôles mais c'est hélas tout, le film tournant vite en rond. Ainsi et au final, Escrocs mais pas trop demeure une gentille comédie un poil burlesque tout au plus sympathique mais qui aurait pu être bien meilleure avec un traitement moins classique.
Après une bonne demi-heure qui rappelle le film français "Faites sauter la banque", "Escrocs mais pas trop" s'enlise dans une satire sociale trop molle et trop gentillette pour être apprécier à sa juste valeur.
On passe un bon petit moment devant ce Woody Allen mais on l'oublie très vite. Quelques répliques qui font mouche (genre "Qu'est-ce que tu dirais si je te disais que tu avais épousé un génie ?" "Je dirais que je suis probablement bigame" !!!), un début de film qui emprunte beaucoup au "Pigeon" de Mario Monicelli mais après on bifurque totalement et avec de très gros sabots sur une critique du monde superficiel des riches même si heureusement on évite (ouf !!!) le stupide "L'Argent ne fait pas le bonheur". Allez bon pour une soirée solitaire sans s'emmerder et sans se prendre la tête, mais on attend toujours plus de Woody Allen...
Ancien taulard, celui que l’on surnommait ironiquement "le Cerveau" s’imagine réellement à sa sortie de prison qu’il est doué d’une intelligence et qu’il est apte à diriger à lui tout seul une équipe de braqueurs, dans l’idée de dévaliser une banque. Pour cela, il décide d’ouvrir une boutique cookies afin de creuser dans l’arrière boutique un sous-sol permettant d’accéder dans la plus grande discrétion jusqu’à la banque. Seulement, suite au succès rencontré par les fameux cookies que confectionne sa femme, Ray est dans l’obligation d’abandonner son projet, à cause d’un afflux de badauds devant sa boutique l’empêchant de mettre à terme son fameux projet ! Avec Escrocs mais pas trop (2000) Woody Allen confirme son talent, celui de pouvoir mettre en boite sans la moindre difficulté des films dramatiques aux thrillers en passant par les comédies potaches et absurdes. Ici, les répliques fusent à une vitesse dès le début du film, le débit est à son maximum, on en prend plein les oreilles et on se délecte des mésaventures vécues par le duo « so romantic » composé de Woody Allen & Tracey Ullman.
Avec Small Time Crooks, Woody Allen revient en très grande forme au cinéma qui l'a révélé : le burlesque. Après s'être essayé à la comédie musicale ( le décevant Tout le Monde dit I Love You ) et à l'hommage à peine caché aux Fraises Sauvages de Bergman ( le vulgaire mais regardable Deconstructing Harry ), le réalisateur américain retrouve le style qui a fait son talent de la première heure. Paradoxalement, le film n'est pas totalement burlesque, et l'intérêt principal de Small Time Crooks réside dans la capacité du cinéaste à passer d'un genre à l'autre. Après une première partie très drôle, fondée sur le gag ( on pense à Take the Money and Run, le premier long métrage du réalisateur ), on assiste à une relecture du Bourgeois Gentilhomme de Molière et l'on bascule dans l'autre genre de prédilection du grand Woody : la comédie sophistiquée. Cela n'empêche pas l'homogénéité du résultat, probablement due à la sobriété de la mise en scène et à la qualité du jeu de Tracey Ullman ( Woody Allen est quant à lui irrésistible en escroc minable ; Hugh Grant est parfait en bourgeois manipulateur ). Un excellent Woody Allen, euphorisant et remarquablement abouti. A voir et à revoir.
Au tournant des années 2000,Woody Allen revenait à la comédie pure,celle de ses débuts,avec "Escrocs mais pas trop".Sans trop d'efforts,il parvient à nous mitonner une recette burlesque digeste,mais un peu chiche pour les papilles.Le film se scinde en 2.Une première partie plutôt amusante avec une bande de braqueurs minables qui creusent un tunnel sous une pâtisserie de cookies.Et une deuxième partie qui tourne à la fable sur le fait que l'argent change les gens,leur fait perdre la tête.Woody Allen lui-même semble de désintéresser de son film,qui c'est vrai est au final assez médiocre.Un simple vaudeville qui en voulant parodier certains classiques tombe dans le piège de l'outrance.Aucun personnage n'est crédible.Certains entrent et sortent de l'écran comme par enchantement.Et plus grave pour Allen,l'humour retombe souvent à plat,faute d'originalité.Reste un moment sympathique,toujours louable lorsque l'on veut se détendre,mais tellement insuffisant pour un tel réalisateur.
Ce n'est pas la comédie du siècle, mais c'est léger, drôle, bien enlevé, bref c'est du Woody Allen ! Quant à Tracey Ulmann, elle y est étonnante de présence et de malice ! Un peu bavard, quand même !
Ce n'est pas le plus grand film qu'ait réalisé Woody Allen mais c'est néanmoins une excellente comédie ; Tracey Ullman joue parfaitement le rôle d'une femme populaire essayant de devenir plus huppée, Woody Allen est toujours très marrant dans son personnage angoissé par toutes choses et Hugh Grant montre qu'il sait jouer entre chose que l'éternel jeune romantique.
Un petit Woody Allen qui n'est pas son meilleur film en tant que réalisateur mais encore moins en tant qu'acteur. Le tout reste sympathique surtout grace à la pétulante Tracey Ullman. 12/20
13 613 abonnés
12 377 critiques
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3,5
Publiée le 31 juillet 2011
On pense parfois au "Pigeon" de Mario Monicelli ou à "Faites sauter la banque" de Jean Girault en voyant pour la première fois "Small Time Crooks" de et avec Woody Allen qui est à l'apogèe de son talent comique dans cette savoureuse comèdie de moeurs! Les mèsaventures d'un ancien escroc, qui fait soudain fortune grâce aux talents de pâtissière de sa femme, lui permettent de composer un duo irrèsistible avec Tracey Ullman! Pour cette charge contre les parvenus et le milieu superficiel qu'ils côtoient, il a visiblement pris un malin plaisir à imaginer le personnage interprètè par Hugh Grant, un marchand d'art apôtre du bon goût et des bonnes manières, aussi snob qu'opportuniste! On passe un excellent moment avec ce cambrioleur malchanceux...
Au début des années 2000, Woody Allen a enchaîné les petites comédies sans prétentions et "Escrocs mais pas trop" fait partie de ce genre-là. Le cinéaste se cantonne à ce qu'il sait faire mais il le fait vraiment bien avec comme à son habitude une superbe direction d'acteurs (Hugh Grant étonnamment bon) et de très bons dialogues. Sympathique même si la morale est un peu éculée.