Cassie est une jeune femme brillante, aussi sexy que manipulatrice et aussi mythomane que calculatrice. Quelques années auparavant, sa meilleure amie a été victime de viol, depuis, elle s’est donnée pour mission de se confronter aux prédateurs. Pour cela, chaque nuit, elle feint l’ivresse dans les boites de nuit de l’Ohio jusqu’au premier mec venu qui la ramènera chez lui pour abuser d’elle. Au moment venu, elle tombe le masque et les confronte.
L’idée de départ était fort intéressante, confronter les mecs (une certaine frange de la population) à leurs plus bas et vils instincts était une brillante idée, surtout si c’est une femme qui les mène par le bout d̶e̶ ̶l̶a̶ ̶q̶u̶e̶u̶e̶ du nez. Sauf que très rapidement, le film va dévoiler ses faiblesses. A commencer par un scénario au combien simpliste et réducteur, avec cette masculinité toxique qui paraît bien caricaturale et exagérée pour être pleinement crédible (c’est bien simple, tous les mecs sont des salauds, voir des lâches, sauf le père de famille, ouf, estimons-nous heureux). Ajouter à cela, un scénario bien trop gentillet pour pleinement convaincre. On s’attend à un thriller rentre-dedans, au final, le personnage central est tellement indulgent envers la gent masculine, que l’on peine à comprendre pourquoi on assiste à tout ce cirque.
Avec un personnage comme le sien, une brillante étudiante qui a abandonné ses études de médecine, tout portait à croire qu’on l’aurait retrouvé munie d’un scalpel entrain d’assouvir sa soif de vengeance, façon The Ladies Club (1986) où un groupe de femmes kidnappait des violeurs pour les castrer. ✂️ Sauf qu’ici, il n’en sera rien, elle a fait des études de médecine mais ne les met pas à contribution, se contentant de feindre une gueule de bois pour attirer le vilain méchant loup pour mieux le sermonner. Ajouter à cela que le film s’avère extrêmement long (près de 2h) pour pas grand-chose à raconter au final. Certaines scènes se suivent et se ressemblent avant que le film ne prenne vraiment tout son sens et devienne intéressant, sauf que manque de chance, tout ça intervient durant les 20 dernières minutes.
Si vous vous attendiez à un rape and revenge, détrompez-vous, le film s’en démarque totalement mais peine clairement à convaincre tant dans le fond que dans la forme. Malgré cela, ce thriller féministe avait de bonnes idées, certes pas assez développées, on pourra alors toujours se rabattre sur la brillante interprétation de la ravissante Carey Mulligan, qui a elle-seule, mérite le détour.
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