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Alizée R.
9 abonnés
39 critiques
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3,0
Publiée le 20 mars 2019
Je suis allée voir Grace à Dieu de François Ozon parce que j'ai été profondément bouleversée par l'actualité tragique autour de l'église catholique. Et j'ai trouvé les acteurs particulièrement touchants. Leur travail et la direction d'Ozon rendent un effet de justesse et de sincérité très intéressant. Petit bémol cependant quant à l'absence de compassion assez apparente quant aux souffrances égales des femmes de deux des personnages. Scénaristiquement, je ne comprends pas pourquoi parler de ces femmes si c'est pour ne pas développer leur tragédie personnelle. Mais le film s'avère tout de même être une grande preuve de maitrise du matériel cinématographique. Et il est important que de tels sujets soient montrer au grand public.
4 étoiles car le film a le mérite de mettre de remettre un coup de projecteur sur l'affaire et bouscule l'église. Personnellement sur la forme, je préfère un vrai documentaire. Je trouve le film un peu long mais plutôt bien traité.
Je suis sortie du cinéma particulièrement ému et déboussolé à la fois, tant ce film est fort en émotion sur un sujet grave et complexe, la distribution du film est bluffante avec en tête le trio d'acteurs vedettes dont Swan Arlau qui est époustouflant. Un film dur et sensible à la fois bravo au réalisateur... E X C E L L E N T .
François Ozon s'empare d'un sujet d'actualité brûlant avec "Grâce à Dieu" en adoptant le point de vue de victimes du prêtre pédophile Bernard Preynat. Bien documenté, ce qui est la moindre des choses, le film déploie une construction pertinente en ce qu'elle révèle progressivement comment la prise de conscience d'un homme devient l'impulsion du réveil d'un collectif de victimes. Mais "La parole libérée", si elle est une association qui fait pression sur l'Eglise et dénonce les agissements de certains prêtres, est aussi une somme de caractères dont les avis divergent : quand Alexandre, bourgeois croyant, continue de se rendre à la messe le dimanche, François et Emmanuel penchent eux vers l'Apostasie, considérant qu'on ne peut rester au sein d'une institution si on décide de l'affronter. Toutefois, le film ne fait pas oublier le caractère répétitif de certaines situations, la sursignification des dialogues et l'académisme de la mise en scène (on fermera les yeux sur l'inutilité des flashbacks), symptômes d'une forme qui ressemble trop à celle d'un exposé. Car si le film est convaincant sur le plan judiciaire, il est décevant sur celui de l'intime avec un repliement sur le sentimentalisme (ça joue constamment gorge serrée, yeux humides) et un refus d'un questionnement profond sur la spiritualité. Dans les dernières minutes, le fils d'Alexandre demande à son père s'il croit encore en Dieu : c'est ce terrain qu'on aurait aimé voir davantage investi, car il convoque de manière plus large l'influence du catholicisme aujourd'hui et les limites (si elles existent) de la foi. En bref, Ozon fait le job concernant la restitution chronologique de cette histoire mais son film reste cinématographiquement très scolaire – et ce même dans une direction d'acteurs sans saveur (on a vu les trois interprètes principaux bien plus inspirés ailleurs) –, et donc peu émouvant.
Le scénario est connu, car l'histoire effroyable dont il est question a fait la une des médias pendant de nombreuses semaines. Ce film possède des acteurs divins qui campent parfaitement leurs personnages, et montre la genèse qui amena les victimes à porter l'affaire en justice.
François Ozon a retiré tous les beaux artifices de ses précédentes mises en scène, pour recentrer clairement le sujet de son film au cœur des attentions du spectateur. Car le récit est trop grave, trop important, pour ne pas en faire l’élément le plus important du long-métrage. Évidemment on ne peut s’empêcher de penser à Spotlight, le film oscarisé en 2016, qui avait également pour thème la pédophilie dans l’Église. Mais, dans ce dernier, l’intrigue se déroulait auprès des journalistes qui enquêtaient sur l’affaire. Alors, que le film de François Ozon se déroule du côté des victimes, un défi encore plus grand pour le réalisateur et ses acteurs. Heureusement ces derniers s’avèrent exceptionnels : ils sont trois, ils proposent des interprétations très différentes les unes des autres mais qui demandent toutes beaucoup d’investissement et d’implication. Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud, puisqu’il s’agit d’eux, s’avèrent parfaitement convaincants dans ces rôles d’adultes qui cherchent à revenir sur leur terrible passé. François Ozon prend le risque de découper son long-métrage en trois parties, centrées chacune sur un des trois personnages principaux du récit. Cela ne fonctionne pas très bien dans une première partie très documentaire, avant de prendre tout son sens à partir de la deuxième séquence, et encore plus ensuite avec le rôle marquant joué par Swann Arlaud. Le film prend donc son temps pour saisir le spectateur, mais l’effroi que suscite cette histoire et l’incarnation parfaite des acteurs emporte au final l’adhésion. François Ozon signe là son film le plus militant, en route pour les prochains César.
Un film remarquable de justesse qui évite parfaitement les écueils sur ce sujet délicat du silence assourdissant qui a couvert les agissement pédophilies du père Preynat. François Ozon décrit admirablement la souffrance des victimes devant le silence de l'institution religieuse, leur prise de conscience, leur solidarité naissante et leur soif de justice. Admirablement joué, ce film fort ne laisse pas indifférent ! A voir absolument.
Film correct qui traite d’un sujet vraiment tabou et sensible, parfois quelques longueur et répétitions.. Néanmoins l’histoire est bien aboutie avec des acteurs très prenant dans leur rôle.
Très bon film, qui fait découvrir des actes immondes, tout en restant digne. Une vraie claque, de l'émotion du début à la fin. Je suis ressortie de la séance avec des tas de questions en tête, et retournée par tous ces événements
Thématique "Eglise et pédophilie", autour de l'affaire Preynat à Lyon. Point de vue des victimes. Un bon film-enquête, documenté. Sujet délicat, abordé avec un souci factuel, prudent. On n'échappe pas à un certain didactisme, avec des dialogues souvent trop écrits, peu naturels. Et un style qui suit l'esprit général : sage, appliqué, académique. Peu mémorable cinématographiquement parlant, donc, mais intéressant dans son ensemble, avec une narration efficace et prenante.
On sort de ce film à la fois bouleversé et révolté... Bouleversé par les victimes et leurs proches, avec des acteurs tous excellents..mais aussi révolté par l’inertie de l’institution catholique face aux turpitudes de ses prêtres....un grand film de François Ozon!
Un long film et pourtant on ne voit pas le temps passer ! Bravo aux acteurs dans la justesse de leur jeu ainsi qu'au réalisateur pour avoir su traiter ce sujet avec pudeur et même parfois humour.