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Emmanuel Cockpit
65 abonnés
982 critiques
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4,5
Publiée le 2 janvier 2025
Dans ce brillant huis-clos psychologique, le metteur en scène Roman Polanski nous propose l’exploration de l'angoisse et son plongeon dans la folie. Sa réussite repose sur le fait que le spectateur ne sait jamais vraiment si ce qu’il voit est la réalité ou la projection de l’esprit dérangé de Trelkovsky, le personnage principal interprété par Polanski lui-même. Les stigmates du drame déroulé dans son appartement laissent une trace de malaise permanent et l’étrangeté des voisins fait évoluer le personnage sympathique vers une personnalité plus trouble puis à la paranoïa. Le mystère permanent dans une ambiance austère accroche le spectateur tandis que la mécanique inconsciente se déroule. C’est redoutable !
Quelques années après « Rosemary's baby », Roman Polanski propose un nouveau film fantastique basé sur la paranoïa. Dans ce long-métrage, sorti en 1976, le réalisateur interprète lui-même un homme timide et emprunté qui s’installe dans un appartement. Progressivement, pris de crises d’angoisse, il est persuadé que ses voisins complotent contre lui. Avec des décors simples, peu d’effets visuels et une bande son minimaliste, le cinéaste parvient à créer une ambiance pesante dans laquelle l’évolution psychologique de son personnage constitue un tour de force incroyable. Bien que tourné en anglais, ce film réunit essentiellement des acteurs français, dont Isabelle Adjani et Bernard Fresson ainsi que l’apparition de trois membres de la troupe du Splendid (Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Michel Blanc). Bref, une œuvre malaisante où le mystère reste complet.
Récit d'une folie, univers kafkaïen (Polanski n'a t-il pas joué Grégoire dans l'adaptation au théâtre de "La Métamorphose" ?), "Le Locataire" est un film étouffant, où le drame s'installe au fil du récit, aussi insidieux qu'irréversible. Dans le rôle principal, le cinéaste est époustouflant, donnant à son personnage une humanité étonnante.
Habituellement, je trouve que les films de Roman Polanski sont sur le dessus du panier (Le pianiste, quelle claque, ou encore Rosemary Baby, quelle inventivité !). Ici, je n’ai pas accroché, car le héros qui devient fou je n’y ai pas cru. Il y a sans doute une bonne chose, comme ces voisins insupportables qu’on a tous connus, mais pour le reste…Bien également pour le casting (j’ai mis en VF pour avoir les voix françaises), l’ambiance glauque de l’appartement, et la grande beauté d’Isabelle Adjani alors très jeune. Regardable mais pour moi moyen.
En vacances d'Hollywood après le remarquable Chinatown, Polanski se place ici au centre du jeu, un jeu pervers sur la manipulation mentale et la paranoïa. Dans une progression lente, le piège se referme avec beaucoup de subtilité sur son personnage de plus en plus torturé (à cet égard, l'on se rend quand même compte qu'il demeurait bien plus à l'aise derrière la caméra que devant celle-ci), le réalisme froid se muant de temps à autre en scènes absurdes illustrant assez adroitement la folie ambiante. Troublant et efficace.
Huis-clos sombre et oppressant, doté d'un superbe casting et d'une mise en scène délicieuse, menée avec brio. Un psychodrame à l'angoisse palpable, jusqu'au dénouement qui va en laisser plus d'un sur sa faim. Excellent Polanski, un de ses meilleurs.
Mon film préféré de Polanski: 1) Plongée fascinante dans la paranoïa et la folie. Polanski entretient une ambivalence délicieuse entre les persécutions dont le personnage principal est l’objet et la paranoïa qui le gagne, au point que le spectateur ne sait plus ce qui est vrai et ce qui est imaginé. On n’est pas très loin de Kafka. 2) Le film est esthétiquement superbement travaillé et exploite une imagerie typiquement parisienne dans des tons sombres qui collent parfaitement à l’histoire. 3) Le film est aussi une peinture hilarante et implacable de l’impolitesse parisienne. Extraordinaire galerie de personnages archétypaux (l’incontournable concierge et d’autres). 4) Parce-qu’il est important de dire que le film est aussi extrêmement drôle, malgré son côté inquiétant. 5) Polanski lui-même est fantastique d’ambivalence dans le rôle de Trelkowsky. Son chef d’oeuvre absolu.
Probablement l'un des films les plus justes et effrayants sur la folie. Marquant. Un film curieusement décrié à sa sortie qui pourtant fait partie de ceux qui laissent une marque indélébile dans nos mémoires..Roman Polanski y est hallucinant et Adjani d'une maturité déroutante pour ses tout juste 20 ans de l'époque. Âme sensible s'abstenir.
Polanski réussit le pari de l'excellence dans la retranscription de la folie au cinéma, je ne crois pas avoir vu à ce jour un film aussi bien mis en scène pour décrire la paranoïa, la schizophrénie d'un homme qui a perdu tout repère et se croit attaqué et surveillé de tout part par son voisinage. L'appartement où emménage ce polonais Trelkovsky ( joué par Roman Polanski en personne) n'est ni plus ni moins que l'enfer! Les canalisations font du bruit, l'eau goutte en permanence, il y fait sombre, les tapisseries sont ternes. Bref, c'est glauque à souhait, l'ambiance est vraiment oppressante. Plus qu'une simple paranoïa c'est presque un envoutement lorsqu'il emménage dans l'appartement de Simone Choule. La fin tragique et effrayante est une grande réussite, elle laisse supposer plusieurs interprétations. Il est assez drôle de voir Josiane Balasko, Gérard Jugnot ou Michel Blanc faire des apparitions dans le film, ils faisaient à l'époque parti de la troupe du Splendid au théâtre. En bref, un excellent film de Polanski qui réussit à modeler un univers kafkaïen proprement glaçant. Chef d'oeuvre
Un Polanski cauchemardesque où la mise en scène excelle. Un scénario lent mais où la lenteur justement se justifie afin d'illustrer au mieux la lente descente aux enfers du personnage dans la paranoïa schizophrénique. Des personnages secondaires pour certains finalement assez inutiles et une fin pas très claire mais ça reste malgré tout un bon moment de cinéma.
Un Drame réalisé en 1976 par Roman Polanski, adapté du roman de Roland Topor. Le cinéaste Polonais interprète également le rôle principal de ce Thriller : Trelkovsky gentlemen sérieux, citoyen français, est nouveau locataire d'un appartement dont la locataire précédente s'est jetée par la fenêtre quelques jours auparavant. Des choses bizarres surviennent dans l'immeuble ou Trelkovsky découvre un trou de Judas dans le mur. Le film nous offre une affiche prestigieuse : Les collègues de Trelkovsky (Roman Polanski) : Bernard Fresson, Gérard Jugnot et Romain Bouteille, ses voisins Michel Blanc, Claude Piéplu le locataire du dessus, Jacques Monod le cafetier, Rufus le Dr Badar ami de Stella. Isabelle Adjani, que l'on voit trop peu, se révèle très brillante dans le rôle de Stella , l'amie de la locataire précédente. Sur de superbes images et une ambiance austère, ce film au rythme lent se montre malheureusement trop long. Le scénario se révèle très déstructuré, avec beaucoup de personnages embrouillant l'intrigue, et trop d'évènements de voisinages insignifiants. Dans sa dernière partie, il distille néanmoins un sentiment de malaise intéressant se communiquant parfaitement au spectateur.
Alors, c’est triste mais je n’ai pas su accrocher à ce film, c’est probablement un classique mais malheureusement, je n’ai pas été sensible à presque tout. Malgré tout, je dirai que c’est pas mal.
D’abord, l’histoire, j’ai pas compris, honnêtement, je ne l’ai pas suivi et c’est sans doute dommage.
Par contre la réalisation a une bonne identité ; notamment le son, qui représente bien la pression.
Je ne pourrai rien dire de plus là-dessus, par manque d’attention. Et je ne doute pas que quelqu’un puisse plonger dans ce récit.
Passionnant thriller de la "trilogie des appartements" de Roman Polanski, porté par sa propre personne. Bien qu'un peu kitsch Le Locataire fait son travail. Sordide, étrange mais à la fois attirant voilà ce qui définit ce film. Roman Polanski nous montre ses talents d'acteur qui ne sont pas moindres tant il est captivant. spoiler: La scène finale du double saut est un bijou d'humour noir. La prestation d'Isabelle Adjani est tout en finesse, et la présence de différents membres du Splendid peut paraître intrigante et amusante, notamment dans ce registre, même si leur apparition à l'écran est moindre.
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0,5
Publiée le 26 avril 2021
La première heure je l'ai passée à m'ennuyer parce que rien ne se passe. J'attends que quelque chose se passe mais ce n'est pas le cas. C'est lent ennuyeux et sans histoire. Et je n'ai absolument aucune raison de m'intéresser à la personne que j'observe. Je me rends compte que Polanski essaie de construire une sorte de suspense mais ça ne marche pas car c'est juste ennuyeux. Je pense que je soulève un très bon point quand je dis que vous ne pouvez pas jeter n'importe quelle bêtise au hasard et ensuite vous attendre à ce que ce soit de l'art abstrait. Je considérerais comme un exploit impressionnant le fait que Polanski ait réussi à prendre la folie que vit le personnage principal et à la rendre intéressante. En attirant le spectateur dans le monde de cette personne psychotique et en lui faisant voir comment elle pense mais il ne le fait pas. Il nous montre juste un tas de scènes bizarres et aléatoires qui n'ont aucun sens et s'attend à ce que ce soit une sorte de reflet de la folie. Or quiconque a un minimum d'éducation psychologique et par là j'entends quiconque a simplement lu un livre sur le sujet sait que la folie n'est guère dépourvue de sa propre logique. Romanski ne parvient pas à montrer cette logique au spectateur. En tant que tel Le Locataire devient tout simplement ennuyeux. C'est comme aller dans un hôpital psychiatrique et regarder un patient délirant se gifler et crier sur les oiseaux toute la journée. Ce n'est tout simplement pas très stimulant pour l'esprit car c'est juste aléatoire...