Ghost of Mars ressemble à une front line du Hellfest, dont les pogos auraient fini en têtes plantées sur des piquets, façon apéricubes, et un John Carpenter qui a abusé de la buvette à la guitare électrique. Le célèbre réalisateur nous livre ici une version de Doom qui est à voir absolument avec quelques potes et des pizzas, tant rien ne va, entre sa BO qui est juste du bruit censé être du hard (genre musical qu'on aime bien), son grand méchant qui semble échappé de La Maison des 1000 morts, Ice Cube et Jason Statham qui font un concours de virilité (avec la pauvre Natasha Henstridge - supposément héroïne ? - au milieu, qui essaie de respirer un peu de l'air que les mecs se soufflent dans les bronches), une actrice secondaire qui gueule sur sa subalterne ("BASHIRA !!!") sans aucune raison (la faute au montage raté, mais : elle donne un ordre, et elle hurle en même temps), et ladite subalterne qui
meurt littéralement en une seconde (ne clignez pas des yeux, car elle se prend juste une scie dans la trachée lors de la bataille finale, en une scène-éclair, et basta on ne la revoit plus).
On a bien quelques effets à la Carpenter, comme les gens qui se défigurent, s'égratignent le visage avec leurs ongles, et on retient pour notre part la meilleure scène du film qui est celle de l'ouvre-boîte (on voit le pouce qui est pile sur la trajectoire de la machette... On rigole d'avance, et bingo), mais cela est loin de nous tenir tout le film, on s'ennuie ferme jusqu'à la bataille finale, un gros bazar illisible. Et comme le budget ne suivait pas, on termine sur une fin ouverte qui s'arrête juste avant la vraie bataille des survivants contre les monstres... Remboursez. On vous recommande uniquement ce brouhaha visuel et sonore en présence de bons potes et de pizzas, et si vous voyez un nuage rouge qui fonce sur vous, fuyez (ou vérifiez que ce n'est pas la pizza dans le four).