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Trelkovsky
70 abonnés
264 critiques
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5,0
Publiée le 21 août 2012
Après avois réalisé son "Chinatown" qui lui avait valu de se faire une fois de plus acclamé par la critique, Roman Polanski se lance dans la réalisation de ce film, qui n'est pas sans rappeler son mythique "Rosemary's baby" (il s'agit d'ailleurs du dernier volet de sa trilogie de l'appartement maudit, constituée de ces deux films et de "Répulsion").
Le film s'ouvre sur une fenêtre. Puis la caméra se déplace ... sur d'autres fenêtres, par lesquelles on voit apparaître des visages inquiétants et fantômatiques. Dès le début, on est dans une position aussi paradoxale qu'étouffante ; être à la fois un voyeur et l'objet d'un voyeurisme. Ensuite, s'ensuit la présentation du personnage principal, que Polanski interpète lui même : un immigré polonais peu sûr de lui. Après une brève et peu engageante discussion avec la concierge de l'immeuble, il découvre son appartement. Et c'est en particulier avec cet appartement que le génie de Roman Polanski éclate. Les voisins se plaignent du bruit que fait leur nouveau voisin, disant eux-mêmes qu'ils "entendent tout" ... dès lors, l'intimité n'existe plus, l'appartement n'apparaît plus comme une quelconque protection face au monde extérieur, et le jeune homme se trouve - du moins le pense-t-il - exposé au voyeurisme de ses voisins.
Mais cet appartement semble également donner une vue intéressante : les toilettes. Du haut de sa fenêtre, le protagoniste devient à son tour voyeur (allant même jusqu'à s'emparer du symbole hitchcockien des jumelles) ; et c'est cette position de victime et de voyeur qui amorce sa tourmente. Polanski met alors en oeuvre toute sa maîtrise formelle de l'objet cinématographique pour mettre en scène cet enfermement : scènes tendant vers le fantastique déformant personnages et décors, photographie suffocante dans une obscurité excessive, fruits d'une subjectivité de plus en plus violemment accentuée ... jusqu'à l'incroyable final, dont chacun pourra se faire sa propre interprétation.
Après "Rosemary's baby", Polanski atteint un point de non-retour avec "Le locataire" ; cette fois, la folie est plus terrible que jamais. Et la spirale sans fin ...
Polanski arrive a créer une reelle atmosphère oppressante avec un soucis des détails et un casting qui font vraiment la différence. Un sans faute jusqu'au moment ou son personnage sombre dans la folie victime de la pression social, le film n'a alors plus trop d'intérêt la fin étant connue pratiquement dès le début.
Coté réalisation "Le Locataire" est indéniablement une réussite. Cela dit le film hélas n'est pas aussi puissant qu'un Rosemary's Baby et ce notamment à cause de l'interprète principal. En effet Polanski se met en scène lui-même, mais il est loin d'avoir un grand talent d'acteur. On ose à peine imaginer ce qu'aurait été "Le Locataire" avec un acteur par exemple de la trempe d'un Jack Nicholson... [6,5/10]
L'un des films de Roman Polanski qui m'aura procuré des sensations grandioses... Ce film est inquiétant et fascinant tout à la fois. A voir et à revoir
Voila un bon film d'horreur bien déjanté comme seul Roman Polanski sait les faire ! Une histoire de cinglé racontée par un scenario complètement fou mais tres tres bien mené, brillamment écrit et d'une grand précision, un travail minutieux qui permet d'apporter l'angoisse et l'inquiétude de manière progressive et tres prenante... "Le Locataire", bien que de Polanski est un film français, tourné en France et avec quelques acteurs français comme Isabelle Adjani ou comme trois des membres de la troupe du splendid, Gerard Jugnot, MIchel Blanc et Josianne Balasko ! Une mise en scene exceptionnelle, et un jeu d'acteur génialissime de la part de Roman Polanski pour un film hors-du-commun ! Une réussite !
Sans aucun doute le meilleur film de Polanski, pont entre ses origines polonaises et l'ambiance parisienne. On pense à Gogol, Kafka ou Tourgueniev, transposés à l'époque moderne. On regrette que l'association Polanski-Adjani n'ait pas été reconduite avec Le Double.
Polanski est décidément très doué pour créer une ambiance inquiétante mais encore faudrait-il un scénario digne de ce nom. Le rythme est lent, ennuyeux et l'histoire met du temps à avancer. La musique, l'interprétation et les décors arrivent à maintenir à peu près l'intérêt mais de justesse. On a connu le cinéaste en meilleure forme.
Tout simplement fantastique, c'est mon film préféré. Polanski et l'ensemble des acteurs secondaires sont excellents (à noter les apparitions de Jugnot, Balasco et Michel Blanc). Effrayant et comique à la fois, ce film ne laisse pas indemne, croyez moi!
Angoissant, terrifiant, fascinant. L'ambiance et la musique sont impressionnants. En plus d'être un grand réalisateur, Polanski nous prouve qu'il est aussi un grand acteur.
Polanski récidive après "Rosemary's baby", avec là-aussi une histoire de locataire qui finit par prendre le même chemin malheureux que le prédécesseur. On retrouve le mélange voire la confusion entre réalité et imaginaire. Sauf qu'ici, on y croit moins. Les éléments laissant croire qu'il y a bel et bien un problème ne sont pas assez nombreux. On n'assiste pas à une tension croissante comme dans "Rosemary's baby". Bref, on est clairement à un niveau en-dessous. C'est quand même sympa de voir Polanski faire son apparition à l'écran, comme dans le "Bal des vampires", et d'avoir les petites références à lui comme le fait que le héros soit d'origine polonaise. Comment ne pas tomber aussi sous le charme d'Isabelle Adjani et de ses magnifiques lunettes qui ont sûrement dû servir dans "La mouche".
Pas vraiment le meilleur Polanski, le thème ultra-récurent (chez lui comme dans le cinéma en général) de l'émergence de la folie et de la schizophrénie est ici moins bien traité que dans Répulsion (qui est plus effrayant et pesant) ou Rosemary's Baby (qui est plus audacieux). Pareillement, Paris n'a pas encore la saveur qu'il aura dans Frantic ou Lune de Fiel. Bref, Le locataire est l'archétype du cinéma de Polanski de la fadeur.
aussi bon que "rosemary's baby", voir peut-être encore mieux pour l'humour en plus et le côté kafkaïen. Polanski démontre tout son génie de metteur en scène et scénariste une fois de plus, et rappelle également qu'il est un acteur époustouflant, bien qu'hélas peu utilisé par lui-même et par les autres
Surement un des meilleurs Polanski.Dès les premières images, Polanski installe toutes les bases de son histoire et distille une douce tension, omniprésente durant tout le film. Le film, bien qu'un poil manichéen, passionne. Polanski acteur est très bon et Adjani est franchement intriguante et attirante. Surprenant et prenant, mise en scène maitrisée, un film très réussi.