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PL06
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2,0
Publiée le 13 novembre 2020
Le scénario comporte plusieurs faits sectaires et met de ce fait mal à l’aise. Bien sûr il y a l’amitié, la solidarité, la nécessité d’une discipline de fer, le sens du travail manuel… Mais en posant un regard trop positif sur cette communauté, l’amitié, la foi et la renaissance que les jeunes peuvent y vivre , voire même en sublimant la démarche – je pense par exemple au quasi-miracle que le héros va vivre vers la fin du film - le réalisateur cautionne indirectement ces actes sectaires. On nous dira peut-être que ces centres existent, que le rôle du cinéma est aussi de regarder la réalité en face, qu’une discipline serrée est nécessaire pour des jeunes délinquants qui veulent en sortir… mais pourquoi idéaliser les résultats du processus dans ce contexte sectaire ? Sur le plan cinématographique, les images et la musique sont belles, mais le montage est sans relief. Aux antipodes du suspense, on devine tout ou presque à l’avance… Anthony Bajon ne m’a pas convaincu, bien moins par exemple que son « ange gardien » (sic) très vrai dans son rôle d’ancien délinquant. Et qu’il ait pu obtenir une médaille à Berlin, j’en suis au moins surpris.
Présenté lors de l’édition 2018 de la Berlinale, La prière de Cédric Kahn a été récompensé d’un Ours d’Argent du Meilleur acteur attribué à Anthony Bajon. Le sujet abordé est ambitieux et résonne comme la promesse d’un long-métrage balançant entre mysticisme insondable et névrose abyssale. Tel qu’exaucé par son auteur, La prière vaut-il pour vœu pieux ? Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
"La prière" raconte le combat contre l'addiction et la rédemption d’un jeune homme qui cherche à se reconstruire et à vivre normalement loin des problèmes. Cette histoire, c'est celle de Thomas qui rejoint une communauté d'anciens drogués qui ont trouvé la foi et la voie pour s'en sortir grâce à Dieu. Pour autant, malgré le cadre et le sujet, ce n'est pas un film sur la religion qui ici n'est qu'un outil qui aide ces personnes. Le film met surtout en avant le désir de s'en sortir, l'amitié, mais aussi l'amour qui va jouer un rôle important dans le changement de vie de Thomas. Un film profondément humain qui parle également d'espoir, de pardon et d'empathie. Si le réalisateur fait preuve de beaucoup de pudeur et simplicité en règle générale, je trouve que le côté religieux, même si comme je l'ai dit n'est pas le sujet central du film, est trop appuyé et manque de subtilité. Si Cédric Kahn met en valeur de belles valeurs d'entraides, etc, on ne peut pas dire que son film soit très chaleureux. Il est même très froid et rarement touchant hormis lorsque les personnages se confient. De jolis moments qui donnent l'impression de voir un documentaire. J'ai trouvé le film un peu trop long et le final est assez décevant avec tout ce qu'il y a eu avant, mais ce "La prière" est un beau petit film avec des personnages attachants et de très bons acteurs.
Comme quoi... Parce que « La Prière », à la base, ce n'est vraiment pas mon genre de films. Franchement, tous les signaux étaient au rouge : cinéma « d'auteur » au mauvais sens du terme, du social, pas d'action, du recueillement en veux-tu en voilà... Bref, il a vraiment fallu que mon appétit de septième art soit grand pour me frotter à l'œuvre de Cédric Kahn. Bien m'en a pris : sans être passionnant, le récit se révèle de bonne facture, évitant pas mal d'écueils (rédemption trop rapide, figure tutélaire omniprésente) pour offrir à la fois un beau portrait d'homme et un beau portrait de groupe, économe en mots mais donnant du sens à ceux prononcés. Le réalisateur « s'efface » tout en prenant grand soin de ses personnages et du décor, magnifique, apaisant.
S'il y a d'ailleurs un mot que j'utiliserais pour décrire « La Prière », ce serait celui-ci : apaisant. Sans ignorer un instant la difficulté (voire la douleur) face à un tel changement radical de vie, Kahn a su trouver le ton juste, trouver la bonne histoire et les bons personnages pour que ce vibrant hommage à la foi trouve tout son sens, y compris lors d'un dénouement émouvant, d'une très grande pudeur. De quoi séduire aussi bien les croyants que les athées : en tout cas, lorsque la religion est abordée de cette manière, pour moi, c'est un grand oui.
Un jeune toxicomane va tenter de se soigner en rejoignant une communauté religieuse totalement coupée du monde avec des règles très strictes mettant en avant la prière, le travail et l'amour des autres. Nous allons donc suivre le parcours de Thomas (Anthony Bajon, vraiment très bon) durant ses tentatives pour chasser le démon de la drogue qu'il porte en lui. Va t-il s'en sortir ? Et si oui, grâce à l'amitié, l'amour ou la foi ? Ce drame m'a plutôt convaincu même si le côté religieux est très présent. Ce film transpire la bienveillance, l'amour, la fraternité et le courage : c'est finalement une ode à la vie ou tout simplement à la survie. Une vraie introspection au coeur de la nature humaine : attachant. --> Site CINEMADOURG
La rédemption par la foi ou simplement par l'amour, de Dieu, d'une femme, d'un homme, qu'importe, pourquoi pas ? Dans un style proche du documentaire, en décors naturels, Cédric Kahn nous propose de suivre un jeune drogué, qui après une overdose, essaye de se reconstruire auprès d'une communauté catholique coupée du reste du monde, qui vit en quasi-autarcie, avec des règles monastiques. Le film fonctionne plutôt bien, les acteurs sont plutôt convaincants, Anthony Bajon et Damien Chapelle en tête, et même si le film repose sur des croyances, il reste accessible et la religion n'est pas idéalisée mais sert plus ici de déclencheur pour redonner un sens, perdu pour certains, à la vie.
Dans un film hyper sensible à travers ce sujet de dépendance à la drogue et à la fin d'une addiction, le film tend vers une sensibilité forte et des images terribles et dont le cadre spatio-temporel rend le film tellement plus austère au possible. Anthony Bajon, l'espoir de ce film, réussit à mener ce film compliqué à jouer - compliqué à y capter le public et pourtant le pari est gagnant pour Cédric Kahn. Evidemment, les films de Cédric Kahn ont tellement un message solennel à transmettre à défaut d'être des films grand-public, ont aussi le défaut d'accumuler les longueurs... En vérité, j'ai plutôt trouvé ce film plutôt réussi entre une mise en scène sobre, mais aussi en développant des personnages tous un peu particulier - en tout cas, Cédric Kahn sort des sentiers battus en prenant part à cette aventure complexe d'un jeune et des jeunes dans un foyer catholique au contact de l'Eglise.
Je m'attendais à un film étonnant, violent, remuant. Au final c'est plutôt convenu et fade. Pas assez de travail pour en faire un film marquant. Une fois cela dit, je reste curieuse de voir l'acteur principal dans d'autres films. Il semble à l'aise dans son jeu qu'importe la situation. Son seul défaut : une voix non signée. Il reste intéressant et plein d'avenir s'il choisit bien ses futurs rôles. 3/5
un film fort avec un jeune acteur très prometteur Anthony Bajon . Il m'a fait penser à vincent rottiers à ses débuts. Une histoire réaliste . De belles scènes fortes et d'émotions.
Un jeune toxico rejoint une communauté religieuse isolée dans la montagne pour débuter son sevrage. Entouré d’autres jeunes en cours de désintox, il va se reconstruire autour de la prière, d’une vie ritualisée, de la fraternité ; et loin de toute tentation. Cédric Khan, agnostique, évite habilement le piège du film pro clérical en restant toujours à bonne distance des protagonistes et de ces longs moments de recueillements et de prière. Aucun angélisme religieux, c’était la méfiance qu’un tel sujet pouvait suggérer. De fait, le repli sur soi même via la foi n’est qu’un prétexte pour traiter de manière naturaliste des questions sociales et le besoin de fraternité de l’humain pour chasser ses démons. Ce film est donc plus social que métaphysique ; et tant mieux pour l’intérêt du sujet. Khan adopte une mise en scène dépouillée, minimaliste pour rester le plus factuel possible. Cette mise en scène froide alliée à une histoire assez convenue et manquant d’ambiguïté ; au-delà de maintenir ce film loin de tout prosélytisme, il ne fera qu’une production assez plate et peu originale. On regarde sans déplaisir car le tout est réussi, mais sans envolée, un bon film, sans plus. tout-un-cinema.blogspot.com
Cette histoire de rédemption par la prière est un beau sujet mais n'était peut-être pas fait pour Cédric Kahn, peu concerné par cette foi. Mais pourquoi pas, Pasolini l'athée n'a t'il pas réalisé l'un des plus beaux films sur Jésus avec son "évangile selon Saint Matthieu". "La prière", à travers le portrait de ce jeune délinquant en quête de rédemption fait beaucoup penser au récent film d'Emmanuelle Bercaut, "La tête haute". Et, c'est là le bémol, car que ce soit su le plan de la réalisation, de l'écriture ou de l'interprétation, le film de Bercaut l'emporte toujours sur le film de Kahn.
La mise en scène de Cédric Kahn est trop impersonnelle, terriblement classique dans le mauvais sens du terme et finalement assez ennuyeuse.
L'histoire est belle et touchante mais manque d'audace et d'originalité dans le traitement.
Le jeune interprète ne manque pas d'intérêt, son physique un peu rustre passe remarquablement à l'écran, mais l'acteur ne nous émeut pas vraiment.
"La prière" est un bon film parce que louable dans le choix de son sujet, mais on aurait aimé un traitement plus intense.
Un drame qui peut tous nous arriver en quête de rédemption et de spiritualité, et humain d'un jeu toxicomane qui cherche à s'en sortir par le biais d'une communauté d'ancien qui lui redonne force et amour. Un beau film intense et émouvant. Tous les comédiens et comédiennes sont excellent et les décors magnifique. Le sujet et simple et compliqué. La recherche de soi par la gentillesse et l'amitié.
22 ans, le visage juvénile, mais un peu amoché et buté… On ne sait rien d’autre de Thomas, lorsqu’il débarque dans un centre au cœur des Alpes. Sauf que le lieu abrite d’anciens drogués venus se délivrer du mal par la prière ! Le cadre est magnifique et incite à la méditation. Mais les règles de vie en commun, de respect mutuel et de travail aident aussi les toxicos à retrouver estime de soi et paix intérieure. Et leur foi - en eux autant qu’en Dieu - les fait avancer sur le chemin de la rédemption. Cédric Kahn a choisi de suivre cette reconstruction par la religion à travers le parcours de Thomas, mélange de violence contenue et de candeur enfantine. Ses compagnons d’infortune et d’espérance n’ont pas l’air aussi pressés que lui de redescendre dans la vallée. On dira que la grâce leur est tombée dessus, par le même enchantement que le héros est touché par un ersatz de miracle. Même si dans son cheminement intérieur, on ne voit ni sa transformation mystique s’opérer, ni surgir ses interrogations existentielles. On peut faire au film un procès en authenticité. Trouver le scénario trop classique et son récit convenu. Regretter que la montagne ne soit pas davantage filmée, ne serait-ce que pour mieux faire ressentir le sentiment d’isolement et d’éternité. Il n’empêche, La Prière offre quelques jolis moments de chaleur et de solidarité. Avec une caméra qui saisit l’émotion au plus près des visages. C’est le cas notamment avec le jeune Antony Bajon qui habite son personnage avec une impressionnante sincérité. Il n'a pas volé son ours à Berlin...
En nous plongeant au cœur d’une communauté d’anciens toxicomanes se guérissant par la prière, Cédric Kahn sonde avec une grande maîtrise la naissance de la foi. Très documenté, ce film aux paysages de montagne magnifiques nous fait suivre le parcours de Thomas – Anthony Bajon extraordinaire, dans un rôle qui lui valut un Ours d’argent du meilleur acteur plus que mérité à Berlin – à partir de son arrivée jusqu’à son départ de ce foyer fraternel aux rituels stricts et bien établis. On assiste à sa transformation intérieure, sa reconstruction personnelle, on y observe ses doutes, une magnifique histoire d’amour et finalement le réconfort qu’il va trouver dans les forces de l’esprit. Un film étonnant, impressionnant de maîtrise, superbement interprété par une troupe d’acteurs éblouissants, qui nous embarque sur des sentiers ouvertement mystiques que le cinéma français a trop peu exploré ces dernières années. Brillant.