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    Soul
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    James Ford
    James Ford

    211 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2020
    J'ai beau avoir aimé Vice Versa (Inside Out), ou encore est surtout "Coco". Aucune œuvre ne m'avait autant touché depuis La Haut (Up), du réalisateur Pete Docter, a qui l'on devait le formidable Monstres et Cie. Du coup j'en attendais beaucoup ici, encore plus quand j'ai lu le synopsis qui a était dévoiler. Je savait qu'il aller encore partir sur du lourd, aussi bien visuellement que thématiquement.

    Ca n'a donc pas était une surprise quand j'ai fini de voir le film, que j'ai était une fois de plus transporter, mais surtout touché par tout les thèmes aborder. Un des Pixar les plus mature avec La Haut ou encore Walle E. On y parle aussi bien de la mort (bien sur), comme de la naissance, mais aussi de la passion, des vocations, la musique, la famille, le pardon, l'acceptation, le don de soi, les regrets...

    Et tout ca avec grande maturité et humour (quand il le faut). La narration est comme d'habitude exemplaire, visuellement je ne sais pas si il repousse ce qu'il a déja fait par le passé (y'a du lourd). Mais cela reste un travail de titans, c'est d'une beauté, et remplie de créativité a la minute.

    Mais le tout ne serait rien sans l'écriture des perssonage, Joe Gardner et 22 forme un duo improbable (comme les meilleur buddy movie, et comme souvent chez Pixar), mais qui se complète dans leur recherche de leur existence/passion.

    Car au delà, de cherchez a retrouver quelque chose de perdu pour Joe (j'évide les spoiler), le film prend un chemin plus inattendu, et poussant la réflexion sur ceux qui nous anime en tant qu'étre humain. Est ce cette "flamme" qui brule quand on trouve une passion, l'amour ? Ou est ce autre chose, un tout, ou quelque chose de plus simple, qu'on ne fait même jamais attention !

    Ce dernier née de Pixar vise juste sur nombre de chose (et dans un langage étonnant). Très surpris de certains passage aussi (les âmes égarer). Comme toujours avec Docter, le long métrage peut prendre plusieurs forme, mais surtout plusieurs couche de profondeur.

    Et l'un des dernier point, qui n'est pas a négliger. Je dirait même qu'il est essentiel. Et l'OST du long métrage, absolument divine, qui sert le tout, et renforce les émotion, comme souvent avec Pixar. La bo est signé Trent Reznor & Atticus Ross qui livre des morceau d'une puissance, appuyer et aider par Jon Batiste avec des son Jazzy magnifique, et qui personnellement me rend encore plus curieux de Jazz.

    Une vrais ode a la vie.
    Bref, une énorme réussite pour cet fin d'année (morose). Et tout simplement un nouveau bijoux pour le studio (ainsi qu'a sont réalisateur). Mes seule déception, sont le fait qu'un quart d'heure en+ aurait était un gros plus concernant l'épilogue en question. Mais aussi une fin sans doute trop attendu, je comprend cette décision, mais la logique aurait du l'emporter (et rendu le propos encore plus fort).

    Mais la plus belle des déception, c'est qu'il ne sortira pas au cinéma. Pour le coup, y a pas plus grand défaut que cela.
    Anthony V.
    Anthony V.

    14 abonnés 438 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2020
    Le film est vraiment génial. Pour un fan de musique comme moi, c'est un réel plaisir de regarder ce film du début à la fin. Sur la véritable histoire de fond, il y a différentes morales à en ressortir. De part son réalisateur (qui a également produit Vice-Versa), ce film est rempli de beaux messages et de questionnements sur trouver sa voie dans la vie et ne pas avoir de regret si tout devait s'arrêter. Quel rôle doit-on jouer avec notre petite place dans cet immense univers ? C'est une problématique moderne, avec quelques solutions qui nous sont proposées. Ce sont souvent nos proches avec qui l'on a grandit ou passé un minimum de temps qui semblent nous connaître le mieux. Ce sont également nos sens qui dirigent notre vie, qui façonnent nos envies et plaisirs dans la vie. On sent malgré tout une légère redondance sur le déroulement du film. Certaines scènes sont attendues. Il y a plusieurs petites scènes assez philosophiques, qui ne seront pas forcément à destination du jeune publique mais bien des adultes. Le principe de représentation des âmes dans le film est exactement ce que l'on peut s'imaginer de la possible réalité des choses. Le film est presque trop court, on est triste quand il s'arrête de ne pas en avoir plus. Il manque une bonne conclusion et au moins un épilogue post-générique pour avoir un film complet. Côté réalisation et graphisme, on retrouve la qualité d'un très bon Pixar. Chaque décor, couleur, musique, ambiance est parfaitement à la hauteur.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 décembre 2020
    J'attendais beaucoup de Soul, mais je dois dire qu'à l'arrivée j'ai surtout vu un film visuellement magnifique mais qui avait du mal à sortir des sentiers battus et à être thématiquement cohérent entre l'histoire racontée et le message qu'il veut faire passer.

    Avant toute chose je tiens donc à dire que j'adore l'idée des personnages qui semblent sortir d'un croisement entre Miro et Picasso. Visuellement c'est rafraîchissant au possible.

    Par contre autant le film est plutôt sympathique, autant j'ai trouvé qu'il était parfois un peu trop sage et convenu pour être réellement touchant. C'est dommage parce qu'on sait que Pete Docter en est capable en quelques secondes comme dans Là-haut par exemple. En fait je dois dire que le message du film est couru d'avance. Durant tout le film on te fait croire que chacun est né pour quelque chose, pour accomplir sa passion, voire même que tu vis pour ta passion et on sent vraiment le retournement de situation venir. C'était juste évident qu'on allait nous sortir un message épicurien.

    Mais ça me pose plusieurs problèmes parce que tout simplement on a un héros qui vit pour sa passion et qui meurt au moment où il va accomplir son rêve. Il est donc frustré car il a l'impression d'avoir vécu pour rien, d'avoir raté sa vie et forcément il va réussir malgré tout à accomplir son rêve et à se rendre compte qu'on ne vit pas juste pour accomplir un rêve. Il fait un sacrifice de cette vie pour quelqu'un, avant de se voir offrir la possibilité de continuer sa vie de rêve... Et c'est là que je trouve que la morale ne marche pas, que je la trouve facile.

    Le pire truc qui lui arrive dans sa vie c'est d'avoir des élèves nuls en musique, ça va... il y a pire. Et il arrive même à faire apprécier la musique à une gamine, c'est pas rien. En gros il croit que sa vie est nulle, mais elle est pas si mal... Il s'en rend compte à la fin du film est dit qu'il va en apprécier chaque instant... Sauf que le type avait non seulement une vie pas trop mal au départ, mais en plus il récupère une vie où il fait ce qu'il aime pour gagner sa vie : jouer de la musique. Je trouve ça hyper facile de dire :« j'apprécierais maintenant chaque instant de ma vie », alors qu'il n'a plus aucun souci dans sa vie.

    Je pense qu'au contraire le message aurait été beaucoup plus fort si jamais justement il avait dû reprendre une vie qui n'est pas sa vie rêvée, où il aurait peut-être dû rester prof, voire pire, travailler totalement dans un autre domaine que la musique. Bref une vie qui n'est pas celle à laquelle il aspirait. Parce que oui, apprécier chaque instant de sa vie lorsqu'elle est faite de plus de bas que de hauts c'est d'autant plus fort que c'est difficile. Tout comme je suis plus impressionné par le stoïcisme d’Épictète que par celui de Marc Aurèle.

    Donc oui, la fin je trouve ça convenue, finalement beaucoup moins marquante que s'il avait juste accepté la mort... pour rappel, il parvient à ressusciter, à devenir musicien pro, sans que tout ceci ne lui coûte rien.
    Il aurait pu être rongé par la culpabilité d'avoir volé un laisser-passer à quelqu'un pour continuer à mener sa vie sur Terre... Il aurait pu payer de sa vie le fait d'avoir été pour un moment altruiste... mais non rien.

    Et donc tout ça me semble narrativement sans grands enjeux et beaucoup trop facile. Il s'en tire beaucoup trop bien.

    Tous ces menus défauts empêchent le film de réellement briller et il finit par proposer un sympathique film familial, où tout va très vite, on enchaîne les péripéties, certaines d'entre elles sont surprenantes... mais c'est tout malheureusement.

    C'est comme s'il manquait une âme à ce Soul, comme si on avait un peu trop raboté, trop poli pour que ça brille que finalement on en a enlevé la moelle.
    Eddy P
    Eddy P

    143 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2020
    Film culte ! Je n'aurais jamais imaginé que venant de Disney (qui a bien ramolli les scénarios de Pixar depuis quelques années) un tel film qui parle de spiritualité, de la mort, d'âmes, de réincarnation, de gratitude, d'Amour altruiste et réel pourrait voir le jour. Evidemment, cela rend ce chef-d'œuvre difficile d'accès à beaucoup de Français qui sont dans un athéisme militant ou ceux qui se trompent de spiritualité et se sentent "jugés" par le film (alors que l'œuvre ne les renvoie qu'à leur propre médiocrité en leur disant que notre vie est ce que nous en faisons : soit subir, soit agir). D'un départ existentialiste, on traverse différents courants philosophiques pour au final se rendre compte que le véritable succès dans la vie est de faire le bien autour de soi, pas d'avoir un succès personnel. Magnifique. Mais cela demande d'avoir un minimum d'amour-propre et de spiritualité réelle.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    920 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 décembre 2020
    Eh bien Soul est une nouvelle petite pépite de Pete Docter



    C'est simple, on tient là le Pixar le plus mâture qui soit


    Joe Gardner est un prof de musique au collège, aspirant à une vie de jazzman. Sa vocation est la musique, et lorsqu'il décrochera le job de ses rêves, un funeste accident l'enverra pour l'Aù-Delà. Refusant de quitter le monde des mortels, il s'associera à "22", une âme refusant de vivre, pour tenter de regagner son corps.


    De ce simple canevas on retrouve ce qui fait le sel de bon nombre de Pixar : un buddy movie entre 2 protagonistes complémentaires qui apprendront l'un de l'autre, un univers visuel inédit, une aventure rocambolesque et l'exploration de thématiques universelles.


    Entre Ratatouille, Coco et Vice-Versa, Soul pioche ses éléments pour brasser un éventail assez hallucinant de thèmes : la mort, la naissance, la passion, les vocations, la musique, la famille, le pardon, l'acceptation, le don de soi, les regrets...


    En partant du postulat que Joe vit pour sa musique (peut-être un peu trop), Docter livre in fine une vraie ode à la vie et aux petits riens qui la constituent.
    Désireux d'en explorer le sens à la naissance de ses enfants, le réalisateur arrive avec une aisance assez hallucinante à matérialiser des concepts philosophiques, ésotériques et abstraits : le tunnel vers l'Aù-Delà (où les âmes y grillent comme des mouches), le Grand Avant où les âmes s'apprêtent à trouver leur corps, le Grand Bazar où chacune ente de trouver sa passion, ou même un océan désertique où se trouvent les âmes égarées en peine...

    On reproduit donc l'exploit de Vice-Versa, bien que dans Soul tout cet univers est moins présent (la majorité du film se déroulant dans un New York détaillé et plein de vie).

    La musique du film est également un grand acteur du métrage : Trent Reznor & Atticus Ross livrent une BO éthérale et électronique complètement adaptée pour véhiculer l'émotion et l'ambiance extra-dimensionnelle de Soul. Quand à la soundtrack intra-diégétique, Jon Batiste amène des morceaux jazzy du plus bel effet.

    Le cast vocal est encore une fois parfait (vu en VO) : Jamie Foxx et Tina Fey en tête, mais même les seconds rôles (Angela Bassett, Daveed Diggs, Graham Norton, Phylicia Rashad, Questlove, Alice Braga...) brillent à intervalles réguliers.

    De Soul on pourra reprocher qu'en 1h30, le film n'a parfois pas le temps de complètement explorer à 100% toutes ses thématiques (l'épilogue méritait peut-être une plus grande durée également).
    Mais quoi qu'il en soit, Soul va à l'essentiel avec une fluidité communicative rare.

    Émotionnel le film l'est, et touche à ce qui nous définit tous en tant qu'être humains.
    Une ode à la vie tout simplement, et un des plus beaux films de l'année.

    9 ou 9.5/10 !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 décembre 2020
    Excellent !
    J'ai du mal à saisir les très mauvaises notes, nous sommes à mon sens sur un des meilleurs Disney Pixar.
    Tout y est, d'abord un univers visuel magnifique; enchanteur, magique mais aussi réaliste et détaillé pour les passages dans le monde réel. Le rythme est parfait, pas un moment d'ennui, entre rire, action, émerveillement et émotion la cadence est millimétrée. Le message et la morale sont aussi justes et bienvenus dans ce monde où tout va trop vite.
    Un chef-d'œuvre d'animation comme le duo sait faire.
    Alors certes, peut-être que l'histoire est moins adaptée aux tout petits comme j'ai pu lire mais ce n'est peut-être pas l'unique public visé,
    et un film d'animation qui fait un temps soit peu se questionner et réfléchir les enfants, ce n'est peut-être pas si mal. Le film n'est pas non plus triste, ni une critique des personnes passionnées et rêveuses, je pense qu'il faut pousser d'avantage la réflexion.

    Au final une belle réussite qui apporte de la fraîcheur et un très bon moment de divertissement et de positivité en cette fin d'année particulière !
    S-Kayp
    S-Kayp

    154 abonnés 1 220 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2020
    Disney et Pixar ont fait du beau travail tellement ce film d'animation est magnifique ! L'histoire est géniale et délivre un beau message. L'animation en met plein la vue. On est embarqué dans l'histoire dès le début et ce film ne peut que nous toucher. Bref, c'est une pépite !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2021
    Je sais que ça pourra paraître étrange, mais pendant le film – à un moment fugace – j’ai pensé à Jean-Michel Frodon.
    Pour ceux qui ne le connaitraient pas, sachez que le fameux Jean-Michel Frodon est un critique cinéma au « Monde » et à « Slate » ; qu’il est aussi professeur à Sciences-Po Paris, ancien directeur des « Cahiers du cinéma », théoricien du septième art et auteurs de nombreux ouvrages sur le sujet… En somme un mec qui se pose là.

    ...Et donc pourquoi j’ai pensé à ce gars en voyant ce « Soul » me demanderiez-vous ?
    Eh bien tout simplement parce que je n’arrive toujours pas à oublier l’errance intellectuelle dans laquelle était tombé ce pauvre type au sortir de « Vice-Versa », le précédent film de Pete Docter.
    Le mec avait quand même osé dire que « les auteurs de chez Pixar [étaient] des créatifs, [mais] pas des cinéastes » au prétexte que tous les films du studio à la lampe n’étaient au final que des « objets visuels d’une grande laideur. »
    (…Et oui l’argumentaire s’arrête à ça. Merci, ça me fait plaisir de payer des impôts pour que l’État puisse financer des analyses aussi brillantes.)

    Face à ce « Soul », j’ai donc imaginé la tronche de Jean-Michel Frodon.
    Je l’ai imaginé le menton chevrotant en se demandant comment il allait bien pouvoir parler de ce film sans parvenir à produire un seul mot, une seule analyse, à par un triste et révélateur « c’est moche ».
    Car en effet, difficile face à « Soul » de ressortir sa grille de lecture du cinéma de grand-papy ; difficile aussi de masquer la vacuité de son propos derrière un paravent de références classiques forcées au chausse-pied.
    Et c’est dommage pour lui car c’est bien justement là que se trouve toute la beauté (et l’identité) du cinéma pixarien.
    …Parce que oui, Jean-Michel, il s’agit bien là – que ça te plaise ou non – de « cinéma ».

    Alors j’avoue, je suis un brin taquin avec notre Hobbit parisien adoré, mais c’est aussi parce que, l’air de rien, l’incompréhension de notre critique émérite face à ce genre de cinéma dit aussi quelque-chose de ce que sont les films de chez Pixar.
    Ce sont des films denses, aux architectures parfois complexes, et qui nécessitent parfois qu’on s’y abandonne un peu pour que notre émotion puisse cheminer dans ce dédale d’informations.
    Pour ma part d’ailleurs, j’avoue qu’il m’est arrivé parfois d’avoir du mal, surtout au début…

    Au début donc, moi aussi il m’est arrivé par moments de me transformer en Jean-Michel Frodon…
    Parce que moi, ce film, je m’y suis plongé sans rien en savoir. (…Ce que je vous conseille d’ailleurs. Donc si vous n’avez pas vu « Soul », arrêtez là votre lecture et allez le voir ! Zou !)
    Car il faut bien le reconnaitre tout de même : un certain temps est nécessaire pour assimiler tous les prémisses avancées par l’intrigue.
    D’abord on nous lance l’arc de Joe et de ses doutes en termes de carrière. Et puis soudain – patatra ! – on se retrouve avec Joe mort qui, sous forme de haricot fluo, se refuse de passer de vie à trépas. Mais ce n’est que le début de nos découvertes parce que juste derrière voilà qu’on nous invite à découvrir tout un monde métaphorique sur l’origine des âmes et leur manière d’être forgées ; on discute avec un dieu quantique qui explique comment tout se joue à la naissance et… Wow !
    …Mais… Du calme !

    Tu m’étonnes qu’il soit perturbé Jean-Michel Frodon !
    Franchement, suivre le début de « Soul » c’est certes suivre un film incroyablement créatif, pétri de référence mais – franchement – je peux comprendre qu’on puisse perdre le fil.
    C’est vrai qu’au fond, la créativité c’est une chose, mais la cohérence en est une autre.
    Quand j’ai vu Joe mourir au bout d’un quart d’heure de film je ne m’y attendais pas du tout et franchement, quand j’ai vu qu’il avait désormais la forme d’un petit haricot vert fluo eh bah j’avoue… j’ai trouvé ça… moche.
    …En mode « Jean-Michel Frodon » quoi.

    D’ailleurs, si je devais chercher une limite à mon extase dans ce « Soul », elle serait sûrement là.
    Certes visuellement c’est riche et dense, mais des fois je me demande ce que tout ça fout ensemble. Ce monde new-wave à base de poupées fluos, d’herbes bleues et de personnages Linea/Picasso, j’avoue que ça jure à côtés des visages expressifs et des décors somptueux de New-York.
    Même chose d’un point de vue narratif. OK c’est inventif et original cette histoire de monde de « formation des âmes », mais d’un autre côté j’ai vraiment galéré à me retrouver dans cette représentation métaphorique des choses – très imprégnée de culture religieuse abrahamique – et à laquelle je n’adhère pas du tout.

    spoiler: Les âmes, les acquis prénataux fixés par des entités « quantiques » (pfoulala…) ainsi que tout ce discours très libéro-libéral sur la nécessité de s’accomplir par soi-même et pour soi-même, moi ça m’a posé un certain nombre de « Stop » dans ma navigation à travers cette œuvre.



    …Et c’est d’ailleurs ce qu’il lui vaut un 4/5 plutôt qu’un bon gros 5/5, ce qu’il aurait pu avoir sans ça.

    Et donc oui : 4/5 quoi !
    La preuve du pouvoir dévastateur qu’a su avoir ce film sur moi.
    Car quand bien même certains détails peuvent-ils déranger que, derrière tout ça, un océan de bonnes idées vient emporter le tout.


    spoiler: Moi, ne serait-ce que la découverte du monde de la « transe » où on se retrouve soudainement face au bateau peace-and-love du capitaine Vendelune, ça suffit à m’emporter.



    Que ce soit dans tous ces détails visuels qui stimulent les esprits ou bien encore cette capacité à mettre en dynamique tout cet environnement sensoriel, je ne peux que me laisser prendre.
    Ça fourmille d’idées de partout. C'est virtuose dans la mise en scène. C’est généreux au possible…
    …Et surtout, c’est au final diablement intelligent et brillamment mené.

    Car l’air de rien, tous les reproches que j’ai pu faire au film au cours de la première partie, l’habile Pete Docter parvient à les désamorcer avec une insolence lucidité.


    spoiler: Cette histoire de déterminisme et de trip libéral par exemple, Docter parvient à te retourner ça d’un habile revers qui te démontre bien que le gars sait pertinemment de quoi il parle… J’ai notamment trouvé particulièrement intelligent que les entités quantiques désossent cette idée d’accomplissement par soi-même dont ils attribuent l’erreur à leurs mentors ; tout comme j’adore le fait que le film finisse par rentrer dans le lard des « projets de vie » et autres « buts à atteindre » présentés comme autant d’obsessions qui pourrissent l’existence.



    ...Et voilà qu’en plus de ça le gars parvient à montrer que chaque élément posé là précédemment ne l’a pas été par hasard, mais qu’au contraire, tout a été posé pour servir à la fin une démonstration aussi subtile que pertinente


    spoiler: (Je reviens encore sur ce sujet mais pour moi c’est vraiment la vraie bonne idée de ce film : la question de l’obsession est vraiment bien amenée et remarquablement traitée.)



    Et même si le film se conclut au final sur un sentiment de « positive attitude » un peu droitard – s’ancrant dans une posture au fond assez conservatrice et libérale dans sa façon de présenter le rapport de l’individu au monde – j’avoue que je l’accepte malgré tout parce que cette posture – toute droitarde soit-elle – n’en garde pas moins une portée profondément universelle.

    Car oui, au fond, la force de ce « Soul » reste là.
    Tout ce dispositif pour arriver à ça : cette capacité à rendre palpable et compréhensible une idée qu’on peut tous caresser, quelque-soit notre situation ; une idée qui nous appelle à profiter de la vie.
    Et l’air de rien, je suis toujours estomaqué par cette capacité qu’a Pixar – et Pete Docter en particulier – de mettre en place des dispositifs narratifs aussi complexes pour au final aboutir à quelque-chose d’aussi simple, limpide, tout en justifiant la nécessité et la pertinence de chacun des éléments sollicités jusqu’alors pour arriver à cette conclusion là.

    Car non, à bien tout prendre, toute cette création visuelle n’a rien de superflue dans « Soul ».
    Cette débauche créative, elle ne résulte pas d’une injonction que se fixeraient les auteurs de chez Pixar pour tirer au maximum parti des possibilités infinies que leur offre leur outil à faire du cinéma.
    Non, cette débauche créative, elle résulte juste du fait que les auteurs de chez Pixar sont des CINEASTES qui ont forgé leur créativité dans un cadre sans limite et que – eux – ils ont eu l’audace de partir à l’exploration.
    Pour moi c’est justement là que se trouve toute la différence entre un Pete Docter et un Jean-Michel Frodon.
    Frodon n’a jamais su penser au-delà de son cadre de référence. Il est le produit de ce cadre et est incapable d’en sortir.
    Parler en dehors des codes du carcan théâtraleux hexagonal lui est impossible.
    Or c’est bien ce qui se passe là. Le cinéma de Pixar dépasse Jean-Michel Frodon parce qu’en termes de cinéma il est parti en dehors du référentiel d’antan ; il a su utiliser les nouvelles technologies – sans oublier les sagesses anciennes – pour redéfinir un cadre nouveau.
    En d’autres mots, Pixar fait avancer le cinéma. Il l’enrichit.
    Et ne pas voir ça c’est être juste désespérément aveugle.
    Alors pitié, sachons au moins voir ce film pour ce qu’il est…
    …Comme une nouvelle belle démonstration de ce qu’est le « génie » pixarien.
    Jonathan T
    Jonathan T

    8 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 décembre 2020
    Magnifique réflexion de la vie ....
    Éblouissant récit sur la vie ....
    Resplendissant moment de la vie ...
    VinceHanna
    VinceHanna

    74 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2020
    Que dire, tant Pixar atteint des sommets en matière de films pour enfants, nous faisant comprendre qu'ils sont bien plus à même que nous, adultes, de comprendre énormément de choses, et surtout celles qui sont essentielles. Ici Pixar questionne sur l'existence, pose des questions métaphysiques, avec finesse, sans apporter de réponse, ou tomber dans le cliché du "carpe diem" et ce genre d'inepties. Il est ici question de trouver le sens de sa vie, mais pas au sens professionnel, au sens pur et simple de "qu'est-ce qui nous fait nous sentir vivants ?". Encore un chef-d'œuvre qu'il faut vous empresser de voir, en particulier pour la fin.
    Artriste
    Artriste

    123 abonnés 2 021 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2020
    Moi qui trouvait que le studio à la lampe était sur le déclin avec ses derniers projets... et la Pixar nous sort Soul et donne une véritable leçon avec ce film d'animation qui disons le clairement est un chef-d'oeuvre ! L'histoire est intelligemment écrite et traite brillamment son sujet. Les premières minutes semblent pourtant assez classiques mais très rapidement nous tombons comme Joe dans un univers tout simplement incroyable. L'originalité est maximal, Pixar prend des risques et on sent qu'ils sont allés sans contraintes ni concessions au bout de leurs idées. Tout est superbement pensé, on se retrouve surpris par tant de créativité et d'inventivité. Déjà, les personnages sont une réussite. On s'attache à eux à commencer par Joe Gardner qui forme avec 22 un binâme à la relation magnifique. C'est génial de voir ce dernier découvrir ce que ça fait d'avoir un corps et de ressentir les choses. Joe, lui qui se retrouve coincé dans le corps d'un chat et qui se rend compte de l'image qu'il renvoie et de ses erreurs. Les autres personnages sont tout aussi importants comme sa maman, les Michel qui ont une façon de s’exprimer que j'ai beaucoup aimé ou encore Terry qui est un antagoniste pas vraiment méchant mais qui est juste obsédé à l'idée de bien faire son travail. Les dialogues qu'ils échangent tous sont d'une justesse incroyable. Ils nous font parfois sourire et d'autre fois nous touchent au point de mettre la larme à l’œil. Visuellement, c'est juste somptueux que ce soit au niveau des décors qui sont ultras variés mais qui se marient à merveilles les uns avec les autres, se mélangeant parfaitement, mais aussi dans la façon de représenter les choses comme l'au-delà et ce qui le précède. Le design des personnages, lui est tout aussi réussi, j'ai adoré le design des Michel et de Terry ainsi que celui des âmes. Chaque scène est d'une beauté incroyable et le long-métrage nous offre des plans à couper les souffle devant lesquels on reste bouche béé devant tant de merveille. C'est aussi subtil dans le visuel que dans l'écriture avec cet esprit de trouver la flamme, ça questionne sur notre raison d'être et le sens que l'on donne à notre vie ainsi que sur la passion. C'est à la fois délicat et émouvant. J'ai aussi beaucoup aimé l'hommage sous forme de références à de grands noms. Et que dire de la b.o. qui est elle aussi parfaite. Evidemment on a la partie jazz, entraînante et mélancolique mais j'ai encore plus aimé l'autre partie que j'ai trouvé d'une douceur sans égal. Je pourrait dire la même chose de la fin qui est tout simplement grandiose et qui conclut parfaitement cette oeuvre. Vous l'aurez compris, Soul est profond, tristement beau et pédagogue dans la façon de traiter le sujet difficile de la mort et de l'âme. Il convient à tous les ages et marquera les esprits de tous ceux qui croiserons son chemin. Pixar est à nouveau au sommet de son art et je remercie tous les talentueux artistes qui ont travaillés sur le projet et qui nous ont offert un bijou que vous vous devez de regarder.
    Ciné-13
    Ciné-13

    124 abonnés 1 085 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2020
    Attiré par le pitch qui suggérait un film "jazzy" la surprise est grande de découvrir une arabesque poétique sur le rôle des âmes.
    Et voici l'histoire de JOE pianiste jazz hésitant qui se retrouve entre la vie et la mort.
    Le compteur d'âmes fait son office et il relève une anomalie.
    Les graphismes sont originaux : la passerelle pour se rendre chez les morts, le pavillon des enthousiastes,...
    Alexarod
    Alexarod

    287 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2021
    Précédé d’une polémique déb.ile et inutile à propos d’héros black sans cesse transformés en animaux par Disney, soit l’expression de la contrition excessive devenu le mode de pensée obligatoire désormais… Ça et l’habituelle sous-représentation du genre, alors qu’on pouvait se réjouir plutôt d’en voir toujours plus sans que l’histoire se force à les intégrer…
    Bref la masse qui part en controverses futiles sans savoir ni apprécier, sauf qu’à force ça risque d’en dissuader certains. Pourtant ce serait dommage, même si le cliché « jazz-N.Y.-black » est tellement banal que là on pourrait discuter, enfin on verra dans 80 ans… On pourrait également se lamenter du style graphique épuré (d’autres diraient « pauvre ») notamment dans le monde des âmes. Là encore c’est très actuel mais on peut se demander si cela traversera les âges comme les classiques de Disney. Quand on voit les souvenirs laissés par « le monde secret des émojis » et « Vice Versa », ou les jeux vidéo « Gris » ou « Sayonara Wildhearts », on peut en douter. Enfin la fin justement, un peu bâclée, le rythme s’accélère, on passe sur le devenir des persos, la flamme de 22 et son envie de vivre pourtant contradictoire à fond avec sa mentalité (même si ça évolue le retournement se fait vite).
    Hormis ça c’était un bon film, les dessins et l’animation sont sympas malgré leur modernité, le thème abordé est inhabituel (surtout pour des enfants) mais intéressant, pas mal d’humour efficace, une VO de qualité sans ambages, une musique jazzy qui colle forcément même si j’aurai apprécié un peu de soul (ça restait dans le thème aussi), le rythme est bien géré tantôt lent pendant les moments contemplatifs tantôt rapide dans le monde humain (comme pour dénoncer la suractivité incessante), ce monde de rêve change des habituelles productions et malgré qu’il soit moins important il est davantage captivant que celui des hommes. Enfin j’ai particulièrement apprécié la façon d’amener la réflexion sur comment donner un sens à sa vie, des questions métaphysiques qui ne sont pas rébarbatives ni ennuyeuses c’est franchement fort.
    Bon on est toujours sur du Disney bien-pensant, avec une trame très classique de sale gosse sauvé par un moyen inattendu mais qui apporte quelque chose par son inconvenance. Cependant, le fait de critiquer l’uniformisation de la société, le capitalisme et les mauvais traits de caractère devenus trop fréquents, sont des atouts rares et non négligeables de ce long métrage. Si les gens abordaient ces thèmes à la place de polémiquer pour rien on avancerait déjà plus, et ce film serait plébiscité par tous.
    Frederic H
    Frederic H

    16 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2020
    absolument magnifique
    Soul est époustouflant tant graphiquement que sur le fond, un grand Pixar. le scénario est vraiment original et très émouvant
    Delphia L
    Delphia L

    17 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Un chef d'oeuvre qui donne envie de vivre de profiter de la vie tellement de fraîcheur en plein covid en plus merci vraiment merci
    Les meilleurs films de tous les temps
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