La première partie est pénible. La seconde moins désagréable. La troisième est bouffie de l'orgueil d'un cinéaste médiocre. L'ensemble vaut bien une palme d'or.
Ce film incarne parfaitement le mal qui touche le cinéma actuel. Il est à l’image des productions Netflix. C’est du « contenu » prêt à consommer. Tout y est creux. Le message est à la fois grossier, absurde et sans portée. Une caricature qui extasie certainement une bourgeoisie culpabilisée. C’est mauvais et c’est triste.
C'est sûr qu'à la fin, la satire sociale a une bonne morale. Mais c'était très très difficile de rester devant ce film avec des discours ultra simples d'où le titre mais bon on s'ennuie vraiment .
L'ouverture de l'édition 2023 du Festival de Cannes donne accès à des films précédemment récompensés. C'est ainsi que nous avons pu voir Sans filtre, le film suédois lauréat de l'édition 2022, auquel nous n'avions pas prêté attention l'an dernier. Et j'ai le sentiment que nous n'avions pas eu tout à fait tort de ne pas embarquer dans cette galère cinématographique. Presque deux heures trente, ce n'est pas long quand on revoit Le Guépard, ça l'est bien davantage pour partager la croisière de Russes devenus oligarques, enrichis dans le commerce d'engrais organiques, de vieux Anglais à qui l'interdiction de la vente de mines anti-personnel a fait du tort, ou d'un couple de jeunes influenceurs dans lequel le garçon est un clone calamiteux de Tom Cruise. Trop long, trop lourd, trop démonstratif pour la partie passée sur le yacht, le film de Ruben Östlund devient carrément insupportable dans la robinsonnade, non moins grossièrement "pédagogique". Sur le bateau, avec ses scènes au symbolisme simpliste de cuvettes de WC dégorgeant à gros bouillon, dans la tempête, les matières fécales de ces richards, on veut nous dire qu'ils sont eux-mêmes de la m..., mais au final, rien n'est moins subversif que ce film-là.
Mais franchement comment a-t-on pu donner la Palme d'Or à ce navet ? Fallait-il qu'il n'y ait aucune autre bobine à récompenser ! Certes il y a une étude de mœurs et de rapports entre humains de toutes conditions, mais rien qu'on ne sache déjà. Le film est bourré d'erreurs inadmissibles notamment lors de la tempête du bateau qui semble ancré et où les verres et les assiettes tiennent bien droit sur les tables. Les gros roulis ne font pas bouger d'une miette l'horizontalité des liquides !! Comment le groupe sur l'ile peut-il passer plusieurs jours sans être repéré par les gens de l'hôtel de luxe dont on voit l’ascenseur qui mène à la plage à la fin du film et qui ont forcément été mis au courant du naufrage par la radio où la télévision ? Bon j'arrête là...
La grande bouffe... Titanic... Lost... etc Un plein de références et de clins d'œil dans ce film où un sourire nous accroche les lèvres pour ne plus nous quitter. Une belle satire de la société dans ce petit voyage au soleil.
Très bien amené, un excellent film un peu crasseux par moments mais c'est justement à ces moments là que c'est incroyable. Le discours est engagé, la réalisation est fine, les acteurs font bien le travail, la photographie est recherchée.
Je m'attendais à beaucoup mieux , qui plus est venant d'une palme d'or , c'est mille fois mieux que titane mais un gros cran en dessous de the square. J'ai beaucoup aimer le principe du riche dans des positions extrêmement indélicates mais une fois arrivé sur l'île je me suis ennuyé. Et où sont passés la majorité des occupants du bateau ??? Les meilleures moments sont dans la bande annonce et j'ai horreur de ça , j'ai l'impression (et c'est le cas) qu'on s'ai payer ma tête.
Une belle parodie burlesque et cynique d'un monde où la lutte des classes et le capitalisme font fureur. Jeux de rôle, réthorique et animalisation font plus que l'esthétisme faible et peu convaincant du film. Le fond est intéressant : que faut il être ou avoir pour obtenir la supprémacie? Et le bonheur ?
Je suis fan du travail de Ruben Ostlund et Sans Filtre (quel dommage ce titre en français) est presque parfait. La satyre du monde de la mode, des ultra riches, des influenceurs est géniale ! En revanche je suis un peu moins convaincue par la partie Koh Lanta du film.
C'est un film formidable et tellement original dans sa construction, qu'on a l'impression de voir 3 films en un. Il ne faut surtout pas le prendre au 1er degré parce que dans ce cas là, oui, c'est crade, vulgaire et j'en passe...Mais franchement justement, c'est très bien mené, au départ on ne voit pas trop où on va mais très vite on ouvre les yeux , on les écarquille même face à ce monde pourri, surfait, capricieux et écœurant de fric. On voit la nature humaine sous l'un de ses aspects franchement pas glorieux et c'est très drôle de vivre un renversement de situation que je vous laisserai découvrir par vous mêmes. Moi j'ai adoré même si la fin me pose quelques questions.
Avec une première partie peu pertinente et deux autres en une conclusion alléchante et féroce, Ruben Östlund mérite enfin sa Palme. Avec l'impertinence resserrée d'un Snowtherapy mais mécaniquement plus efficiente, la critique est sans concession contrairement à The Square qui faisait mine de... pourquoi pas leur dire que. Là, au moins, il n'y a pas de doute. C'est une révolution agitée désopilante.