Sincèrement, je n'avais pas très envie de le voir. Je crois que je l'ai surtout fait pour me donner « bonne conscience » : quand même, un biopic sur Django Reinhardt, ça se tente ! Et j'ai compris assez vite pourquoi je n'étais pas plus tenté que ça, malgré un début plutôt convenable. Le film a d'ailleurs quelques mérites : se concentrer exclusivement sur la période de l'Occupation et le comportement du guitariste durant celle-ci, une reconstitution assez froide mais solide, quelques personnages intéressants (surtout Reinhardt et Louise de Klerk, cela écrit), les « enjeux » de la musique manouche sous le IIIème Reich offrant quelques scènes et situations éloquentes.
Pour le reste, nous sommes dans quelque chose d'assez scolaire, professionnel et un peu longuet, permettant, certes, d'en savoir un peu plus sur cette figure légendaire et sa personnalité complexe, manquant par ailleurs clairement de passion et d'intensité, y compris dans ses scènes d' « action ». Rien de déshonorant, mais un biopic (qui n'en est pas vraiment un, donc!) rejoignant la longue liste des titres peu marquants du genre, malgré, comme souvent, une bonne prestation de Reda Kateb dans le rôle-titre. Passable.