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Laura L
10 abonnés
103 critiques
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4,0
Publiée le 25 mai 2019
Ce film est tiré d'une histoire vraie et cela rajoute encore plus à sa dimension dramatique et à l'urgence et la nécessité de le visionner.
Il m'a touché évidemment par son propos et par le cheminement des victimes chacune à leur façon. Mais il m'a avant tout scandalisé par le silence terrible de l'église et par cette façon d'être coupable mais de se cacher derrière de faux arguments pour faire bonne figure.
On ressent très vite l'engrenage de culpabilité que ressentent les proches et les victimes et à quel point il est difficile de s'en sortir. La deuxième partie du film est plus salvatrice mais m'a d'autant plus ému, c'est un grand un cris d'encouragement pour se battre mais aussi et surtout pour libérer cette parole trop longtemps enfouie.
L'interprétation est toujours juste et j'ai beaucoup aimé que François Ozon représente une palette de victimes différentes. Vous l'aurez donc compris, je vous conseille vivement ce film qui est intelligent et subtil et je vous propose d'en parler et d'en débattre en maximum autour de vous.
Remarquable de justesse ! Ni froideur ni pathos , ni caricature nii militantisme. En plus tres bien filmé et des acteurs qui habitent les personnages et s'effacent devant eux . Bravo ! Un grand film
Ce film a le mérite de mettre en lumière ce qu'on ne veut pas voir ni savoir de l'église catholique, surtout en tant que croyant. Au-delà, cela pose la question de la perversion propre au pouvoir. Un film engagé sans être dans la démesure critique.
Film bouleversant à mille lieues du déluge anticlérical auquel je m’attendais. Que de justesse dans les portraits des quatre principales victimes, qui sont aussi comme une parabole de la France d’aujourd’hui, avec ses tensions, ses déchirures, ses écarts immenses d’éducation et de vie, comme il en a toujours été sans doute, en bien pire… Que de réconfort aussi à voir qu’ils ont su s’unir pour que prévale la justice.
Très bon film, très bons acteurs, très beaux plans (le 1er plan sur Fourvière et Barbarin dominants tous deux Lyon restera inoubliable) : rien à dire. Enfin un Spotlight à la française dénonçant ce que l'Eglise avait l'habitude de cacher...
Un film sans concession qui paraît retracer de manière fidèle les événements. Ozon a su se concentrer sur l’omerta qui règne au sein du Clergé sans pour autant omettre les faits reprochés au Père Preynat.
Le titre du film de François Ozon est directement inspiré d’un « lapsus » du cardinal Barbarin lors d’une conférence de presse. Ces mots à la divinité malheureuse et des plus inappropriée venaient alors qualifier la prescription des actes d’attouchements pédophiles commis par le prêtre Bernard Preynat. Ne dit-on pas que « la parole est d’argent, le silence est d’or » ? Dans Grâce à dieu, le cinéaste fait de la parole un culte sans secret. Il est vrai que la confession attendue prend volontiers des accents de déposition alors que l’Eglise Catholique se mure dans un silence… d’or. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
François Ozon est l’un de nos cinéastes les plus hétéroclites. Il passe d’un genre à l’autre avec une facilité déconcertante et sans se départir de sa patte et de ses thèmes bien reconnaissables. Avec « Grâce à Dieu », il nous offre avec certitude son œuvre la plus forte, et peut-être la plus aboutie avec le bonbon sucré haute couture qu’était « 8 femmes » il y a déjà vingt ans. Mais surtout, il monte au front avec un long-métrage engagé tiré d’une histoire vraie qui relaie un sujet défrayant la chronique depuis quelques années, celui de la pédophilie des prêtres au sein de l’Église et du silence qui l’entoure. Un film qui pourrait être mis en complément de son pendant américain, « Spotlight », qui se dotait des atours du film d’investigation tandis qu’ici on est davantage dans le drame psychologique et factuel. Sans être une diatribe véhémente et agressive, son film appuie là où ça fait mal avec force et doigté.
D’ailleurs le côté retranscription des faits est peut-être le seul gros point faible du film dans son premier tiers. Basé sur de nombreux échanges épistolaires entre une victime jouée par Melvil Poupaud et des dignitaires de l’Église, elle est censée expliquer le lancement de l’affaire. C’est un peu maladroit, longuet et pas forcément très cinématographique; il faut avouer qu’Ozon aurait pu trouver une autre manière de mettre cela en scène, s’en priver ou alors rendre cela plus concis. Cette première demi-heure n’est pas forcément déplaisante non plus, juste plus faible et surtout dispensable au regard de la suite, puissante, implacable et de haute facture. En effet, lorsque l’affaire est lancée on ne quittera plus l’écran des yeux durant près de deux heures, passionnés et retournés par cette histoire (et toutes celles qu’elle représente). Entre émotion, rage et incompréhension, ce film met nos sens en émois et provoque l’indignation la plus totale envers ces hommes autoritaires et abusifs tout autant que cette institution dépassée qui se veut intouchable. Un film qui fait réagir donc et qui soulève des questionnements et des tabous (coucou les ultra cathos qui préfèrent mettre des œillères ou la Manif pour tous!).
« Grâce à Dieu » a le bon goût de ne jamais verser dans l’excès de pathos ou la complainte stérile. Ozon sait très bien qu’il n’a pas besoin de ça pour réveiller et solliciter l’empathie et la conscience du spectateur. Les faits rien que les faits, autour d’un montage habile et fluide qui voit passer le récit d’un personnage à l’autre de manière évidente grâce à un scénario fort et malin. Certaines séquences font même monter le curseur de l’émotion très haut (sous tension presque) sans aucune musique artificielle, par la seule force de dialogues implacables et d’un jeu d’acteur irréprochable. Des comédiens fortement investis qui, par de simples regards, font ressentir toute la douleur de personnages écorchés vifs dans leur enfance. Des hommes brisés et dont la diversité (psychologique et réactionnelle) permet de cerner l’amplitude de ce fléau et de faire le tour d’un spectre effrayant et de ses nombreuses répercussions sociales, sexuelles et morales. C’est une œuvre coup de poing mais à laquelle l’expression « une main de fer dans un gant de velours » sied parfaitement tant rien n’est agressif ou rentre-dedans mais reste dans le respect. Qui plus est Ozon muscle sa réalisation à chaque film comme en témoigne le sublime plan d’ouverture. Implacable, maîtrisé, fort et nécessaire, du grand cinéma à la fois sérieux et populaire.
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Honnêtement ce film est vraiment émouvant et ça me tenais à cœur de le voir pour des raisons personnelles. Les acteurs tiennent très bien leur rôle, c'est un film très bien construit. Le seul point négative que je peux reprocher c'est qu'au début du film, j'ai trouvé ça un peu long l'échange des lettres entre les deux personnes et les voix off, même pour bien nous mettre dans le contexte. Sinon il n'y a rien à redire, c'est beau, émouvant, j'espère que ce film aura pu sensibiliser des personnes.
"Encore un film de bondieuseries "a dit mon Nono au moment de choisir le film, Mais les critiques sont très bonnes ai je répondu , de deux points de vue, mon chéri athée moi croyante, nous avons fait le même bilan après l'avoir vu :excellent film, tres subtil et juste avec une tension, un suspense bien conduits même si l'actualité nous en donne aujourd'hui la conclusion, Les acteurs sont remarquables, Melvil Poupaud, Denis Menochet et surtout Swann Arlaud, J'espère qu'il saura faire bouger les opinions
Excellent film qui montre le courage nécessaire et la difficulté à être un lanceur d'alerte. C'est plus facile de se taire mais pour que d'autres ne subissent pas les mêmes persécutions, il faut avoir le courage de parler. En rédigeant ma critique je la trouve un peu austère et pas très vendeuse alors que j'ai beaucoup apprécié ce film. Mais le film est meilleur que ma critique, il permet de percevoir toutes les difficultés à être lanceur d'alerte mais c'est très bien fait et le film fait du bien
Swann Arlaud est définitivement le plus intéressant du trio principal, Denis Ménochet fait le job mais Melvil Poupaud sonne creux au possible.
J’ai aimé le fait qu’aucun personnage ne soit tout noir ou blanc. En revanche, j’aurais aimé plus de folie dans la mise en scène qui reste à un niveau de téléfilm. Plus de flashbacks explicites, de scènes psychologiques n’auraient pas été du luxe. La réalisation se doit d’être à la hauteur de la gravité du propos, très viscéral en l’occurence.
Je comprends que l’horreur se trouve parfois dans la simple description, mais elle doit aussi pouvoir trouver sa place à l’image pour être pertinente au sein d’une œuvre de cinéma.
J'attendais beaucoup de ce film et n'ai pas été déçu. La manière de raconter les faits est très opportune. Nous suivons le combat des victimes, avec au milieu de celui-ci des flash-backs, ne montrant rien des faits mais les laissant s'imaginer. Nous ressortons de là avec le sang glacé et taraudés par une question : comment cela a-t-il pu se produire? Le seul point négatif que je trouve est la fin, quelque peu décevante au regard de ce que laissait présager le début. Néanmoins, ce film est bouleversant et devrait être montré aux victimes pour qu'elles sachent qu'on gagne toujours à sortir de son silence.