Le Locataire
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anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 14 juillet 2014
A ce moment de lecture des critiques, tout le monde doit savoir que "le Locataire" parle d'un modeste émigré européen (c'est important de nos jours) interprété par Roman himself, emménageant dans les années 70 dans un vieil appartement parisien occupé précédemment par une défenestrée et qui voit ses voisins lui être de plus en plus hostiles sans raison rationnelle. Il va en devenir dingo - à moins qu'il ne le fût déjà.
Il n'y a pas de suspens, ni d'effets spéciaux (à part la scène du théâtre italien ?) mais une insidieuse tension permanente et oppressante à tous les "niveaux", distillée par le décor glauque, la musique crissante, les péripéties absurdes (dans le bon sens du terme) et l'incompréhension générale de.. sais-pas-quoi......................
Comme pour la majorité des films de Polanski, je trouve ce film "bien" mais comme j'adore Polanski, je sais qu'il doit être "très bien". En effet et bizarrement, je ne m'extasie jamais sur un film de Polanski (à part p-être "Tess" ou "Rosemary's baby" mais c'est que je suis une midinette). Je peux être touchée, m'émouvoir, être angoissée ou avoir peur mais jamais tomber en pâmoison. C'est toujours peu ou prou "bien" mais pas génial. Il me manque quelque chose ou quelque chose me gêne. Je le regrette d'autant plus que je tiens vraiment Polanski pour un génie humain, (ben oui, pas surhumain, faut pas déconner), que j'estime & admire.
Trouvant donc que Polanski est génial, je le prouve (enfin, j'essaie).
Ce film peut s'envisager s'articulant sur 2 ou 3 axes souvent superposés : l'Egypte antique (hein ?!), le métier de verrier et la synagogue. Enfin, j'avance cela alors que je n'ai pas vu ce film avec toute l'attention qu'il méritait et que je voulais lui accorder, mais j'avais la famille au téléphone en même temps, ce qui ne favorise pas la concentration filmesque.
1) L'EGYPTE ANTIQUE : Le film montre des hiéroglyphes et le roman (de la Momie) de Gauthier du XIXème s. La défenestrée est visitée par Roman Pol.. Trelkovski à l'hôpital, qui la voit momifiée et inidentifiable dans ses bandelettes. A la fin du film, c'est Roman qui se retrouvera dans ce même lieu et dans cette même situation comme un Sysiphe-Phoenix, non sans s'être auparavant suicidé 2 fois de suite de la même façon (voir partie 3). P-être imaginait-il ensuite pouvoir poursuivre son autre vie, sa seconde vie dans le royaume des morts ? Sigmund Freud était passionné par l'antiquité (grecque plutôt qu'égyptienne) mais grâce à lui, on a pris "conscience" de l'importance des rêves et de l'angoisse de castration qui appelle la scène de la dent perdue, où au réveil, Trelkovski a changé de sexe, il a perdu son zyzy (Mme & M. Zy sont des personnages du film) pour devenir une femme qui saigne (où qui voit pour la 1ère fois les Anglais débarquer, comme on dit). Grâce à Freud aussi qu'on reconnaît les schémas répétitifs (voir partie 3) contre l'enchaînement desquels on ne peut rien, sauf si on "en prend conscience".
2) LE METIER DE VERRIER : Outre la musique qui utilise le frottement de morceaux de verre, histoire de bien hérisser le poil, le verre est omniprésent dans ce film. Il double et déforme. Le héros regarde par la fenêtre, observe ses voisins qui l'observent aussi à travers la fenêtre des WC (c'est la merde, dirait encore Freud, en voulant parler des gros problèmes du patient). De temps à autres, oh, Roman s'y voit lui-même. Trelkovski se mire dans la glace de l'armoire, une main passe à travers la vitre brisée de l'apparte, il brise la verrière en se jetant sur elle, ce qui attire encore l'attention, le regard des voisins, etc. Ce verre permet de voir ou d'être vu (par soi-même ou les autres). M. Scope est aussi le nom d'un personnage du film et un scope est un observateur, pour moi lié au verre. Tout comme l'appareil photographique et son image inversée (voir partie 3). Le scope est l'abréviation d'"oscilloscope" pouvant se décomposer en oscillo/scope = "observateur-observatoire qui oscille". Dans son acception familière enfin, le scope est aussi une sorte de vision des choses du "rôle" de quelqu'un ; on dira : "Oublie cette idée, c'est pas dans mon scope". Isabelle Adjani, l'amie de Trelkovski, qui semble être la seule à vraiment le voir (comme un ami ?), s'appelle Stella qui est une étoile donc aussi un éclat de verre (étoilé) dans le ciel sombre de notre héros. Un peu plus éloigné du verre mais dans sa vision, le spectateur regarde (specto) le film et les tourments de son anti-héros.
3) LA SYNAGOGUE : Là encore et encore, on a une vision double. Romain Bouteille s'appelle Simon dans "le Locataire". La précédente locataire défenestrée s'appelle aussi Simone. Quel "hasard" que ces prénoms hébraïques répétés ! Ce qui est aussi intéressant, c'est le nom de famille de Simone : Choule. La Choule pour les Juifs, c'est la synagogue. Les mères juives disent à leur fils : "Va à la shul au lieu de.. !" Les Juifs disent : "Nan, j'peux pas faire la vaisselle ; j'dois aller à la shul." Cela doit venir certainement de l'allemand passé ensuite au yiddish "schule" = école. En effet, la synagogue est toujours un lieu d'études ; c'est son essence. On y prie mais on y étudie surtout ; la prière est étude et inversement. Fonction double et/ou assimilée. Roman Polanski ne doit pas ignorer cela. Il s'appelle Roman (ce n'est pas de son fait, ok) mais il a tiré son film d'un roman. Il est Parisien de naissance mais toujours pris pour un Polonais (qu'il est d'origine). Il a vécu à Paris comme en Pologne. Il figure dans ce film un émigré polonais habitant un Paris hostile habité de Parisiens hostiles. On pourrait dire que c'est son double interne. On ignore si Trelkovski est Juif mais Polanski l'est et depuis le Moyen-âge, la Synagogue figure aussi les Juifs en général (voir par exemple la façade sculptée de Notre-Dame-de-Paris) contre lesquels le monde entier a "une dent". ...............................................................
On pourrait dire aussi que tout cela n'est qu'élucubrations (et encore, je n'ai pas tout dit !) mais Roman, si tu me lis, dis-moi STP, qu'à tout cela tu as pensé ou du moins, si c'est inconscient, que cela fait sens en toi..
(En fait, il est vraiment bien, ce film.)
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 230 abonnés 4 211 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 juin 2014
Un film fantastique de Polanski faisant suite à son chef d’œuvre Rosemary ‘s Baby . Le film tourné à Paris propose un curieux melting-pot composé de vieilles gloires hollywoodiennes comme William Powell ou Shelley Winters et d’acteurs locaux en devenir comme Adjani , Jugnot, Blanc et Balasko dans des rôles de figuration. La recette qui avait marché sur Rosemary ‘s Baby est ici moins efficace. Pourquoi ? Tout d’abord à cause du mélange des nationalités qui sonne un peu faux, ensuite parce que l’intrigue est sans doute moins lisible et beaucoup trop « psychanalytique ». On s’intéresse malgré tout à la longue descente vers la folie de cet émigré polonais dont le sort paraît scellé dès la prise de possession de sa chambre et le début de ses recherches pour connaître le destin de celle qui s’est suicidée avant lui dans les lieux. Le thème du complot par le voisinage est à nouveau présent mais cette fois-ci Polanski prend le parti d’installer le désordre dans l’esprit malade du locataire. Une fois que la mécanique infernale de la paranoïa est installée rien ne peut plus l’arrêter. On peut voir dans ce constat la mémoire funeste de l’affaire Charles Manson qui avait touché dans sa chair Polanski en lui arrachant sa femme (SharonTate) tombée entre les mains des envoyés du célèbre « prophète fou ».
JimBo Lebowski
JimBo Lebowski

407 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 10 mai 2014
Un excellent Polanski, un peu dans la continuité thématique de son "Rosemary's Baby" sorti 8 ans plus tôt, celle de l'appartement maudit. Le film raconte l'histoire de Trelkovsky, un homme timide et un peu farouche qui suite à son nouvel emménagement va apprendre que l'ancienne occupante s'était suicidée en se jetant par la fenêtre, il commence a soupçonner le voisinage d'en être à l'origine et va se retrouver très vite harcelé. Polanski signe là un thriller kafkaïen à l'atmosphère lourde et oppressante où l'austérité des décors nous rend presque mal à l'aise, les personnages sont très bien élaborés, la qualité de mise en scène est parfaite (cependant le fait de tourner une majeure partie du film en anglais pour redoubler en français alors que l'action se déroule en France j'ai trouvé ça un peu bizarre, même si je me doute que c'est pour un soucis de distribution). Le réalisateur se met lui même en scène et démontre son talent d'interprétation, le reste du casting se porte très bien avec notamment une malicieuse Isabelle Adjani et quelques figurants de la célèbre troupe du Splendid. La tension monte crescendo et les enjeux du scénario se montrent de plus en plus évidents, le personnage de Trelkovsky est tiraillé de part en part, son entourage veut selon lui le faire disparaître, l'emmenant tout droit aux frontières de la démence et de la paranoïa schizophrénique. La fin est vraiment excellente autant scénaristiquement que symboliquement, le tout reste très malin et nous force à nous questionner sur cette descente aux enfers interminable. "Le Locataire" se place parmi les meilleurs Polanski, un film prenant, déroutant et envoûtant qui ne manquera pas de plaire à bon nombre de cinéphiles curieux et/ou partisans du réalisateur.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 22 avril 2014
Un chef d'oeuvre qui n'a pas su être apprécié às sa sortie. Dommage également que Polansky se soit lui même retourné contre son propre film.

BRILLANT
Grouchy
Grouchy

127 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 10 avril 2014
La paranoïa est le sujet fréquent dans les premiers films de Polanski, comme dans Rosemary's Baby, où les doutes d'un personnage sur son entourage le conduisent à soupçonner n'importe qui. Ce genre d'histoire amène irrémédiablement un phénomène de décroissance, où le personnage n'évolue pas et se détruit lui-même. Le cinéaste reprend l'idée de l'appartement, décor clos où le héros vit dans son milieu et ne connaît pas celui de ses voisins, dont il n'entend que bruits et chocs, et ne voit que les fenêtres de la cour intérieure ; il s'apercevra qu'il est l'objet d'un complot ( on le voit avec la cour transformée en théâtre italien pour souligner la métaphore ) orchestré par une secte, dont les motifs semblent assez obscurs, ce qui est fort dommage, même si Polanski regroupe plusieurs indices entre eux, à savoir les inscriptions hiéroglyphiques, le livre de Gauthier et le corps embaumé de Choule. Les séquences hallucinatoires sont très bien réalisées, de par l'usage d'un grand angle puissant, par exemple lorsque Polanski circule dans son logement devenu plus grand que lui, ou encore les visages hideux des autres locataires. Après, il est difficile de juger le véritable état du héros dans ces films : est-il vraiment fou ou non ? Sans compter le mécanisme de malédiction à la fin du film, ce qui lance le film vers plusieurs interprétations au lieu de lui donner un dénouement fixe. Comme Rosemary's Baby, ce film de Polanski reste confus dans son propos, même par une réalisation et un jeu d'acteur ( avec des membres du Splendid, malheureusement doublés ) corrects.
alliantis
alliantis

4 abonnés 59 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 24 mars 2014
Ce film a sans doute du vieillir ; mais c'est le souvenir du film le plus terrifiant que j'ai pu voir ...
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 5 avril 2014
On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Roman Polanski interprète à merveille le rôle de ce petit homme fragile et névrosé. Le trauma qu'il subit en tout de début de film aura d'importantes répercussions sur sa longue descente aux enfers qui mènera à un final paroxystique.
Malheureusement, c'est un film qui a très mal vieilli, dont la direction artistique et les attitudes des personnages sont trop ancrées dans leur époque.
Truman.
Truman.

238 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 8 février 2014
Roman Polanski clôture sa "trilogie" de l'épouvante avec "Le Locataire", non il n'y a pas vraiment de trilogie mais avec Répulsion et Rosemary's Baby cela forme bien comme une trilogie indirect sur l'horreur, l'épouvante, la folie, la paranoïa et pleins d'autre thèmes .
Polanski prend ici le rôle principal en plus des commandes du film et offre quelque chose très inspiré de Psychose, mais aussi et encore une fois il en reprend a son propre film Rosemary's Baby .

L'histoire est simple, un homme rachète l'appartement d'une femme qui s'est suicidée, mais il se passe quelque chose avec les voisins de cet immeuble, quelques de bizarre, d'étrange .

Une fois de plus on est plongé dans une virée cauchemardesque entre folie et paranoïa qui font que l'on ne distingue plus le réel de l’irréel, une nouvelle descente aux enfers . Mais que se passe t-il vraiment ? Ce film se dévoile comme un puzzle ou chaque petites choses aussi infime peuvent nous mettre la puce a l'oreille .
Roman Polanski offre aussi une vision du satanisme, un film très orienté ésotérisme ( il exploitera ce thème a fond dans "La neuvième porte" avec Johnny Depp ) blindé de détail subtil et effrayant .
On retrouve aussi un casting sympa avec Isabelle Adjani, et surtout ... Un scène finale incroyable !

Le Locataire est une vision de l'épouvante selon Polanski, une vision qui se révèle aussi angoissante que perturbante .
On aura beau dire ce que l'on veut Polanski est surement l'un des plus grands réalisateurs dans le domaine de l'épouvante .
kibruk
kibruk

162 abonnés 2 610 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 janvier 2014
"Le locataire" donne l'impression de regarder un film d'épouvante fantastique, mais c'est en fait une plongée dans la folie que nous propose Polanski. Souvent rudement efficace et angoissant, le film connait quand même quelques petites baisses de régime par ci par là, mais Polanski montre encore une fois toute l'étendue de sa maîtrise.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 11 décembre 2013
Un superbe cru de Polanski
le locataire est un des films qui fait partie de la trilogie de l appartement
La réalisation est totalement maitrisée , ultra moderne pour l époque , les décors sont incroyables et le Paris populaire des années 70 superbement filmé
Vraiment , avec les petits cafés , les personnages folkloriques , je pense qu il a parfaitement retranscrit sa ville d accueil ou du moins l idée qu il s en est fait .La symbolique est évidente , l étranger, le faible , le timide , qui ne fait pas partie de la communauté , persécuté sans raison logique ou qui se sent persécuté peut être de manière paranoïaque , tant il se sent différent , et qui n arrive pas à s intégrer ou à être intégré malgré sa bonne volonté et son désir de faire profil bas .Il prendra la place d une morte pas tout à fait morte , spoiler: et supportera la même malédiction ,celle d un être faible qui subit les avanies du monde extérieur hostile .Même l appartement qui est au cœur de l intrigue ne lui sera plus d aucun secours et , de cocon familier , se transformera en ennemi à cause des voisins antipathiques et attachés à leur normalité ou de la folie du jeune franco polonais .

Mais ce film , je pense dénonce aussi la force des clichés sur autrui spoiler: , persuadé que ses voisins veulent le transformer en simone choule , il va par bravade se conformer à leur désir , se condamnant lui meme et se perdant lui meme , adoptant une forme de rebellion de faible , dont il sera la 1 ere victime .

Avec bien sur le thème de la schizophrénie , de l identité , du flou entre réalité et folie humaine , déjà traités dans la trilogie des appartements , Rosemary s baby mais surtout répulsion avec Catherine Deneuve .
L histoire ( quoique prévisible ) et le scénario sont bien maitrisés , les personnages sont juste parfaits ( y compris les petits roles ) Isabelle Adjani en fille barrée ) , mais aussi roman polanski qui arrive à apporter une touche comique dans cet univers à la fois glauque , bizarre et drole qui lui sont caractéristiques . spoiler: Les passages sur sa nationalité française peut etre issus du roman , sont savoureux et autobiographiques

La BO de Philippe Sarde est parfaite .
Bref deux heures qu on ne voit pas passer , et qui confirment le talent du cinéaste franco-polonais
shmifmuf
shmifmuf

186 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 novembre 2013
"Le Locataire" est un film d'épouvante vertigineux qui fascine par son côté irréel et énigmatique.
Polanski se donne le rôle d'un homme ordinaire qui tombe inexorablement dans la folie.
Sa mise en scène impeccable participe au malaise grandissant du spectateur qui assiste impuissant à cette descente aux enfers.
Un des meilleurs Polanski et sûrement le plus dérangeant.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 10 novembre 2013
Adapté du roman "Le locataire chimérique" de Roland Topor, dont le récit possède de grandes influences kafkaïennes, "Le locataire" est le troisième et dernier film de la trilogie des appartements maudits dans la filmographie de Polanski, après "Répulsion" et "Rosemary's Baby". Pour ainsi dire, ce long-métrage est certainement l'un des meilleurs de son auteur tant Polanski parvient à incorporer à son film un sentiment de crainte et d'horreur au fur et à mesure que les voisins exercent une guerre psychologique envers le locataire, Trelkovsky (joué par Polanski himself). L'histoire est bien amenée, le suspense présent à chaque minute, de même que la mise en scène qui, de par sa lenteur, insiste énormément sur l'horreur qui se trame. A noter que "Le Locataire" est le premier film français à utiliser la technique de la Louma, c'est à dire à utiliser la technique de la caméra attachée à la grue pour favoriser travellings et panoramiques. Le générique de début en est un parfait exemple. Toutefois, apprécier "Le Locataire" uniquement pour sa technique ne serait pas lui rendre un parfait hommage. Polanski effectue un formidable travail sur l'ambiance à tel point que le spectateur devient, spoiler: comme le personnage principal, paranoïaque et fou
. Servi par un casting admirable, "Le Locataire" est l'un des meilleurs films français horrifiques à avoir été tourné, même si l'horreur ici est plutôt psychologique que visuelle (quoi que...). Un travail est aussi fait par rapport aux décors, et particulièrement à l'appartement deux pièces dans lequel vit Trelkovsky, qui suinte le caractère glauque et oppressant de l'endroit. Polanski réussi un coup de maître avec ce film, qui parvient à tenir en haleine le spectateur jusqu'au dénouement, et qui continue, même après visionnage, de hanter nos pensées, comme si le mystère était encore à résoudre...
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 29 septembre 2013
Un sublime film, créant une identification du spectateur pour le personnage joué par Roman Polanski. Le film prend son temps, on sent l'énorme travail en amont pour faire ce film, rien n'est laissé au hasard. Petit à petit le spectateur est happé par le déroulement logique du film, comme hypnotisé par les évènements qui se déroulent à l'écran. Petit à petit l'horreur de la folie fait son entré dans le film par touches, progressivement, et c'est ce qui fait que ce film est réussi : le réalisateur Polanski prend le temps de familiariser le spectateur au monde du locataire: à ses habitudes, à ses amies, sa personnalisée sensible... On ressentira une forme de complicité envers ce petit locataire réservé, taiseux, petit à petit une identification s'opère.
Dans un second temps Polanski, impitoyablement détruit ce monde, le locataire est happé par des forces qui le dépasse: il sombre dans la folie. Personne ne semble pouvoir l'aider si ce n'est la jeune fille jouée par une sublime Isabelle Adjani. spoiler: Celle ci échouera elle aussi.

Le scénario est extrêmement fouillé : le spectateur ressent le vertige qui a saisi le sensible locataire.
C'est un film très important, un véritable chef d'oeuvre qui repose sur un incroyable scénario, et un atmosphère très élaboré.
Hotinhere
Hotinhere

598 abonnés 5 075 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 8 juin 2016
Dernier volet de la trilogie de Polanski sur les appartements maléfiques, un thriller psychologique brillant et glaçant sur un homme sombrant dans la paranoïa et la schizophrénie. La composition de Polanski est hallucinante.
Mathias Le Quiliec
Mathias Le Quiliec

69 abonnés 378 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 janvier 2014
Un bien bon Polanski dans ce qu'il fait de mieux. Pas au niveau de Répulsion mais les premiers films sont souvent inégalable. La mise en scène est parfaite, les scènes où il jette un coup d'oeil à la fenêtre sont rares mais toujours réussi. L'autre surprise c'est l'humour qui s'invite par moment (avec le collègue sourdingue ou quand Polanski a des invités et qu'il s'inquiète de la gêne pour ses voisins). Je ne l'ai d'ailleurs pas trouvé très bon acteur, surjouant un peu par moment (sa dernière demi heure de jeu est géniale par contre). Dans chacun de ses films, Polanski nous glaces le sang à un ou plusieurs moments, la fin du film fait son petit frisson dans le dos. Globalement bon film. Bon visionnage
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