John Woo a du génie! Oui, je le clame haut et fort, ce gars est un monstre du cinéma d'action, surement le meilleur de tout le genre! Je ne vois clairement pas qui pourrait l'égaler. Et une nouvelle fois, il nous livre un film fort, dramatique et poignant. "Windtalkers, les messagers du vent" est clairement le film qui pourrait envoyer en l'air tout mon avis sur la carrière américaine et hollywoodienne de John Woo. Non parce que sérieusement, je ne sais pas ce qu'il vous faut si vous avez détesté, mais force est de constater qu'on tient là un superbe long-métrage, bouleversant et impressionnant! Jouissant d'une palette d'acteurs tous plus talentueux les uns que les autres, cette oeuvre fait partie des meilleurs films que j'ai vu durant ces derniers jours. Pour mieux vous le résumer, vous trouverez ici Nicolas Cage, aussi bon que dans "Volte/Face", Christian Slater, qui a un rôle beaucoup trop discret pour son talent, ainsi que Adam Beach, aperçu dans "Cowboys & envahisseurs" et "Mémoires de nos pères" de Clint Eastwood, Martin Henderson, rôle secondaire important dans "Le cercle - The ring", Noah Emmerich, du même nom que le réalisateur, Peter Stormare, aperçu dans maints films, notamment "Le Dernier rempart", "No pain no gain" ou encore le génial "Shutter Island", et enfin, alors inconnu, Mark Ruffalo, le policier d' "Insaisissables" et le nouveau Hulk de la franchise ""Avengers". Oui, vous l'aurez compris, il y a du beau monde qui alors n'était pas spécialement célèbre. Nicolas Cage ajoute clairement au film et lui apporte une prestation touchante et, à quelques instants, folle et hallucinée, comme il savait tellement bien le faire dans "Volte/Face", bien loin du cabotinage de "Ghost Rider". Bon, inutile de dire que tous sont excellents, vu la réputation que beaucoup se payent aujourd'hui ( pauvre Christian Slater ). La mise en scène est évidemment très bonne, normal avec un long-métrage de John Woo. Ainsi, les explosions seront impressionnantes et parfaitement mises en valeur, avec un réalisme bluffant et digne d'un documentaire ( car oui, à l'époque, on ne faisait pas que des explosions numériques, on en réalisait également en vrai ), les impacts de balles sur les corps rappelleront ceux des anciens long-métrage de John Woo, de ceux tirés de sa période Hong-Kongaise ( et là, je pense notamment à "The Killer" ), plutôt sanglants et très années 90, rappelant sans mal ceux de "Total Recall" de Paul Verhoeven, par exemple, et les avions largants des bombes numérisés ne seront pas sans rappeler les vrais que l'on pouvait voir dans les films de guerre des années 60, alors que le numérique n'existait pas. Sauf que bien sur, il y a un petit bémol, parce qu'il y en a toujours un, comme vous devez surement le savoir. Une fois de plus, comme pour "Pearl Harbor", les détonations des armes seront beaucoup trop basses pour nous offrir le réalisme et le spectaculaire de la chose que l'on est en droit d'attendre! Bien sur, cela n'est pas aussi exagéré, car à quelques moments, certains se rapprocheront plus de la réalité, mais quand même, j'aurai préféré qu'ils y aient pris du temps. Comme d'habitude avec ce réalisateur, le résultat se révèlera au final terriblement triste. Non pas dans le sens négatif de la chose, mais plutôt dans le côté dramatique. Non mais sérieusement, vous étiez obligés de nous sortir une histoire aussi tragique? Alors oui, je sais bien que cela rend plutôt bien, mais quand même, lorsqu'on réfléchit, à chacun de ses films, on est sûr de tomber en dépression nerveuse! La fin, bien qu'un peu trop prévisible, garde tout de même son impact, et possède un aspect dramatique et touchant vraiment très efficace. Le scénario est plutôt bon et se concentre sur une phase assez méconnue de la guerre du Pacifique, bien que les dialogues semblent quelques fois un peu trop stéréotypés. Et ce sont également ces clichés qui viennent un tant soit peu gâcher l'expérience. Comme je l'ai déja dit, beaucoup de scènes d'action de ce long-métrage sont très efficaces, bien qu'un peu violentes ( normal, c'est la guerre ). Des dizaines de morts s'entasseront à l'écran et les débris des explosions viendront salir la caméra et recouvrir les cadavres allongés au sol. Une fois de plus, John Woo montrera l'horreur de la guerre, à l'image de la scène où les américains bombardent leurs propres troupes. "Windtalkers, les messagers du vent" est donc un long-métrage d'extrême qualité possédant quelques défauts ( qui sont en fait plus des détails ), dont le niveau est rehaussé par un excellent casting, une réalisation hors pair et des scènes de batailles tout simplement dantesques! Du grand John Woo!