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Henrico
163 abonnés
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0,5
Publiée le 20 novembre 2019
L’enthousiasme des critiques professionnels (Le Point, Inrockuptibles, Télérama, entre autres…) pour ce dernier Carpenter est inquiétant. Un cinéaste amateur, ou un professionnel obscur aurait fait ce navet, les dits critiques ne lui auraient même pas laissé la moindre chance de réhabilitation future. Mais voilà, parce qu’il s’agit du Maître, ils lui octroient le droit de nous servir un scénario qui enfile les lieux communs comme autant de perles de verroterie minable, des dialogues totalement dépourvus de la moindre inventivité, un choix d’acteurs dont les performances rivalisent de médiocrité. Et tout cela, sans parler d’une structure narrative archi bateau ponctuée de flashbacks, de liaisons, d’inserts, etc... kitch et patauds. Si Carpenter, avait tout à fait le droit de faire une fiente filmique, ces critiques, eux, n’étaient pas obligés de nous faire passer leurs borborygmes intellectuels pour de la réflexion cinématographique.
Ici les temporalités s’enchâssent, on saute du présent au passé puis à un passé plus lointain encore, comme dans un rêve éveillé. L’héroïne n’hésite d’ailleurs pas, dès les premiers instants du film, à se droguer pour faire passer le temps et oublier. Dans cette valse hard rock des corps déshumanisés – tantôt sous uniformes, tantôt à l’allure monstrueuse – s’attirent les contraires : un lieutenant retrouve le criminel de son cœur, les malfrats s’allient à l’armée pour combattre l’ennemi. Il y a ici un mal du siècle, un virus échappé des profondeurs de Mars qui se répand de corps mort à corps vivant sous un brouillard rouge. Quand The Fog rencontre Vampires et Assaut. Le fond de l’air est rouge et tourne à la révolte sur fond de revendications libertaires : les mineurs subissent les méfaits d’une poche de gaz (rappelant les intoxications liées au mercure) et s’automutilent avant de piquer les têtes des dirigeants à la manière des Révolutionnaires de 1789. L’intertexte historique sous-tend l’ensemble du récit et change l’affrontement en lutte des classes où le Mal n’est finalement pas celui que l’on croit, puisqu’il est gorgé d’une quête pour la liberté. Sur cette planète rouge, c’est bien tout le cinéma de Carpenter qui se rejoue en version série Z : dialogues outranciers et bêtes, musique hard rock, mise en scène alerte. Car il serait réducteur de s’arrêter à ce premier niveau de lecture, qui n’en constitue que la couche superficielle. Derrière l’action bourrin se cache un propos assez fort sur la solitude et le désespoir à l’heure du matérialisme triomphant : ces fantômes explicités dès le titre se pensent comme les corps sans âme d’un corps plus vaste qui serait le corps ouvrier. Privé de son identité, ce dernier tend à recouvrer ses droits à mesure que les têtes tombent et qu’on se pare du visage d’autrui comme d’un masque, rappelant d’ailleurs Halloween. C’est un corps marginal qui se soulève là où l’on agonise ; pour l’incarner, Carpenter puise dans l’imaginaire contestataire des mouvements punks et gothiques. Dommage, toutefois, que la dimension régressive soit si fortement appuyée, donnant l’impression que le film se fait la dupe de sa propre sottise. Ghosts of Mars demeure une belle surprise de la part de John Carpenter qui frappe là où on ne l’attendait pas pour proposer une révolution sociale spatiale aux retombées terrestres.
Du Carpenter ...ok pas le meilleur (le meilleur reste The Thing perso..) De la SF...sur Mars Un petit scénario pour un petit film sans créature, xenomorphe ou autre. Bien badass et bourrin De temps en temps ça fait du bien Un soundtrack heavy comme j'aime (j'ai pensé a Tyler Bates/NIN ou Manson) non Carpenter lui-meme Bref un bon moment perso, j'ai vu mieux mais bien pire ;-)
Ghosts of Mars est un pot-pourri des plus grands chefs d’œuvre de John Carpenter. Cette force démoniaque prenant possession des mineurs sur Mars pour les transformer en cinglés rappelle le monstre de The Thing. Ces policiers retranchés dans un bâtiment pour faire face à l'envahisseur et contraints de s'allier avec des truands, c'est du Assaut tout craché. Je parlais d'envahisseur mais c'est justement comme ça que cette entité considère ses visiteurs venus coloniser Mars. Et là, impossible de ne pas penser aux indiens d'Amérique. D'ailleurs, l'amour de Carpenter pour le western est bien connu même s'il n'en a jamais réalisé un seul bizarrement. Ça n'empêche que chacun de ses films est conçu comme ça. Enfin, il a ajouté une bonne de dose d'éléments que l'on ne voit que dans les séries B. Des gros bras : Ice Cube alias Bouboule et Jason Statham qui pourra se vanter à ses débuts d'avoir tourné chez Carpenter. La sculpturale Natasha Henstridge de la trilogie La Mutante. Des scènes d'action très années 80. Une musique heavy metal tonitruante signé Carpenter lui-même avec ses synthétiseurs. Et de grosses saillies gores. Un gros, gros plaisir coupable que Big John nous a offert là.
Un classique de la filmographie du maître de l’horreur, John Carpenter, mais pas son chef d’œuvre. Ghost of mars est également le film qui a le plus fait débat au sein des fans de l’auteur de " Vampires " et de " The Thing ", certains le trouvant franchement raté, d’autres simplement excellent. En fait, tout est question de point de vue, à savoir si Carpenter a voulu en quelque sorte " s’autoparodier " en jouant la carte de la série B décalée avec un western SF bien fun ou s’il considère ce film comme un vrai film d’angoisse et là, le résultat est plus mitigé. Pour ma part, je pencherais pour la première option. A ce titre, Ghost of Mars est un film jouissif, déjanté et très plaisant à regarder. On retrouve l’ambiance si particulière des films de Carpenter, avec en prime une bande son excellente qu’il a lui même composée. Les acteurs sont plutôt bons, Natasha Henstridge en particulier, et le bon gros méchant a une apparence des plus appréciables, vraiment originale. Le mode de narration est intéressant, le fait de se servir de flashbacks permet de renforcer le scénario. Après, on peut reprocher au film son coté très artisanal et bien bourrin, son manque d’esthétisme dans certains décors, ses combats parfois approximatifs et ses dialogues minimalistes…mais est-ce vraiment là l’essentiel dans ce genre de film ? Si le but de Carpenter était de faire plaisir à ses fans avec un film à la limite du parodique, le pari est réussi…on passe un bon moment, sans se prendre la tête.
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
Ghost of mars est un excellent film d'action est d'horreur,pas vraiment horreur plutôt science-fiction.Les jeux d'acteurs sont pas mal est appliqué(3,3/5).Un scénario excellent même plus(4,6/5).Un filmage de haute qualité(4,3/5).Les maquillages du grand méchant et bien(3,4/5).John Carpenters ne m'aura jamais déçu,et c'est une très bonne chose.
Ni bon ni mauvais cette réalisation de John Carpenter, le maître spécialisé dans l’horreur avec sa musique nerveuse de Heavy metal très bonne, de la science-fiction de terreur régnant sur Mars, l’histoire n’est pas extraordinaire, un grand fourre-tout bordélique l’intrigue surnaturelle démoniaque prenant possession de l’esprit des pauvres colons terriens devenus satanistes comme vision horrifique, il y a un peu de tout et du n’importe quoi. Les acteurs sont corrects dans leurs jeux, j’ai aimé ce point et bien rigolé, c’est jouissif et divertissant, les combats ne sont pas du top niveau, un film qui reste mieux loti pour ces idées de scénario de science-fictive.
Un Carpenter comme on les aime ! Plein d'autodérision mais en même temps sérieux ! Et là façon de déroulement du film j'adore (comme un récit de la survivante de cette escapade sur Mars) ! Une héroïne principale en super-woman, un coéquipier macho (joué par Statham !), un prisonnier bad boy mais aussi avec une volonté d'aider les "flics" (ice cube !), un grand méchant bien énervé (big daddy Mars). Voilà un cocktail de personnages plaisant, le tout servit par une bande son metal ! Le pitch est pourtant simple : une équipe de policiers est chargé d'aller sur Mars récupérer un dangereux criminel, mais tout ne se passe pas comme prévu avec l'arrivée de "martiens" prenant possession des humains ! De l'action, mais aussi de l'humour, bref on ne s'ennui pas un instant !
Il y avait de l'idée. Si on aime le coté rétro et qu' on s'accommode des limites de la réalisation ça reste un divertissement convenable. Le casting sur le papier est très intéressant dommage que la direction d'acteurs ne suivent pas.
Carpenter s'est littéralement lâché dans le gore et le bourrin avec ce « Ghost Of Mars ». Il faut imaginer le désarroi du spectateur lambda (et de nombreux fans) pour faire la part des choses entre le trash et l'approche politique sous-jacente habituelle du John. La B.O heavy-metal (!!!) n'arrange pas les choses non plus. Rien à redire sur les mises en scène très personnelles. C'est du Carpenter de base. L'étrange rythme fait perdre une partie de l'angoisse à chaque scène de carnage. Il n'y a rien d'effrayant. On devrait pourtant ressentir une terrible claustrophobie : l'action se situe sur mars en 2150, près d'une mine isolée peuplée d'humains possédés par une entité extraterrestre. Rien que ça. Quelque part, « Ghost Of Mars » ressemble à « The Thing », la peur aux tripes en moins. Les acteurs sont un peu légers, pour une fois. Ils font bien leur job, mais ne sont pas très charismatiques. Mais les dégaines des 'possédés' et le clin-d’œil à Marilyn Manson sont excellents. Pour les SFX, Carpenter a opté, comme à son habitude, pour du vintage. Les décors font clairement penser à ceux de « Total Recall » de Verhoeven. Ce qui ressort à peu près de ce délire (du made in Carpenter, quoi), c'est que devant un danger d'extermination de la race humaine, il n'y a plus de manichéisme. Le "bien" (Mélanie, la flic) et le "mal" (Désolation, le meurtrier) s'associent... pour la survie. Il y a plusieurs lectures possibles de toute manière. Pas le meilleur de Carpenter, c'est certain. Mais à voir quand même.
Loin de l'épouvante, on est surtout en présence d'un film de science fiction pleins de bonnes idées assez mal exploitées. L'ensemble n'est pas désagréable et même plutôt drôle, mais clairement rien de transcendant.
Film d'action horrifique axé science fiction, Ghosts of Mars se passe en 2176 sur la planète rouge alors qu'une équipe policière doit transférer un dangereux criminel à la cour de justice. Composée de la talentueuse Natasha Henstridge, Pam Grier (Mars attacks, Los Angeles 2013, Jackie Brown) et Jason Statham (Arnaques, crimes et botanique, Snatch), ils vont vite se rendre compte que quelque chose tue les habitants et vont devoir faire équipe avec le peu de prisonniers à l'abri du danger extérieur. D'abord classique mais intéressant, intrigant bien que peu oppressant, le film perd vite en intérêt quand on comprend que spoiler: les responsables sont des guerriers en transe qui s'adonnent à des rites barbares et sanglants . La réalisation reste bonne malgré certains maquillages de goût douteux (mais absolument magnifiques comparés à House of the Dead), mais le film peine à décrocher une réelle identité avec toute cette action sans grand intérêt et avec son intrigue qui tombe à l'eau malgré la narration qui fait que Melanie Ballard raconte l'histoire devant la cour de justice, spoiler: étant la seule rescapée du groupe . Il aurait été tellement plus intéressant que spoiler: la chose ait pris possession d'elle jusqu'à la fin (à la manière d'un The Thing) plutôt qu'il y ait une simple invasion dans la cour alors que les jurés ne semblaient pas en croire un mot. Les personnages sont pas mal mais bien trop classiques, Carpenter nous a habitué à bien mieux.
John Carpenter a terminé sa carrière aux cinéma, par la sortie de ce film qui est bien décevant par rapport à ce qu'il nous avait offert auparavant. Le film a un gros problème de rythme en incorporant les flashback a travers le changement de point de vue des personnages,il devient pendant la moitié du film assez ennuyeux à suivre. Il faudra attendre que l'action démarre pour sortir de cette torpeur dans lesquel le film nous a mis mais il est un peu trop tard. Pourtant le film ne manque pas de qualité, aux niveaux des décors la ville et du train sont géniaux rappelant un peu total recall, et ne sont pas envahit par des images de synthèses, de plus ils offrent une atmosphère anxiogène avec cette ville déserte que John Carpenter n'a malheureusement pas su exploiter. Au niveau de la menace, comme la ville, elle n'a pas su être exploiter correctement et quand elle apparait cela fait un peu kitch et n'est pas terrifiante pour un sou. De la part du réalisateur qui nous a offert the thing ou they live, cela fait tache, et nous déçoit de le voir terminer sa carrière sur un film aussi bancal.