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Un visiteur
2,0
Publiée le 9 mars 2019
Je suis allée voir le film hier et j'ai été un peu déçue...
En effet , je trouve que le film est trop long ( il dure plus de 2 heures) , et présente de fait , de "nombreuses longueurs ". Le film s'attarde parfois sur des détails inutiles , et au contraire, certains sujets graves et importants , sont justes "effleurées".( comme par exemple les scènes de violences entre Emmanuel et sa compagne , les viols vécus par certains enfants , le fils du boulanger qui semble avoir été également victime d'abus ) Les dialogues sont à certains moments très creux et les acteurs ne semblent pas convaincus par leurs prestations et son parfois assez "mous" dans leur façon de jouer... Denis Menochet , particulièrement sublime dans le film " jusqu'à la garde" et très décevant dans son rôle ici...
Nous devons attendre 1h30 avant de voir le magnifique jeu de Josiane Balasko et de Swann Arlaud . Ces deux acteurs sauvent le film ! Mon regret reste que l'histoire d'Emmanuel n'ait pas été abordé avant...
En bref , un qui présente de nombreuses failles et que je ne conseille pas d'aller voir !
En préambule, en tant qu’habitant Lyon, je voulais partager ce que beaucoup doivent ressentir à Paris, New-York ou, bien sûr, Los Angeles : le surplus d’émotion ressenties en voyant un film qui se déroule dans « notre » ville, et de voir les personnages dans les mêmes lieux que l’on parcourt quotidiennement. Cependant, si j’ai adoré le film c’est bien plus pour ses qualités de narration et de réalisation que du lieu de tournage. En effet, ce film tout en sobriété dans la mise en scène arrive à transmettre un message fort. Le thème principal ne porte pas sur les dérives de l’église et la dénonciation des actes pédophiles mais bien sûr la liberté de la parole et difficulté pour les victimes à témoigner, d’une façon générale. La foi est présente mais le message est surprenant, de défenseur de chrétienté, en dénonçant les agissements des hommes, il y aura un glissement vers une totale remise en question de cette croyance. Le choix de narration met en avant ce changement de point de vue. Nous suivrons trois personnages, non pas en parallèle mais les uns à la suite des autres leurs histoires se recoupant, cela aura le désavantage de créer quelques longueurs mais paradoxalement nous ne nous ennuyons jamais devant les plus deux heures du long-métrage. Comme dit plus haut, le film arrive à garder une sobriété sans pour autant cacher des éléments. Il n’y a aucun tabou, mais pourtant aucune vulgarité ou scène choquante. La photographie est élégante et esthétique, mais jamais tape à l’œil. Cet équilibre est difficile à atteindre et pourtant François Ozon signe le sans-faute.
Un film dont la puissance monte crescendo et dont la véracité des faits fait froid dans le dos... Une interprétation superbe et une invitation à la réflexion sur les limites de la foi. Un film indispensable.
Un film très poignant, subtil, fin avec une belle réalisation et des acteurs talentueux. L’histoire suit principalement 3 personnages, très différents et c’est ce qui rend ce témoignage d’autant plus fort, de voir comment ils s’accrochent à leur manière à l’éclat de la vérité.
Quelle claque! Un film utile qui met en avant la tragédie du silence dans le milieu religieux! François Ozon est un des meilleurs réalisateurs français et traite parfaitement le sujet. Il sait choisir ses acteurs, ils sont tous d'une parfaite sobriété et cela sonne tout à fait juste. Film électrochoc à voir absolument.
Les faits sont hélas cruellement simples : un homme d'église a abusé d'enfants, jeunes garçons devenus des hommes, brisés par cette épreuve et ayant du mal à se construire une vie.
L'un est père de famille, l'autre dans une relation toxique, un autre encore bouffe du curé, un dernier est médecin, deux d'entre eux sont en couples avec des femmes elles aussi victimes de viol.
Les personnages sont criants de vérité (palme spéciale a Swan Arlaud et Josiane Balasko, lui en surdoué victime de crise d'épilepsie, elle en mère altruiste pétrie de culpabilité).
Barbarin est froid et manipulateur, et le père Prenat ( jeune, dans les flashbacks) est effrayant de perversion.
Un film à voir pour traverser tous les états émotionnels: joie, tristesse, colère et même peur.
Un film bien documenté qui retrace de manière précise le cheminement et les avancées de l'affaire Preylat. Le film permet de rappeler, même si cela est évident, que le principal coupable de cette affaire est bien le prêtre Preylat qui a abusé les enfants et pas le cardinal Barbarin (les médias parlent de l'affaire Barbarin), bien que sa responsabilité soit aussi engagée pour l'avoir couvert . Comme l'a encore montré la récente conférence sur le sujet convoquée par le pape au Vatican, l'Eglise parle et promet beaucoup mais agit peu et très lentement pour réellement mettre fin au fléau de la pédophilie. Alors que les scandales se multiplient depuis 10 ans, les mesures et condamnations concrètes restent rares, une évidence bien mise en exergue dans le film. Une œuvre qui intéressera tous ceux qui veulent comprendre l'une des affaires les plus emblématiques et retentissantes ayant affecté l'Eglise catholique française.
Bravo Monsieur Ozon. Un beau et grand défi, magnifiquement réussi. Se lancer dans un film sur un sujet en cours avec des personnages vivants, de la société civile, de votre âge... Un scénario très précis et complètement réel. Un très bel exercice cinématographique
Etrange sensation que d'assister à la projection de ce film le jour même de la condamnation de l'un de ses principaux protagonistes pour non-dénonciation d'abus sexuels. Le principal accusé étant lui encore en attente de jugement. Un jugement qu'on souhaiterait exemplaire après la vision de cette très belle et nécessaire oeuvre. Sans artifices, presque ascétique et peut-être un tantinet trop longue. François Ozon à travers ces personnages, leurs blessures et leurs combats, a la délicatesse de ne pas signer un film à charge, "Grâce à Dieu" n'est pas un film contre l'Eglise mais pour que l'Eglise reconnaisse enfin l'infâme. Il signe sans doute ici son oeuvre la plus poignante et réussie.
François ozon à mis le doigt sur un sujet fort et encore trop peu exposé aujourd.hui. église ou non on se sent tous concerné par le sujet de près ou de loin. On reste à la fin de ce film..sans voix avec un sentiment de colère sur le finalité de cette affaire ... a voir absolument
François Ozon se tient éloigné de tout sensationnalisme avec ce film sobre où l'humain tient une place de tout premier plan. Sur ce sujet pour le moins brûlant, il apporte le regard des victimes et porte à la conscience une réalité trop souvent niée ou minimisée. Pour autant, s'il charge les coupables, il ne le fait qu'au regard des faits et laisse aux protagonistes leur part de faiblesse et d'humanité. L'émotion est présente à chaque instant. Les acteurs, vedettes ou inconnus, sont crédibles et justes. Seule fausse note mineure, il m'étonnerait qu'Alexandre Hezez ait appelé le cardinal Barbarin "Monseigneur" - terme réservé aux évêques. Un catholique comme lui aurait sûrement dit Eminence. C'est comme pour un joueur d'échecs de voir un film où l'échiquier est présenté avec une case noire en bas à droite, ça "casse" un peu. Mais c'est mineur comme remarque
Grâce à Dieu aborde un thème tabou et inconfortable, ce qui fait de ce film un sujet intéressant. Le jeu des acteurs est juste, mais le film est d'une lenteur à s'endormir. Dommage. Ne nécessite pas forcément de le voir sur grand écran, mais en téléfilm du dimanche soir.