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    La Prière
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    Xavier d
    Xavier d

    10 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Un film brut de décoffrage tant du côté de l’expression de la violence des toxicos en crise, que de celle de la foi de ceux qui ont passé le cap. Ça peut gêner un peu, mais quand on connaît un peu ces milieux, on apprécie le style quasi documentaire.
    Sur le fond, c’est une belle note d’optimisme jouée sur le thème « du pire peut toujours surgir le meilleur » que l’on soit croyant ou pas. Même si la conversion ne semble pas forcément très ferme et définitive, ce qui rend le film encore plus juste et réaliste.
    benoitG80
    benoitG80

    3 416 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2018
    « La Prière », tout simplement bouleversant et magnifique !
    Du grand art, que nous signe là Cédric Kahn, en dirigeant un acteur lumineux et merveilleux, Anthony Bajon, dont c’est plus que la renaissance dont il s’agit, puisque pour lui on peut parler d’une vraie naissance dans le monde des hommes, que va connaître enfin (et même se coltiner au départ !) cet ancien toxicomane !
    Une véritable rédemption dont tout le travail de résilience au sein de ces compagnons sera d’une beauté pure et vraie...
    Ici c’est moins la religion que le réel apprentissage de Thomas qui importe, celle-ci étant bien plus un moyen que le but ultime !
    Car cet être seul et fragile à peine sorti des limbes de la drogue, traumatisé, perdu et exacerbé, va enfin découvrir ce qu’est la vie et ses vraies valeurs, celles de l’amitié, de la solidarité, avec un soutien infaillible, et une écoute des autres de tous les instants...
    Un parcours, un cheminement, une quête de soi non sans difficultés et sans embûches, parsemé de doutes, de questions et de tentations où le sentiment d’être véritablement heureux sera encore loin du compte !
    Car au-delà de cette avancée et même de cette percée sur soi-même, Thomas devra aussi apprendre à ne pas se mentir et à faire ainsi toute la lumière avec lui et en lui, en son for intérieur.
    On le suit donc avec passion, souvent le cœur serré, la boule au ventre tant son jeu est une véritable révélation !
    On est en effet tétanisé le plus souvent, pris aux tripes littéralement, rien que par son regard, son visage encore poupin et pourtant si terrible et vrai...
    Tout passe par ses yeux, ses expressions qui trahissent tout ce que peut ressentir ce jeune homme au sein de ce groupe de rescapés aux addictions à la drogue, à l’alcool, dont plus d’un nous montre sa sincérité évidente !
    Combien de témoignages poignants et à fleur de peau, sont exprimés, criés, avoués, confiés comme une véritable déchirure en résonnant encore longtemps après comme un ultime appel au secours !
    Un film d’une intensité incroyable qui pour son message et l’interprétation de Anthony Bajon, ainsi que pour bien d’autres jeunes et moins jeunes acteurs, vaut immanquablement un passage en salle !
    Chapeau bas, franchement à ce réalisateur et son équipe de nous délivrer ce message d’espoir et de vérité dont l’aspect religieux ne doit absolument pas être en aucun cas la barrière redoutée...
    Bravo !!!
    Yves G.
    Yves G.

    1 465 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2018
    Thomas est à peine sorti de l'adolescence. Après une overdose, il rejoint une communauté de prière, perdue au cœur des montagnes, dont les membres sont d'anciens toxicomanes. La règle y est dure : pas de sorties, pas de tabac, pas de filles. Une vie confraternelle consacrée à la prière et au travail. Les rechutes sont fréquentes. Thomas en connaîtra sa part. Mais, au bout du tunnel, l'espoir de la rédemption existe.

    Étonnant Cédric Kahn qui, après avoir fait ses premières armes comme monteur stagiaire chez Maurice Pialat sur le tournage de Sous soleil de Satan, réalise trente ans plus tard un film sur la grâce produit par la veuve du réalisateur,, Sylvie Pialat. Entretemps, il aura adapté Moravia ("L'Ennui", 1998) ou Simenon ("Feux rouges", 2004), filmé un fils en mal de père ("L'Avion", 2005), un homme qui ne parvient pas à faire le deuil de son amour de jeunesse ("Les Regrets", 2009), un père qui décide d'élever ses enfants en marge de la société ("Vie sauvage", 2014).

    À cinquante ans passés, Cédric Kahn prend un risque radical qui marque un tournant dans sa carrière. Lui qui a fait tourner Carole Bouquet, Charles Berling, Yvan Attal, Mathieu Kassovitz et Guillaume Canet fait le pari d'un film sans star - dont le principal protagoniste, dont c'est le premier grand rôle, se verra décerner l'Ours d'argent du meilleur acteur. Lui dont les films étaient souvent des drames urbains, des histoires de couples qui se brisent ou qui se forment, ose filmer un drame rural, sous les cimes enneigés des Alpes, où l'action se déroule lentement au fil des saisons qui passent. Lui surtout dont le cinéma ressassait parfois au risque de l'épuisement les thèmes où s'épuise le cinéma français (le couple, la paternité...) ose prendre à bras le corps un sujet audacieux : la foi.

    Car "La Prière" doit être pris au pied de la lettre. Ce n'est pas, comme son pitch le laisse augurer, comme on vient de le voir dans l'excellent La fête est finie, un film sur la désintoxication. Comme son titre et son affiche l'annoncent frontalement, c'est l'histoire d'un garçon sauvé par la foi. Ce garçon est interprété par Anthony Bajon. Il a les bajoues poupins et le poil follet d'un gamin mal dégrossi. Il s'est vu, je l'ai dit, décerner l'Ours d'argent du meilleur acteur et sera probablement nominé sinon nommé César du meilleur espoir masculin l'an prochain. Le mérite-t-il ? S'agit-il d'une future star comme Gaspard Ulliel ou Tahar Rahim ? Ou au contraire d'un feu de paille comme Gérald Thomassin, que révéla Doillon dans "Le petit criminel", avant de sombrer dans l'alcool et la drogue ?

    "La Prière" a un sacré culot. À une époque où il est de bon ton de rire de tout, où la "vanne" est devenue un mode de communication à part entière, où l'humour est l'accessoire obligé de tout discours auquel on reprochera sinon son sérieux et sa morgue, "La Prière" ose le premier degré. D'ailleurs certains spectateurs s'y trompent qui rigolent, vaguement gênés, devant certaines scènes, au début du film, tant les situations décrites détonnent de ce que nous vivons dans nos quotidiens. Les minutes passant, on ne les entendra plus. Car "La Prière" peu à peu aura imposé son ton et son sujet grave.

    Comme Thomas, on entre à reculons dans cette communauté. On se braque contre ses règles oppressantes. On renifle la supercherie, la secte, qui va nous endormir pour mieux nous enfermer, ou nous enfermer pour mieux nous endormir. Et puis on lâche prise. On comprend qu'ici tout n'est qu'amour, tout n'est que grâce - pour reprendre les dernières paroles d'une œuvre elle aussi toute baignée par la grâce : "Le Journal d'un curé de campagne".

    Il faut un sacré culot pour traiter d'un tel thème à une époque où si 60 % des Français se disent catholiques, 4 % seulement vont régulièrement à la messe. Pour autant "La Prière" n'est pas un OVNI dans un cinéma qui n'aurait jamais traité la foi. Il y a quelques semaines à peine sortait L'Apparition qui, comme "La Prière", évoquait sans rire un miracle. "Thérèse", le chef d’œuvre d'Alain Cavalier, avait obtenu le César du meilleur film 1986. "Des hommes et des dieux" remportait la même distinction au titre de l'année 2010 et attirait un public immense, constitué en partie de spectateurs qui ne fréquentaient guère les salles obscures. C'est tout le mal qu'on souhaite à "La Prière".
    Alex A.A.
    Alex A.A.

    9 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Très beau film sur la fraternité !
    Avec un casting parfait (notamment Anthony Bajon avec un prix bien mérité à Berlin !) le film est d'une grande pureté et émotion !
    J'ai adoré !
    Corbett
    Corbett

    31 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Un très grand film. L'acteur principal a gagné le prix d'interprétation au dernier festival de Berlin et c'est tellement mérité !
    Un grand film donc sur l'entraide et la solidarité.
    A voir à tout prix
    Aston L
    Aston L

    32 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Cédric Kahn réalise un film d’une justesse absolue. Une leçon de vie qui redonne foi en l’humanité et en la religion
    Anthony Bajon est une révélation!!!
    A voir absolument en salle
    benetus
    benetus

    85 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Un film magnifique et puissant - des moments d'une rare intensité et pureté émotionnelles.
    Tout en simplicité et en profondeur sans pathos ni lyrisme superflus.
    Le groupe de comédiens fonctionne à merveille, les paysages sont magnifiques.
    Le jeune Anthony Bajon mérite amplement son prix d'interprétation au festival de Berlin!
    Sans aucun prosélytisme, "La prière" amène à s'interroger sur la foi et surtout sur le besoin de spiritualité et de fraternité.
    On sort de ce film à la fois ému et apaisé, quelles que soient nos convictions religieuses.
    Ce film mérite une belle et grande carrière.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Un film qui fait du bien, et qui ne tombe jamais dans les écueils qu'on imaginerait avec le synopsis. Le jeu des acteurs est parfaitement juste, et on se laisse prendre à l'histoire des personnages principaux comme à celle des personnages éphémères
    jean l.
    jean l.

    158 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Magnifique film sur l’amitie, la solidarité
    Le festival’ de Berlin a eu 100 fois raison de donner’ le prix d’un meilleur acteur à Anthony Bajon
    titicaca120
    titicaca120

    386 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mars 2018
    dans ce lieu isolé de tout en pleine nature
    de jeunes toxicomanes essayent de se reconstruire
    pas de tabac pas d'alcool et pas de femme
    le chemin de la rédemption est long et difficile.
    Anthony Bajon nous offre une composition extraordinaire
    bien entouré par une pléiade de jeunes comédiens sublimés.
    un magnifique film qui nous fait un bien fou
    émotions garanties.
    dominique P.
    dominique P.

    838 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2018
    Ce film dramatique est très bien dans l'ensemble mais je trouve qu'il est un peu court pour tout ce qu'il a à raconter.
    Tout passe trop vite : son arrivée, sa difficile acclimatation, l'arrivée de sa foi, son amour pour la jeune fille.
    Le film devrait durer une bonne demi-heure supplémentaire pour mieux poser les choses, mieux poser chaque étape.
    Mais sinon c'est un très bon film.
    ffred
    ffred

    1 704 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2018
    J’ai toujours bien aimé les films de Cédric Kahn (à part l’accident de parcours Une vie meilleure et pas vu son dernier). Celui-ci était très alléchant. Outre le sujet, il nous arrive auréolé du prix du meilleur acteur au dernier festival de Berlin. Le film tient toutes ses promesses, mais il faut mieux ne pas voir la bande-annonce, elle en dit beaucoup trop (comme souvent). Tout est fait ici avec beaucoup de tact, de sensibilité, d’humanité. La religion tient une grande place dans le récit (même si le cheminement vers la foi est un rapide à mon goût), chose qui me gêne d’habitude mais qui passe bien ici (à l’instar du récent L’apparition). D’ailleurs, on parle plus là de résilience, d’amitié, d’entraide, de rédemption que de croyance religieuse. La mise en scène est d’une belle sobriété, dépouillée voir parfois contemplative, le scénario finement écrit. Malgré leurs fêlures et leurs défauts, on s’attache tout de suite aux personnages qui ne sont jamais jugés. L'interprétation est donc de très grande qualité. Après quelques petits rôles, Anthony Bajon explose littéralement, il est étonnant tout autant qu'impressionnant. Un bel avenir déjà couronné d’un prix d'interprétation masculin (à Berlin donc), gageons qu’on le retrouvera aux prochains César. Tous les autres acteurs sont impeccables, avec une mention spécial pour Damien Chapelle. Et c'est avec un réel plaisir qu’on retrouve la grande Hanna Schygulla qui ne tourne maintenant pratiquement plus. Elle est formidable dans le rôle de la sœur. Au final, La prière est une excellente surprise, un film aussi profond que sombre (puis lumineux), aussi rugueux que chaleureux aussi émouvant que poignant. L’ensemble est d’une grande justesse. Mon film français préféré de l’année (pour l’instant) et sans doute le plus beau de Cédric Kahn.
    Romain P
    Romain P

    28 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Un film sublime porté par la révélation du dernier festival de Berlin, Anthony Bajon, auteur d'une prestation impressionnant. Un futur très grand ! Une oeuvre forte, puissante, profonde, sur l'amitié et la solidarité.
    traversay1
    traversay1

    3 584 abonnés 4 865 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2018
    Il est long et escarpé le chemin qui mène Thomas, le héros de La prière, vers la réconciliation avec lui-même et avec le monde. Cédric Kahn, pas estimé à sa juste valeur qui est grande dans le paysage cinématographique français, le suit pas à pas dans cette lutte où la foi et l'amour auront leur part. Un film dont les enjeux sont simples, d'une certaine façon, mais pas simplistes. Le réalisateur a dépouillé sa mise en scène pour laisser passer les failles du garçon (Anthony Bajon démontre qu'il est capable de jouer autre chose qu'un gamin buté même s'il excelle dans ce registre) et son calvaire vers une hypothétique lumière et sérénité. Que les voies du Seigneur soient impénétrables est une évidence dans ce parcours tortueux où la solidarité et l'amitié sont loués autant sinon davantage que la thérapie par la religion que le cinéaste montre sans juger ni faire acte de prosélytisme. Les plus belles scènes sont celles de confessions de jeunes garçons et filles face à la communauté réunie, pour révéler sans fard les démons qui les hantent. Il y a là de bouleversants monologues qui touchent au plus profond, dans le respect et l'acceptation d'une parole douloureuse et libérée. Tout juste peut-on regretter le peu d'espace accordé aux autres personnages, au côté de Thomas, dont on aimerait entendre davantage la voix et comprendre l'itinéraire de vie. Mais ce n'est que péché véniel dans un film digne et lyrique à sa façon, sans trémolos ni grandes envolées mystiques.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 665 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2018
    Plus proche de l'esprit de Rossellini ou de Beauvois que de la bondieuserie de pastorale, cette belle œuvre épurée est sans doute la plus grande réussite de son auteur et révèle un jeune comédien lumineux.
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