Film culte des années 80, "New-York 1997" est, également, resté dans les mémoires grâce à son anti-héros Snake Plissken (campé par l’excellent Kurt Russell) qui a marqué la pop culture de son empreinte, grâce à un look génialissime qui a rendu les borgnes à nouveau cool. Pourtant, et c’est la première déception que j’ai ressenti en découvrant "New-York 1997", Plissken est tout sauf un caïd imbattable et
se fait considérablement bousculer dans le film, et ce par presque tous les personnages
! Certes, Carpenter n’avait sans doute pas anticipé la manière dont les fans allaient s’emparer du personnage (et du film !) mais, au vu de son statut cinématographique, j’avoue que j’attendais un peu plus de sa part. Il ne s’agit pas, du reste, de ma seule déception. En effet, le pitch de départ (une opération-sauvetage dans l’Ile de Manhattan, transformée en prison à ciel ouvert dans un futur proche) a de quoi faire saliver… mais l’intrigue s’avère, au final, bien, trop prévisible dans son développement et ne diffère, dès lors, pas vraiment des films d’évasion classiques. Mais, plus que son manque d’originalité, ce son les nombreux trous d’airs narratifs qui m’ont empêché de totalement entrer dans l’histoire. On peut comprendre le besoin de Carpenter de s’éparpiller scénaristiquement afin de mieux montrer les différentes facettes de ce microcosme mais j’aurai préféré un peu plus de structure ou, à tout le moins de travail d’écriture sur ce point. "New-York 1997" donne, en effet, souvent l’impression d’enquiller les séquences comme un tour operator vous fait découvrir les différents lieux touristiques d’une ville… en oubliant un peu, en chemin, la mission du héros. Ce défaut est d’autant plus marquants que les personnages secondaires paraissent prometteurs, dans un premier temps mais s’avèrent manquer cruellement de consistance et frisent, la plupart de temps, la caricature, du responsable de la sécurité vicieux (Lee Van Cleef) au méchant Duc de New-York (Isaac Hayes), en passant par l’ancien pote (Harry Dean Stanton), le taxi affable (Ernest Borgnine) ou encore le Président américain finalement assez peu présent à l’écran (Donald Pleasance). Quant à la critique sociétale, elle aurait pu (aurait dû !) être bien plus féroce. Heureusement, Carpenter film son histoire comme un bon film typique des 80’s (avec ce que cela suppose de fun et de nostalgie) et soigne sa BO (qu’il a lui-même composée). Sentiment mitigé, donc, devant ce "New-York 1997" qui reste un film tout à fait regardable, voir même assez sympa … mais dont j’attendais bien plus ! Mon avis aurait sans doute été très différents si je l’avais vu en VHS à 10 ans, entre un "Indiana Jones" et un "Terminator"…