A la suite d’une overdose, Thomas, 22 ans, accroc à l’héroïne et souhaitant se sortir de la drogue, intègre volontairement une communauté religieuse, isolée en pleine montagne. Dans cette communauté masculine, les règles sont très strictes et basées sur trois « valeurs » : la prière, le travail et l’amitié. Pas de « médicaments », pas d’alcool, pas de cigarettes, pas de filles. Pas de distraction non plus : pas de musique (sauf les chants à caractère religieux interprétés par les membres de la communauté), pas de télévision, pas de journaux. En résumé, tout ce qu’il faut pour pousser à la consommation de drogue toute personne n’ayant même jamais commencé à fumer ou à boire ! Et, pourtant, manifestement, les résultats sont probants.
Thomas étant manifestement quelqu’un qui se cherche, quelqu’un qui a besoin de se soumettre, va progressivement, après des débuts très difficiles dans la communauté, passer d’une forme de dépendance à une autre, passer de l’héroïne à la foi religieuse, au point d’envisager de devenir prêtre. Cette foi, toutefois, est-elle sincère ? Sœur Myriam en doute, elle qui a créé la communauté qui a accueilli Thomas : « quand tu pries, j’entends que tu ne pries pas vraiment ». Sœur Myriam qui ajoute : « Si tu vis dans le mensonge, tu ne peux pas être heureux ». Et si la véritable soumission recherchée et acceptée in fine par Thomas était tout simplement l’amour, l’amour qu’il sent naître pour Sybille, une jeune fille qui se destine à l’archéologie, une jeune fille qui, d’un côté, va le convaincre de retourner dans la communauté alors qu’il était sur le point de la quitter, et, de l’autre, va lui expliquer plus tard qu’on peut rester libre tout en ayant la foi.