Mitigé car c'est devenu un peu typique du réal indé qui perce un peu. Conforté par un film devenu culte (le très bon "It follows", D. R. Mitchell se la joue aussitôt D. Lynch, avec un polar labyrinthique, inutilement long et alambiqué, qui parle d'une certaine génération, d'une certaine vie de cette génération, qui se la joue beaucoup trop poseur et "regarde comme je suis incongru et peu conventionnel", qui déploie un certain talent de la mise en scène et de du goût pour la belle image, qui étale un peu trop sa cinéphile et ses références aussi, qui pose quelques questions pertinentes sur la pop culture et ses adorateurs, mais voilà, c'est pour moi un film creux et un peu vide, voire vain, qui s'étale pour ne pas raconter grand chose, qui trouvera sans aucun doute ses fans hardcore qui le défendront, qui le reverront, qui traqueront tout ses petits signes, indices et autres clins d'oeil, qui élaboreront des théories hyper compliquées, bref, c'est un film fait pour diviser, clairement, mais moi, j'en ai un peu marre de ce genre de films, qui fait ça pour la pose, la frime et nourrir encore et toujours la machine. Alors oui, il faut le revoir pour bien le comprendre et le digérer, mais je préférerai toujours un film que j'ai envie de revoir et qui me dévoilera peu à peu toute sa profondeur qu'un film qui m'oblige à être vu et revu pour être pigé et en retirer pas grand chose. Car c'est long, parfois barbant, souvent lourdingue, et je n'ai pas envie d'aller voir ce qui se cache sous ce lac argenté. J'ai juste envie de ne plus y aller. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com