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    Les Éblouis
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    benoitG80
    benoitG80

    3 418 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    « Les Éblouis » ne laisse à priori rien supposer du veritable coup de tonnerre qu’il va déclencher chez le spectateur !
    Si la douceur et la bienveillance semblent être de mise au début, c’est ensuite l’extrême violence envers l’âme et le corps que l’on va ressentir et à laquelle on va être confronté de plein fouet...
    C’est bien là la force et la particularité de ce magnifique film, car si l’entrée dans cette communauté religieuse apparaît à nos yeux presque l’idéal dans le partage, la fraternité et la solidarité, la suite va nous amener peu à peu à déchanter évidemment par une démonstration implacable, sous couvert d’un mécanisme fait de petits riens qui en disent pourtant long sur l’emprise que peut avoir un seul homme, ce qui va nous laisser totalement pantois !
    En effet, le vécu de cette jeune adolescente Camille au sein de sa famille, elle-même au sein de cette communauté, est retranscrit de manière incroyable, admirable et avec une sensibilité en pointillés de chaque instant !
    C’est tout simplement fabuleux d’avoir réussi avec autant de force, de conviction et de persuasion, à nous amener à comprendre et à saisir le processus terrible que ce prêtre met en place pour dominer et endoctriner des êtres fragiles, dépassés, en quête d’eux-mêmes et des leurs proches.
    Ce qui se déroule sous nos yeux est fascinant de machiavélisme, et l’observation de chaque personnage parfaitement décrit et dessiné, qu’il soit petit ou grand, en devient un petit bout d’explication qui s’ajoute à un autre petit bout pour faire un tout d’une limpidité incroyable en terme de lecture et d’analyse.
    La cinéaste Sarah Suco a su nous immerger dans ce milieu avec beaucoup de tact et d’intelligence, en s’accompagnant d’acteurs à couper le souffle dans leur prestation de haut niveau, à commencer par la jeune Céleste Brunquell au prénom prédestiné, tellement vraie, lumineuse et saisissante que l’on vibre et tremble pour elle dans sa volonté et sa capacité à rester lucide et clairvoyante ! Bravo...
    Camille Cottin en mère fragilisée tient là sans doute son meilleur rôle, tant elle transpire le mal être et l’angoisse à fleur de peau. Impressionnant !
    Les trois jeunes frères et sœur sont aussi à leur niveau extrêmement touchants, d’autant plus quand ils se retrouvent sous l’aile protectrice de cette formidable grande sœur Camille !
    On reste franchement bouche bée, bluffé par tant de puissance, et pourtant tant de délicatesse dans cette réalisation exceptionnelle parfaitement aboutie et maîtrisée.
    De voir en effet cette famille perdre toute réflexion, toute prise de recul ou pouvoir d’analyse, fait frémir...
    Ce phénomène préoccupant vu et décortiqué ici avec un grand réalisme et sous un angle autobiographique, est d’ailleurs d’autant plus intéressant et inquiétant, qu’il risque à l’heure d’une société qui s’individualise, se fragilise et se précarise énormément, de tenter plus d’un individu ou plus d’une famille en quête de sens, de valeurs profondes et de spiritualité...
    Un film rare, intelligent et bouleversant à plus d’un titre !
    Romain S.
    Romain S.

    148 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2019
    Comme une claque qui ne laisserait pas de marque sur le visage, mais qui vous laisserait une cicatrice cachée et profonde.
    Minute par minute, le film s'installe dans une climat oppressant, les sourires laissent la place à des rires nerveux, le malaise est dans chaque séquence. On est plongé avec justesse et sensibilité dans l'intimité de la réalisatrice et de son extraordinaire interprète, Céleste Brunnquell. Elle est magnifiquement épaulée par la force de l'interprétation de Camille Cottin, la finesse et les nuances d'Eric Caravaca et de Jean-Pierre Darroussin.
    Pas de repos dans cette histoire habilement écrite, avec une grande justesse.
    Sarah Suco signe une film bouleversant, édifiant, intime, sensible, un film important.
    Une cinéaste à suivre et un film à aller voir en salles le plus vite possible.
    tisma
    tisma

    293 abonnés 1 972 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 novembre 2019
    Un film fort ! Un film puissant ! Un film qui vous prend au tripes et qui bouscule vos émotions... Les communautés sectaires est un sujet très peu exploité dans le monde du cinéma et Sarah Suco nous y délivre un puissant message. Les acteurs sont bien choisis et jouent superbement bien. Ce film boulverse et nous donne envie de reflechir à la sortie du cinéma.
    tonton29
    tonton29

    24 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 janvier 2020
    La 1ère minute du film est légère, subtile, une bulle de grâce, un ange évolue dans les airs. C'est Camille, ado de 12 ans qui fait une représentation artistique dans le cadre joyeux de son école de cirque. Un des très (trop) rares instants d'abandon de soi et de joie de vivre. Elle se retrouve alors vite rattraper par la froideur cartésienne de sa mère qui essaie d'équilibrer tous les éléments de la cellule familiale. Face à cette rigidité apparente, la douceur de la communauté religieuse associée à l'église du village semble être l'espoir de renaissance globale pour la mère qui s'y investit de plus en plus surtout pour le salut de son âme et la protection de sa famille. Le père est conciliant sans trop y croire au début mais suit sa femme dans cet écrin de bien-être. Le Prêtre de la Communauté étant humble et fraternel accordant son Pardon aux pêcheurs involontaires, a un ascendant moral et une perniciosité psychologique alors que bon fond, il veut guider les moutons vers la voie de la rédemption et sauver les âmes. Mais Camille, en période de questionnements ado et confrontée à ses doutes malgré son Amour filial, se retrouve en rejet de certaines décisions et ne trouve pas sa juste place entre sa famille, la Communauté, le collège, le cirque. Un sentiment de danger pour ses frères et soeurs embarqués dans l'histoire la fait hésiter sur le comportement adéquat à avoir. À part quelques jolies scènes lumineuses (les séances de jeux, ses premiers émois, les balades, le mariage) le film évolue dans une ambiance assez lourde voire malaisante dans notre rapport à l'autre, à la Religion (ici Catholique mais le film aurait le même effet si Religion Juive, Musulmane, Bouddhiste) car sans toujours le montrer ou l'expliciter, il y a des ambiguïtés de rapports, des relations familiales qui se délitent au lieu de se renforcer sous le feu de l'Amour de Dieu. Le thème n'est pas facile à traiter, on sent la sincérité de la réalisatrice de retranscrire son vécu mais malheureusement un sentiment de confusion (le sien durant sa période au sein d'une communauté religieuse) donne une impression brouillonne. On se débrouille pour comprendre les comportements versatiles de Camille alors qu'à certains moments on la sent sûre d'elle. Elle est en vrai partagée entre tout ce qui lui arrive, ses envies et les peurs d'éclatement de la cellule familiale si elle agit.
    Mais à vouloir trop bien faire, sans être trop didactique, démonstrative ou montrer le côté pernicieux de la communauté qui n'est pas une secte mais une frange traditionaliste forte, la réalisatrice de perd dans tout ce qu'elle veut exposer, dénoncer, sans juger l'Église Catholique et les Croyants dans leur ensemble car elle concède que ce n'est qu'une infime part mais qui est destructrice plus que salvatrice.
    Et on retombe sur les travers classiques de chaque religion exposés au ciné (le catholique pédophile, le musulman djihadiste, le juif manipulateur) Elle sait que les messages 1ers sont sagesse partage rédemption pénitence fraternité pardon.
    Mais, si la réalisation du film lui a été salutaire pour exorciser les derniers démons de cette période, elle n'a pas tous les codes filmiques pour accoucher sereinement d'une oeuvre ample et singulière. C'est donc une débutante qui veut dire beaucoup mais qui bredouille son cinéma et son message. Aurait-elle mieux fait d'attendre un peu plus, faire quelques films pour apprendre le métier et alors poser un regard neuf sur son histoire perso ? La jeune comédienne (quelle âge a t'elle réellement ?) qui propose une grande palette de jeu et d'émotions, est parfois très en phase et des fois confuse ou perdue dans les demandes de la réalisatrice. Son 1er frère a des moments de présence forts. JP Daroussin met en confiance. Camille Cottin est en contre-emploi mais parfois surjoue. Il manque quelques rapports avec les autres membres de la famille (à part les grands-parents) et le traitement global est trop rapide pour bien montrer l'évolution psychologique des protagonistes. Bon début mais . . .
    Christoblog
    Christoblog

    830 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 mars 2020
    Les éblouis fait partie de ces films dont on aimerait dire du bien : un projet cher au coeur de la réalisatrice (car en grande partie autobiographique), une distribution sympathique (Camille Cottin, Jean Pierre Darroussin en chef de secte, l'excellent Eric Caravaca - le réalisateur du très bon Carré 35) et un angle intéressant (la dérive sectaire vue à travers les yeux d'une pré-ado).

    Malheureusement, rien ne fonctionne dans le film. L'implication personnelle de la réalisatrice Sarah Succo dans l'écriture de l'histoire est sûrement contre-productive. Les émotions et les souvenirs liés à son histoire semblent l'avoir conduit à affadir l'histoire : le résultat est anecdotique et délayé.

    Le film manque de rythme dans le montage, de précision dans la mise en scène et de détermination dans la direction d'acteur. On se désintéresse progressivement de la destinée de la petite Camille, dont les aventures flirtent parfois avec l'invraisemblance onirique (la robe de mariée) et finissent par nous tenir à distance, un comble pour une narration dont la progression dramatique devrait conduire à un climax.

    Bien tenté, mais raté.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2019
    Difficile de critiquer Les éblouis, le premier film sincère et largement autobiographique de Sarah Suco. Difficile aussi de ne pas adhérer à cette dénonciation d'un embrigadement tragique d'une famille au sein d'une communauté religieuse à la perversion toxique. Mais il faut bien se placer un tant soit peu du côté cinématographique et là, le film est malheureusement lesté de semelles de plomb qui en limitent singulièrement l'impact. Tout commence pourtant plutôt bien et Les éblouis ne manque pas de subtilité dans sa mise en place en donnant la vision de la fille aînée dans le cheminement progressif de sa famille vers l'obscurantisme, auprès d'un "berger" (Darroussin, étonnant) et de ses ouailles, au pernicieux discours de saint sectaire (qui a le goût d'un fromage moisi). Mais quand le film bascule dans l'horreur quotidienne des techniques d'enrégimentement, il devient pesant et sans plus aucune nuance, démagogique dans sa dénonciation même si la réalisatrice s'en défend en précisant qu'elle a beaucoup "édulcoré les faits." Cette histoire très personnelle ne manque pas de puissance mais elle aurait sans doute gagné à montrer les choses avec davantage de finesse, en suggérant plutôt qu'en utilisant les manières d'un réquisitoire. Cela n'enlève rien cependant à la formidable interprétation de la jeune Céleste Brunnquell qui a obtenu le prix d'interprétation féminine à Sarlat, le film recevant pour sa part la Salamandre d'or.
    Cinévore24
    Cinévore24

    344 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2019
    Une première oeuvre sincère, mais trop maladroite et en mode gros sabots pour convaincre vraiment, sur un sujet qui pourtant aurait pu être passionnant si mieux traité.
    C'est dommage, surtout que sa comédienne principale, la jeune Céleste Brunnquell, est vraiment impeccable dans son rôle.
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 novembre 2019
    Sarah Suco réalise un premier film dont manifestement l'empreinte autobiographique est majeure. Elle se projette dans cette petite fille de 12 ans, Camille, une artiste en herbe, que les parents vont entraîner avec ses frères et sœurs dans l'enfer de l'embrigadement sectaire. Mais pour une fois, le sujet, s'il a déjà été traité maintes fois sur les écrans, concerne une communauté catholique française, extrémiste, sans doute en contre-point des stéréotypes qui circulent contre d'autres religions par les temps qui courent. Mais voilà, le film souffre des qualités de ses défauts. La mise en scène, profondément démonstrative, enlise ses personnages dans des caricatures de l'univers chrétien. On peut imaginer que les scènes s'inspirent des souvenirs que la réalisatrice a cultivés, mais ils semblent si grotesques, si excessifs qu'ils en perdent toute crédibilité.

    L'autre problème demeure le choix de la jeune actrice. Elle est sensée incarner une adolescente de 12 ans. En fait, le traitement temporel du récit précipite les années, et on ne saisit plus l'âge de la jeune-fille. Elle paraît si mature que son enfance s'efface. On la voit certes douter, certes afficher sa loyauté affective à ses parents. Mais elle finit par prendre la mesure du destin terrible qui s'abat sur sa famille et s'engage dans une lutte tout aussi maladroite qu'invraisemblable. L'attitude des pouvoirs publics est totalement incompréhensible et le spectateur peine à croire à la façon dont la fratrie se tire de ce cauchemar. On ne parle pas de certains personnages comme ce garçon de 18 ans, ou même les parents de Camille qui se perdent dans des comportements ridicules, si énormes qu'ils semblent parfaitement invraisemblables.

    "Les éblouis" ne répond pas aux attentes laissées par un tel sujet. Peut-être est-ce lié à un marquage trop fort dans le récit et la mise en scène de l'enfance de la réalisatrice, qui l'empêche de prendre la distance et la hauteur nécessaires pour mener son scénario.
    Serge V
    Serge V

    84 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 novembre 2019
    Sarah Suco nous montre un film sur les sectes religieuses ici catholique , un monde qu ' elle connaît bien , ayant subi ce drame dans sa jeunesse ! le film est très fort , très émouvant , on n' arrive pas à croire que ces errements puissent exister dans la réalité , mais pourtant Sarah Suco les a vécus ! l ' interprétation est formidable , acteurs chevronnés et jeunes inconnus tous ensemble , quant à Céleste Brunnquell , elle est " éblouis "sante !!!!
    barbarafels
    barbarafels

    12 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 avril 2020
    Le scénario est tellement ridicule qu'on se demande sérieusement comment tout être doué du minimum de raison peut avoir envie de vivre cette aventure au sein de cette communauté, qui pousse des bêlements pour fêter l'arrivée du prêtre-gourou et vit des scènes d'hystérie, lors des cultes, dignes des malades du temps de Freud. C'est tellement grossier que je me suis demandée si c'est sensé être une comédie ou un témoignage ? Les jeunes jouent mal, tout (dialogues, situations) manque de finesse, de subtilité et donc de réalisme psychologique. Le propre et la force des sectes est la manipulation, ce qui est un mécanisme subtile, pas grossier comme toutes ces ficelles, pardon, ces cordes, utilisées dans le film. Regardez donc "Grâce à Dieu" et vous verrez ce qu'est la vraie vie psychique des humains et la manipulation.... ce film est ridicule.
    tixou0
    tixou0

    702 abonnés 2 000 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    Les souvenirs de la cinéaste, qui ont servi à alimenter le récit de la jeune héroïne de ce "Les Eblouis", "Camille", suivie entre ses 11/12 et 14 ans (ce que l'on comprend grâce à la petite soeur, passant à l'écran du bébé en chaise haute au jardin d'enfants - les deux frères ne grandissant, eux, pas d'un pouce - passons...), si l'on compte bien, remontent à la fin du siècle dernier (ce qui ne se voit pas, avec l'euro, ou les smart-phones...). Il s'agit de narrer l'emprise sur la mère de Camille, alias Camille Cottin (le père - Eric Caravaca - être falot, voire veule, la suivant comme un toutou), créature bien allumée à la base, d'une sorte de gourou à "communauté charismatique", en totale dérive sectaire, le "Berger" (cri des ralliement des adeptes : le bêlement - sic...), alias Jean-Pierre Darroussin - avec conséquences désastreuses pour toute la famille.
    Que fait Sarah Suco (à petite carrière d'actrice jusque-là) de ce matériau ? 1 h 39, où le ridicule de la dramaturgie le dispute à l'invraisemblance psychologique - le tout sentant que l'on tire à la ligne en permanence, en forçant sur le pointillé et l'ellipse, pour le plus grand ennui du spectateur ! Quant à "contextualiser", pas le début d'une quelconque démarche explicative, voire pédagogique.... Résultat : nombre de spectateurs (ceux qui ont réussi à ne pas s'endormir) ne songent même pas à déplorer la charge primaire contre l'Eglise. Quand le genre de "communauté" détaillée avec complaisance dans ses us et coutumes, souvent hystériques, n'a rien de catholique, même si, après les E-U, les manières sectaires de certaines obédiences protestantes, comme les Pentecôtistes, ont pénétré, à la marge, la sphère catholique, en héritage du très discutable Vatican II. En "cerise sur le gâteau", spoiler: une touche de pédophilie, bien sûr (la fin approchant - je consultais ma montre - je me disais qu'on allait quand même en être dispensé - et bien, non !...).

    Une petite étoile pour les interprètes - dont la jeune Céleste Brunnquell en "Camille".
    Camille P.
    Camille P.

    20 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2019
    Ce film hallucinant est inspiré de la jeunesse de la réalisatrice, Sarah Suco, et cette information est essentielle, tellement on a parfois du mal à croire ce que l’on voit.
    Il raconte l’histoire de Camille, 12 ans au début du film et aînée d’une fratrie de 4 enfants dans une famille catholique pratiquante.
    Si, à première vue, on a l’impression de revoir les Lequesnois dans « La Vie est un Long Fleuve Tranquille », on comprend rapidement que la tonalité du film sera loin d’être comique.
    En effet, les parents de Camille, de plus en plus religieux, rejoignent progressivement « La Communauté de la Colombe », groupe de catholiques qui vivent ensemble et s’en remettent à Dieu pour tout, guidés par un prêtre appelé « le berger ».
    spoiler: Le bêlement des membres de la communauté pour acclamer le berger, les enfants abandonnés plusieurs jours car les parents partent faire une retraite, la fièvre de Camille soignée par la prière au lieu du paracétamol, les séances d’exorcisme … tels sont, entre autres, les effets de la manipulation psychologique dont sont victimes les membres de cette communauté.
    Un sujet extrêmement intéressant qui n’est pas une caricature de la communauté catholique mais la description pure et simple du fonctionnement d’une secte, dans l’œil d’une jeune adolescente spoiler: qui garde son bon sens pour pallier les carences de ses parents et protéger sa fratrie.
    Le casting de ce film est parfait : Jean Pierre Darroussin, dans le rôle du berger charismatique, Camille Cottin que l’on découvre dans le rôle dramatique d’une maman déséquilibrée, et Eric Caravaca, un papa prêt à accepter n’importe quoi, pourvu que sa femme soit contente.
    On soulignera enfin la découverte dans ce film de la jeune et très talentueuse Céleste Brunnquell (Camille) ; elle a un jeu très juste et les expressions de son visage donnent autant d’informations au spectateur que son texte.
    Un film qui met en lumière un thème, celui des sectes, qui n’a pas ou peu été abordé au cinéma jusqu’à présent ; à voir absolument.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    772 abonnés 1 524 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 novembre 2019
    Camille a 12 ans et se passionne pour l'école du cirque.
    Dans le même temps, sa famille intègre une communauté religieuse afin de soit-disant se rapprocher des valeurs essentielles de l'âme.
    Tout d'abord bienveillante, cette collectivité s'apparente rapidement à une sorte de secte avec toutes les dérives que l'on peut imaginer.
    Cette jeune adolescente va alors tenter tout ce qu'elle peut pour sortir ses proches de cette impasse...
    Je me suis beaucoup ennuyé dans cette réalisation pourtant portée par de bons comédiens (Camille Cottin, Jean-Pierre Darroussin).
    Aborder le sujet difficile et délicat des sectes du point de vue d'une jeune teenager était un pari intéressant, mais cette histoire traitée de façon paresseuse m'a totalement laissé de marbre.
    Malgré une scène finale réussie, l'ensemble reste très décevant pour moi.
    Mou et sans flamme.
    Site www.cinemadourg.free.fr
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    203 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 janvier 2020
    Un film sur les dérives sectaires d'une communauté catholique qui devrait beaucoup plaire à Télérama, La Croix ou le Pèlerin. C'est trop écrit, scénarisé, dramatisé, emberlificoté, trop avance sur recettes. On sent bien qu'il y a une scénariste qui tire toutes les ficelles d'un film qui veut parler de questionnement individuel et de crise idéologique. Le gros problème, c'est qu'il ne dégage aucune magie, aucun mystère, aucune hypnose, aucun trouble, aucun envoûtement (un comble car le sujet est justement la fascination, l'embrigadement, la croyance aveugle, la dépendance). Les comédiens jouent le jeu et sont corrects mais on reste sur sa faim et on s'ennuie vraiment.
    Claire D
    Claire D

    5 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 janvier 2020
    Un mauvais téléfilm qui est une succession de sctechs plus caricaturaux les uns que autres.
    Très dommage vu la thématique du film, car le sujet est réduit à une grotesque esquisse quand il aurait du être traité avec bien plus de subtilité.
    On a plutôt envie de se marrer tellement Camille Cottin joue à la perfection la caricature.
    Darroussin est parfait dans son rôle.
    Malheureusement l 'adolescente qui joue Camille à encore du travail pour convaincre un public. On la sent pas à l' aise dans son rôle mise à part la scène du commissariat à la fin.
    En résumé encore beaucoup de boulot à la réalisatrice qui, malgré l'horreur de ce qu'elle a à priori vécu, n'arrive pas à convaincre à travers cette parodie.
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