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    Under The Silver Lake
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    benoitG80
    benoitG80

    3 410 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2018
    « Under The Silver Lake » après le très bon « It Follows » du même réalisateur, n’aura pas cette fois déclenché le même enthousiasme et de loin...
    Comme quoi en y allant confiant et les yeux fermés, la déception est franchement de mise !
    Et pourtant, tout contribuait à en faire un excellent cru, rien que par cet univers visuel qui n’a rien à envier à celui de « Mulholland Drive » de David Lynch, ou encore par cette ambiance particulière et quelquefois oppressante digne d’un bon vieux Hitchcock...
    Et si l’aspect totalement déjanté qui émerge d’emblée du film semble être un régal apparent, on attend quand même qu’au delà de cette folie et de ces multiples personnages colorés, étranges et mystérieux, il se mette en place des pistes dans l’enquête de notre héros (Andrew Garfield) qui nous permettent un minimum de le suivre et de se passionner !
    Et c’est bien là que le hic se situe, car qu’elles que soient les idées ou les traits de génie tout droit sortis du cerveau de Sam, aucune ne semble pour le spectateur sensée, ou tout au moins apporter de l’eau au moulin dans le dédale d’un Los Angeles pourtant magnifiquement dépeint !
    Tout est gratuit, aucunement construit et on attend patiemment que ce puzzle métaphorique et abstrait bourré de références cinématographiques et évidemment empruntées à la pop-culture, prenne forme et aboutisse enfin à un minimum d’explication ou de cohérence, sous couvert de la plus totale déraison, mais rien de rien à ce niveau !
    On avance à tâtons dans un monde, certes parfois drôle et d’une imagination sans limites, mais toujours à tâtons et jusqu’au bout ainsi de suite.
    On sourit souvent de la logique incompréhensible de ce codage ubuesque proposé comme un fil conducteur pour percer l’énigme au cœur d’Hollywood, mais on finit aussi par s’en lasser.
    Alors oui le réalisateur David Robert Mitchell, semble vraiment se faire plaisir et s’amuser de ses trouvailles, ma foi fort intéressantes, mais risque aussi de laisser sur le carreau bon nombre de spectateurs qui ne le suivront pas dans toutes les directions prises, et autant dire qu’il faut s’accrocher pour de bon pour y arriver, au risque de ne plus être charmé du tout !
    dominique P.
    dominique P.

    834 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 août 2018
    J'étais plutôt impatiente de voir ce film car l'histoire avait l'air bien mystérieuse.
    La première demi-heure est géniale j'ai trouvé puis ensuite tout se gâte complètement et cela part dans le n'importe quoi, tout cela pour soit disant résoudre le mystère de la disparition d'une femme.
    Le héros principal se retrouve dans des situations absurdes.
    Voilà tout à fait le style de film prétentieux, vain, sans intérêt.
    De surcroît, il dure 2 h 20, il est interminable.
    Et c'est vraiment pénible cette longueur devant une histoire aussi tordue.
    Car oui cette histoire est réellement tordue et le dénouement (l'explication) est encore pire.
    Par ailleurs, à part des questionnements et le mystère, rien dans ce film ne suscite l'empathie, l'intérêt, l'émotion.
    Bref, un film prétentieux et vide, c'est tout.
    Adrien J.
    Adrien J.

    95 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 septembre 2018
    Under The Silver Lake est probablement l'un des films les plus étranges que j'ai pu voir dans ma vie. Je ne dis pas que c'est mauvais, car c'est n'est pas le cas, mais c'est n'est pas pertinent je trouve.
    La photographie est belle et la direction artistique est très réussie, mais cela ne change rien au fait que le film n'a pas de réel sens, c'est juste un délire bizarre.
    Un expérience unique en son genre, qui peut en dérouter certains, don moi d'ailleurs...
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 août 2018
    On connaissait du réalisateur le formidable « It follows », filmé tout en tension et en gravité. Cette fois, David Robert Mitchell choisit un long trop long-métrage pour raconter les errements oniriques et policiers d’une bande de jeunes-gens à Hollywood, prêts à tous les renoncements pour accéder au graal du star-système américain.

    L’idée est très intéressante. A la façon d’un David Lynch, le réalisateur nous introduit dans un pavillon où un jeune-homme, mauvais payeur de surcroît, assiste à la disparition énigmatique de sa nouvelle voisine. S’ensuit une enquête passionnante, passionnée mais déroutante au milieu des vicissitudes du microcosme de Hollywood. Le film est rempli de symboles qui posent bien la réflexion des renoncements terribles auxquels s’adonnent des jeunes-gens en mal de célébrité. Il interroge aussi la place de la création dans l’univers très paramétré de la production cinématographique américaine. L’humour ne manque pas pour dénoncer un système assassin où les monstres égorgeurs de chiens errent dans les sentiers perdus, à défaut d’égorger les jeunes gens avides de reconnaissance.

    Mais sans doute que le film souffre d’un grand nombre de défauts qui encombrent la fluidité de la narration. D’abord, il est trop long. Le format très dense fait perdre le fil d’une narration trop complexe où se mêlent des références à un fanzine étrange, des histoires d’amour et d’apparitions fantomatiques d’une sorte de psychopathe. Tout cela est très confus et le récit s’égare dans une grammaire cinématographique dont on ne parvient pas à définir la texture. S’agit-il d’une comédie ? D’un film fantastique ? D’une déambulation rêveuse ? Ou plus froidement, d’un pamphlet dirigé contre l’économie du cinéma américain ? On restera avec nos questions … Dommage !
    Nicothrash
    Nicothrash

    366 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2018
    Mais quelle étrange bobine ! David Robert Mitchell qui m'avait enfin surpris dans le domaine de l'épouvante avec son succulent It Follows nous propose quatre années plus tard une plongée hallucinée dans un Los Angeles hypnotique entièrement dédié à la cause de la Pop Culture. Le chemin tortueux que va emprunter Andrew Garfield pour retrouver une jeune inconnue, disparue presque immédiatement après leur rencontre, risque d'en laisser plus d'un sur le carreau ! Et je dois bien avouer que je suis également resté sur le bord de la route à moult moments du métrage. On choppe quelques références, on s'amuse de l'aspect drôlatique du film et de la prestation étonnante et plutôt maitrisée de Garfield mais alors on est bien loin d'un David Lynch dont l'oeuvre a à priori servie de modèle à Mitchell. Mais où diable a-t-il voulu nous emmener ? Les différents messages sont quasi impossibles à sonder et certaines scènes relèvent carrément du délire ! Et c'est lorsque l'on croit comprendre le fin mot que le réalisateur s'amuse à nous reperdre aussi sec, très franchement ça m'a usé et malgré sans doute toutes les bonnes intentions de Mitchell, je n'ai pas bien compris l'intérêt de ce jeu de piste sans queue ni tête que n'aurait pas renié le regretté Jodorowsky. Après plus de deux heures de questions pour la plupart sans réponse, on reste également sur sa faim après le final ... J'avais véritablement envie d'accrocher mais la prétention et la longueur de l'ensemble ont eu raison de moi, une déception donc et un avis très partagé.
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 août 2018
    Sam (Andrew Garfield - l'étoile est pour lui !), godelureau dans le début de la trentaine fauchée, se la joue "Fenêtre sur cour". Mais à LA (il a vaguement dû tâter du rêve hollywoodien, mais là, il attend simplement d'être expulsé pour cause de loyers impayés, en rassurant sa mère au téléphone, qui le pense au travail), et limitant sa surveillance à deux voisines : une cougar exhibitionniste à perroquets, et une jolie poulette à bronzette, piscine, avec bichon frisé. Cette dernière (et ses colocataires) disparaissant le temps de la nuit suivante, le jeune oisif se trouve une autre occupation : retrouver la belle disparue.
    Commence alors, en quatre jours, une quête fiévreuse, avec rencontres providentielles et TP de cryptologie amusante.
    David Robert Mitchell déçoit avec cet "Under the silver Lake", plus encore qu'avec "It Follows" (2015) ! Il s'est sans doute amusé comme un petit fou à bricoler une histoire sans queue ni tête, certain de passionner la critique pro avec des "hommages" appuyés à tout un tas de (bons, eux) cinéastes... Notons qu'il a su convaincre pas moins de 5 producteurs et 15 producteurs délégués ! Globalement, c'est d'abord très "lynchien" (mais un Lynch du pauvre). Mais DRM convoque aussi, outre Sir Alfred déjà cité, le Kubrick de "Eyes Wide Shut", le Polanski de "China Town", et encore Paul Thomas Anderson, et même "La Fureur de vivre" (scène à l'Observatoire), les films de série Z d'horreur et fantastiques, des classiques divers (et même le cinéma muet).... Sans oublier l'esthétique "jeux vidéo".
    Alors, on peut s'amuser à lister ces "clins d'oeil" appuyés, mais cela ne fait pas un film cohérent, ni même (et surtout) personnel, mais juste une sorte de quilt cinématographique (en beaucoup moins réussi qu'une vraie courtepointe !).
    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 août 2018
    « Under the Silver Lake » (joli titre, superbe affiche) est une sorte de fable onirique interminable (2h20), filmée à l’ancienne, dans un Los Angeles moitié phatasmé, moitié surréaliste. J’avoue que le film fourmille de jolis plans, d’idées de réalisation intéressante, d’une utilisation intelligente des décors de la Cité des Anges qui a rarement été filmée avec talent. Los Angeles n’est pas une ville très intéressante au niveau architectural et elle est donc rarement mise en valeur par le cinéma, ce qui est ironique vu que c’est précisément LA ville du cinéma. Mais David Robert Mitchell la filme comme Damian Chazelle l’avait filmé dans « La La Land », c'est-à-dire avec une tendresse évidente. Cela dit, cela reste un Los Angeles de carte postale, rien de subversif, rien de glauque, rien de misérabiliste dans « Under the Silver Lake », on est très loin des ghettos : les appartements sont beaux, les actrices bien fichues, le temps est invariablement beau. Ca fait penser à « La la Land », beaucoup… Si ce n’est sa longueur inexplicable, le film de Mitchell est visuellement réussi, il y a même un peu d’humour décalé (voire trash) par moment qui fonctionne. La musique semble toute droit sorti d’un film des années 50, c’est un décalage intéressant surtout que certains plans font aussi penser à une réalisation « old school ». Ca se voulait sans doute un hommage à l’âge d’or du cinéma. Le problème, c’est qu’au bout de 15 minutes, on a compris qu’on allait trouver le temps abominablement long devant un film qui ne va nulle part. Ce n’est pas la mine ahurie permanente d’Andrew Garfield qui va nous aider à nous intéresser à la quête improbable d’un looser pathétique qui recherche une fille qu’il a à peine connu. De tous les seconds rôles, c’est encore Patrick Fischer qui hérite du rôle (bien trop court) le plus intéressant, le plus drôle et le plus écrit du film. Il incarne un écrivain complotiste complètement parano qui cherche des messages cachés et des faits divers dissimulés dans tout ce qui lui tombe sous la main. La seule scène où il intervient est la plus intéressante du film et elle symbolise parfaitement la dérive paranoïaque d’une société moderne qui cherche désespérément des solutions cachées aux questions complexes du moment. Pour ce qui concerne le scénario, et l’intrigue du film, ils sont totalement impossibles à résumer ni même à appréhender dans leur ensemble. La quête de Sam est une succession de rencontres, d’expériences, de jeux de pistes complexes (et totalement farfelus) qui le mèneront à un dénouement complètement improbable. Pour une raison peu évidente, le scénario se double d’intrigues secondaires aussi inutiles que bizarres, spoiler: comme le sérial killer de chiens qui sévit ou la femme-chouette qui trucide les habitants de la ville en faisant croire à des suicides.
    En fait, j’imagine que le scénario de « Under the Silver Lake » est sorti de la tête d’un type qui venait de prendre de l’acide et qui s’est dit « Je vais écrire une histoire d’enquête pseudo policière sur la disparition d’une jolie bonde un peu nunuche et je vais en profiter pour y glisser des références à la pop culture, tout en la dézinguant au passage, ça va plaire aux intellos. spoiler: Je vais y mêler du complotisme à deux dollars, puisque c’est dans l’air du temps, je vais aussi y injecter une sorte de survivalisme branché, ça va bien avec le complotisme. Je vais y mêler des intrigues secondaires en laissant planer le doute sur une éventuelle schizophrénie de mon personnage principal.
    Et puis bien sur, je vais terminer brutalement mon scénario par une scène qui ne veut rien dire parce que c’est moderne. Personne n’y comprendra rien, les intellos trouveront ça « merveilleusement subversif et délicieusement décalé » et avec un peu de chance, on ira au Festival de Cannes ! Le grand public, quand il aura compris que ce film est un fourre-tout indigeste, ce sera déjà trop tard : il aura payé sa place ! Je vais lui mettre quelques scènes de sexe et pas mal de filles dénudées, ça fera passer la pilule !». Voilà, le scénariste coupable en question, je le dénonce : c’est le réalisateur lui-même David Robert Mitchell, a qui je ne dis pas merci pour cette séance de cinéma interminable qui m’a emmené au bout de l’ennui.
    Dandure
    Dandure

    168 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 août 2018
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: Oui oui, c'est la même maison que dans Neon Demon. Faut-il y voir un message caché ?
    La bande-annonce promettait un trip rythmé et complètement halluciné : Indiana Jones et les vestiges de la pop culture à Los Angeles Parano. En fait le film est aussi léger qu'un ancre lâchée dans un étang. Que se passe-il sous ce lac d'argent changé en plomb ? Andrew, plagiste indolent voudrait bien harponner la sirène de la piscine. A peine croisée, celle-ci prend le large. C'est le prétexte d'une pêche en eaux troubles à la rencontre de la faune bigarrée de L.A., ses gros poissons, ses petites pépés. Mais l'épopée qui se voudrait métaphysico-carnavalesque tourne en rond dans son sinistre bocal. Au final le film s'étouffe des mêmes travers que de nombreux films sur les démons de la ville des anges version cauchemar glam (Neon Demon, the Canyons, Bling Ring...) : narcissisme raide, artificialité, authentique superficialité et vacuité. Le tout sous sédatif. Rien de bien stupéfiant.
    Moralité : parfois la bande-annonce suffit.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    910 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 août 2018
    Plus de 3 ans après son dernier chef-d'oeuvre, David Robert Mitchell revient avec Under the Silver Lake, un thriller hollywoodien néo-noir tragi-comique, sélectionné officiellement à Cannes.

    Aborder ce film est aussi labyrinthique que le long-métrage lui-même, tant ce nouveau bijou se révèle dense : sous ses airs de film d'enquête pop et schizophrène, l'histoire nous montre Sam, un éternel adolescent de 33 ans au chômage, en voie de clochardisation et épiant ses voisines tel un James Stewart, faisant la rencontre un beau jour de Sarah, une Marylin Monroe génération Y (Riley Keough est parfaite), dont la disparition soudaine sera le début d'une longue escapade burlesque dans un Los Angeles hautement fantasmé, au même moment où un mystérieux tueur de chiens sévit dans la belle ville californienne.

    Andrew Garfield livre encore une fois une performance admirable, très proche de ses débuts dans Boy A, en campant un anti-héros nonchalant, somnolant, attardé et gauche, biberonné à la pop-culture, qui va peu à peu se plonger dans une enquête haute en couleurs, truffée d'indices obscurs et de patterns perdus dans des boites de céréales ou des vinyles (l'utilisation de How to Marry a Millionnaire relève du génie). Son allure de grand dadais un peu perdu n'aura jamais été aussi bien mise à contribution.

    David Robert Mitchell continue après The Myth of the American Sleepover et It Follows sa dépiction de l'adolescence comme une malédiction, où sexe, violence, désillusion et paranoïa se mêlent dans une vision nihiliste. Cette quête identitaire d'un personnage qui ne sait plus à quel moment ça a foiré est parfaitement mêlée à une description de la civilisation qui l'entoure, où tout le monde est perdu dans une utopie lointaine.

    Entre ses sectes new age, ses prostituées carnavalesques, ses hipsters superficiels, ses voisines habillées comme dans un porno ou ses individus de la haute société érigés en pantins dans des fêtes décalées, Los Angeles ressemble à un gigantesque théâtre humain libidineux au-delà d'un ville de cinéma pure. Un fabuleux décor incitant à un voyage initiatique halluciné, où le réalisateur cite Lynch, Hitchcock, De Palma ou Altman, ainsi que bon nombre de références au jeu vidéo, aux comics, la publicité ou à la musique, autant de pièces dans cet échiquier géant labyrinthique en proie aux souvenirs subliminaux et messages cachés.

    La manière de filmer les rues ou ses habitants renvoient à Mulholland Drive, le côté thriller à Vertigo, Fenêtre sur Cour ou Blow Out, la déambulation et le ton peuvent faire penser à The Long Goodbye ou Southland Tales, mais on est véritablement dans un film de David Robert Mitchell, qui digère un nombre incalculable d'oeuvres pour fournir un film unique, sorte de polar LA noir cathartique et terminal, somme de tout un pan du cinéma.

    Chaque rencontre est une étape de plus et la description de personnages tous plus barrés ou perdus que les autres, dans un environnement où poésie et trivialité se mêlent, chasteté et sexe cru, ou encore réel et irréel. En résulte donc un récit prenant, exigent mais terriblement riche, avec une vraie rhétorique métaphorique souvent pince-sans-rire où l'absurde rencontre la comédie noire, comme cette séquence spéciale "théorie du complot" chez un individu reclus chez lui collectionnant les sculptures de visages célèbres.

    La mise en scène est un pur délice, entre mouvements fluides, travelings déstabilisants ou plans longs aériens et plein de grâce, chaque image transpire le cinéma, magnifié par la photographie sublime de Michael Gioulakis (It Follows, Split, Glass, Us). Disasterpiece, déjà auteur de l'OST de son précédent film, revient dans une composition digne de l'âge d'or 50's-60's, le tout parvenant à apporter une atmosphère étrange, excitante, effrayante et enigmatique.

    Rupture de tons, richesse thématique, narration ambigüe, accumulation de pistes,
    scènes enivrantes et délires métaphysiques...on pourra pinailler sur la destination, moins marquante et intéressante que le voyage en lui-même, mais ce serait oublier la cohérence absolue du propos et de l'expérience unique que représente cette plongée sous le Lac d'Argent, et la preuve que David Robert Mitchell est un cinéaste à suivre de très près.

    Under the Silver Lake est un film singulier, à la beauté spectrale fracassante et organique, 2h20 de proposition de cinéma audacieuse...une pépite.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 novembre 2019
    Excitant sur le papier, "Under the silver lake" était l'un des films les plus attendus de l'année; à l'écran, le film se révèle totalement inconséquent, sorte de brouillon plutôt joliment mis en scène mais dont le propos reste confus, opaque. Après la clarté de ses deux premiers films, David Robert Mitchell a cette fois voulu injecter une bonne dose de mystère dans sa fiction, sauf que les procédés employés sont infructueux. Le problème tient essentiellement à une question de point de vue et à une construction globale approximative : l'étrangeté qui émane du film est plus fabriquée par son personnage que par la mise en scène – on n'est décidément pas chez Lynch où c'est la singularité d'un montage syncopé qui crée du vertige –, d'où une impression d'artificialité qui provient du décalage entre l'intérêt pour la pop-culture de Sam (Andrew Garfield pas mal, puisqu'il n'a rien à jouer) et celui du spectateur. L'obsession du personnage pour les messages codés n'est jamais transmise car le but (la quête ?) n'est jamais clair, mais toujours enseveli sous un déluge de scènes bizarres, jetées sans être connectées. Si le film fait illusion pendant une heure et demi, grâce à une réalisation inventive – quoique légèrement tapageuse – qui comble le vide, il n'est pas loin de finir en roue libre, l'absence de cohérence scénaristique nous achevant pour de bon. Il y a en effet une gêne notable à voir un cinéaste prendre l'étrangeté avec aussi peu de considération dans la mesure où la plupart des scènes existent en vase clos : aucune association d'idées ou d'images mais une suite de pistes superficielles en ce qu'elles ne sont jamais amenées et reprises (un exemple parmi tant d'autres avec la scène du réservoir qui laisse indifférent tant le personnage de Callie Hernandez ne représente rien pour le spectateur). Après 2 h 19 (durée absurde, au vu de ce que le film a à montrer), on a bien le sentiment de s'être fait avoir, d'avoir pataugé dans un petit aquarium plutôt que d'avoir nagé dans un lac sans fond. Volontairement peu intelligible mais dont la résolution est banale, un film au mystère poussivement fabriqué, un premier faux pas dans la filmographie de David Robert Mitchell.
    miouze
    miouze

    54 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 mars 2019
    J'attendais un chef-d'œuvre, c'est raté, je n'ai pas adhéré du tout. Oui il y a des moments comiques voire bouffons, oui il s'installe du suspens, oui on veut savoir ce qui s'est donc finalement passé, MAIS... oui aussi le côté loufoque est débile, oui l'anachronique lumière vieux-polar-hollywoodien est déroutante, oui les personnages que j'aurais dû trouver géniaux sont trop, trop tout, trop déjantés, trop bizarres, trop incompréhensibles, trop rasoirs, oui le film est trop long de 1h, quel était donc le but, l'idée ? Ça n'était pas pour moi.
    gloupbloup
    gloupbloup

    15 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 août 2018
    Les critiques presses étaient si bonnes que je me suis rendu dans la salle les yeux fermés. Et effectivement j'aurai pu garder les yeux fermés tout au long du film.
    C'est très bien de faire des films différents, d'oser casser les codes...mais aucune émotion, aucune logique , aucun effort dans l'écriture...on s'y perd...
    La seule chose positive : la photographie du film.
    Matching P.
    Matching P.

    14 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2018
    Après une petite pause, nous avons repris le chemin des salles obscures, mais notre première sélection fut une déception ! Et pourtant, les critiques parlent d'un film extraordinaire ...
    Nous voyons une jeunesse dorée et désœuvrée qui passe son temps à réfléchir avec qui coucher - ce qui procure quelques scènes bien crues - ou le monde des starlettes prêtes à tout pour décrocher un rôle. On organise des soirées dans les cimetières ou dans les sous-sol d’un crématorium. Cette vision de LA  et de sa culture pop - sex, drugs and rock’n’roll - est illustrée par de très belles images.
    David Robert Mitchell a recours à de multiples références cinématographiques. Lorsque Andrew Garfield, parfait dans le rôle du héros, ou plutôt anti-héros parce qu'il a la tête du vrai loser, regarde les balcons d'en face, Hitchcock et sa "Fenêtre sur cour" ne sont pas loin et, tout le long du parcours, les clins d'oeil se succèdent. Nous sommes bien à Los Angeles, à Hollywood, l'usine à rêves ! Pourtant c'est un film à l'opposé de La La Land, avec pourtant autant de références et les mêmes couleurs qui rappellent les films de la grande époque de l'après-guerre.
    L'ambiance de persécution, une conspiration entre riches, le tout entrecoupé de scènes de bande dessinée : tout le film a l’allure d’un comics, avec quelques images fantastiques, surréalistes et paranoïdes. On se perd rapidement dans ce labyrinthe d’idées ! Le jeu de pistes offre certes quelques moments de suspens, mais on retombe aussitôt dans l'ennui. Le film dure 135 minutes, et pour dire quoi ? Que Los Angeles est une ville du passé, un lieu décadent ? Le metteur en scène s'est amusé, semble-t-il, à fabriquer un film "space" avec un scénario sans queue ni tête et le spectateur reste en dehors. Du moins NOUS sommes restées en dehors, peut-être parce que nous ne faisons pas partie de la génération Super-Mario, que nous ne lisons pas le Nintendo Power Magazine ?
    Nous avons regardé les belles images, mais sans comprendre ! Nous attendons les explications de texte...
    Les acteurs n'y sont pour rien, ils font parfaitement leur travail.
    Pascale fait  une critique bien caustique ...
    La bande-son est superbe, la seule chose que nous allons retenir en plus des belles images !
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2018
    Under the Silver Lake, dans sa tortueuse narration, rend notamment hommage à l'un des films les plus sublimes qui ait jamais été tourné, L'heure suprême de Frank Borzage (Seventh Heaven, 1927) avec la merveilleuse Janet Gaynor. Cela s'appelle avoir du goût et rien que pour cela, le film de David Robert Mitchell ne saurait être mauvais. Ceci étant, Under the Silver Lake ploie sous le joug des références qui auraient pu le noyer sauf que le réalisateur sait imposer avec talent une mise en scène et un univers qui lui sont personnels. Le film est un vagabondage hirsute et nonchalant dans l'univers de L.A, sous forme d'enquête peu réaliste, entre fêtes décadentes et mystères souterrains. Un jeu de piste qui évoque de façon ludique Alice au pays des merveilles avec dans le rôle du héros un type désoeuvré et voyeur (le cinéaste l'est aussi avec une propension à filmer les fessiers féminins), suivi à la trace pour ses effluves de putois, qui trouve dans sa quête comme une épiphanie identitaire (il serait temps, vu son âge). Lesté de quelques longueurs mais parsemé de scènes gracieuses, Under the Silver Lake est à la fois insouciant et sérieux comme la nostalgie, mixant pop culture et éloge des souvenirs mythique d'Hollywood. Il a parfois des allures d'exercice de style un peu vain mais convainc in fine par sa fausse décontraction, sa mélancolie sous-jacente et son insistance à dénicher dans l'ennui du monde moderne des scintillements et des ébahissements régénérateurs, quitte à ce que soir en retrouvant les parfums fanés du passé. De quoi faire passer l'odeur du putois.
    Ismael
    Ismael

    80 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 septembre 2018
    Je n'irais pas par quatre chemins, Under the Silver Lake n'est pas vraiment un bon film.

    Le souci ce n'est pas que son sujet (une certaine jeunesse qui vit un peu à l'écart de la société) ne soit pas intéressant, bien au contraire, il est même assez fascinant et parfaitement d'actualité par ailleurs.
    Le souci ce n'est pas non plus que les acteurs soient mauvais, ils sont mêmes plutôt bons, surtout Andrew Garfield.

    Non le principal défaut du film c'est que le réalisateur ne semble pas lui-même très convaincu ou très motivé par ce qu'il montre et raconte. Entre nonchalance assumée et références cinématographiques bien appuyées (manière de bien montrer au spectateur qu'il s'inspire de de Lynch, Jarmusch et plein d'autres), le film perd complétement en singularité et c'est dommage.
    Quant aux dites références, il suffit de revoir par exemple Muholland Drive pour constater un peu la différence d'intensité entre les deux films.
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