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    The Dead Don't Die
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    606 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 082 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2019
    Il y a encore 7 ans c'était la mode des zombies, on en voyait partout et il y a même eu un blockbuster qui leur fut consacré : World War Z. Cependant cette mode s'est maintenant bien estompée. Cependant j'ai tout de même l'impression que le genre du film de zombie a perdu sa connotation politique avec cette mode. Disons qu'au départ avec Roméro c'était quand même des films contestataires, ciblant le racisme, la société de consommation etc, et que finalement c'est devenu des produits de consommation comme les autres.

    Là j'ai l'impression que Jarmusch veut revenir aux origines avec une contestation politique forte, le film est clairement anti-trump, on a une petite imitation de lui à la radio, Buscemi qui porte une casquette Make America White Again. Jarmusch explicite également très clairement le message du film : c'est des zombies, ils font ce qu'ils faisaient durant leur vie à savoir consommer, chercher du wifi, voire même que les accros à la consommation étaient déjà des zombies de leur vivant. Bref rien de très original jusque là.

    Mais j'ai bien aimé. J'ai apprécié l'ambiance du film malgré ses lourdeurs. Disons que suivre Adam Driver, Bill Murray, Tilda Swinton et d'autres, dans un film étonnamment calme, quasiment mélancolique, en pleine invasion zombie, j'ai trouvé ça agréable.

    J'ai été pris dans cette douce visite de l'Amérique rurale, où tout le monde se connaît, où on brise le quatrième mur, parfois lourdement (le coup du script, je l'ai vu venir à des kilomètres), mais où finalement tout est un peu absurde juste ce qu'il faut pour faire sourire. J'ai par exemple adoré le personnage de Tilda Swinton, psychorigide avec un accent écossais (?) absolument horrible et qui se déplace comme un robot. Et la conclusion de son personnage est aussi absurde que tout le reste. Disons que tout ça est décalé par rapport à ce que l'on attend d'un film du genre et que c'est d'une certaine manière assez rafraichissant.

    Le film a plein de défauts, notamment le fait que toutes les histoires ne se finissent pas, ce qui est assez étrange. On a des gamins qu'on suit une petite partie du film, mais leur histoire n'a pas de conclusion, ils n'interagissent jamais avec les autres personnages du film... et on ne sait pas ce qu'ils deviennent. C'est particulier. Comme dit le film est lourd dans son propos et faire des références partout tout en disant que le monde est parfait et qu'il faut en apprécier les détails, façon peu subtile de dire aux spectateurs de bien regarder car tout a été pensé, pour finalement s'apercevoir que sur une tombe on nous met en bien gros Samuel Fuller... ou Iggy Pop en gros plan... Mouais franchement, c'est grossier, je sais que Jarmusch peut être plus fin que ça.

    Disons que clairement c'est un Jarmusch en petite forme, que ce n'est clairement pas le Only lovers left alive du film de zombie. Mais mine de rien, je ne peux pas dire que ça ne m'a pas mis de bonne humeur, avec un grand sourire, parfois circonspect, mais un grand sourire malgré tout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 septembre 2019
    Je trouve les note très dure sur ce film, j'ai adoré de bout en bout, effectivement ce film a un développement très lent, très très lent, ce qui en fera bugger plus d'un, mais le côté complètement à l'ouest est excellent.
    Ça faisait longtemps qu'un "film de zombies" ne m'avais autant diverti même si tout ceci n'est qu'un prétexte pour montrer que cette société est plus agonisant que les mort-vivants eux meme.
    Casting excellent, punchline et jeux d'acteur toute en finesse, discussion sans intérêts et c'est tout l'intérêt, dans une Amérique vieillissante et apathique, qui ne ce sent pas concerné par ce qui ce passe en dehors de leur patelin.
    Si vous cherchiez un énième film de zombies avec ultra déballage d'effets gores et mecs armés jusqu'aux dents redoublants d'idées et d'effort pour l'extermination de masse passé votre chemin vous ne trouverez pas votre bonheur ici.
    AZZZO
    AZZZO

    303 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2019
    Ceux qui s'attendaient à un film d'horreur ont dû être sacrément déçus ! Il fallait regarder l'affiche avec plus d'attention : ce n'est pas un film de genre, c'est un Jarmush. Les morts-vivants ne font pas peur. Ils ne sont pas là pour ça. Jim Jarmush est le cinéaste de l'insignifiant, l'artiste qui cherche le bonheur dans les détails, un homme capable de se permettre des plans gratuits n'apportant rien à son récit, chose rare. Et on sent que Jim-le-délicat en a marre, marre de ce monde de vivants déjà morts, vidés de leur âme, absorbés par le matérialisme. Bill Muray et Adam Driver sont ses avatars et ils règlent son compte à cette foutue société. C'est lent, décalé, mais grinçant. Dommage qu'il ait achevé son film en expliquant le sens, probablement la peur d'être incompris par les morts-vivants. Mais visiblement ça n'a pas suffit.
    Orianne N
    Orianne N

    15 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2019
    Un film drôle, curieux, inventif, écolo, déroutant, gore... difficile de le caser dans une catégorie, à part peut-être celle du film de genre hommage au film de genre.
    Rien n'est logique, rien n'a de sens, comme le dit Adam Driver quand Bill Murray jette le CD par la fenêtre : spoiler: qui a ouvert la porte de la chambre des hipsters au Motel (alors qu'ils s'étaient bien enfermés), pourquoi Tilda (la plus apte à le faire) ne sauve pas les 2 flics et s'enfuit comme une minable, pourquoi les zombies ne s'aventurent pas dans les bois, pourquoi la policière se jette dans la gueule du loup bêtement... ? Etc...

    Mais comme le dit toujours Adam Driver : spoiler: "Ça va mal finir"
    . On ne peut pas dire le contraire.
    Faites la chasse aux clins d'oeil et aux références aux films de genre, il y en a absolument partout.
    J'ai cru comprendre que le film était descendu par la critique. Peut-être que la critique n'a pas tout analysé.
    RedArrow
    RedArrow

    1 674 abonnés 1 534 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 mai 2019
    Par son registre de comédie de zombies et sa distribution de rêve, le nouveau film de Jim Jarmusch avait toutes les cartes en main pour être une espèce de passerelle de réconciliation parfaite entre le cinéma grand public et celui d'auteur... Sauf que ce miracle n'aura jamais lieu : au lieu de saisir cette occasion en or d'unir les différentes franges de spectateurs dans des éclats de rires plus intelligents que la moyenne, Jarmusch prend le risque inconsidéré de les segmenter encore un peu plus en livrant une vague récréation aussi égocentrée que complètement insignifiante et en parvenant en sus à décrocher la palme du film de zombies le plus ennuyeux du siècle. Respect !

    Pendant que les spectateurs les plus néophytes au cinéma de Jarmusch piqueront probablement un roupillon dès les premières minutes, les plus expérimentés au bonhomme comprendront assez vite le choix de la nonchalance du rythme pour traduire la léthargie de cette Amérique profonde et sa galerie de personnages stagnant dans leurs conditions. Seulement, là où l'on était en droit d'attendre une charge sarcastique avec une force de décalage assez conséquente, Jarmusch va se contenter soit du strict minimum (voir Adam Driver conduire une Smart ou un républicain appeler son chien Rumsfeld traduisent à peu près le niveau des pics d'hilarité recherchés), soit d'enfoncer une impressionnante série de portes ouvertes en matière de dénonciations stériles. Les problèmes environnementaux comme cause du phénomène à l'origine des morts-vivants, les fake news pour les camoufler et maintenir littéralement une population amorphe (et donc déjà zombie) dans le soleil des promesses capitalistes avant l'arrivée des ténèbres sont le fer de lance d'un discours rachitique que Jarmusch a l'air de trouver inexplicablement malin et novateur. En passant, le réalisateur lie à tout ça les jeunes détenus d'un centre de rétention filmés comme des condamnés à mort (leurs sièges évoquent des tombes) et choisit des cibles faciles comme les hipsters dont l'inertie ne leur permet même pas d'atteindre le stade de zombies. Autant dire que Jarmusch prend des risques énormes...
    Avec ses miettes pseudo-offensives, "The Dead Don't Die" se traîne assez lamentablement pendant près d'une heure en passant en revue la totalité de ses protagonistes rendus profondément antipathiques par l'ennui provoqué malgré toute la sympathie que l'on peut avoir pour leurs interprètes. Respect encore une fois !

    La deuxième partie du film vient au moins interrompre notre somnolence par le double hommage à George A. Romero donnant un petit intérêt à l'ensemble. Visuellement, Jarmusch prend indéniablement son pied à constituer de chouettes tableaux horrifiques à l'ancienne avec les effets gores et les déambulations brumeuses de morts-vivants qui vont avec (mention spéciale aux enfants). Ensuite, sur le fond, il fait enfin mouche sur le terrain de l'humour en poussant vers des frontières plus comiques le discours autour de la société de consommation de Romero avec des zombies complètement obnubilés par les occupations futiles de leurs existences de mortels.
    Cela reste néanmoins très maigre et surtout répété jusqu'à l'excès. Surtout que, sur le reste, Jarmusch ne cesse de trahir la vacuité dans laquelle il s'est enfermé tout seul. Les vannes méta en sont d'ailleurs le parfait exemple : d'abord très éparses, elles gouvernent et tentent de justifier un acte final qui ne se cache même plus de ne plus savoir quoi raconter pour mettre un point final au calvaire enduré. Le summum en est sûrement le personnage de Tilda Swinton, incarnation humaine de la filmographie du réalisateur (de "Ghost Dog : La Voie du Samouraï" à "Only Lovers Left Alive"), elle sera sans cesse considérée comme un élément au-dessus de la population locale (alias la chair à canon idiote) par ses bizarreries et sera même évacuée de la masse lambda vu sa supériorité... Ah ben oui, il respecte apparemment beaucoup sa propre personne, Monsieur Jarmusch...
    Sinon, devant nos baillements de consternation, "The Dead Don't Die" continuera de s'enfiler dans ses tenants et aboutissants de fable écolo-sociétale facile en faisant d'un ermite en harmonie avec la nature (Tom Waits) un narrateur omniscient tout heureux de voir ses congénères prendre la véritable forme de zombie qui était déjà la leur sans le savoir. Voilà...

    Au moins, Jim Jarmusch réussit à prouver qu'en matière de comédie horrifique, le cinéma d'auteur a autant de chances de pouvoir se planter que celui plus commercial. Ah, et aussi de faire mourir d'ennui la totalité des spectateurs ! Là-dessus, "The Dead Don't Die" fait un carton plein. Et dire que ce truc a fait l'ouverture du Festival de Cannes 2019...
    Charles R
    Charles R

    52 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2019
    Il s'en passe de drôles de choses à Centerville, une bourgade de l'Amérique profonde. La terre est désaxée, les jours sont démesurément longs, mais quand vient la nuit les morts jaillissent de leurs tombes. Avides de chair humaine et de sang frais, les voilà dans les rues tout désarticulés comme des pantins, semant la panique dans la ville ou du moins chez les quelques malheureux qui se trouvent sur leur passage. Trois représentants de la police locale, deux hommes (Bill Murray et Adam Driver) et une femme (Chloë Sevigny), vont-ils être à la hauteur de la situation et éradiquer le fléau ? Présenté ainsi, le dernier film de Jim Jarmusch peut passer pour un énième film de zombies destiné à susciter l'épouvante chez des spectateurs avides de sensations fortes et bien sûr très primaires. Or il n'en est rien. Rien de plus hilarant, de plus jouissif que ce film qui est à prendre au deuxième, voire au troisième degré. Bien sûr, les références au grand genre sont nombreuses, à commencer par George Romero, incontournable maître en la matière. Mais que de drôleries tout au long de ce film ! A commencer par le duo Bill Murray-Adam Driver incarnant des flics désabusés et nonchalants. Ah ! Bill Murray l'impassible : aussi beau que dans "Broken flowers", ce qui n'est pas peu dire... Et Adam Driver arrivant au poste de police au volant de sa mini rouge, l'air parfaitement ahuri : un grand moment ! Tous les acteurs offrent le meilleur d'eux-mêmes. On a même le plaisir de découvrir Iggy Pop dans un rôle de zombie assouvissant ses instincts sadiques. Enfin mentionnons Tom Waits, méconnaissable sous sa tignasse et sa barbe délavées, dont l'importance dans le film est cruciale puisqu'il joue le rôle d'un ermite épiant avec délice les ravages que causent les morts-vivants dans la cité maudite. On l'aura compris, Bob l'ermite est une image de l'auteur prenant plaisir à régler ses comptes à une société irresponsable et qui n'a que ce qu'elle mérite. Car bien évidemment le film peut être lu comme une fable (gentillette, mais diablement ironique) sur le devenir de notre planète. Mais tout compte fait il vaut sans doute mieux se contenter d'une bonne partie de rigolade...
    Cuzion
    Cuzion

    25 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2019
    Quatrième film de Jim Jarmusch que je vois après Ghost Dog, Broken Flowers et Only Lovers Left Alive et je crois que j’adore de plus en plus son cinéma.
    Déjà, un réalisateur qui met tant en avant et avec goût la musique dans ces films ne peut être qu’un bon réalisateur (… enfin je crois). Car oui, la musique est un personnage en plus dans ses films. Déjà, RZA dans Ghost Dog ou l’ambiance rock dépressif et pesant de Only Lovers m’avaient marqué au point de retenir cette ambiance en plus des protagonistes humains.
    Là, la musique est quasiment unique avec le titre « The Dead Don’t Die » et même les personnages répètent plusieurs fois le titre afin de bien l’ancrer dans le crâne.
    Jim nous sert ici une chronique douce-amère de notre société actuelle en se fondant dans l’univers du film de genre. Là-dessus on peut dire que les codes du film de zombies sont respectés, morts qui sortent des tombes, marches lentes et saccadées, grognement et dégustation d’humains frais sont au rendez-vous. Mais par-dessus tout ce subtil mélange de chaire pourrie et d’hémoglobine, nous avons le droit à une petite brochette d’acteurs délicieuse qui parsèment de leurs talents cet humour froid et corrosif.
    Tout d’abord un de mes acteurs préférés, à savoir Bill Murray. On voit ici que notre cher Bill vieilli mais sa classe et son talent pour ces rôles de personnages dépités et résolus à faire avec sont à la hauteur du bonhomme. Accompagné par un Adam Driver de haute volée, son rôle de flic cru et réaliste me permettant de le voir autrement qu’en Kylo Ren, je trouve enfin que c’est un bon acteur, bien meilleur que dans Star Wars. Le trio de flics de province est complété par Chloë Sevigny, qui elle aussi excelle dans son personnage de fliquette beaucoup trop gentille pour affronter un tel évènement.
    S’en suit tout une ribambelle de seconds rôles qui valent aussi le détour, Tilda Swinton (magnifiquement flippante), Danny Glover (la classe encore et toujours), Steve Buscemi (qui incarne un homme si attachant …) et enfin Iggy Pop (je suis à peine étonner de le voir là mais quel régal). On notera que Selena Gomez n’a peut-être pas eu un rôle qui puisse montrer si elle sait vraiment jouer la comédie mais bon, ça n’est pas très grave.
    Donc, film exaltant, acteurs magnifiques et bande son prenante, c’est clairement un film à voir … sauf si on n’aime pas les zombies car ça reste un film de zombies … film de genre haut de gamme mais avec des zombies quand-même.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    32 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2019
    Jarmusch piétine les codes et laisse errer l'esprit du spectateur à sa guise devant une oeuvre déroutante et originale.
    The dead don't die fera grincer des dents les conservateurs et jouir les rêveurs. Jarmusch y fait ce qu'il veut y dit ce qu'il veut dans un mélange bâtard des genres dans l'ère du temps. C'est un film très doux, qui vous laisse le temps de rire, de vous attrister, d'être ému, d'être choqué et de profiter de la forme.
    Pour moi c'est du génie, pour d'autres sans doutes n'importe quoi, mais je conseille aux curieux et aux amoureux du cinéma d'auteur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2019
    Un bijou d’humour noir et d’absurdité. Les mauvaises critiques ici n’ont évidemment pas compris ce genre de film et ont pris cet humour au premier degré ou s’attendaient à un film de zombie avec du sang et autres comme on voit à chaque fois en fait..., dès que c’est different ca perturbe les gens forcément... Une sorte de Rubber version zombie, hilarant, noir, absurde, tout ce que j’aime.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2019
    A grands renforts de publicité, ceux et celles qui n’en avaient pas entendu parler doivent vivre sur une autre planète (clin d’œil à une séquence vers la fin du film), le dernier long métrage de Jim Jarmusch, « The Dead don’t die », ouvrait le Festival de Cannes et était projeté simultanément dans plus de 600 salles en France, dont 6 dans le seul Loiret.

    J’aime le cinéma du réalisateur US et ne fus pas déçu. Ses deux derniers films, « Only lovers left alive », histoire d’amour entre deux vampires, et plus récemment « Paterson », amour, poésie et semainier, m’avaient enchanté. Si l’histoire est différente, on retrouve les grands thèmes chers au cinéaste indépendant qui vécut et découvrit la nouvelle vague en France dans les années 70. Sonnette d’alarme face au délitement de la planète, pollution exponentielle, surconsommation, dérèglement climatique… « The Dead don’t die », derrière une tonne d’humour pince sans rire, s’avère dans sa conclusion d’un pessimisme extrême.

    Nous sommes dans une petite ville US où semble-t-il, il ne se passe jamais rien. Tout juste 3 flics, l’un qui devait prendre sa retraite deux mois avant (Bill Murray), deux autres beaucoup plus jeunes, un homme (Adam Driver) et une femme (Chloë Sevigny). La dernière affaire sur laquelle le trio enquête est le vol d’un poulet, dont d’ailleurs le vieux doute fortement. C’est dire. On croise différents personnages haut en couleurs : un ermite qui observe les humains à la jumelle, la nouvelle croque-mort portant sabre et kimono de judo, à l’air étrange (Tilda Swinton), un trumpiste qui n’aime pas les noirs, et beaucoup d’autres, tels les trois ados dans un internat ou ces trois autres jeunes qui arrivent dans une superbe voiture de collection.

    Tout irait bien donc, si subitement il ne faisait jour la nuit, que les animaux devenaient agressifs et s’enfuyaient, que portables et montres tombaient en panne, cela pendant que la radio passe sans discontinuer la chanson de Sturgill Simpson. Et qu’à la tombée du jour les morts ne ressortaient de leur tombe au cimetière du coin pour demander des comptes aux vivants que nous sommes et se délecter de nos entrailles. Je vous laisse découvrir la suite.

    Horreurs certes, mais sous un flot d’humour, elles passent très bien, pas de quoi être apeuré devant la boucherie. Des effets spéciaux fabuleux, avec les têtes coupées ou qui explosent, celles des zombies. Mais, « The Dead don’t die » est d’abord une fable écologique : Trump et sa clique sont ridiculisés quand, devant l’inversion de la rotation de la Terre due à la fission de la calotte polaire, le Ministre de l’énergie annonce à la télé que c’est bon pour l‘économie puisque cela va créer des emplois. Et Jarmusch ne se fait guère d’illusions sur l’avenir de la planète quand dans le script du film, il fait dire et redire à Adam Driver qu « tout ça va mal finir ». Façon d’enfoncer le clou dans la tête des gens, et notamment de ceux qui ne veulent rien voir.

    Mais puisqu’il faut bien rire de tout, on dira en conclusion que la crémation est la solution, et la seule, pour que les morts nous fichent la paix !
    nadège P.
    nadège P.

    132 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2019
    Le réalisateur a choisi de parler de la fin du monde, de la fin de l'humanité avec un film très noir, féroce, avec beaucoup d'amusement et d'humour, tout cela à prendre au second degré.
    C'est à la fois très dur et pessimiste et drôle et léger.
    Les mauvaises critiques n'ont malheureusement rien compris au message.
    dominique P.
    dominique P.

    839 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mai 2019
    J'ai toujours beaucoup apprécié les films de ce réalisateur.
    Du coup, je pensais aimer également celui-là.
    Il faut avouer que ce film est très spécial.
    Alors je n'ai pas du tout détesté comme certains, mais je n'ai pas aimé non plus.
    Je me situe au milieu on va dire.
    Ce que j'ai aimé c'est le message véhiculé par le réalisateur, c'est-à-dire que le monde est foutu, c'est la fin du monde, les êtres humains sont tous déshumanisés et maltraités par le capitalisme, on a perdu notre humanité de base, on est complètement absorbés quotidiennement par tout ce qui est matériel, futile et superficiel.
    Le réalisateur a entièrement raison.
    Et ce que je n'ai pas aimé c'est la violence, le gore, le fait que ce film soit assez pénible à regarder.
    tisma
    tisma

    293 abonnés 1 972 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2022
    Un film collégial sur les zombies. Cela aurait pu donner quelque chose de bien. Mais c'est pas drôle ni surprenant, on en devient très rapidement lassé et on s'ennuie facilement même si de belles promesses sont présentes !
    tixou0
    tixou0

    702 abonnés 2 000 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mai 2019
    "Les Morts ne meurent pas".... Un titre absurde, sauf s'il faut entendre "...ne meurent plus", et qu'il s'agit d'une histoire de morts-vivants... Une solution radicale au réveil des ensevelis étant évidemment de pratiquer, dans les meilleurs délais, la crémation, au lieu de l'enterrement - pour éviter la sortie des tombes de créatures affamées.... Si les hordes réussissent à quitter les cimetières, ne reste que la solution de "tuer la tête" de ces goules - c'est ce qu'entreprennent (avec des fortunes diverses) les habitants de "Centerville", paisible communauté rurale de moins de 750 âmes, de l'Amérique profonde, et les trois policiers de la bourgade, spécialement, le chef Bill Murray, le sous-chef Adam Driver, et la recrue Chloë Sevigny. La nouvelle propriétaire de l'entreprise de pompes funèbres locale, une mystérieuse Ecossaise (Tilda Swinton - avec l'accent ad hoc), semble la plus efficace dans cette tâche ingrate, jusqu'à ce que..... Ce n'est cependant pas une simple histoire de zombies que propose Jim Jarmusch, en ouverture du Cannes 2019. Ce degré premier de lecture est d'ailleurs le moins réussi, pour moi, de cette 13e fiction du cinéaste trublion - des longueurs gênantes, dans un registre grand-guignol sans imagination. On s'attardera donc aux niveaux 2, 3..etc, avec messages à tiroirs, un peu à la convenance de chacun, mais avec en dénominateur commun, la folie des hommes, et ses conséquences sur l'équilibre de notre environnement.
    Notation moyenne, au résultat, avec un bonus indéniable : l'interprétation savoureuse, dans une posture très théâtralisée, du duo de "cops", le senior Murray, et son disciple Driver.
    Alice025
    Alice025

    1 676 abonnés 1 366 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Vu les mauvais avis, j'ai décidé de me faire propre opinion et heureusement. Je pense que beaucoup de gens sont passés à côté de cet humour absurde qui fait l'essence même du film, sans pour autant être un chef d'oeuvre. Une ambiance qui m'a rappelé « Quentin Dupieux », on aime ou on aime pas. Le réalisateur veut faire passer un message à travers une fin du monde proche : la Terre change de rotation, les animaux s'enfuient, les morts se réveillent...
    La première partie du film était pour ma part vraiment très lente, il faut dire qu'il ne se passe pas grand chose à Centerville, et que les gens aussi doivent s'ennuyer. Mais quand les zombies commencent à faire leurs apparitions, ce côté second degré et mou du début commence à devenir assez comique et délirant. Mention spéciale au personnage complètement barré incarné par Tilda Swinton, mon plus gros fou rire du film, c'est grâce à elle.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Jim Jarmusch n'a pas inventé le film du siècle certes, mais a réussi à imposer sa satire des humains surconsommateurs idiots et responsables de la destruction de leur planète. Et pour cela, quoi de mieux que de s'y prendre avec un humour particulier, mais qui ne sera pas tout public.
    Si vous vous attendez donc à un vrai film de zombies pur et dur, passez votre chemin par contre.
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