Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitG80
3 405 abonnés
1 464 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 7 juin 2021
« Promising Young Woman » est par ses multiples facettes, un film fascinant dans son déroulement et même son escalade... Déjà Carey Mulligan se révèle vraiment épatante en confirmant décidément le fait d’être une grande actrice aux registres terriblement variés, le summum étant pour le coup atteint ici ! Dans ce rôle difficile, sa métamorphose permanente est étonnante, tant son mental complexe et son physique à tiroirs nous laissent ébahis. Quelle prestation ! Quel panache ! À travers sa détresse, et même ses démons, l’actrice qui incarne cette Cassie très perturbée psychologiquement arrive de manière remarquable à nous faire entrer dans sa démarche plus que « personnelle » et ses projets pour le moins effrayants. Et doucement on découvre le « pourquoi du comment », la raison de ces règlements de compte envers certains hommes qu’elle attire dans ses filets. En effet, l’histoire de Cassie se précisant, s’affinant, on devine enfin où elle veut en venir ! Son passé, sa vie et son mal être profond prennent sens et c’est bien là que sa détermination féroce à en découdre avec celui qu’elle recherche, prend forme ! On reste sidéré de cette folie à vouloir venger son âme sœur, d’autant plus que cette histoire est diablement mise en scène, avec un soin des détails et des apparences, pas si fréquent à l’écran. Si bien que malgré quelques incohérences dans le scénario qui peuvent déranger, on ne pourra être qu’indulgent, tant les multiples trouvailles et surprises, la maîtrise des rebondissements, le jeu délirant de Carey Mulligan donnent ensemble un film explosif et extrêmement abouti. Si on ajoute une esthétique et une musique au diapason, on ne peut être que parfaitement séduit. Cette réalisation de Emerald Fennell est avant tout la démonstration évidente de ce qu’un traumatisme peut engendrer comme dérangement psychologique chez l’être qui le subit. Et ici, on en saisit avec effroi les répercussions sur ceux qui en sont en la cause. C’est là l’enjeu essentiel de ce film passionnant, bien avant le film féministe évoqué par beaucoup...
Mélangez "Birds of Prey", "Baise-moi" et "Thelma et Louise" et vous obtenez "Promising Young Woman", un film de revanche féministe à la fois pop et parfois écoeurant dans ce qu'il dénonce (si vous pensez ne pas pouvoir supporter certaines images, N'Y ALLEZ PAS). Autrement, cela n'est pas étonnant que ce film ait reçu un Oscar pour son scénario, il est totalement déjanté, imprévisible et pleins de rebondissements comme on les aime (ou pas). Bref, un très bon film de ce début de reprise cinématographique.
La remise de l’Oscar du meilleur scénario à Promising young woman prouve que le mouvement féministe est désormais plébiscité à Hollywood. En effet, le film d’Emerald Fennell possède un discours ambigu sur les violences sexuelles faites aux femmes car on peut estimer qu’il prône un peu la justice expéditive. On peut cependant se demander si cette interrogation ne vient pas du contexte actuel où ce type de propos est souvent martelé sans nuance car est-il si différent de ceux de Sudden Impact : Le Retour de l’inspecteur Harry, du premier Mad Max, d’Un justicier dans la ville ou de la fin de Showgirls. En outre, il faut reconnaître que, si le film semble présenter tous les hommes comme des prédateurs sexuels en puissance (à un ou deux seconds rôles près), la scénariste-réalisatrice montre aussi que la complicité d’agressions sexuelles peut être aussi un comportement venant de certaines femmes et ne pardonne pas non plus ces dernières. De même, Emerald Fennell rend parfois son héroïne assez inquiétante, ce qui peut pousser à se demander si elle est véritablement en accord avec ses actions. Une fois les interrogations autour de son discours posées, il faut reconnaître qu’Emerald Fennell offre une mise en scène très efficace et assez imaginative associée à un récit bien rythmé et intriguant. On pourra même être surpris par le parti-pris adopté dans les 15 ou 20 dernières minutes auquel on ne s’attend pas spécialement. Ainsi, Promising young woman est une œuvre qui peut questionner sur son fond (on peut même se demander s’il ne fait pas preuve un peu d’opportunisme par rapport à la période actuelle) mais qui, d’un point de vue purement formel, est assez puissante et originale.
Cassie était une jeune femme pleine d’avenir jusqu’à ce qu’un évènement inattendu ne vienne tout bouleverser. Cassie est aussi intelligente que rusée, séduisante que calculatrice et mène une double vie dès la nuit tombée.
C'est le premier long-métrage de la Britannique Emerald Fennell. Le scénario qu'elle a écrit a été récompensé de l'Oscar et du BAFTA Awards du Meilleur scénario original. Son thriller a aussi été élu Meilleur film britannique de l'année.
Entre des affiches qui ont attiré mon œil, et des récompenses honorant, j'avais hâte de le voir. Je ne suis pas déçu car c'est une énorme réussite.
Quelle claque je me suis pris par cette histoire. Dès le départ avec une scène d'introduction percutante, j'étais à fond dedans. Plein de questions vont découler de se moments avec une touche d'excitation devant ce qui nous attend avec ce personnage mystérieux. J'ai apprécié que chacune de ces interrogations soient explorée tout au long du film. C'est fait assez brillamment où on voit bien les causes et conséquences psychologiques de ce qui s'est passé avant, et ce qui arrive actuellement.
De plus, la construction va être impactant par le rythme quelle donne. On se laisse prendre dans ce récit. Une seule obsession, savoir la fin et comment Cassie va guérir ses plaies intérieures.
J'ai été fasciné par elle. Sa construction est tout simplement géniale. On apprend à la découvrir et plus nous en savons sur elle, et plus son personnage devient attachant. On comprend ses souffrances mais aussi sa volonté de vengeance. Au fur et à mesure que les événements se dévoilent, notre haine l'accompagne face à une société malsaine.
Car ce sera là l'axe principal du film. Une femme qui se bat pour que les hommes arrêtent de s'attaquer à des victimes en état de faiblesse pour assouvir leur besoin sexuel. Devant de tels actes, on sait malheureusement qu'il se cache beaucoup de vérité. La fiction est ici le symbole d'une horreur bien réelle.
Pour porter ce combat, Carey Mulligan se révèle être le choix parfait. Cette actrice, révélé par Une éducation (2010) et surtout Drive (2011), impressionne par sa performance irréprochable. Elle maitrise à merveille la palette émotionnelle large de son personnage, allant de la tristesse à la joie, en passant par la haine.
C'est l'une des spécificités de ce film. Au-delà d'être un thriller pour le côté haletant du récit, on est aussi devant un drame émouvant, saupoudré de moments plus léger. J'aime pouvoir vivre des passages, aussi bien glaçant que drôle, tout en étant fluide. Un équilibre juste pour représenter la complexité humaine.
L'ambiance est aussi soigneusement travaillée d'un point de vue visuelle avec une colométrie bien choisie selon le contexte et des plans mettant bien en scène l'émotion de Cassie. L'univers musical aussi va mettre en valeur les passages. Je pense notamment aux versions remixées de Toxic et de It's Raining Men.
Pour conclure, je tiens à saluer le casting secondaire formidable avec Bo Burnham mais aussi les apparitions de Christopher Mintz-Plasse, Alison Brie (Community), Connie Britton (Friday Night Lights) et Jennifer Coolidge (American Pie) et Alfred Molina.
Cela fait plusieurs années que Cassie a abandonné ses études pour se consacrer à une vie nocturne plutôt noire : appâter des hommes dans les bars en faisant semblant d'être ivre, et voir lequel d'entre eux tentera d'abuser de cette proie sexuelle "facile". Quand un jour elle rencontre un ancien camarade de promo, sa vie et son âme semblent enfin de nouveau refaire surface... J'ai vraiment beaucoup aimé ce film mi-thriller mi-comédie grinçante, surfant bien sûr sur le mouvement #Me Too, mais totalement surprenant dans le déroulé de son scénario du début à la fin (je comprends son Oscar 2021). La présence de l'actrice britannique Carey Mulligan n'est pas non plus étrangère à l'énergie diabolique et pétillante de cette production made in USA pleine d'hormones féminines en quête de justice et de vengeance. Une très bonne surprise cinéma bien rythmée et acidulée à souhait ! Site CINEMADOURG.free.fr
Annoncé comme un phénomène voici donc Promising young woman, premier film de Emerald Fennell, jeune actrice/réalisatrice qui vient de la télé. En pleine période #metoo, un film qui veut dénoncer. Et qui y arrive...un temps. Le début est très prometteur, la fin est terrible. Mais entre les deux, une espèce de ventre mou dont on ne sait que penser. Cela tourne un peu en rond, le scénario (pourtant Oscar du scénario original cette année) manquant pour moi un peu d'épaisseur et d'émotion. Seul vrai gros point positif, la performance de Carey Mulligan (35 ans et toujours un physique d'adolescente). Elle trouve sans doute là son meilleur rôle. A elle seule, elle sauve (pratiquement) le film. Pour le reste, je suis donc un peu resté sur ma faim. Se laisse amplement regarder mais on est loin de la jubilation annoncée et escomptée.
Quel premier film pour le réalisateur, Emerald Fennell, qui nous offre une œuvre maîtrisée oscillant entre des passages légers et d'autres très durs (et parfois cela mais dans une seule et même séquence). La qualité du film est aussi à mettre sur le compte de Carrey Mulligan qui est tout bonnement impressionnante dans ce rôle pas facile à jouer.
En voilà un film qui sort du lot et qui fait du bien tant il nous surprend du début à la fin ! Complètement inscrit dans la mouvance #metoo et donc totalement en phase avec son temps, « Une jeune fille pleine de promesses » se place directement au panthéon des œuvres féministes engagées et fortes. Les misogynes et les hommes en général en prennent pour leur grade et certains devraient grincer des dents à la vision de ce long-métrage, une œuvre qui s’avèrera en tous points jubilatoire pour les autres. La première séquence donne le la et fait démarrer le film sur les chapeaux de roues et la croisade de Cassie, le personnage principal, ne nous fera pas décrocher une seule seconde de l’écran. Et ce, jusqu’à une dernière partie vraiment bluffante et qui nous assène à la fois une séquence incroyable et un rebondissement final tout aussi fou.
La nouvelle venue britannique Emerlad Fennell, qui a travaillé sur les séries « The Crown » ou « Killing Eve », réalise un premier film qui nous cueille par son fond profondément subversif et engagé tout comme par le traitement visuel qu’elle appose à celui-ci. Et elle offre également à Carey Mulligan son meilleur rôle depuis longtemps, si ce n’est le meilleur. Qu’elle soit bimbo sexy, fille à papa malheureuse ou ange vengeur, elle est comme un poisson dans l’eau dans cette vengeance au féminin, alors qu’à la lecture du scénario ce n’est pas forcément sur elle qu’on aurait misé. Mais son physique plus classique, loin des canons de beauté habituels, joue en sa faveur et rend le personnage plus accessible et humain ce qui permet une meilleure identification pour le spectateur. « Une jeune fille pleine de promesses » jongle avec les genres de manière habile passant de la comédie romantique au thriller vengeur à rebondissements avec une aisance et une fluidité qu’on n’explique pas mais qui fonctionne tout à fait. Et on apprécie que le scénario se dévoile par petites touches de manière à ce qu’on ne sache jamais où on nous amène.
Fennell réalise son film de manière frontale et décomplexée. Elle choisit des couleurs acidulées pour tout (décors, costumes, …) et une esthétique pop (doublée d’une bande-son très réussie du même acabit) qui le rendent très agréable à l’œil sans pour autant verser dans un visuel trop clip MTV. Certaines séquences sont particulièrement réussies et innovantes ce qui montre la singularité d’une cinéaste à suivre (l’arrivée de Cassie à l’enterrement de vie de garçon grimée en infirmière ou la scène inaugurale, hypnotique). Cet assemblage d’inspiration qui vire au baroque fonctionne à 100%, tout comme ce mélange de tonalités, voire de ruptures de ton, étonnant. Délibérément sans concession dans sa vision d’une gente masculine obsédée et malveillante, le film pourrait apparaître manichéen et manquer de nuances mais la réalisatrice assume son propos de bout en bout. Et lorsqu’on croit que le long-métrage s’assagit c’est pour mieux nous piéger avec un premier rebondissement qu’on ne voit pas venir… Et qui amène à une scène très violente sans être gore ou extrême mais qui s’avère tellement longue et filmée étrangement qu’elle marque les esprits. Quant à la conclusion sans appel, elle est juste jubilatoire et fait de « Une jeune fille pleine de promesses » le meilleur film de ce début d’année où le plaisir est tout aussi bien formel que thématique. A ne pas louper!
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Très très bon ! Enfin un thriller comme on les aime ! "Promising Young Woman" est ce genre de pépite qu'on n'attendait pas et qui fait du bien. Mais alors finalement... film féministe ? Eh bien en fait ce n'est pas vraiment le débat. Oui le film fait clairement allusion aux abus de la gente masculine et surtout à son favoritisme dans la société. Jusque là rien de nouveau. Ce qui est intéressant dans la démarche d'Emerald Fennell, c'est de se servir du traumatisme subi par une jeune étudiante abusée et le choc de sa meilleure amie pour dévoiler toutes les injustices et non-sens qui en découlent. Un monde cruel ? Il faut croire que oui. Passer à travers les mailles du filet devient une véritable expertise non seulement pour les hommes soupçonnés mais également pour tous les témoins ou autres personnalités publiques ou privés ne souhaitant pas froisser leur réputation avec de telles accusations. En fait ce film n'a pas froid aux yeux ! Nous avons une Carey Mullingan qui se transcende véritablement pour interpréter une femme médusée mais pas résignée pour autant, possédant une face cachée pour le moins surprenante. Ce n'est pas une soif de vengeance mais bien de justice ; parfois un simple pardon peut suffire comme pour l'avocat d'Al, mais dans d'autres cas le simple fait d'avoir oublié Nina ou de sortir des excuses minables comme le fameux "on était jeunes et inconscients" laisse à penser que tout espoir de repentance est bel et bien vain. En bref, ce thriller est haletant, proposant des phases de suspens glauques comme de romance. Il ne peut pas laisser indifférent et c'est ce que l'on souhaite lorsque l'on voit ce type de film ; qu'il invite à une réflexion ou une sensibilité toute particulière en nous pour mieux appréhender l'avenir proche.
Certes un peu immoral, mais tellement jouissif, Promising young woman est un film à mettre devant les yeux de tous les adolescents mâles hétérosexuels. Son rythme et son esthétique en font un pur produit du cinéma actuel, la thématique féministe (ou devrait-on dire dans ce cas précis simplement humaniste) également. Carey Mulligan y est divinement talentueuse. Il y manque bien évidemment quelques nuances (on ne pense pas que tous les hommes sont des porcs), mais c'est le prix à payer pour un film diablement efficace, musical et plein d'idées brillantes. Une des plus belles surprises de cette "rentrée" du cinéma.
Scénario habilement mené dont les ficelles se dénouent progressivement. C'est une vengeance douloureuse qui se réalise d'une manière machiavélique. Le jeune amoureux transi est formidable. La vengeresse joue plusieurs facettes magnifiquement. Les musiques originales sont très réussies. L'infirmière aux cheveux colorés hantera longtemps nos fantasmes les plus enfouis...
Les oeuvres foncièrement féministes et opportunistes qui ont le vent en poupe sont toujours un peu tristes dans leur intransigeance unilatérale qui s'accompagne inévitablement d'une certaine dose d'hypocrisie et d'injustice envers le sexe opposé! Donc les hommes sont tous d'affreux et lâches prédateurs sans aucune morale ni scrupule! S'ensuit donc une espèce de revenge porn d'auteur, joliment déguisé, stylisé et très soigné! L'interprétation de haut vol de la toujours excellente Carey Mulligan élève un film qui, à force d'asséner son ambition féministe radicale, nous oblige à questionner un fond douteux, un peu malsain et contre-productif.
Encore agréablement surpris par ce nouveau film (après le confinement imposé de notre gouvernement de chiotte pour pas que les francais descendent dans la rue - bref). Très, très belle prestation de Carey Mulligan... Super film : sans AUCUN ennuie! & on ne s'est pas ou la fin va nous emmener, dans cet enterrement de vie de garçon. Vraiment à voir. Bon petit thriller qui aurait pu faire voir des scènes un peu plus violentes.
Quand on lit le synopsis (original) et que l'on entend parler de vengeance, on s'imagine beaucoup de choses, beaucoup de scènes et une multitude de possibilités concernant le récit seulement, ce film n'est rien de tout ça. "Promising Young Woman" n'est pas un film de vengeance traditionnel et c'est bien dommage même si c'est ce qui fait sa particularité. Cassie, dont la vie a été plus ou moins ruinée à la suite d'un événement tragique, vit pour faire passer des messages. Elle s'en prend à des personnes, qu'il s'agisse de connaissances ou non, pour leur donner une leçon. Les hommes sont ses principales cibles puisqu'ils incarnent tout ce qu'elle déteste. Emerald Fennell s'attaque à la culture du viol et l'impunité dont certaines personnes jouissent, mais elle le fait de manière un peu trop timide. Le début est pas mal, mais l'histoire ne passe jamais un cap. Le message est important, autant que les problèmes que le film met en avant, mais cette croisade que Cassie entreprend peine à faire mouche et à être marquante. Entre la comédie noire et le thriller de vengeance, "Promising Young Woman" est un film féministe dont le traitement n'est pas à la hauteur du thème qu'il aborde. C'est bien réalisé avec une vraie identité visuelle tandis que Carey Mulligan est très convaincante, mais je suis resté sur ma faim. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est juste pas le film que j'attendais.